Félicitation à Ada et Morgan

Depuis la diffusion d'une vidéo montrant un homme faisant de la lumière avec ses mains se faire tuer par un autre avec un poignard, le monde s'interroge. Existe-t-il autre chose que des hommes sur terre ?
 
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 Mister Sandman, give me en dream.

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Posté le Mer 18 Juil - 15:53
Gros connard, c’est le nom de code du pire client de San Francisco. Le mec imbuvable, rapiat au possible : Thomas A. Balhian. Non seulement il ne donne pas un centime de pourboire alors qu’il vit dans un pur appart de friqués de Downtown, mais en prime, y’a les petits commentaires bonus. La pizza est trop froide. Y’avait pas assez d’olives, il y avait trop d’olives la pizza était trop chaude, le fromage a coulé. Qu’on lui apporte sa pizza en 5 minutes ou en 30 minutes il trouve toujours un truc pour vous rappeler que c’est de la merde.

Et pourtant, malgré tout, c’est un des clients les plus fidèles de Gino. Je n’y bite rien. Mais genre rien du tout. Je veux dire, à l’entendre on est le pire service de toute la ville, voir plus, je le soupçonne même d’être a l’origine d’un commentaire vraiment pas cool sur trip Advisor et pourtant… toutes les semaines il se commande sa pizza végétarienne et toutes les semaines je pédale a l’autre bout de la ville pour être payé en piques.

Et là, pas manqué, quand je vois le post it sur la boite, j’ai juste envie de chialer. Je suis pas le seul livreur de Gino, on est deux, mais l’autre il arrive toujours a passer au travers. Donc me voilà dans un quartier où même quand mon père ne nous avait pas oublié on aurait pas pu vivre, il a toujours préféré la campagne de toute façon. Je passe devant le portier compatissant. Il ne me demande même plus qui je vais voir, il sait depuis le temps et je soupçonne Monsieur Connard de ne pas l’être qu’avec moi.

Je monte aux étages en vérifiant ma montre. 20 minutes. La pizza ne sera pas trop chaude, ni pas trop froide, j’ai failli me vautrer 50 fois mais le fromage n’a pas coulé, j’ai bouffé l’olive de trop … qu’est ce qu’il va bien pouvoir me trouver cette fois ?

Je sonne à la porte mais c’est pas cette tête d’abrutie qui m’ouvre c’est… heu… en fait je ne sais pas bien qui m’ouvre. Brune, blonde… pour le coup… je sais juste que c’est une paire de loches digne de youporn que j’ai sous le nez. C’est la première fois, je crois, que j’en vois en vraie, si on oublie ma mère et ma grand-mère, mais ça, je préfère pas trop y penser. Je me fige en sentant un début de problème qui fait que la piscine c’est parfois l’enfer quand on est un mec (et qu’il faut jamais brusquer un type qui vous dit, dans le coin de piscine, qu’il a besoin d’attendre encore un peu pour sortir de l’eau). ET MERDEEEUUUUUH !!

« Tu es tout mignon toi, tu as quel âge chouchou ? Attends, j’ai rien sur moi pour ton pourboire… »

MAIS ELLE EST VRAIMENT A POILS !!!????? OU QU’ELLE VEUT METTRE SON FRIC SI ELLE A PAS DE POCHE ???? C'EST EVIDENT QU'ELLE A RIEN SUR ELLE... A PART SES NENES!!!

Je me fige comme une statue sans sentir le 2e problème venir. Visiblement l’afflux sanguin n’est pas parti qu’en bas et, comble du ridicule, je me mets à pisser le sang pire que dans la blague des blondes qui ont les règles en tête. Je lui file brutalement la boite a pizza pour ne souiller la bouffe.

« Ca ne va pas ?? Mon pauvre !! Entre… je vais te trouver un mouchoir.
-Nonon.. c’est rien… ca va… »


Mais je ne sais pas résister quand UNE FEMME A POIL me touche pour m’entrainer a l’intérieur. Elle continu de parler en même temps qu’elle se penche, le cul devant moi, pour fouiller son sac a main et chercher je m’en fiche quoi dedans. Et vous savez ce que je dis a une fille qui m’offre le plus beau spectacle gratuit de ma vie ?

« Heu m’dame, pour vous pencher, pliez les genoux sinon vous allez avoir mal au dos…. »

Elle me sourit façon, t’es trop gentil, et moi je veux me pendre. C’est la que je vois l’autre, qui était certainement là depuis le début, mais diversion nénés oblige, je le calcul que maintenant. Au moins, lui a un boxer ça pourrait être pire.
Thomas A. Balhian
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Posté le Mer 18 Juil - 16:21
Autant parfois elle sont mignonne, mais parfaitement incapable au lit, autant elle, elle avait l’avantage d’être l’une des plus canons que j’ai pu lever dans un bar et au lit ça avait été le pied, et plus d’une fois. Après, j’étais parfaitement bourré, à… 21 heures, oui, mais passez votre journée avec ça dans votre salon et je peux assurer que quelque soit l’heure si il était question d’une bouteille de champagne, elle l’avait. Sauf qu’inévitablement, la faim avait fini par nous prendre et si on avait commandé Japonais à midi, il était bien l’heure d’une pizza non ? Commandant comme à mon habitude, j’avais abandonné mon téléphone pour retrouver ses lèvres, son bassin roulant avec précision sur mon boxer au point d’éveiller une nouvelle fois mon désire pour elle. Mais pour une fois, l’autre crétin pré-pubère ne mit pas une éternité à venir et trop rapidement à mon gout, elle me fit arracher. Je ne pus que la regarder s’avancer vers la porte dans son plus simple appareil, et un sourire stupide étira mon visage, j’en connaissais un qui allait découvrir les joies de la vie d’adulte. Ouvrant, elle commença à lui parler avant de le faire rentrer et de lui offrir un spectacle des plus intéressant. Et lui… Il parla d’un mal de dos ? Sérieusement ? Puceau…

Me redressant, je quittais le canapé pour traverser la pièce et fermer la porte, j’avais un peu envie de jouer avec lui et avoir les sous-vêtements tendu devant un homme ne m’avait jamais vraiment dérangé, quoi que.. Il était pas mineur lui ? Repassant à son niveau, je pris la boite des mains pour la poser sur le bar et inspecter l’intérieur, à première vu il n’y avait aucun soucis, « Tu m’expliques le trou au milieu ou visiblement il y avait une olive ? », en vérité je m’en fichais, mais même bourré il fallait que je lui reproche un truc, sinon ce n’était définitivement pas drôle de le faire tourner en bourrique.

