Félicitation à Ada et Morgan

Depuis la diffusion d'une vidéo montrant un homme faisant de la lumière avec ses mains se faire tuer par un autre avec un poignard, le monde s'interroge. Existe-t-il autre chose que des hommes sur terre ?
 
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 Another day in paradise

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Posté le Mer 18 Juil - 15:10
Encore un jour qui se lève au paradis… enfin, en enfer aussi. Jessica, la fille trop Canon de la classe, ce matin elle m’a embrassé. J’étais aux anges, j’ai enfin cru que j’avais du bol. Mais a force d’entendre des ricanements et de la voir se faire des bains de bouche, j’ai fini par comprendre qu’elle avait paumé un pari et que j’étais son gage punition. Ca m’a foutu le moral dans les chaussettes, pas pire que la fin de mon forfait de 30 minutes, que les « taquineries viriles » des footballers (pas le même foot que chez moi, ici c’est plus du rugby, mais comme ces ricains ils ne savent pas appeler un chat un chat…) parce que j’ai un trou dans mes pompes (c’était pas une raison pour me faire bouffer mon casier), que l’interro surprise de math que j’avais pas révisée, vu qu’hier j’ai fini à minuit mon service, et ma colle à faire signer par ma mère parce que je me suis endormie en cours de littérature.

Une journée de merde dans une chaleur éprouvante. J’ai l’impression que ça n’aura pas de fin. Je suis rentrée a la maison me changer et faire signer ma colle. M’man a trouvé ça génial que je sois puni et m’a dit qu’elle était fière de moi, que ca prouvait que je m’émancipais et affirmais mon caractère…. Elle a gribouiller un truc avant de se sauver un peu trop maquillée a mon gout. Elle ne pouvait pas rester, elle avait un rendez vous avec un type de son cercle de méditation florale…. Quand j’ai vu sa signature son mon livret, j’ai su que demain j’allais avoir des emmerdes. Elle avait mis des cœurs et des fleurs partout… le dirlo ne va jamais croire que c’est elle qui a signé. Du coup, j’ai mis du blanco et je me suis dit que j’avais encore 12 heures pour trouver une solution avant de percuter que l’horloge du salon était en panne et que j’étais a la bourre.

La nuit, il fait moins chaud, mais a coté de la Cornouille, ca reste trop chaud pour moi. 4 heures de vélos avec des boites a pizza dans une circulation de mecs qui savent pas conduire, a essayer de prendre des raccourcis improbables pour gagner des précieuses minutes qui me paieront, peut-être, soit un nouveau forfait GSM, soit des nouvelles pompes. Le choix va être dur. Je pensais pouvoir rentre chez moi et me mettre sur mes devoirs et trouver le moyen de faire une fausse signature adulte, quand Gino m’a demandé de livrer une dernière commande : une séniore végétarienne avec supplément mozza et piments a Upper East Side. J’aimerais bien dire non a Gino, mais la perspective de rester avec des pompes troués m’a motivé a fermer ma tronche, a prendre la pizza et pédaler aussi vite que je pouvais.

Quand je vois la gueule du bâtiment, je reprends espoir… y’a peut être moyen de me faire un putain de pourboire. Quoique, ca veut rien dire, on a un client régulier qui vit dans luxe inouïe mais il est con comme ses pieds à toujours trouver une excuse de merde pour même pas me laisser un dollars.

Je sais pas qui vit ici mais c’est pas un cadre moyen. Un peu intimidé, je laisse mon vélo sous le regard méprisant du portier et vais vers le type qui trône dans le hall. On dirait un hôtel. J’ai une casquette « chez Gino » le T Shirt « une pizza acheté une offerte » et une boite a pizza a la main et le mec me demande quand même.

« Bonsoir jeune homme, quelle est la raison de votre présence ici? »


Bah je sais pas ? A ton avis ? Un hold up ? Un cours de poney piscine ? Je suis le gogo danseur de la vielle du dessus ou le réparateur de photocopieuses? j’ai plein de réponses qui me passent par la tête, mais c’est d’une petite voix timide que je me contente d’un :

« Je dois livrer une pizza à M. Xia s’il vous plait. »


Je vous le mec me toiser, puis d’une lenteur qui me donne envie de le secouer, il prend son téléphone avec un « Vous avez commandé une pizza ? … le livreur est ici, puis je lui dire de monter ? »

Il se rend compte que mon gagne-pain dépend de la rapidité de la livraison ou quoi ?


Dernière édition par Gwendal Merwin le Mer 18 Juil - 22:43, édité 1 fois
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Posté le Mer 18 Juil - 16:34
C’était aussi rare qu’une étoile filante ou qu’une chute de neige sur San Francisco, mais pourtant bien réel : Yerathel ne sortait pas ce soir. Ses bouteilles d’alcool reposaient toujours sagement à leur place dans son bar, son téléphone était posé sur la table basse et ne sonnait pas. Et il était sobre bien qu’il soit déjà relativement tard. Il aurait pu organiser une petite sortie, il était peut-être tard d’accord, mais ça ne l’était jamais vraiment pour s’amuser. Sauf qu’il n’en avait pas envie. Tout devenait étrangement ennuyant, dernièrement. La vie, l’alcool, les soirées, les gens. Vu et revu, fait et refait. Aucune surprise, rien d’assez puissant et excitant pour se sortir du crâne les choses bien plus dérangeantes qui le hantaient. Comme le fait que quelqu’un dans cette ville connaisse finalement son secret, par exemple. Et qu’il avait à compter sur la discrétion et le bon coeur de cette personne pour espérer vivre encore quelques temps. Connaissant l’animal, il y avait de quoi se ronger les sangs. Mais Yerathel n’aimait pas ça. S’il devait mourir bientôt, il voulait profiter de chaque seconde. Et le faire en étant tout aussi fabuleux qu’il l’était dans ses meilleurs moments. Alors cette soirée lui serait consacrée entièrement. À lui et le moindre de ses petits désirs insignifiants. Et les hostilités avaient commencé avant le couché du soleil, par des soins pour ses cheveux, un film idiot qu’il avait déjà vu cent fois et un verre de vin. Il s’était ensuite commandé une pizza et avait posé un masque sur son visage pour purifier ses pores. Et tandis que le soin faisait son effet, il triait son impressionnante garde-robe.

Il y avait des vêtements partout dans la chambre et dans tout l’appartement quand le concierge l’appela pour lui annoncer que le livreur attendait en bas. Yerathel l’autorisa à monter et jeta un autre vêtement - une chemise absolument magnifique qu’il n’avait jamais portée - derrière lui, la laissant s’échouer au sol avec le reste. Une minute plus tard, on frappait à la porte. Il était bien trop occupé à observer scrupuleusement deux tank tops bleus visiblement identiques pour aller ouvrir lui-même et se contenta donc d’un vague geste du poignet pour forcer la porte à s’ouvrir seule. “Entrez !” cria-t-il à l’attention du livreur. Aussitôt, il se tourna vers la porte et tendit les deux hauts rangés sur des cintres vers le nouveau venu. “Qu’est-ce que vous en dites ?” s’enquit-il d’un ton révélant immédiatement l’état d’angoisse dans lequel il se trouvait. La couche de crème verte reposait toujours sur son visage, mais ça lui était complètement égal qu’on le voit ainsi. “Plutôt le céruléen ou le cobalt ? J’ai l’impression que le céruléen est délavé… Je savais que je n’aurais pas dû faire confiance à cette femme… Son pressing a une note effroyable sur Yelp, mais elle m’a eu avec ses grands yeux plein de larmes. Ils étaient de la même couleur que ce haut, d’ailleurs. Je n’ai jamais su résister à une jolie paire d’yeux bleus...”  se lamenta-t-il en laissant retomber ses bras le long de son corps, ce qui eut l’effet inévitable de dégager la vue et il put enfin poser ses yeux sur le pauvre gamin qui venait d’entrer dans son appartement.
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Posté le Mer 18 Juil - 20:17
La livraison de pizza, c’est plus qu’un métier, c’est une philosophie, un art de vivre. C’est du moins ce que me disait le mec qui m’a formé avant de se faire embaucher chez un copie shop. Un illuminé qui aurait trop plus a ma mère. "Tu vois, a chaque porte qui s’ouvre, tu transmets le bonheur de la pizza et partage des instant précieux de découverte de ton prochain, de communier avec son univers…" et plein d’autres conneries qui m’auraient bien fait rire si j’avais pas déjà eu le droit à une grand-mère a poil, a un gang armé, mais qui a laissé un bon pourboire, a des mecs en armure tasser dans un petit appart avec leur dés ou des gros dégueux dont je ne veux même pas repenser.

Pour moi, les nouveaux clients, c’est un peu comme jouer a la roulette russe. 9 fois sur 10 y’a pas de soucis, on donne la pizza on est poli, on a le paiement et on se barre. Le hic, c’est les 1 fois sur 10 qui restent qui sont juste flippantes. J’entends encore mon coach de patinage m’assurer que les Etats Unis étaient le pays le plus sur du monde, j’avais envie de  lui dire de se prendre un abonnement a Netfix, y(a que regarder les experts ou n’importe quelles séries policières pour voir que le crime est partout chez ces ricains.

C’est donc plein d’appréhensions en me disant que ce soir, j’avais pas eu beaucoup de clients chiants, que je frappe a la porte. J’entends qu’on m’invite a entrer. Heu… bon… ok… pourquoi pas. Très timidement je pousse la porte.

« Heu Bonsoir… C’est le livreur de Pizza… je… »

Je me fige en pensant voir un extraterrestre avant de comprendre que c’est juste un type avec un masque de beauté. Ma mère arrête pas de s’en faire et de mettre plein de truc zarbes dedans.

L’étrange homme me fait face, l’air en panique. Je le regarde nerveusement cherchant le problème. J’ai les chaussures trouées mais pas trop degueux… j’aurais peut être du mieux m’essuyer les pieds sur le paillasson… ha… heu.. non ca a l’air d’être un autre soucis… mais pour le coup… je suis paumé. Il me montre des hauts et me parle mais de quoi ? Ceru quoi ? on dirait ma mère quand elle voulait repeindre la toilette de la maison. Elle ne pouvait pas dire le nom des couleurs, elle est partie dans un florilège de métaphores animales et florales a la con et on a eu un rose parce que lie de vin au lait vanillée, ben c’est juste rose. Elle aurait dit rose papa et moi en aurait jamais valider ce choix. Repenser à mon père me fait mal et j’évacue rapidement ce souvenir fugace pour me concentre sur la question.

Vous pourriez me penser perdu, mais depuis qu’on est arrivé ici, je suis plus proche que je ne le voudrais de ma mère et, malgré moi, je suis la pour la soutenir devant tout ses problèmes métaphysiques et ses angoisses post divorce. Le choix de ses fringues en fait parti au point de se finir en crise de larmes si je ne prends pas de gants.

Donc Ceru truc c’est bleu… et l’autre c’est bleu aussi … bordel… heureusement avec maman, je sais y faire. Je reste comme un con un peu figé sur place avant de tenter :

« heu.. ca dépend, vous voulez mettre quoi avec ? et… heu… je suis désolé de vous demander ca.. mais c’est un masque d’argile verte pure que vous etes en train de vous faire… je dis juste ca parce que la verte pure ou avec du citron, c’est plus… quand on a de gros problèmes de peau et… je suis pas sûr a vu d’œil que vous soyez concerné… »

Oui ma mère en vend dans sa boutique bobo wiccane et j’ai même servie de testeur. La verte c’est pour les ados en crise de calculettite bourgeonnante. Après cet age là elle m’a bien dit « ca assèche trop la peau. ». Putain… je passe trop de temps avec ma mère et la je me mele de ce qui me regarde pas.
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Posté le Jeu 19 Juil - 0:51
Il y eut un moment de silence relativement gênant quand le jeune homme qui venait d’entrer dans l’appartement décida qu’il allait réellement donner son opinion sur une question que Yerathel n’avait même pas vraiment posé. À cet instant, l’occultiste ne trouva vraiment rien de mieux à faire que de poser ses yeux ronds sur le garçon et il perdit quelque peu de sa superbe sous la stupéfaction. Il se surprit même à jeter un nouveau coup d’oeil aux deux cintres qu’il tenait toujours pour jauger de ce qu’il pourrait porter avec, quand bien même ça n’était pas du tout la question qu’il se posait à la base. Mais ce qui l’étonna le plus fut sans doute que ce gosse - pas très éblouissant convenons-en - soit capable de parler soins pour la peau avec autant de calme et d’expertise. Ce fut ce qui décida Yerathel à retrouver ses esprits et son habituelle magnificence. “Oh, darling, avec la quantité de maquillage que je mets sur ma pauvre peau, crois-moi, il me faut au moins ça pour la garder en vie !” lança-t-il avec une légère pointe de condescendance parfaitement inutile. Il balança les deux cintres sur le canapé - ou il essaya, du moins - sans un regard en arrière et s’approcha du nouveau venu. Il ne ressemblait vraiment pas au genre de type capable de faire la différence entre deux hauts bleus ou un masque à l’argile et du vomi d’alien. Il ressemblait plutôt à… un livreur de pizza, à vrai dire. Yerathel posa son regard scrutateur sur lui pour essayer de découvrir par quel genre de miracle il se révélait pourtant si bien informé.

Il ne trouva rien de très étrange et ça l’ennuya profondément. Peut-être qu'il avait trouvé une meilleure façon d'occuper sa soirée, après tout. “Pose la pizza sur la table basse !” lança-t-il joyeusement en se détournant pour aller fermer la porte d’entrée. “Enfin, si tu la retrouves.” Il s’était peut-être laissé un peu emporté au cours de son petit ménage de printemps de sa garde-robe, mais rien qu’un petit claquement de doigts ne pourrait arranger rapidement, heureusement. La porte d’entrée claqua bruyamment dans son dos et en moins d’une seconde, il était de retour pour faire face au livreur. “Comment tu t’appelles ?” demanda-t-il, de manière peut-être un peu trop autoritaire, tandis qu’il s’autorisait à l’observer davantage. Il ne donnait définitivement pas l’impression d’être une pointure en matière de mode. Tout de sa coiffure jusqu’à ses chaussures dans un état lamentable donnaient des sueurs froides à Yerathel. Ces chaussures, d’ailleurs. “Quelle horreur…” souffla-t-il à voix basse, avant de relever précipitamment les yeux vers le garçon en réalisant que les mots lui avaient réellement échappés. “Désolé, mon ange, je ne voulais pas t’offenser, mais on dirait vraiment que tu as trouvé ces chaussures dans une benne à ordure à Bayview… Ne bouge pas !”

Aussi rapide que l’eau d’un torrent - et pourtant d’une grâce inégalable - l’homme disparut jusque dans sa chambre et fouilla quelques minutes dans un tas de chaussures cachées sous des vêtements jusqu’à ce qu’il ne mette la main sur ce qu’il cherchait et qu’il revienne en virevoltant presque pour les tendre au jeune homme. C’était une paire de baskets noires relativement simple, mais dans un état bien trop soignée pour qu’on puisse croire une seule seconde qu’elles avaient déjà été utilisées. Ce qui n’était définitivement pas le cas. “Essaye ça.” ordonna-t-il en lâchant les chaussures sans même attendre que le garçon ne les récupère. “Est-ce qu’on te paye pour livrer ces pizzas ou c’est seulement une activité bénévole ?” s’enquit-il d’un ton étrangement sincère et quelque peu horrifié alors qu’il s’approchait tout aussi joyeusement de son bar et qu’il se servait un verre. C’était censé être une soirée sans alcool, mais seuls les imbéciles ne changeaient jamais d’avis, après tout.
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Posté le Jeu 19 Juil - 7:40
Je me garde bien de lui dire a quel point il a tout faux avec son argile verte quand il me dit que c’est a cause du maquillage. Alors là, avec ma mère qui a voulu être argilopathe, sans compter que maintenant, ses masques, ou elle les fait toute seule ou elle sait pas en acheter, je peux vous le certifier, c’est le pire truc a faire quand on utilise des cosmétiques qui agressent la peau. Là, il faut faire un gommage doux et … attendez… il me dit qu’il se maquille ? Mais… heu… ok… c’est un garçon ?  Ok, je vais pas juger. C’est certainement très ricains. Et puis, il fait ce qu’il veut. Surtout que je sais pas son métier. Bon, ca m’étonnerait qu’un monsieur Mime sache se payer ce genre d’appartement.

Bon… maintenant faut trouver la table basse. J’ose pas lui demander s’il demande ou s’il va a son premier bal de fin d’année, je pense qu’il a passer l’âge, mais je doute qu’il reste des fringue dans son dressing vu tout ce qui traine ici. Tel un chasseur de pokemon n’arrivant pas a débusquer sa dernière prise, je pars en quête du meuble censé accueillir la pizza. Même si je mets un certain temps a la trouver, en espérant qu’il y en a pas d’autre qui se cache sous ce fatras, je reste plus chanceux qu’avec les pokemon, croyez-moi. Pendant que j’envole, avec précaution, les vêtements qui doivent couter plus d’un mois de salaire de ma mère, pour les poser délicatement sur le canapé, il me demande comment je m’appelle.

« Gwendal, Monsieur… »

Je sursaute et me retourne vivement quand je l’entends s’exclamer avec horreur. Je m’attends a ce qu’il soit face a un serpent a sonnette ou une saloperie qu’on ne trouve que dans ce pays de fou, a moins que cela soit mon prénom, c’est mon père qui l’a choisi, ma mère déteste aussi, il est dur a prononcer et on peut pas dire que j’ai jamais été emmerdé en classe avec un deuxième Gwendal.

Je le vois me fixer comme les filles au lycée, non pas avec envie ou sympathie, et malgré moi je rougis mal a l’aise et baisse les yeux. Ha… mes pompes. Je rougis encore plus et arrive à peine à baragouiner dans ma barbe une excuse comme quoi je devrais bientôt en acheter d’autre. Quand il me dit de pas bouger avant de se barrer dans une autre pièce, j’ai sincèrement envie de fuir sauf qu’il a pas encore payer sa pizza.

Je reste interdit quand il apporte des pompes. Même si elles ne sont pas aussi extravagantes que leur propriétaire, je suis presque sur que, comme tout le reste ici, elles ne sont pas a ma portées. Et il veut que je les essaye ??? il est fou !! Je risque de les salir ou pire ! J’ai pas le temps de lui dire qu’il me perturbe en me demandant si je suis payé pour travailler. Je sais que c’est pas bien de juger mais… Mais c’est qui ce type ? il sort de quelle planète? Je reste un peu comme un couillon sans trop savoir si je dois ramasser les chaussure pour lui redonner ou faire autre chose.