Prenant mon verre, je le remplissais d’alcool pour en vider presque aussitôt le contenu avant de retrouver mon canapé et de lui demander, « T’es pas un peu mineur ? », si jamais j’avais des ennuies je saurais qui trouver, au pire, mais il était majeur sexuellement non ? Il saurait se tenir, sauf si on jouait un peu. « Neve est plutôt gentille, je pari que si tu lui demandes, elle te laissera l’embrasser. », désignant un fauteuil du bout du menton, je jouais avec mon verre d’alcool, « Viens t’asseoir… », n’attendant pas vraiment qu’il s’exécute, je reprenais, « Ça va faire combien de temps qu’on se connait toi et moi ? Plusieurs mois non ? Et t’as toujours pas craché dans ma pizza… T’es vraiment un mec cool, j’aurais pas hésité si j’avais été à ta place… Je suis un emmerdeur fini. », lui dire ne faisait que souligner une évidence, mais il avait du courage, il avait bien le droit à sa petite récompense en la personne de Neve non ?
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Posté le Mer 18 Juil - 19:52
Quand j’entends la voix de M Connard me parler de trou au milieu, je ne vous raconte pas le raccourci que mon cerveau fait avant de faire le lien avec l’olive. Oh putain, ce n’était franchement pas le moment de me parler de trou alors que j’en un a porté de vu pour la première fois de ma vie.  Je me sens hyper mal a l’aise de mater sa copine devant lui pour le coup. J’essaye de m’intéresser plus a la moquette. C'est vrai elle est jolie cette moquette. Mince, je crois que je l’ai tachée.

Une part de moi me dit que je ne devrais ni relever, ni répondre, juste me sauver, quand il me demande si je suis mineur, l’autre fait que je suis trop impressionnable, et surtout, trop gêné par un truc qui est en train de redescendre pour esquiver aussi facilement.  C’est donc un peu dans ma barbe que je réponds :

« Heu je sais plus ici c’est 18 ans aussi ? »

En fait j’en sais rien même si, dans tous les cas, je suis mineur dans les deux pays. Après il enchaine sur un autre truc qui m’interpelle. Malgré le risque d’apercevoir les melons de sa petite amie je relève la tête, hyper choqué. Je fais une grimace assortie d’un « gné ? » qui traduit parfaitement mon incompréhension totale. Il a vraiment dit ce que je crois qu’il a dit ? Non pas pour l’histoire de mon âge, mais plus pour sa copine ? Je dois avoir bu du panaché à mon insu, je ne vois que ça comme explication. Je reste a le regarder avec une face de poisson mort en me disant que c’est pas possible que ce mec soit en train de m’inviter a demander a sa chérie un bisous. Ouai… ca doit être ça… j’ai mal compris. Je rebaisse la tête en me rassurant.

La fille glousse, s’il avait vraiment fait ça, il se serait pris une baffe ou pire. Moi quand je demande juste l’heure à Jessica, la fille top canon de ma classe, c’est limite si elle me fait pas une prise de Spock du coup un truc pareil… il serait mort. Je me frotte les yeux pour essayer d’y voir plus clair sauf que le problème me semble plus auditif dans mon cas.

Je ne peux pas m’assoir, si je bouge on risque de voir ce que je pense, je suis juste comme un con au milieu de la pièce a tenir un mouchoir que je ruine avec mon hémorragie nasale. La fille me tend un mouchoir que je prends en la remerciant poliment, vieux reste de mon éducation anglaise. Visiblement elle a l’air de s’amuser de la situation. Nouvelle preuve que j’ai hallucinée.  

C’est la première fois que M. Connard me parle sans faire de reproche aussi longtemps. J’opine comme je peux, avec le mouchoir, du chef quant au fait que cela à faire plusieurs mois maintenant, qu’effectivement, je lui apporte des pizzas qui ne lui plaisent pas et que ce maso continu d’en commander. J’avais l’impression que ça faisait des années.

Mais hey ! Il me dit quoi là ? Genre, moi… cracher dans une pizza ? Le Capitaine America en moi qui prône droiture, honnêteté et persévérance est aussi offusqué que moi et pour le coup, j’arrête de me concentrer sur sa moquette pour le regarder droit dans les yeux.

« Monsieur, je suis là pour livrer des pizzas, pas les saccager. »

Je repense à l’olive et mon élan de charisme se dégonfle plus vite qu’une érection de puceau devant le moment fatidique. Pourtant, je continue mon explication. Je ne me laisserais pas insulter dans mon intégrité.

« Et pour les olives, la dernière fois vous estimiez que 7 c’était trop et 5 pas assez, alors je me suis permis d’ajuster le nombre a 6. Et quoi que je pense de vous, il parait qu’on ne critique jamais un client, d’ailleurs, ça fait 14,95 dollars avec le pourboire ca fera 18 dollars tout rond. »

J'en reviens pas que je viens de lui demander un pourquoi? Oulalalalalala je sens que je vais m'en prendre plein la tronche. Ma réaction fait marrer sa copine en tout cas, je ne suis pas trop sûr de savoir pourquoi ? En même temps, les filles soient elles s’énervent après moi, soit elles se moquent, on est de retour a un monde presque normal. Faut juste que j’arrive à pas la regarder. Finalement, on va repartir sur la moquette. C’est très bien la moquette.
Thomas A. Balhian
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Posté le Jeu 19 Juil - 10:14
Il ne répondait pas vraiment à la question là non ? Il se contentait d’en lancer une autre. Lui proposant rapidement de profiter de Neve, je retrouvais mon canapé, un sourire aux lèvres avant qu’il ne me rappel qu’il était là pour livrer des pizzas, pas pour les saccager. Quant à l’olive, il me rappelait les commentaires que j’avais pu faire sur ses précédentes venu et il se refusait à me critiquer car j’étais un client. Il avait même eu le courage de me donner son prix avec un pourboire. Il devenait un adulte le petit ? Bon, ça ne devait pas être évident pour lui de voir une femme qu’il devait imaginer être ma copine nue et moi dans une tenue pas vraiment conventionnel. D’ailleurs, après lui avoir donné des mouchoir, elle prit la boite avec la pizza dedans qu’elle amena sur la table passe pour enfin en prendre une part en s’allongeant, ses jambes sur mes genoux. Posant les yeux sur elle, je ne savais pas combien de verre elle avait bu, mais elle n’était plus très à même de prendre des décision non plus. L’alcool jouait vraiment de mauvais tour.