« Heu Monsieur… je peux pas pour vos chaussures, je risque de les abimer. En plus votre pizza va refroidir. Et heu… oui je suis payé 4 dollars de l’heure plus les pourboires. Et heu.. sans rire, faut arrêter l’argile verte Monsieur. Je veux pas être impoli, mais si c'est pour un excès maquillage, faut hydrater et reminéraliser votre peaux, pas l’assécher. Il faut de l'argile rose ou de la jaune et pas avec de l’eau calcaire, je sais que ma mère prend de l’eau floral, après si vous avez la peau vraiment fatiguée, c’est camomille ou lavande qu’il faut, mais si vous voulez vraiment avec une experte, je peux vous donner l’adresse de la boutique ou travaille ma mère… elle saura mieux que moi vous conseiller.»

Oui j'ai fait réviser maman aussi. Et ca me fait flipper d'en savoir autant sur des trucs aussi... heu... futiles? alors que j'arrive pas a retenir le tableau periodique des éléments.
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Posté le Ven 20 Juil - 9:48
Dès qu’il eut servi son verre, Yerathel s’empressa de se laisser tomber dans son fauteuil et de lever un regard curieux vers le jeune homme planté au milieu de son salon. Il ne semblait pas très à l’aise, mais qui l’aurait été à sa place ? La situation n’avait rien de très conventionnel. L’occultiste décida de ne pas lui en vouloir d’être à ce point aussi peu fun. Il était payé 4 dollars de l’heure pour ce job ? Cela ressemblait fort à une arnaque. Mais rien qu’à voir la tête du garçon, on devinait qu’il ne serait pas du genre à se battre pour un salaire minimum acceptable. D’un vague geste de la main, Yerathel repoussa une nouvelle tentative du jeune homme de le mettre en garde sur son masque à l’argile. “Oublie donc ça, honey, ma peau ira très bien.” Ils avaient bien plus urgent à gérer maintenant, non ? Ce pauvre enfant se promenait dans les rues de la ville avec cette dégaine et il n’avait même pas droit à un salaire raisonnable pour espérer arranger les choses un jour. Et visiblement, il était beaucoup trop poli pour accepter un cadeau… “Ne bouge pas, j’arrive tout de suite !” lança l’homme en se relevant. Il balança d’autres vêtements sur le sol pour se libérer une petite place sur la table basse où il posa son verre et alla vers une autre pièce. “Tu peux te servir un verre, si tu veux. Ou manger une part de pizza.” souffla-t-il avant de s’engouffrer dans la salle de bain. Il n’y passa pas plus de dix minutes, ce qui était relativement exceptionnel le concernant. Ce qui l’était aussi, c’est qu’il en ressortit sans s’être maquillé, quand bien même il y avait un inconnu dans son salon, devant lequel il aurait dû apparaître sous son meilleur jour. Mais il ne croyait pas avoir vraiment besoin de tout cela pour impressionner son invité.

En revenant sans le masque sur son visage, il s’appuya contre l’encadrement de la porte et croisa les bras sur sa poitrine, s’offrant quelques secondes pour seulement inspecter le garçon des pieds à la tête. “Aide-moi à ranger tout ce bazar, tu veux ?” proposa-t-il au bout d’un moment, alors qu’il se redressait et revenait au centre de la pièce de son habituel pas tranquille. “Je te paierai.” précisa-t-il avant que le pauvre enfant ne lui fasse une crise de panique. “Dix dollars de l’heure. Tu pourras t’acheter des chaussures dans lesquelles on peut marcher.” ajouta-t-il en désignant les godilles qu’il portait aux pieds. Il fallait vraiment qu’il règle cette situation au plus vite, personne n’avait droit de marcher dans les rues en imposant une telle vision d’horreur aux passants innocents. Après ça, Yerathel récupéra son verre et s’offrit quelques secondes de silence pour savourer la brûlure de l’alcool dans sa gorge. Il ne serait pas désespérément ivre ce soir, mais il commençait à croire qu’il n’en aurait pas besoin. Et si jamais les choses n’allaient pas aussi bien qu’il le croyait, il y aurait toujours le jeune Gwendal pour lui occuper l’esprit. D’ailleurs, en parlant de lui…

“Faut te détendre, darling, je ne vais pas te manger. Tu es mignon comme tout, mais vraiment pas mon genre.” Bon, il n’allait pas mentir, il comprenait le malaise. Il était généralement le genre d’homme à faire souvent cet effet aux inconnus. “Gwendal…” souffla-t-il finalement, l’air rêveur et sans la moindre difficulté pour prononcer ce nom fort étrange aux yeux des américains, sans doute. “C’est original. D’où est-ce que tu viens ?” Il reposa son verre ensuite et s’intéressa de nouveau aux trop nombreux vêtements qui encombraient désormais son appartement. Il avait vraiment eu l’intention de faire du tri et peut-être même de se débarrasser de ce qu’il n’avait plus porté depuis au moins un an, mais quand il attrapa deux cintres au hasard, ce ne fut que pour les passer sur son bras et dans la ferme intention de les remettre dans son dressing sans chercher à savoir s’il en avait réellement besoin ou non.
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Posté le Dim 22 Juil - 9:13
Je crois que je suis un peu… « désarçonné » pour ne pas dire plus par ce singulier client qui semble ne pas savoir tenir en place et avoir un véritable don pour se déplacer dans ce capharnaüm sans marcher sur ce qui traine au sol. Mais comment fait-il ? Perso j’ai peur de faire un pas et me vautrer tellement que ça ressemble à une braderie du chaos ici, ou pire d’abimer un truc que je ne saurais pas rembourser.

Je reste a le regarder avec un air de « il est sérieux » quand il me propose un verre avant de me reprendre. Il parle certainement d’eau ou de soft. Quant à manger de la pizza que ca pour ne pas perdre mon job ou ne pas pourrir le monde, je préfère m’abstenir. Il réapparait sans son masque… mais il a fait comment pour aller aussi vite ? J’ai bugué ou c’est flash version asiatique ?

Il reste a me regarder et ca me met mal a l’aise, je me zieute rapidement pour être sur qu’il y ait pas un truc que j’ai loupé… non pas de trou ou de passage trop prêt d’un mur ou on a oublié de mettre l’écriture peinture fraiche.

Heu… que je l’aide à ranger… je revisualise ma mère me demander 50 fois de ranger ma chambre, maintenant, à l’appart, c’est moi qui passe derrière elle pour qu’on puisse encore survivre.  Pas que je suis fâché avec le rangement mais disons qu’après un certain niveau de bordel, je ne sais pas trop par qu’elle bout commencer et là, le point de non-retour a été dépassé depuis des lustres. Je vais être honnête, la fatigue aidant à me faire oublier qu’ici on aide pas spontanés les gens, ou les réflexes acquis depuis qu’on vit entassé avec maman dans l’appart de mamie, j’étais déjà en train de réfléchir a comment organiser le déblayage avant qu’il me propose de me payer.

Je commence mécaniquement a rassembler ce qui peut se mettre sur un cintre quand il reparle de mes pompes. Ouai… des baskets neuves… un doux rêve qui m’arrache un sourire malgré moi. La plupart des types de mon âge rêve d’enfiler des filles, moi je veux juste enfiler des chaussures qui ne me font pas ressembler à un SDF. Je le regarde avec un air d’ado amusé et blasé a qui on ne la fait pas pour le fait de me manger :

« Entre une pizza de Gino et moi, je crois que même un ogre anthropophage n’hésiterait pas longtemps… »

Chouette j’ai réussi a placer le mot du jour du calendrier du vocabulaire de mamie. Bref, c’est bien la première personne ici a ne pas me dire que mon prénom est aussi moche qu’imprononçable. Bon après, vu les mots compliqués pour dire bleus qu’il sait dire, je le crois capable de tout.  Tout a ma tache je lui réponds ce que ma mère m’a déjà moult fois racontée.

« C’est celte Monsieur, ça veut dire valeurs blanches ou pures… je viens de Cornouailles. »

Maman aime a me dire que le premier cadeau d’amour qu’un parent fait a son bébé, c’est son prénom. Mais autant c’était un beau cadeau en Angleterre, qu’ici, c’est un peu comme porter le pull tricoté mains avec des fins de pelotes de laine qui gratte et des motifs grossiers, mais avec amour. Ça gratte et ca passe pas super. Je n'ose pas lui retourner la question. Je ne suis pas sur que ca se fasse d'interroger des clients...

« Par contre Monsieur, je suis pas sur de savoir ranger ça rapidement et.. heu.. vous devriez manger votre pizza pendant qu’elle est chaude et juste m’indiquez dans quelle penderie va quoi? »

En espérant que je  ne tombe sur rien d’autre que des fringues ici.
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Posté le Mar 24 Juil - 1:18
Son verre à la main, Yerathel s’empressa d’approcher de la table plus qu’encombrée pour commencer à ramasser d’autres vêtements qu’il faudrait rangé. Il n’attendit même d’avoir une réponse du jeune homme sur la question qu’il venait de lui poser et se pencha joyeusement pour ramasser une autre chemise - en soie, cette fois - qu’il n’était même pas sûr d’avoir porté une fois au cours de ce siècle. Pourtant, aussitôt que la voix du garçon résonna dans le silence heureux de l’appartement, l’occultiste s’arrêta en plein mouvement et pivota lentement pour lui faire face. Il était habitué à ce qu’on lui cire les pompes pour un peu d’argent, habitué aussi à ce qu’on l’appelle par tout un tas de sobriquets soi-disant affectueux pour obtenir un peu d’attention ou se moquer. Mais qu’on l’appelle “monsieur”... C’était probablement une première. “Je t’en prie, appelle-moi Nolen ou je crois que je vais pleurer.” souffla-t-il en fronçant les sourcils. Sans s’attarder davantage, il tendit les vêtements qu’il portait au jeune homme et lui désigna la porte de la chambre - grande ouverte - dans son dos. “La penderie est là." expliqua-t-il. “Je crois que cette saison, j’aimerais ranger tout ça par couleur, qu’en dis-tu ?” Il inspecta rapidement le tas de vêtements au sol et se dit que c’était une excellente idée. Il y avait tant de nuances différentes que le résultat ne pourrait qu’être parfait.

“Allons-y !” Aussitôt, il se dirigea vers la chambre dans un état tout aussi lamentable que le salon, à cela près que l’immense penderie contre le mur du fond était complètement vide. Il aurait presque pu s’en sortir avec ses plans pour la soirée, si seulement ça n’était pas cent fois plus amusant de sortir les vêtements que de les ranger. “Ça reste entre nous,” Il se tourna vers le jeune homme et se pencha légèrement vers lui, prenant un ton plus confidentiel, “mais moi aussi, j’ai porté un prénom assez difficile à assumer.” avoua-t-il. Sa dernière conversation avec Thomas l’avait visiblement marqué et il se disait qu’il pouvait bien s’entraîner à dire la vérité sur un pauvre gosse qui ne comprendrait certainement pas l’implication d’un tel aveu. “Mon père était anglais et très chrétien.” mentit-il. “Il a lourdement insisté pour qu’on me nomme Yerathel. Je te laisse imaginer ce qu’en ont pensé mes petits camarades en Thaïlande… Je l’ai fait changer aussitôt que j’en ai eu l’occasion !” Il se cacha dans son verre immédiatement après avoir prononcé ces mots et tout à coup, l’alcool avait une saveur un peu plus amère et bien moins appréciable que d’habitude. La tension commençait à monter doucement et il se sentait complètement ridicule. “Est-ce que tu aimes la musique ?” demanda-t-il immédiatement après que son verre se retrouve désespérément vide et qu’il n’ait d’autre choix que d’étouffer son angoisse autrement.
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Posté le Mar 24 Juil - 13:36
Ce client mériterait vraiment de se faire appeler Zebulon tant il est dur à suivre. Je ne sais pas ce qu’il fait dans la vie, mais je le penserais monté sur ressors avec la patate qu’il a, pas seulement physiquement, verbalement aussi. A croire que dans sa tête c’est un peu comme dans son appart et que, comme dans son appart, il s’y retrouve sans problème… lui.

Pour moi c’est plus compliqué, je fais néanmoins un petit effort pour le suivre. La menace des larmes marche super bien sur moi. Je continue de ramasser les vêtements, en faisant HYPER gaffe de pas les froisser. Ouai, ça fait quelques mois que j’ai appris a vivre sans fer a repasser et croyez moi si je vous dis que j’ai jamais fait autant attention a comment le linge sèche ou comment il est rangé. J’ai déjà assez de bâtons pour me faire battre au bahut, pas la peine d’ajouter des déguisements de Shar Pei à la liste.  J’essaye de tout mettre dans la penderie « par couleur » comme Nolen me l’a demandé, tout en l’écoutant.

Je tique sur le fait qu’il a des origines anglaises, l’Angleterre me manque tellement que ca me fait quelque chose de croiser un autre « expatrié » sauf que dans les secondes qui suivent il me dit son vrai nom et … heu… ah ouai quand même. Pour le coup son prénom d’amour a lui, il pique sacrement. A l’école lorsqu’il a fallu apprendre a écrire son nom, je pleurais déjà du sang avec Gwendal mais lui ca devait être le jackpot. Sans parler qu’il devait être aussi le dernier choisi par ses camarades, faute de savoir retenir son prénom. En fait, la maternelle, ca craignait presque autant que le collège et le Lycée quand on y repense. J’ai déjà vu ce nom là sur un oracle des Anges de maman, ca lui va quand même bien au niveau de la signification pour le peu que je le connaisse. Je le vois mal avoir un prénom passe partout comme Pierre, Paul, Marc ou Thomas. Par contre telle la bourrasque qu’il est et qui ne se rend pas compte à quel point il balance tout et n’importe quoi dans tous les sens, il m’annonce qu’il vivait en Thaïlande alors que j’en suis encore au prénom. Je suis « un peu paumé » du coup. Il n’était pas en Angleterre alors ?

Je n’ai pas le temps de poser la question qu’il enchaine avec une autre. J’ai presque envie de vous dire « et la pizza dans tout ca ? » mais je crois que je suis un peu étourdie parce cet étrange client aux prénoms qui lui vont bien finalement. C’est avec un petit sourire timide que je lui réponds.

« Ca existe des gens qui n’aiment pas la musique ? »

Je suis sincère. L’avantage avec le patinage artistique ou la natation synchronisée, c’est que, depuis aussi loin que je me souvienne, j’ai eu la chance d’être bercé par toutes sortes de musiques. Certes suis incapable de vous dire que mon truc a moi c’est un courant bien spécifique, j’aime presque tout ce qui me donne envie de patiner… donc tout en résumé. Tout en rangeant les vêtements j’ose poser quelques questions

« Mais du coup… Monsi… enfin… Nolen, vous n’avez pas vécu en Angleterre ? Juste en Thaïlande et ici ? Ils ne connaissent pas l’Ange de la lumière là-bas ? Et heu… vous ne voulez pas vous assoir manger pendant que je range ? Je vous jure que j’ai l’habitude, ma mère aime bien aussi… s’éparpiller. »


...et pas trop ranger. Et puis, les pizzas de Gino, froides, c’est moins bon.
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Posté le Jeu 26 Juil - 9:08
Le sourire de Yerathel revint rapidement alors que le jeune homme s’inquiétait de savoir si l’on pouvait ne pas aimer la musique. L’occultiste se fit la remarque qu’il trouvait son nouvel ami humain très mignon, plutôt du genre chaton jouant avec une pelote de laine que cible potentielle, mais mignon quand même. Il décida aussi qu’il l’aimait bien et qu’il lui donnerait un immense pourboire pour son aide. Ensuite, il quitta la chambre sans dire un mot le temps de mettre de la musique. Il y avait des centaines de morceaux différents sur son iPod et malgré tout, lorsqu’il eut terminé de faire défiler la liste sous ses yeux, c’était sur un morceau au piano de Thomas qu’il porta son choix. Et si ça n’était pas la première fois qu’il écoutait la musique du pianiste sans y être expressément obligé pour des raisons professionnelles, il constata tout de même en retournant à sa chambre que son opinion du musicien avait considérablement évoluée en l’espace de quelques jours à peine. Cette idée lui arracha un frisson dont il ne savait pas s’il tenait plus de la peur ou de l’excitation. Probablement un peu des deux, à vrai dire… Heureusement pour lui, le jeune Gwendal veillait au grain pour ne pas laisser ses pensées s’égarer trop longtemps vers un tel sujet et il était réellement une incroyable distraction ! Yerathel lui adressa un regard perplexe lorsqu’un flot de questions assez inattendues échappa à ses lèvres. Ce petit était vraiment étonnant ! Sans se faire prier davantage, le mage se laissa tomber sur son lit et sirota quelques secondes le contenu de son verre en observant le garçon. “Non, ils ne connaissent pas vraiment l’Ange de la Lumière, en Thaïlande.” souffla-t-il, rêveur, alors que des souvenirs aussi précis qu’un léger souffle sur sa nuque essayaient de se frayer un chemin dans sa mémoire. “Mais nous n’y sommes pas restés très longtemps, heureusement. Lorsque ma mère est décédée, mon père et moi sommes retournés en Angleterre, puis j’ai vécu de longues années dans toute l’Europe avant de partir pour les Etats-Unis.” Il s’agissait là encore d’un mensonge éhonté, plus ou moins, mais d’une histoire qu’il avait raconté si souvent qu’elle semblait crédible même dans la manière qu’il avait de la raconter.

“Tu es très proche de ta maman, n’est-ce pas ?” demanda-t-il en scrutant le garçon occupé à pendre ses vêtements dans le dressing. Depuis qu’il était entré, l’adorable petit Gwendal n’avait eu de cesse de faire référence à sa mère en des termes pour le moins étonnant. Il semblait surtout prendre soin d’elle plus que n’aurait dû le faire un fils. Et cela aussi trouvait un écho lointain dans l’esprit de l’occultiste. “Elle m’a l’air d’être une femme excentrique, quoique intéressante, bien sûr. Ça ne doit pas être évident tous les jours, pas vrai ?” Il percevait quelques émotions émaner du jeune homme, mais il comprenait surtout ce que c’était de grandir avec une mère seule et d’être un peu son seul ancrage dans le monde. Il comprenait ce qu’était de n’avoir d’autre allié qu’elle dans le monde et d’être rejeté par ses semblables. Il reconnaissait les signes sur le visage du garçon, les mêmes ayant un jour habillés ses traits. Et il se souvenait combien il aurait voulu avoir une autre personne dans sa vie, certaines fois. Comme il aurait voulu que son père soit encore en vie, ou que les autres l’acceptent au village. Comme il s’était offert à Nakula en ressentant un autre amour que celui d’une mère pour la première fois.