Tournant à nouveau les yeux vers lui, je posais une main sur les cuisses de Neve avant de reprendre, « Je te donne 200 dollar de pourboire et le droit de taper dans cette pizza si tu nous tiens un peu compagnie. », commençais-je en me penchant pour prendre une part et commençais à manger. Il n’y avait pas à dire, c’était les meilleurs pizza de San Francisco, ce n’était pas pour rien que je commandais toujours chez eux et que je ne prenais même plus la peine d’aller ailleurs. « Je sais vraiment pas comment Gino fait ses pizzas, mais je pourrais me nourrir que de ça ! », soufflais-je alors que Neve confirmait elle aussi. De toute façon comment on pouvait penser que ce n’était pas des pizzas de qualité ? Comment on pouvait ne pas voir la perfection de cette pâte, la qualité des produits. J’étais complètement fan, de toute façon j’en mangeais bien une par semaine au moins, ce n’était pas pour rien.

Posant mon regard sur lui, je repris en souriant, « Viens t’asseoir, si t’as peur qu’on voit ton érection, dis-toi que c’est déjà trop tard. Mais j’ai la même, Neve fait cet effet là, et je suis sans doute trop bourré pour me dire que bander avec un ado chez moi c’est déplacé. », mais c’était le cas, c’était mal et je pouvais sans doute aller en prison pour ça. Et j’allais sans doute y aller si je continuais à lui parler. Lui montrer une femme à poil c’était pas un peu un détournement de mineur ? Ou un truc comme ça ? Soupirant alors, je continuais sur ma lancé « Et tu t’appels comment le livreur, parce que moi c’est pas monsieur déjà, c’est Thomas. », et il me voyait dans une tenu qui de toute façon ne lui permettait pas de m’appeler monsieur très longtemps en soit.        
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Posté le Jeu 19 Juil - 11:23
Je me passe la main sur le visage pour essayer de me dire que je suis en train de rêver ou cauchemarder, ou les deux en même temps, j’ai du mal à savoir là. Non, a priori… j’ai encore mes fringues. C’est donc que je ne suis pas en train de me faire un délire éthylique parce que j’ai bu un panaché a mon insu. Quand il parle de mon érection, le plus simplement du monde, je pense que mes yeux doivent sortir de ma tête et que je dois être plus rouge qu’une tomate trop mure.  J’ai l’impression d’être un gamin pris la main dans le pot de confiture, enfin plus un ado surpris devant un porno. Au moins c’est efficace pour faire redescendre la pression quasiment immédiatement.

Y’a un truc de carrément malsain là mais c’est vrai que 200 dollars… c’est pas une paille. Loin de là même… Égoïstement, je pense plus a mon forfait de GSM que je pourrais recharger qu’au frigo à remplir ou ou PQ ultra molletonné qui serait un tel réconfort pour cette vie merdique.  Et puis, après tout, avec tous les pourboires qu’il me doit…  mais bon ça reste quand même malsain. Et heu… il est sérieux pour l’histoire de bander avec un ado. Je fais pas ca moi. Enfin si comme tout le monde, mais pas avec des gens, tout seul quoi… et je suis pas un ado d’abord. Maintenant que papa nous a laisser tomber, maman me le dit assez que je suis l’homme de cette famille.

Pas tres à l’aise pour ne pas dire plus, je me choisis le fauteuil le plus loin de leur canapé et j’essaye de me dire que je ne peux pas cracher sur 200 dollars. Tant que je garde mes fringues, je suis presque prêt à subir les conséquences de mon intolérance au lactose pour autant de sous.

« Heu Monsi… heu… Thomas. Déjà, ça serait peut-être mieux si votre amie s’habillait. Non pas que vous n’êtes pas très jolie, hein ? Mais je pense que ca serait … bah mieux. »


J’ose même pas la regarder dans les yeux, en admettant que je saurais faire aller mon regard jusque-là.  C’est moi ou j’ai l’impression que ça amuse beaucoup sa copine cette situation? C’était quoi ces autres questions déjà ? Y’a pas que lui qui a l’impression d’être bourré. Moi je suis tendu, a regarder ou je peux c’est-à-dire le sol, et a avoir le sentiment que tout cela est pas super professionnel. Au moins mon nez ne saigne plus et je peux retirer le mouchoir, j’imagine que j’ai peut être l’air un peu moins con comme ça.

« Je m’appelle Gwendal et… heu… merci pour la pizza… mais… je vais pas pouvoir… pas seulement parce que j’ai pas envie d’être viré mais aussi parce… »

C’est marrant, mais j’ai toujours eu du mal à admettre ouvertement mon intolérance au lactose, que ma mère qualifie de « particularité dissociative prouvant que je sors a ma manière de la norme et que mon estomac a sa propre sensibilité. Oui maman a une façon bien a elle de rendre le monde plus compliqué mais plus joli. Enfin, ça ne l’a pas empêché de le brailler devant l’école a mon premier jour de collège, celui ou j’espérais un nouveau départ et des pote… alors qu’elle était dans la voiture et moi sur les marches du bahut, bref, devant tout le monde quoi : « Gwenou !!! Attention mon cœur si tu achètes un sandwich au distributeur, tu sais ce qui t’arrives quand tu prends des produits laitiers, rappelles-toi de ce qu’a dit le plombier quand il est venu déboucher les toilettes la dernière fois !!! Alors pas d’apocalypse a l’école d’accord ? Bonne journée mon lapin. » pas la peine de dire qu’après ca, ma vie sociale déjà plutôt moribonde en a pris un sacré coup. C'est d'une toute petite voix que j'enchaine.

« Ben… en fait… je sais pas mangé des produits laitiers sans être malade… »


Niveau compagnie je pense qu'a ce prix là, ils auraient pu avoir mieux qu'un mec qui chante pas "les produits laitiers sont nos amis pour la vie"
Thomas A. Balhian
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Posté le Ven 20 Juil - 11:01
Soupirant à la demande du gosse, je claquais une cuisse de Neve pour la faire se lever et se rhabiller, je ne voulais pas me retrouver avec des flics au cul uniquement car un gosse avec une érection devant un mannequin que j’avais su lever. La regardant donc s’éloigner, je l’écoutais vaguement se présenter, avant de refuser une pizza par peur d’être viré mais aussi pour autre chose et visiblement me dire quoi lui prit vraiment beaucoup de temps. Mais il n’y avait rien de grave, juste une intolérance au lactose visiblement. Vomis ou caca ? Tel était la question. En fait non, je m’en fichais. Me levant pour prendre mon téléphone, je lançais une application, commandant quelque chose sans lui demander vraiment son avis, quoi que vu son look, il avait du en voir qu’en photo. Ca ne lui ferait pas trop de mal d’apprendre un peu la vie. Entendant l’eau de la douche couler, l’envie d’aller rejoindre quelqu’un se fit quelque peu sentir, mais je me disais que cela serait mal vu, surtout avec le gosse ici. Autant faire connaissance maintenant qu’on était coincé ici à deux. « J’ai commandé des sushis, aucun risque de fuite avec ça. », l’idée qu’il puisse être gêné par sa situation ne m’effleura même pas l’esprit, de toute façon il avait du apprendre à vire avec non ? Il n’allait pas brusquement mourir car j’avais souligné un détail, une réaction de son corps face à une allergie, rien de plus.

Retrouvant le canapé, je m’y laissais tomber avec peu de grâce avant de demander, sérieusement intrigué, « Si je te jette du lait dessus t’as une réaction ou c’est juste quand tu bois ? », c’était sans doute un peu compliqué de comprendre mon raisonnement, mais j’étais bourré, je pouvais bien, au moins, poser des questions cons non ? Et puis si il ne voulait pas de question comme ça, il suffisait de ne pas en poser. C’était pas plus compliqué que ça. « Tu livres des pizza depuis combien de temps en fait ? », car je ne faisais aucune différence entre lui et l’autre, pour moi les deux étaient simplement là pour livrer de façon incorrecte des pizza et l’idée qu’ils puissent être des humains ne m’avait traversé que aujourd’hui. Il était encore au lycée ? Ou il allait à la fac ?

Il avait des problèmes d’argent d’ailleurs pour bosser là ? J’avoue ne jamais avoir manqué de rien, certes mes parents n’étaient sans doute pas assez riche pour couvrir tout leurs enfants d’attentions, mais je n’avais manqué de rien, du moins à mon arrivé en Amérique, avant… On connaissait tous l’histoire, manger en était presque anecdotique. Mais aujourd’hui cette époque était bien révolu, « C’est pas risqué de livrer aussi tard ? Surtout vu le quartier ou est la pizzeria. », il avait bien du retrouver son vélo crever ou se faire raquette une pizza ou deux non ? À moins qu’il y ai un code d’honneur empêchant les cassos de se taper entre eux ? Un code d’honneur qui faisait qu’il ne s’amusait à insulter ou voler que les gens bien ?
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Posté le Dim 22 Juil - 9:30
Quand sa petite amie, et surtout ses seins et tout ce qui va avec, sort de la pièce, je me sens soudain moins tendu, sans mauvais jeu de mots. Je ne suis pas très a l’aise avec les filles en règles générale, mais alors des heu… toutes nues… enfin des comme ça quoi, c’est trop compliqué pour moi.

Je reste mal a l’aise après mon aveux, surtout devant Monsieur Connard, je m’attend presque a ce qu’il me demande si ca sort par le haut ou par le bas, ouai je sais c’est naze, mais bon, c’est Monsieur Connard quand même… Pourtant, non, il garde le silence et va triturer son GSM. Je ne sais pas trop comment le prendre, il serait pas du genre a balancer ca sur ma page Facebook ? non… je suis con, il a pas mon nom de famille…

Je fronce les sourcils pas trop sur de bien comprendre s’il vient de commander des sushis pour moi et que je dois dire merci ou si c’est une autre des lubies de ce client qui reste dans la catégorie zarbe quand même. Il revient s’assoir sur le canapé et me pause une question ou j’ai malheureusement la réponse :

« Non faut que le lactose soit ingéré, si vous me balancez un yaourt dans la tronche a part que j’aurais un yaourt dans la tronche et l’air con, il y aura rien de plus. »


Oui… les joies du lycée et de l’apprentissage de la vie sociale par la connerie. Il a quand même pas l’air comme d’hab’ mon client, outre le fait qu’il est quand même toujours a moitié a poil, que c’est sa copine complément a poil, elle, qui m’a ouvert et qui me parle dans m’envoyer chier depuis tantot.  C’est peut etre sa question qui pourrait faire penser qu’il s’inquiéterait un peu du statut de livreur alors que je pense que je ne suis pas le premier a le surnommer M Connard. L’autre livreur de chez Gino semble préférer se cogner tout San Francisco que de passer se prendre la remontrance hebdomadaire a cette adresse. Aussi, oui je suis étonné de sa question.

« Heu ben j’ai trouvé ce petit travail presque des que je suis arrivé ici, ca va faire quelques mois maintenant… vous vous souvenez peut être pas, mais vous étiez mon 5 e client et j’avais 15 minutes de retard… »

Moi ca m’a bien marqué. Forcement pour s’y retrouver dans cette ville trop rectiligne pour être honnête avec des rues qui se ressemble pour mieux abuser les jeunes livreurs de pizza venant d’un pays ou on a pas pris une équerre pour dessiner les routes, les courses ont pas été simples au début.

« Bah oui c’est vrai que j’ai régulièrement des pépins… mais je cours aussi vite que je pédale, alors, a part des pizzas non réglées, j’ai pas eu de gros soucis. Et puis, mon coach disait toujours « il n’y a pas pays plus sur au monde que les Etats Unis d’Amériques… »

Chose a laquelle je doute de plus en plus dans le quartier ou je vies. Sans rire dans la campagne de Plymouth les policiers étaient certainement plus appelés pour un chat perdu, un litige de voisins qui n’avait pas élagué son pommier ou des bêtises du genre. Ici c’est d’autres problèmes et a mes yeux de mec pas sorti de son trou, c’est vachement plus effrayant de croiser des drogués, des marginaux, des SDF un peu zarbes qui vous hurlent dessus… C’est toute fois avec calme et avec le manque d’assurance qui me caractérise que j’ai répondu à ses questions, toujours un peu mal a l’aise. Je lâche, néanmoins :

« Et vous vous êtes né ici ? »

Oula, la question, certes, timide, est sortie spontanément, sauf que je ne sais pas trop si j’ai le droit de poser des questions a un client. C’est pas une violation d’intimité ? (Même s’il ne cache pas grand-chose de cette intimité à l’instant T)
Thomas A. Balhian
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Posté le Lun 23 Juil - 17:45
Ok, donc il pouvait faire une bataille avec du lait, tant que ça n'entrait pas, ça irait donc. Enfin j'avais aucune envie de faire de bataille de lait ici, mais c'était toujours bon à savoir, au cas ou. C'était surtout l'alcool qui jouait en cet instant, l'alcool qui me faisait lui parler et l'inviter à manger alors que j'aurais du profiter une dernière fois de la demoiselle dans ma chambre. Mais à la place, je m'inquiétais de savoir si ce n'était pas dangereux comme situation, enfin du moins si il faisait ça depuis longtemps et de là si c'était dangereux. Et il faisait ça depuis autant de temps que je le connaissais, étant son cinquième client, il avait fêté ça avec 15 minutes de retard, en effet, je m'en rappelais, après je détestais l'homme autant avec 15 minutes de retard qu'à l'heure. Enfin détester... Non pas vraiment, disons simplement que jusqu'à présent, je n'en avais eu que très peu à faire. Et comme je le croyais, aucun code d'honneur dans la pizza. Il courrait vite, ce qui lui évitait quelques ennuies comme la mort, ou les blessures graves. Il ne perdait jamais plus que des pizza. D'autant que son coach lui avait dit que l'Amérique était un pays sur... Riant de bon coeur à cette connerie, je me tapais sur le genoux avant d'essuyer une petite larme, « Les USA, un pays sur... Ton Coach à de l'humour, vraiment ! », le Japon était un pays sur, mais pas les USA, non, ici tu pouvais te faire poignarder pour un regard de travers.