“Qu’est-ce que tu fais pour t’amuser ? Quand tu n’es pas en train d’aider ta mère à ranger ses vêtements ou à préparer des masques de beauté. Il doit bien y avoir des choses que tu apprécies, toi aussi ! Raconte-moi, je veux tout savoir !” Il avait retrouvé un ton un peu plus joyeux et chassa ses sombres pensées en avalant une nouvelle gorgée d’alcool. Ce fut, hélas, la dernière que lui offrirait ce verre désormais vide, mais qu’importe. Il posa le regard sur le jeune homme sans le voir vraiment et un sourire plus sincère étira doucement ses lèvres alors que les notes de piano continuaient de s’élever tranquillement et que ses pensées divaguaient à nouveau vers le musicien responsable de ce petit miracle.
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Posté le Jeu 26 Juil - 10:20
Comment c’est possible d’avoir autant de fringues ? Sans rire ? Il vit vraiment seul ici ou je suis en train de découvrir la penderie d’un bus entier en colloc ? J’ai un petit sourire quand il m’est de la musique, c’est toujours plus agréable de travailler avec. C’est amusant, je ne l’aurais pas imaginé écouter ce style de playlist. En fait si, je crois que venant de ce client particulier, je m’attendais bel et bien a tout, mais peut être plus dans le très moderne et précurseur, une façon de dire des sons mis bout a bout avec des percussions derrières. De toute façon, j’aime la musique en général, mais j’avoue apprécier tout particulièrement ses choix. Et puis, en entendre sans écouteur dans les oreilles ni avoir peur que le voisin rapplique pour gueuler, j’avoue que c’est un luxe dont j’aimerais bien me réhabituer. Malgré moi je bats du pied pour compter la mesure. Réflexe de patineur. Ce n’est pas le tout de savoir faire des sauts si on ne sait pas les initier au bon moment et respecter le rythme de la musique.

Même si ca m’étonne qu’a moitié que les Thai Landais ne connaisse pas le nom des Anges, ici aussi je suis sur qu’on fait un télétrotoire on serait pas déçu. Je me fige puis me retourne pour le regarder, sincèrement triste pour lui quand il parle de la perte de sa mère. Alors, c’est possible que je n’avais jamais anticipé de changement violent dans ma petite vie, ce qui fait qu’aujourd’hui j’ai du mal à accepter le départ de mon père, enfin, plutôt ne notre, et les bouleversements que j’ai estimé violent dans mon quotidien. Mais j’avoue, a aucun moment je ne peux imaginer que l’univers puisse continuer de tourner sans ma mère dedans. Du coup, je ne sais même pas imaginer l’horreur que ça soit être de vivre sans sa maman. En fait je ne veux pas l’imaginer. C’est trop affreux et impensable. C’est avec compassion que j’esquisse un :

« je suis désolé »

C’est maigre, c’est peu mais je ne sais rien dire d’autre. De toute façon il enchaine avec cette façon bien a lui sur ma propre mère. Un sourire revient immédiatement sur mes lèvres et j’acquiesce pour le coté promiscuité.

« Je crois qu’on peut même dire qu’on l’est un peu trop depuis notre arrivée ici. »


C’est dit avec humour et c’est a la fois vrai et pas vrai. En fait, j’ai toujours été très collé a maman depuis que je suis bébé. J’ai jamais eu trop de mal a lui parler, je crois que d’une certainement manière on se disait tout et on a toujours tout partager. Sauf que depuis qu’on est ici, certes, pour le coup, ne pas avoir de chambre et dormir a moins 1 mettre l’un de l’autre et ranger derrière elle fait que nous sommes plus proches que jamais. Mais a côté de ça, son travail a mi-temps, ses réunions ésotériques et ses soirée wicca lui prennent beaucoup de temps. Je ne vais pas me plaindre, moi-même avec les pizzas et le lycée, je ne suis pas beaucoup à la maison, mais parle moins … c’est plus pareil.

Je lève les yeux aux ciels avec un grand sourire sur le « pas facile tous les jours ». Franchement ma nouvelle devise pourrait etre: « y’a des jours ou rien ne va et y’a des jours tous les jours ». Je me remets au travail en ajoutant :

« C’est compliqué mais pas a cause de maman, elle fait tout pour que ça aille bien depuis le divorce, c’est juste qu’il y a beaucoup de changements a accepter pour tous les deux et qu’il faut que l’on s’habitue le temps que ca aille mieux. »


Même si, personnellement, je n’étais pas sur de quel mieux il pouvait y avoir. C’était pas avec son job a mi-temps ou mes extras de livreur de pizzas qu’on saurait se payer un appart a nous. De toute façon, pour le moment, on ne sait rien faire de plus, alors autant ne pas se projeter. Comme dirait maman, anticiper les malheurs c’est les vivres deux fois. Je m’applique a bien trier et pousse le vice a même prendre en compte les nuances et les dégradés. Oui, ça sert de vivre qu’avec des femmes, quand il me pause une nouvelle question qui m’oblige a faire une pause.

« Parce que vous avez deviné que livreur de pizza c’est pas ma passion secrète? »

Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens a l’aise avec lui, peut être trop, dans tout les cas la petite blague est partie toute seule. Je me remets a ma tache en me disant qu’il ne doit pas être le genre a se moquer des paillettes et des collants moulant.

« Avant, j’aimais beaucoup la nation synchronisée et le patinage artistique. En fait j’étais presque tout le temps a la patinoire. »

Mais ca, c’était avant. Dans une vie qui me parait de plus en plus lointaine, voire même… pas a moi. Je n’ai même pas eu le temps de prendre mes patins quand on est parti comme des voleurs. Je ne suis pas du genre a rester sur une minute mélancolique, aussi, j’enchaine dans la foulée, avec une petite touche d’humour:

« Et vous, a par collectionner des vêtements et redécorer votre chez vous avec tout en supportant un livreur de pizza, vous faites quoi comme loisirs ? »
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Posté le Mer 1 Aoû - 1:04
Un divorce, donc. Quelque part, Yerathel trouvait cela presque pire. Il s’agissait de faire le deuil d’une personne encore vivante ayant choisi de vous laisser derrière elle… Un sentiment douloureux et cruel qui lui tira une grimace et finit de le convaincre que le moment idéal était venu de changer de sujet. Ce qu’il fit sans tarder, désireux de ne pas enfoncer le clou. Quoi que sa question, intéressante d’après lui, ne sembla pas immédiatement une meilleure idée. Tant de sarcasme pour un si jeune homme… Heureusement qu’il n’aurait pas à vivre pour l’éternité, qu’il n’aurait jamais à sentir croître le poids qui semblait déjà peser sur ses épaules. “Il est vrai que je suis très perspicace.” souffla simplement l’occultiste, laissant au jeune homme tout le temps qu’il lui fallait pour faire la liste - sans doute non-exhaustive - de toutes ses passions. La réponse lui offrit un sentiment perturbant mêlant à la fois agréable surprise et déception. Visiblement, ce jeune homme intarissable sur les soins pour la peau et passionné de natation synchronisée et de patinage artistique se révélait une agréable découverte. Mais le fait qu’il parle de toutes ses passions au passé rendait le tout profondément déprimant. Ce pauvre enfant avait vraiment besoin de quelqu’un dans sa vie pour le pousser sur le droit chemin. Ce qui tombait vraiment bien puisque Yerathel n’avait pas énormément de projets en ce moment et le besoin vital de se sortir Thomas de la tête plus de deux minutes d’affilés. Un sourire entendu étira ses lèvres aussitôt que l’adolescent lui retourna sa question, avant qu’il ne prenne un air plus détaché. “J’ai un travail qui me prend presque tout mon temps. Heureusement, toutes ces heures de labeur ressemblent davantage à de l’amusement qu’autre chose.” commença-t-il tranquillement. “Je suis un genre d’agent artistique. À cela près que je travaille à mon compte, que j’investie ma propre fortune et que je ne m’occupe que d’artistes que j’apprécie personnellement. Mais ça exige de devoir rencontrer beaucoup de monde pour me faire des contacts, dénicher de nouveaux talents et faire des choses parfois improbables pour contenter mes artistes… Je t'épargne les anecdotes sur ce que j’ai eu à faire parfois, je ne voudrais pas briser le peu d'innocence qu’il te reste !”