Il se permit d'ailleurs une question, et pas des moindres... Calmant mon rire avec difficulté, je pris une large inspiration avant de souffler, « Non, je suis Européen à la base, enfin pas l'Europe cool des magazines, mais plus l'Europe de l'Est. », le côté goulag, communisme, pauvreté, gris, terne, sale, bref, je venais de la-bas et si j'avais eu la chance de m'en sortir, je venais toujours de la-bas. Je n'avais pas vraiment honte, comme je n'étais pas vraiment fier, c'était un état de fait, une réalité dans ma vie, rien de plus. Mais qu'un gosse puisse poser la question, ça c'était plus surprenant. « J'en déduis que t'es pas Américain non plus ? Tu nous viens d'ou Gwendal ? », avec son nom, soit ses parents étaient hippie, soit sa mère avait perdu un pari. Bon le fait qu'il ne soit pas non plus Américain pourrait expliquer pas mal de chose, moi-même je n'avais pas un prénom de naissance très conventionnel, alors évitons de se moquer.

« Et t'es lycéen c'est ça ? », j'espérais qu'il aurait d'autre aspiration de vie qu'être un vulgaire livreur de pizza. En soit je m'en fichais absolument, il pouvait continuer sur cette voie, j'étais ni sa mère, ni son père, je ne m'en offusquerais pas en soit, mais je me disais que beaucoup de gamin se laissaient avoir par un job d'été ou d'étudiant au point d'en oublier ses études et c'était dommage. Réellement.
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Posté le Mar 24 Juil - 13:31
Je ne peux retenir un sourire quand il se moque de mon coach.

« Ouai je me suis dis la même chose a peine arrivée ici. Après il n’allait pas me dire la vérité alors que j’étais déjà en panique a l’idée de partir du jour au lendemain à l'autre bout du monde. »

J’aimerais vous dire que j’avais plein d’amis a qui dire au revoir, que j’ai eu le temps de me préparer a mon départ ou plein de conneries du genre. La vérité est que mon père nous a dégagé proprement et rapidement de sa vie. Je ne sais toujours pas ce qu’on a fait de mal Maman et moi pour mériter ça. Mais en 6 heures on était avec les valises dans le taxi pour l’aéroport. Je ne savais même pas que j’avais un passeport. A part des séjours linguistiques en France et en Espagne, on ne peut pas dire que j’étais un grand voyageur.

Après, vue ma vie sociale, je n’avais pas besoin de 3 jours pour faire la tourner des copains et des fêtes d’adieux. Il y avait juste mon coach a qui il fallait que je dise au revoir de vive voix. Maman m’a laissé faire un arrêt a la patinoire pour le faire avant d'aller à l’aéroport. Ca a pas été simple de lui dire au revoir, à lui et a tous mes rêves de patins a glaces. Facebook a fait le reste pour les autres.

Mon intérêt se fixe sur lui quand il me dit qu’il ne vient pas de ce pays de fous mais de l’Europe de l’est. C’est con mais ça me fait du bien de me dire que je suis avec « quelqu’un qui vient du même contenant que moi, a une mer près ». Je commence a passer en revue tous les pays de l’Europe de l’est qui ne font pas rêver un américain. En fait, a par la France, et encore, juste Paris, je ne sais pas si les gens natifs d’ici rêve d’un seul pays européen. Cette situation, toute de même, est irréel. Je suis tranquillement sur le fauteuil du pire de tous mes clients, a discuter gentiment avec lui comme si je n’étais pas que « le livreur de pizza et lui Monsieur Connard. » Maman serait là je suis sur qu’elle y verrait un signe d’alignement planétaires particulier.

Je soupire quand il me parle de l’enfer dans lequel je dois aller recevoir mes doses quotidiennes de torture. Le lycée, l’endroit le pire du monde pour un mec comme moi. Je connais très bien le fond de mon casier, je passe plus sur Facebook ca m’évite de me faire du mal avec les trolls que je me bouffe, et je pensais que ma vie sociale en Angleterre était merdique, mais je me suis aperçu que ca pouvait être pire.

« Je viens d’Angleterre, je ne sais pas si vous connaissez la Cornouille ? C’est au sud-ouest, le berceau des Arthuriades… et… oui pour savoir que les produits laitiers dans la tronche ca ne me rends pas malade, c’est bien qu’il a fallu que je teste d’une façon ou d’une autre. Y’a qu’au lycée qu’on trouve autant de scientifique en herbes aussi prompt a ce genre d'experience… »


Oui, il y a un peu de rancœurs avec ça. Je ne sais pas en parler a Maman, hors de question de l’inquiéter avec ces petits soucis, mais je ne sais pas gérer non plus, du coup, j’encaisse et j’espère que les gens finiront pas arrêter de commenter les photos prises de l’un de ces trop nombreux moments humiliants qui prouvent que le Lycée c’est vraiment pas l’endroit chouette que l’ont voit dans ses séries américaines. J’essaye de me ressaisir, je ne suis pas d’une nature ronchonne et de toute façon, ca sert a rien de ce plaindre, ca ne changera rien au fait que demain, on remet ça. Autant parler d’autres choses.