D’un compliqué moulinet du poignet, il leva un doigt dans la direction du salon. “Ce qu’on écoute en ce moment, c’est l’un de mes artistes qui l’a composé et qui le joue. Thomas Balhian.” Bon, il aurait sans doute à repasser pour ne pas penser au pianiste toutes les deux minutes, mais au moins était-il joyeux, en ce moment. “Et si je ne m’étais pas penché sur son cas, il serait probablement encore en train de jouer dans les rues au lieu d’enregistrer des albums et composer pour des films. Bref, tout ça pour dire que l’art sous toutes ses formes et aussi aider les autres, voilà mes deux principales passions. En dehors des vêtements et du maquillage, évidemment.” Ce fut ce moment qu’il choisit pour se lever et s’approcher du jeune homme. Le regard qu’il lui lança, celui du collectionneur qui vient de tomber sur la pièce d’exception, aurait pu en effrayer plus d’un. “Et j’ai bien envie d’assouvir tout cela en t’aidant…” souffla-t-il de son air de conspirateur. “Je comprends bien que tu traverses une période difficile, après un divorce et un déracinement complet. Sans compter d’être obligé de travailler comme livreur de pizza… Mais je peux faire de grandes choses pour toi, mon jeune ami !” Son sourire se fit plus rayonnant encore. “Qu’en dis-tu ? Me permets-tu de devenir ton mentor et ton guide dans ta nouvelle vie américaine ?” Et sincèrement, même si ce gosse ne ressemblait en rien aux artistes incroyablement talentueux qu’il fréquentait habituellement, il se sentait véritablement excité à l’idée de le prendre sous son aile et de le guider vers la lumière…
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Posté le Ven 3 Aoû - 14:01
Un travail ou on s’amuse… le rêve quasiment inatteignable de tous. Quoique maman a l’air de se plaire à la boutique ésotérique, vu te temps qu’elle passe la bas et les amis de la boutique qu’elle va voir. Je suis bien curieux de savoir ce que Nolen peut faire comme activité. Je le verrais bien comme styliste ou photographe de mode. Un agent artistique… je ne suis pas trop sur de savoir ce que c’est. Ouai ne vous moquez pas, mais les sujets de conversations avec maman tournent plus autour des pierres ou des tarots qu’autour des sujet de culture général plus conventionnels. Heureusement, soit il lit dans les pensées, soit il a deviné, mais il m’explique un peu mieux le concept. En gros c’est un croisement entre un coach et un sponsor si je comprends bien.

Je crois que je lève la tête de la penderie une minute quand il me dit qu’il fait des choses pas racontables dans son métier. Heu… ? … Ouai en fait non, il a raison, il vaut peut-être mieux pas que je sache. J’étouffe un petit rire quand il évoque mon peu d’innocence. Vu qu’on me surnomme le puceau au bahut, je pense qu’il pourrait enlever le peu. Bon, j’ai quand même 17 ans et, même si je suis au courant « des grandes choses de la vie, je suis sûr que zebulon n’aurait pas de mal à me faire rougir alors je préfère pas le tenter de le faire.

Je reprends le rangement avant de me refiger, a nouveau, très pale, cette fois.

« Th… Thomas Balhian… de… de Downtown ?... C’est lui… qui… qui joue ca ??? »


Qui aurait cru que le monde était si petit et que Monsieur Connard était pianiste. Si on m’avait dit qu’il faisait de la musique j’aurais plus misé sur un truc genre rock ou électro futuriste. Mais pianiste. D’un coté je suis impressionné, de l’autre, j’ai du mal à imaginer mon pire client assez sensible pour jouer ce genre de d’instrument et de partition. Je pense que je reste une bonne minute la bouche ouverte comme un carpe hors de l’eau pendant que Nolen continu a la même vitesse qu’une tornade et franchement j’ai du mal à enchainer après les révélations sur Thomas Balhian. On passe de la couture au maquillage a moi avec une aisance verbale que je lui envie.

Je ne suis pas sûr de l’avoir bien suivi mais il me fait un grand sourire qui m’oblige a sourire aussi. En fait, je pense que c’est difficile de dire non à cet homme, même pour des types aguerris, alors forcément, moi, qui n’arrive même pas a dire non a mes camarades quand ils me foutent dans mon casier… J’essaye quand même de reprendre pieds dans cette conversation.

« Heu… vous savez, c’est gentil à vous mais… a part de la flute a bec, et encore, vue ma moyenne en musique en Angleterre, je sais même pas si j’ai le droit de dire que je sais jouer d’un instrument de musique. A mon avis vous aller perdre vos sous avec moi. »

Je lui offre un petit sourire en tentant quand même ma chance :

« Mais si être mentor implique pouvoir faire une signature adulte sur mon carnet d’avertissements, je pense qu’il y a matière a discuter. »
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Posté le Mar 7 Aoû - 23:47
Un froncement de sourcil accueillit la surprise du jeune homme et marqua celle de l’occultiste. Il connaissait Thomas ? Son regard balaya le garçon un instant, mais la réponse la plus logique tenait sans doute dans la pizza. Comme quoi, le monde savait se montrer petit quand il le voulait. “Tu connais Thomas…” Ce n’était pas une question, visiblement et Yerathel laissa plutôt cette affirmation glisser sur ses lèvres une seconde, comme s’il prenait le temps de savourer quelque chose de particulièrement plaisant. Jusqu’à ce que le fait même de repenser encore au pianiste ne l’agace - ce qui ne prit pas plus de quelques secondes - et qu’il ne s’évertue à changer de sujet aussi drastiquement que possible. Ce jeune homme l’intéressait cent fois plus qu’un petit crétin de musicien bien trop attrayant pour leur bien à tous. Ce fut ainsi qu’il se retrouva à proposer ses services à Gwendal et bien que ce qu’il proposait soit parfaitement clair pour lui, ça ne l’était certainement pas pour son interlocuteur qui rétorquait déjà n’avoir aucun talent artistique. Un instant, Yerathel dut admettre qu’il ne comprenait pas bien le rapport avec tout ce qu’il venait de dire et de nouveau, son regard perplexe balaya le jeune homme de haut en bas sans qu’il ne parvienne à mettre de sens dans tout cela.

“Oh !” s’exclama-t-il quand la lumière se fit. “Je ne pensais pas à booster ta carrière artistique, bien entendu !” dit-il comme s’il n’y avait rien de plus évident au monde. Une pointe d’amusement passa même dans sa voix, à croire qu’il n’y ait rien de plus impensable au monde que ce jeune homme montant sur les planches. “Je pensais plutôt à te proposer un travail, à vrai dire. Comme tu peux le voir, j’ai quelques difficultés à m’organiser.” D’un geste de la main, il désigna la pièce autour d’eux, dans un tel état de désordre qu’il y avait de quoi faire faire une dépression nerveuse au plus heureux des maniaques. Il l’était relativement moins que ce soir quand il n’avait aucune raison valable de fuir, mais de manière générale, trouver de l’ordre dans la vie du mage était aussi rare que devait l’être un billet de cent dollars dans la vie de Gwendal. “J’aurais terriblement besoin d’un assistant ! Et inutile de préciser que le salaire serait à la hauteur de la tâche et irait de paire avec de nombreux avantages comme celui d’avoir accès à des cours avec le meilleur professeur de patinage artistique de la ville ou des choses dans ce genre…”

Le grand sourire de Yerathel retrouva sa place de choix sur ses lèvres tandis qu’il levait ses yeux brillants sur le jeune homme, comme si sa vie dépendait de la réponse qu’il obtiendrait à cette offre. “Bien sûr, si tu as besoin que je signe des avertissements ou que j’adapte tes horaires, on pourra discuter. Même si j’imagine mal comment un garçon dans ton genre peut avoir des avertissements… Tes professeurs te reprocheraient-ils d’être trop bon élève ?” Car sincèrement, comment ce garçon pouvait-il passer pour une terreur ? Il fallait beaucoup d’imagination pour le voir dans ce rôle et Yerathel lui-même n’en disposait pas d’assez pour trouver cette histoire crédible. Il manquait aussi de suffisamment de bon sens pour réaliser que jamais un professeur digne de ce nom n’accepterait la signature d’un inconnu comme preuve de quoique ce soit, mais il savait se montrer charmant et il voulait vraiment aider cet enfant à se faire une place dans le monde. C’était un projet tout aussi passionnant que de refaire sa garde-robe, non ?
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Posté le Jeu 9 Aoû - 12:00
Je crois que je reste a le regarder comme s’il venait de m’annoncer que les licornes ailées existent. Il… il est sérieux là ? L’espace d’un instant j’entends le son de la glace qui grince sous mes patins, je sens l’odeur de la patinoire et la sensation d’être libre pendant que je glisse dessus. Un sentiment de bien être que je pensais perdu a jamais. Rien que de repenser a ça, un sourire benêt s’étire sur mes lèvres et des étoiles plein les yeux. C’était presque toute ma vie le patinage artistique. Je suis tombé dedans vraiment par hasard, mais je ne le regrette pas, même si j’ai pas su conclure avec la fille que j’accompagnais pour les essais.

Contre quoi ? Juste l’aider a s’organiser ? Je passe ma vie à le faire a l’appartement avec maman… bon ok, le challenge est plus vaste vue la taille de sa penderie. Après, j’avoue, je n’ai absolument aucune idée en quoi consiste le boulot d’assistant mais j’ai comme l’intuition que même s’il me dit que c’est moins bien payé que livreur de pizza et plus pénible que de nettoyer la litière des chats de mamie, rien que pour aller sur une patinoire je sens que je ne peux pas dire non.

En plus il est partant pour signer mon avertissement… une lueur d’espoir dans la tempête qui s’annonce demain. Je rougis un peu quand il me dit qu’il ne pense pas qu’un garçon comme moi pourrait avoir des avertissements. Bah faut croire que malgré ma moyenne et ma capacité à faire bas, dormir en classe n’est pas du gout des profs.

« Vous savez, juste accès à des patins et une patinoire ça serait déjà énorme… »

Oula, sauf que je suis quand même super engagé avec Gino qui m’a quand même donné ma chance, il a bien été le seul mais comment dire non a du patin a glace. Notez bien que je ne suis même pas en train de demander sa vision du salaire a la hauteur de la tache. D’ailleurs, a aucun moment je ne suis en train de me dire que cette proposition est trop belle pour être vraie et qu’un mec qui propose d’entrée de jeu des bonbons a un jeune paumé ca peut être louche. A croire que j’ai peut être pas regarder assez de série US finalement. Mais bon, comme dirait mon ancien coach, les États Unis sont le pays le plus surs du monde et puis… repatiner… c’est me demander pendant que je me noie si je veux respirer. Je vais pas aller réfléchir au conséquence pour obtenir ma goulée d’air salvatrice.

« Je crois que je serais vraiment très très très très intéressé, mais je dois voir avec mon actuel employeur pour me libérer et aussi avec maman pour être sur qu’elle soit d’accord. Mais vous êtes certain que vous voulez pas un CV ou un truc comme ça avant de vous décider? Et.. heu.. en fait il faudrait faire quoi exactement ?»

Un détail vu qu’elle est hyper prise par son travail et ses amis. Pour Gino c’est moins évident. Le patin pèse trop lourd dans la balance pour que je m’arrête là.

« Et si en plus vous sauriez me signer mon carnet de liaison… maman l’a fait mais… disons que j’ai peur que le proviseur pense que c’est moi qui est mal imité une signature de parent. Et heu… »

Je baisse la voix, un peu honteux.

«… je me suis endormi en cours… »

Ca va pas faire prof comme amorce. Le mec sérieux qui pieute en cours.
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Posté le Sam 11 Aoû - 18:45
Rien qu’à voir la tête du gosse, Yerathel sut qu’il avait gagné. Et quoiqu’il n’ait pas réellement besoin d’un assistant - en tout cas, il s’en passait parfaitement depuis plus de deux mille ans… - il appréciait toujours énormément qu’on lui dise oui. Malgré tout, le jeune Gwendal se sentit obligé de faire durer un peu le plaisir et l’occultiste l’apprécia davantage pour ça. Il n’aurait besoin que de quelques mois pour transformer cette charmante petite chenille en magnifique papillon, il en était persuadé. Il posa son verre vide à même le sol et s’allongea de tout son long sur son lit, appuyant seulement sa tête sur une main pour continuer d’observer l’adolescent qui acceptait son offre avec quelques réserves. Demander l’autorisation à sa mère, s’arranger avec son actuel patron… Rien que de très naturel, quoique l’occultiste n’eût jamais réellement connu les mêmes préoccupations. Il souriait toujours joyeusement en le laissant faire et prit même le temps d’étirer une grimace exagérément choqué quand l’adolescent admit s’être endormi en classe. Eh bien, eh bien… Pas très sérieux finalement, le petit !

“On a tous besoin de notre sommeil réparateur, mon garçon !” gronda-t-il gentiment. “De préférence de nuit et dans un lit confortable.” Il ne dit rien de plus, mais devina que de devoir aller au lycée, travailler le soir à faire le tour de la ville pour livrer des pizzas et vivre avec une mère comme la sienne devait être particulièrement épuisant. Ça n’était pas à lui de juger le mode de vie du jeune homme et il conservait quelques vagues souvenirs de sa propre adolescence, tout aussi demandante en terme d’énergie. Les pizzas n’existaient pas encore à son époque, bien longtemps avant la naissance du Christ, mais le travail qu’l avait à faire pour subsister n’en était pas moins épuisant. “Enfin bref,” souffla-t-il pour mettre un terme définitif aux pensées les moins agréables qui commençaient à s’entasser dans son esprit. “Le travail d’un assistant est très simple, vraiment.” affirma-t-il. “J’aurais besoin que tu gères mon agenda et mes rendez-vous et que tu m’accompagnes à certaines soirées. Rien de fou, ne t’en fais pas, il est hors de question que je me retrouve en prison parce que j’aurais poussé un enfant à consommer de l’alcool ou à faire d’autres choses moins avouables !”

Il fit un autre mouvement parfaitement inutile de sa main libre. “Bref, j’ai besoin que tu sois ma tête et que tu te souviennes des choses importantes pour moi. Penses-tu que ce soit dans tes capacités ?” demanda-t-il sans aucune arrière-pensée. Il avait même l’impression de ne poser cette question que pour la forme. Ce qui était totalement le cas. Pour autant que Yerathel était concerné, Gwendal avait déjà accepté son offre et il serait bientôt le premier employé de sa petite entreprise qu’il venait de créer à l’instant ! “Combien est-ce que ton employeur te paie actuellement ?” s’enquit-il. Il avait les moyens d’offrir un salaire parfaitement indécent au jeune homme, mais il n’envisageait pas encore d’aller jusque là. Ne serait-ce que pour ne pas effrayer le pauvre gosse. Et aussi parce qu’il avait lui-même appris la valeur du travail et de l’argent dans la douleur. Lui filer un petit coup de pouce, d’accord, mais cela passait aussi par lui apprendre les bonnes valeurs, n’est-ce pas ? Il se contenterait de gonfler un peu la note et ce serait suffisant. “J’imagine que tu devras laisser ton préavis avant de pouvoir te sauver… Combien de temps, d’après toi ?” Malgré son ton affable, il entrait dans le vif du sujet et se montrait un peu plus sérieux.
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Posté le Mar 21 Aoû - 12:20
Il y avait quelque chose d’étrange chez Mons…heu… chez Nolen. Je ne sais pas trop dire quoi. Je devrais m’inquiéter de sa façon d’être, de son comportement un peu « trop spontané » qui, en plus de détonner quelque peu a coté du mien, peu intrigué. Je veux dire, il ne me connait pas. Je suis que le livreur de pizza qui lui file un coup de main depuis quoi ? 20 min a tout casser ? Mais en fait je ne peux juste pas. Son coté nature me rappelle peut-être un peu trop maman quand elle est lancée. Je crois que j’ai du mal a ne pas sourire il est tellement… tellement… bah tellement aux antipodes de moi. J’aimerais bien être comme lui, savoir parler avec tellement de conviction que je suis sûr que s’il dit a une montagne de se pousser, elle le fait faute de savoir lui dire non.

Je me demande si ses parents n’auraient pas dû miser encore plus haut qu’un semple prénom d’ange pour leur fils. Toujours est il que je me sens « un peu sacrement beaucoup trop » terne et effacé a coté de lui. Déjà quelqu’un de normal doit se sentir insignifiant mais moi qui est déjà, de nature, un poil effacé, c’est pire.

J’essaye de pas trop grimacer quand il parle de sommeil réparateur dans un vrai lit, entre mes horaires et surtout l’appartement de mamie, les nuits sont tous sont réparatrices et confortables. Heureusement que les contrôles sont surtout des QCM ici. Avec un peu de logique et de travail je peux rester dans les bons élèves. Ceux qui auront leur diplôme, mais pas les excellents qui auront leur scolarité de payé pour les universités. Après tout, pourquoi me prendre la tête. De toute façon je ne suis pas sur que j’aurais voulu être médecin ou scientifique comme papa et puis là, si Nolen est sérieux, j’ai peut être d’autres perspectives que de livrer des pizza jusqu’à la fin de ma vie.
Je l’écoute attentivement me décrire le poste d’assistant. Ca ressemble quand même vachement à ma vie avec maman ça.

« Heu… pour les soirées… vous êtes sur de vous, enfin, pas pour boire hein… je suis trop jeune c’est juste que… enfin… vous voyez… »

Non je ne pense pas qu’il sache voir ou je veux en venir vu comment je bafouille gêner. Je respire un grand coup avant de reprendre avec la touche d’humour timide qui fait que les trucs affreux à dire deviennent plus anodins :

« Déjà, y’a pas trop grand monde qui a envie de se taper l’affiche avec moi au lycée… et … hum… je ne parle pas que des filles au bal de fin d’année. »


Je m’appelle Gwenny et je n’ai pas d’amis, et je me balade dans ce grand pays, ma famille a moi c’est maman et mamie et c’est la merdeuuuuuuuuh dans ma viiiiiiieeeeee. Je ne sais pas pourquoi j’ai cet air de générique télé dans la tête. Je serais marié avec une femme pas loin, je saurai qui accusé, mais là…

D’autres que moi auraient été tentés de mentir sur le salaire et auraient tres bien compris que leur interlocuteur n’avait certainement pas la même notion des valeurs qu’un livreur de pizza mineur. Sauf que d’un, je suis honnête, et j’en suis fier, et de deux, je ne suis pas capable de penser comme ça. C’est donc spontanément que j’affiche mon mirobolant salaire :

« 4 dollars l’heure et un tiers des pourboires. Je n’ai aucune idée de comment ca marche ici pour le préavis. J’espère pas plus d’un mois… mais… faut que vous soyez sur monsieur de me vouloir, parce que c’est pas un boulot que je fais pour le plaisir, j’ai vraiment besoin de ces sous et si je démissionne et que vous changez d’avis, ca sera vraiment compliqué pour moi. »

Pour ne pas dire dramatique.
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Posté le Jeu 23 Aoû - 10:30
Lever les yeux au ciel fut la seule réaction que Yerathel s’autorisa à avoir quand le jeune homme essaya de le convaincre qu’il n’était peut-être pas le meilleur choix comme accompagnateur de soirée. Évidemment, qu’il ne l’était pas, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Mais c’était bien l’idée, que de l’aider à sortir de son cocon et déployer enfin ses ailes. Il finirait par devenir un magnifique petit papillon et bientôt, il aurait toute l’assurance dont il aurait besoin pour déplacer des montagnes. L’occultiste en était persuadé, bien trop pour avoir envie de perdre son temps à débattre de ce sujet avec l’adolescent en sachant déjà qu’il ne parviendrait pas à le convaincre avec une simple discussion. Gwendal constaterait lui-même ce petit miracle quand le moment serait venu pour lui. D’ici là, ils avaient bien plus important à gérer et Yerathel s’empressa donc de repousser au loin ces inquiétudes ridicules pour se concentrer sur les détails plus techniques de leur future collaboration, tel que le salaire qu’il paierait au jeune homme et la date à laquelle il pourrait commencer à travailler pour lui.