« Et ca fait longtemps que vous êtes arrivée aux USA ? Ca a pas été trop dur au début ? Quand vous dites Europe de l’est, c’est celle de la communauté Européenne, genre Pologne, Roumanie ? Ou c’est le continent ? »
Thomas A. Balhian
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Posté le Mer 25 Juil - 12:30
Non Les USA ne devaient pas vraiment lui vendre de rêve. Continuant à m’intéresser à lui - sans raison valable au passage, mais passons. - je lui posais une multitude de question auxquelles il répondit sans que je n'ai vraiment à forcer. Il était donc anglais, mais je n'avais aucune idée de où ce trouver sa région et je lui fis comprendre sans même prononcer un mot. Quand au produit laitiers, d'autres avaient eu l'idée avant moi, ce qui était presque amusant de se dire qu'il était possible qu'encore aujourd'hui, il y ai des génies du crime. Souriant alors qu'il ne semblait pas vraiment en être amusé, je soufflais, « Si tu t'imposes jamais tu vas souffrir gamin. », me penchant pour prendre une nouvelle part de pizza, je relevais les yeux quand il continua à me poser des questions personnels. Le genre qui étonnait toujours un peu et qui me rappelait que les gens avaient une connaissance très limité de ces pays. Par exemple la Pologne n'était cité qu'à cause d'une guerre et la Roumanie qu'à cause des amalgames peu glorieux fait par les gens. Alors qu'il y avait bien d'autre pays, bien d'autres choses à voir, bon c'était pas forcément toujours très jolie à voir, l'ambiance et les richesses étant aléatoire et pas toujours très répandu. Ce qui n'en faisait en effet pas une destination de voyage.

Finissant ma part, je vidais un verre avant de finalement lui répondre, « Je suis arrivé à 9 ans et je saurais pas trop te dire, la situation étant assez spéciale, je suis pas sur de pouvoir juger. », car oui ca avait été difficile d'apprendre la langue, d'apprendre à faire confiance à une nouvelle famille, mais c'est tout, ça n'avait pas été difficile en soit de vivre en Amérique, j'étais un gamin, je n'avais rien à vraiment craindre et ayant été adopté, j'étais plus protéger que d'autres gosses. Alors ouais, je pouvais pas dire oui ou non. C'était comme ça. « Je viens de République Tchèque », pays un peu moins connu du grand publique et parfois même oublié étant donné que le pays s'était appelé autrement pendant très longtemps.

Et avant de n'avoir pu ajouter quoi que ce soit, l'on sonna à la porte. Me levant alors, j'avais rejoints cette dernière que j'avais finalement ouvert sur un asiatique - merci les clichés - avec le plateau, soupirant, j'avais regardé le contenue avant de souffler un peu plus acide. « Il manque les sauces et vous avez été long, heureusement que c'était froid. », payant j'avais laissé le gars partir sans un pourboire avant de fermer la porte et d'aller déposer le plateau devant le gamin. Je n'avais pas besoin de gueuler pour les sauces en soit, j'avais ce qu'il fallait ici et j'en fis la démonstration en les sortant, mais pour le principe, si je n'avais pas l'habitude de manger asiatique, sans doute aurais-je été déçu. Déposant le tout sur la table, je m'étais éloigné pour reprendre ma place sur le canapé et retaper une part de pizza. « Entraînes-toi à envoyer chier les connards du lycée, de toute façon ils vont te faire vivre un enfer quoi qu'il arrive, donc tu risques rien de plus... », lui conseillais-je la bouche encore pleine. C'était pas super poli mais au moins les messages passaient.
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Posté le Mer 25 Juil - 15:33
J’avoue, de la République Tchèque que je ne connais que la capitale, de nom, l’emplacement sur la carte et le nom des patineur artistiques de chez eux. J’avais même réussi a avoir un poster dédicacé de Michal Březina… poster qui avait été abandonné, avec beaucoup trop d’affaire dans mon ancien chez moi. Et je commençais a me dire que papa allait pas nous faire une malle. Bref, ma perception de ce pays s’arrêtait là et, étrangement, je n’avais pas mis longtemps que mes connaissances en géographie, qui paraissaient très moyennes dans mon ancien Lycée, faisait de moi une rock star, et une victime aussi par la même occasion, dans ce pays ou les gens n’arrivaient même pas a retenir le nom de tous les Etats de leur propres pays. Après, une des bonnes choses quand même d’ici, ils sont fan de QCM. Pas de dissertation sur la production d’agrume en Floride de 15 pages ou de synthèse de document sur la pluralité des climats en Amériques du nord… non… juste des cases a cocher. Ça ne suffira pas a m’avoir une bourse pour l’université mais au moins je pense que mon année n’est pas en péril s’il ne nous sorte pas des contrôles comme aux Royaumes unis.  Monsieur de moins en moins connard est donc arrivé a ses 9 ans ici. Et vue sa façon d’en parler, ca devait être mieux que là ou il était né. Je me sentais un peu indiscret d’avoir posé la question.

On sonna a la porte et je ne pu retenir un ricanement quand il accueille fraichement le livreur comme il le faisait avec moi. En plus il a toutes les sauces qu’il faut chez lui… c’est donc pour le principe ? Je crois avoir percé a jour le secret de Monsieur peut-etre-plus-je-m’ennuis-que-Connard

« En fait c’est un jeu pour vous ? »

Je sais pas pourquoi mais je l’imaginais plus de ceux qui faisaient des shampoing dans les toilettes a leur camarade de classe que de ceux a finir enfermé dans leur casier. Envoyer chier ces connards… il a été au lycée lui un jour ?

« J’ai tenté une fois au collège, et ça c’est mal fini, mes parents ont été convoqués j’ai failli être renvoyé. Je leur ai promis de plus jamais faire ça. Maman a assez de soucis depuis qu’on est ici, je pense que si elle se prends une convocation du directeur elle va pas savoir encaisser ça en plus… »


Ouai je vois peut être maman plus fragile qu’elle ne l’est, comme c’était pas de bol que je pousse le mec qui me faisait chier et qu’il se vautre sur un porte manteau mural en se blessant. Ma mère m’avait envoyé voir 50 psy, prêtres, gourous, druides et démagnétiseurs après ça. Le type a juste été déséquilibré et ne devait pas s’attendre a ce que je réplique. En plus j’ai eu et papa et maman sur le dos avec le « plus jamais ça ».

Par contre je me sens hyper mal a l’aise du fait qu’il soit en train de m’offrir de la bouffe. Ca fait des lustres que j’ai pas mangé japonais en plus. Mais c’est un client, c’est mal.

« Mer.. Merci pour le repas, mais je tiens a vous le rembourser… »

Je n’ai aucune idée de combien ca coute en dollars un menu comme ça. Déjà que de passer des Livres au Dollars a été un sport, j’ai pas trop la notion des prix des petits plaisirs non vitaux, sauf quand il s’agit de pizza.  Mais je sens que la soirée va peut-être me couter cher, car, honnêtement, maintenant que le choc de cette invitation, et surtout de sa copine a poil, est passée, je commence a comprendre qu’il ne me filera pas 200 dollars. Qui pourrait donner une somme pareille a un livreur juste pour qu’il reste parler ?