Il manqua de s’étouffer avec sa propre salive quand Gwen lui annonça piteusement le montant actuel de son salaire. Quatre dollars de l’heure ? Cela aurait dû être parfaitement illégal de payer quelqu’un si mal ! Pas étonnant que ce gamin ait l’air si mal dégrossi s’il n’avait même pas de quoi se payer le minimum vital en matière de vêtements ou de soins pour la peau ou…. Oui, bon, à y regarder de plus près, sans doute que ce pauvre enfant n’utilisait pas le moindre maquillage au quotidien… D’un bon, Yerathel se redressa pour mieux le regarder, ce qu’il fit pendant de longues secondes d’ailleurs. Il ne voulait pas pourrir l’enfant, mais il était hors de question qu’il le paye moins de dix dollars de l’heure. Hors de question, tout simplement. “Est-ce que tu touches beaucoup de pourboires ?” ne put-il s’empêcher de demander malgré tout, visiblement stupéfait par une telle injustice.

Il secoua la tête et tâcha de se concentrer sur le plus important. “Je commencerai par te payer dix dollars de l’heure.” annonça-t-il sobrement. “On verra ensuite si tu mérites une augmentation.” Il fit une petite pause pour observer encore Gwendal, le détaillant de la tête aux pieds en prenant un air concentré. “Et il faut qu’on aille faire une petite virée shopping, toi et moi. Il est absolument impossible que tu me représentes habillé comme ça ! J’ai une réputation et elle est très importante pour le bien-être de ma carrière. Tu n’es pas obligé de porter des vêtements aussi excentriques que les miens, mais quand tu seras en représentation officielle avec des clients ou des professionnels, il faut qu’on sache tout de suite que tu fais parti du cercle de Nyx. Je me chargerai de payer les vêtements, évidemment. Tu n’auras qu’à les considérer comme ton uniforme, si ça t’aide à te sentir mieux.” Il abandonna finalement son lit et se remit debout pour aller jusqu’à une large commode qui occupait un pan du mur, d’où il tira une carte de visite qu’il fourra dans les mains de l’adolescent. “Appelle-moi si tu as besoin de quelque chose d’ici à ce que tu puisses venir travailler ici. Et aussi quand tu auras tes disponibilités, qu’on s’organise. On passera la première journée à te mettre à la page sur ce en quoi consiste mon métier et mes obligations.” Un grand sourire illumina brièvement son visage avant qu’il ne tourne le dos à Gwen dans l’intention de quitter la chambre. “Je te laisse finir de ranger tranquille, j’ai une pizza qui m’attend ! N’hésite pas si tu as faim.”  
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Posté le Sam 25 Aoû - 10:20
Oula oulalalalalalla Nolen est reparti dans ces tourbillons d’informations qui n’appartiennent qu’à lui. Je pense que ca sera peut-être le plus compliqué pour moi : le suivre. Oui son bazar et le travail ne me font pas peur, par contre ca capacité a enchainé autant d’informations en si peu de temps risque d’etre un challenge pour moi qui doit l’aider a s’organiser. Je ne sais pas comment c’est dans sa tête mais je crois que son appartement est bien rangé a côté. Au moins, il a l’air de s’y retrouver. Pour le coup je l’envie. Heureusement que coté esprit fantasque, maman m’a bien entrainé.  J’écoute, je mémorise et ensuite j’essaye de traiter l’information comme je peux quand mon cerveau veut bien suivre.

Combien de pourboire je me fais, j’ai bien envie de lui dire que ca dépend de Monsieur pas si Connard que ça qui sait me surprendre avec un extrême ou l’autre. A vrai dire, il y aussi que les autres livreurs n’ont pas l’air d’en avoir beaucoup. Des trois livreurs, j’ai souvent l’impression d’être le seul a mettre dans le pot commun a Tips. A croire que les autres n’en ont jamais. C’est p’etre ma bouille de gosse qui marche le mieux. Même si, au final, j’en garde qu’un tier.

10 dollars de l’heure ?!!! Il est sérieux !!!!??? Je reste un moment complétement choqué par ce montant. 10 dollars !!!!! Wouhou !!! C’est énorme !!!! Pourvu que demain il ne se rende pas compte qu’il ne veut plus de moi. Il me parle déjà d’augmentation ??? Enorme… beaucoup trop pour être vrai.

Mon sourir en prend un coup quand il me parle de shopping, pas seulement parce que je ne suis pas un grand fan de magasins de vêtements et que quand j’y vais avec maman c’est un supplice, mais surtout que je me doute bien que les boutiques de Nolen ne sont pas a la porté de ma bourse, même avec ma nouvelle grille tarifaire. Un uniforme ? A ses frais ? Je suis déjà en train de m’imaginer comme un pingouin ou les concierges dans ses immeubles de luxes. Pourquoi qu’il y ai pas de chapeau ! Je lui fais oui de la tête même si j’en même pas large.

J’ose pas trop lui dire que ca serait peut être pas mal de me faire faire une journée d’essai, mais j’ai trop peur de le faire changer d’avis, idem pour le fait que les pizzas sont hors de ma portée digestive. Je lui souris timidement et le remercie avant de m’y mettre pour ranger le mieux possible sa penderie. Oui je vais être honnête, j’ai pas fait ca en 5 minutes. Apres, j’avoue que je suis pas trop mauvais quand il s’agit de ranger et d’organiser, question de survie avec maman je pense.

Quand j’ai fini je vais vers la pièce ou est Nolen en espérant qu’il ne dorme pas. Même si j’ai du mal a imaginer zebulon au repos.

« J’ai fini Monsi… heu… Nolen. J’espère que ca vous ira. Je … je sais vous montrer mon carnet de correspondance pour la signature et… je peux vous demander ou vous joindre pour vous tenir au courant pour mon préavis ? »
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Posté le Mar 28 Aoû - 16:00
Satisfait, Yerathel retrouva le salon et se laissa tomber dans son canapé où il resta quelques secondes sans bouger à écouter seulement la musique de Thomas le bercer. Pour la première fois de toute cette soirée, le fait de penser à son pianiste ne le mit pas d’une humeur exécrable, au contraire et après quelques secondes, il s’autorisa enfin à manger une part de la pizza qui lui avait valu toute cette situation pour le moins incongrue. Elle était déjà un peu froide, mais il ne pouvait s’en vouloir qu’à lui-même pour ça et il ne termina même pas sa part de toute façon, c’était un repas bien trop copieux pour lui. Il resta seul dans son salon encore un moment, agissant comme s’il avait même oublié l’existence de Gwen dans sa chambre et occupa son temps à remettre du vernis sur les ongles de ses mains jusqu’à ce que le jeune homme ne revienne auprès de lui après une éternité - suffisante pour qu’il pose tout juste la dernière touche quand le garçon arriva. Aussitôt, l’homme reposa le flacon de vernis sur la table basse et leva son grand sourire vers son invité. Son air joyeux se crispa peu à peu alors que le jeune homme lui demandait comment le joindre et avant d’avoir pu s’en empêcher, Yerathel leva les yeux au ciel.

“Je t’ai donné ma carte, tout à l’heure !” lança-t-il sans rien perdre de son ton sympathique. “Mon numéro est dessus et comme je n’ai pas de téléphone pro, tu tomberas directement sur ma ligne privée à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit.” Il fit un geste de la main comme pour inciter le jeune homme à ranger la carte quelque part, mais dans les faits, il commençait à se demander si Gwen avait seulement eu conscience qu’il lui avait collé le morceau de carton entre les doigts avant de le laisser seul dans sa chambre. Probablement que non. Cet enfant lui semblait bien tête en l’air. “Il y a d’autres exemplaires dans le premier tiroir de ma commode dans ma chambre.” souffla-t-il finalement, arquant un sourcil en fixant le garçon. Il secoua ses doigts et souffla un instant dessus dans l’espoir que cela fasse sécher plus vite le vernis, pourtant bien conscient qu’il ne gagnerait rien d’autre que de former d’horribles vagues dans son oeuvre, mais qu’importe.

“Apporte-moi ton carnet, je vais signer maintenant.” décida-t-il en se relevant et en ramassant son portefeuille sur la table basse. Il en extirpa un billet de cent dollars avant de relever le nez vers Gwen. “Combien je te dois pour la pizza ? Et combien de temps tu as passé à ranger mes affaires ?” s’enquit-il brièvement, mais même en ayant promis de payer le gosse dix dollars de l’heure pour ranger sa penderie et avec un pourboire généreux, il devinait qu’il était encore très loin au-dessus de la somme due. Ce qui n’eut absolument aucun effet sur lui et il attendit seulement patiemment de savoir s’il devait rajouter encore un billet ou si celui-ci ferait l’affaire. “Il est tard, est-ce que ça va aller pour rentrer chez toi ? Je peux t’appeler une voiture, si tu veux.” D’un signe de la main, il désigna la nuit définitivement noire qui transparaissait par la fenêtre. Il s’était peut-être montré un peu trop généreux pour une seule soirée, alors un peu plus ou un peu moins, qu’est-ce que ça changerait ?
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