« Ca coutait combien ? »


Si c’est plus de 10 dollars j’espère qu’il accepte les crédits. Au moins il a de l’appétit pour la pizza. Perso je touche avec précautions mes sushis que je compte bien savourer.
Thomas A. Balhian
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Posté le Ven 3 Aoû - 0:54
Un jeu ? Comment ça ? Fronçant les sourcils à ses mots, j’avais fini par hausser les épaules, rejetant le problème à plus loin avant de lui conseiller de répondre aux attaques. Et visiblement, il avait déjà essayé et ça s’était mal fini, et il avait failli être renvoyé, depuis, il avait promit d’être un gentil petit garçon acceptant que ça vie soit un enfer visiblement. Donc il devait accepter gentiment d’avoir la tête baissé et de souffrir milles mots uniquement pour leurs faire plaisir ? Et le bien être de ses enfants dans l’histoire ? On s’en fichait ? « Comment les petites brutes réussissent à te faire vivre un enfer sans être renvoyé ? », demandais-je plus pour la rhétorique qu’autre chose. C’était vrai après tout, il n’y avait rien qui ne justifie sa réserve, surtout si les autres se gardaient bien de faire de réelle vague. Je m’en fichais un peu que ce gamin soit mal mené comme pas possible, c’était sa vie, pas la mienne, mais il était presque drôle de savoir qu’une fois encore, une tête de turc répondait de façon disproportionné. « T’es du genre premier de la classe, ne me fait pas croire que ton cerveau ne puisse pas t’aider. ». Il devait bien y avoir un truc à faire, enfin pour ne pas avoir été mauvaise élèves, j’avais quelques petits truc parfaitement agaçant en tête qu’il aurait pu faire en réfléchissant un peu plus, des choses pouvant en calmer plus d’un et pas toujours de la façon désiré.

Ce gamin avait pas l’air d’avoir un mauvais fond, la preuve, j’avais commandé quelque chose pour lui sans le consulter et il voulait déjà me rembourser, il était définitivement trop bon pour que je lui fasse payer quoi que ce soit. Quoi que si je n’avais pas autant d’alcool il aurait très certainement payé, quoi qu’il n’aurait surtout pas été dans mon salon à cet instant. Il serait de nouveau en train de livrer des pizzas pour trois dollars de l’heure et encore, je doutais qu’il puisse toucher ça. Je doutais même que cela puisse-t-être rentable dans le fond. Il devait avoir à peine de quoi payer son bus en fin de journée. Je ne comprenais définitivement pas qu’on puisse vouloir faire ce métier en sachant que l’on ne gagnerait rien d’autre que des centimes, mais passons, c’était des préoccupations de pauvre dans le fond, et ça ne m’atteignait pas.

Soupirant donc, je m’adossais un peu plus contre le dossier de mon siège avant de souffler, « Disons que je retirais le prix des deux cents dollars promit. », mais je n’allais pas lui prendre de l’argent, je n’étais pas cruel dans le fond. Désignant son repas, je repris, « Manges ça va refroidir. », bon c’était con, mais je m’en fichais, je trouvais ça drôle moi, c’était le principale. « Tu sais déjà ce que tu veux faire plus tard ? Genre aller à l’université ? », si il en avait les moyens, ce qui était de suite moins sur entre nous, mais je n’allais pas m’amuser à lui faire remarquer, il devait être comme tout ces gosses ce berçant d’illusion. Et puis bon, si il avait une bourse, il pourrait peut-être aller à la fac, ou si ses parents voulaient bien investir. Ou il finirait livreur de pizza payé au lance pierre à devoir supporter des mecs comme moi. Ça serait presque drôle non ?
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Posté le Mar 7 Aoû - 8:45
Ils ont l’air bons ces sushis. Ca fait tellement longtemps que je n’en ai pas mangé ! Je n’ose pas y toucher tellement que ca me fait plaisir d’en revoir et que ca m’angoisse de savoir combien ça peut couter ici. Mais avant que je ne me décide a me lancer avec les baguettes, je me fige et reste à le regarder étrangement quand il semble s’étonner de ce qui se passe au lycée. Sur le coup je me demande s’il n’est pas ironique ou si ce n’est pas une mauvaise blague, mais non, il a l’air sincère…

Il y a été lui ? Ou ca devait être une autre époque. Je ne le voyais pas si vieux que ça. Mon cerveau m’aider ? Mais non non non, au contraire, mon cerveau me tue. J’ai été étiqueté tête d’ampoule et franchement, pour survivre il aurait mieux valu que je suis con comme la lune et adepte des sports collectifs dits populaires, comme leur soi-disant football incompréhensible. La vitrine immédiate d’un bahut c’est la réussite des élèves populaires, et je ne fais clairement pas partie de cette catégorie. Et puis, si on oubliait le fait que je suis peut-être trop gentil, ou niais, selon les points de vue, pour tenter une contre-attaque, il reste le problème majeur, celui qui fait que quoiqu’il arrive je ferme ma gueule et matte mes pieds. C’est un peu timidement que je

« Si j’en parle ou si je fais quoique ce soit, le proviseur va forcement appeler ma mère et je ne veux pas qu’elle s’inquiète. Elle a suffisamment de soucis comme ça pour que je lui en rajoute une couche. »

J’ose pas imaginer la scène si elle savait ce qui se passait au bahut. Déjà une chance qu’elle n’ait pas internet à la maison. J’ai eu du mal à décider ce qui serait le pire pour elle, que son fils ne soit plus ami avec elle ou voir des photos que moi-même je n’avais pas envie de voir. Finalement, sur Facebook, je suis plus ami avec maman. J’arrive a sourire quand il reparle des 200 dollars ou du fait que des sushi pourraient refroidir.

« Parce que vous allez vraiment me les donner ? »

Ca signifierait que j’aurais vraiment du bol et je ne suis pas trop habitué à ça. J’attrape un sushi plus alléchant que les autres avec les baguettes lorsqu’il enchaine rapidement sur l’avenir. Le gros point noir flippant de ma vie qui me fait pâlir. Le sushi devient de suite moins appertisant. La vérité est comme toute ma vie actuellement, pas terrible avec la mention des vieux « c’était mieux avant ».

« Je devais avoir une bourse pour aller a Cambridge quand j’étais en Angleterre… du coup… je crois que je vais devoir revoir mes ambitions à la baisse. »

Une fois de plus j’essaye de mettre une pointe d’humour dans ce que je dis, mais pas de bourse, pas d’université, et c’est pas avec le salaire de maman qui couvre a peine le loyer que je pourrais envisager que l’on me fasse un prêt étudiant.

« J’ai peur que vous soyez obligé de me supporter comme livreur encore pas mal de temps. »
Thomas A. Balhian
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Posté le Sam 18 Aoû - 11:00
La fameuse situation où la victime se retrouvait coincé et bloqué par son avenir et sa vie. Laisser la vie lui marcher dessus sans avoir la moindre chance de s’en sortir. Dans un sens, je m’en fichais pas mal, je me foutais de ce qu’il pouvait lui arriver, mais j’étais réellement trop bourré pour faire autrement. Et là, je n’avais pas envie de laisser passer cette injustice. Je n’avais pas envie de laisser les choses se faire sans agir, sans rien dire, sans rien faire. « Demande de l’aide à un autre adulte, tu me dis qui ils sont et où ils sont et je paris qu’ils seront doux comme des agneaux après mon passage, et promit, je n’en frapperais aucun, je sais juste discuter avec les connards, des gosses ridicules me reposera un peu. », ces gosses seraient juste incapable de réellement lutter pendant quelques temps et ils seraient calmé et lui pourrait arrêter de vivre un enfer à l’école. Ce que j’y gagnais ? Un moment agréable où je pourrais juste être… Un monstre ? Bon c’était pas forcément une bonne choses, mais ça me défoulerait sans doute plus que je ne pourrais l’assumer.

Le gosse s’inquiéta pour l’argent, et je le rassurais assez vite à ce sujet, il allait avoir son argent, j’étais plus bien sur de pourquoi, mais j’étais pas à 200 dollars je crois, vraiment pas même. Et il s’étonna que je lui donne vraiment, que je lui donne encore. « Je suis un mec de parole, même si je suis un connard. », soufflais-je en continuant à manger avant de lui demander ce qu’il comptait faire après et visiblement la perte de sa bourse lui faisait perdre aussi ses objectifs de vu. Il n’aurait certainement pas les moyens de se payer une fac comme je le pensais et il avait raison sans doute. Les études étaient extrêmement cher aux USA, et bien souvent, les jeunes se retrouvaient sans diplôme à faire des boulots merdiques comme le sien par exemple. Après, perdre une bourse en Angleterre ne signifiait pas ne pas en avoir une ici, il suffisait qu’il prenne le temps d’y réfléchir dans un sens. Qu’il se renseigne. Il n’était pas moins méritant ici, du moins je pense.

Mais il semblait un peu désespéré, pensant qu’il allait continuer ce taff encore longtemps. « T’avais eu ta bourse pourquoi ? Bon résultat scolaire ? Sport ? », car il pouvait reprendre ici. Il pouvait sans doute en retrouver une. « T’as regardé ce que Stanford proposé ? Bon après t’as l’université de San Francisco, mais en temps qu’étudiant étranger tu dois avoir des solutions non ? », il y avait aucune fatalité dans un sens, au contraire, il pourrait s’en sortir facilement si il se donnait la peine de chercher. Encore une fois, j’étais pas certain qu’il soit moins méritant ici qu’en Angleterre, il suffisait de se renseigner. Car clairement, livreur de pizza c’était un peu de la merde.      
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Posté le Mar 21 Aoû - 18:01
Demander de l’aide a un adulte ? Oui j’y avais pensé. Mais je ne voulais pas inquiéter maman, mamie… comment dire, a moins qu’elle soit comme ces vieux ninjas qui cachent leur jeu, elle n’arrive même pas écraser une araignée toute seule… et puis, a chaque fois que je lui parle, elle fait oui oui de la tête sans que je suis sur qu’elle ai compris u traitre mot de ce que je viens de lui dire. Reste mon père. Je me vois mal lui laisser des messages de détresse alors qu’il répond même pas a ceux ou je veux juste de ces nouvelles. Comme maman se plait à me le répéter, c’est moi l’homme de la famille maintenant.

Attendez ? La y a Monsieur Connard qui me propose de l’aide ? Après m’avoir payé un repas ? Promis 200 dollars ? Et en plus il est vraiment cool, enfin, cool made in Monsieur Connard, faut pas déconner non plus, dans ca façon de s’adresser a moi. Mais qui est cet homme en face de moi ?

« Vous… vous feriez vraiment ça ? »


Oui, j’imagine qu’avec le regard plein d’espoir, la voix dégoulinante de « pitié j’ai besoin d’aide » on sent le mec désespéré. Et après je m’étonne de pas avoir d’amis. Mais je me reprends un peu vite en me souvenant que la on parle presque de l’équipe entière de ce que les américains appellent foot et des pompons girls.

« Avec du recul… je crois que c’est p’être pas une bonne idée. Plus qu’un an a faire de toute façon… »

J’ose pas trop lui faire remarqué qu’être un connard et avoir qu’une parole c’est légèrement paradoxale, pour ne pas dire antinomique. Oui j’ai eu une super note a mon exam de vocabulaire. Je me referme un peu quand il se met a me parler des facs et de tout ce que j’ai perdu en moins de 24 heures.

« En sport… je sais que ca peut faire rire quand on me regarde, vu que je suis taillé en allumette, mais j’avais une bourse pour le sport… et oui il y aurait et des solutions si on avait pris le temps de faire ce qu’il fallait.»

Et pas en fuyant comme si l’Angleterre était entrée en guerre et s’attendait à se prendre une ogive nucléaire sur la tronche dans les heures qui venaient.

« Ouai j’ai regardé les brochures et aussi les prix. Déjà, je pense pas que je puisse laisser ma mère toute seule en ce moment et en plus, non seulement je ne sais pas me payer même une semaine sans bourses, mais en plus elle a besoin de mon salaire… mais si j’ai le temps j’essayerais de squatter en auditeur libre la fac du coin.»

Ce qui veut dire en termes « vrais » que je n’irais jamais mais que pour entretenir un semblant de deni je me fais de jolies promesses.

« C’est vraiment sympa ce que vous faites… je veux dire… le repas, et… prendre le temps de m’écouter… merci… et vous, qu’est ce qui fait que ce soir vous ayez eu envie d’inviter votre livreur de pizza a manger avec vous ?»

Maman dirait : l’alignement planétaire, moi je me demande s’il y a pas autre chose.
Thomas A. Balhian
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Posté le Mer 22 Aoû - 11:39
« Oui, j'ai rien de mieux à foutre », soufflais-je lorsqu'il me demanda si je ferais vraiment ça, mais bien rapidement il se ravisa, ce qui me fit lever les yeux au ciel, fatigué par son comportement déjà. Comment on pouvait être autant dans la merde et continuer de se faire marcher dessus aussi facilement ? Les gens comme lui m'épuisait, mais passons, je n'allais pas lui mettre un couteau sous la gorge. Cherchant donc comment régler cette histoire de bourse, il m'expliqua d'abords qu'il s'agissait d'une bourse de sport, ce qui était en effet étonnant au premier abords, mais qu'il ne chercherait pas à en avoir une nouvelle. Sa situation familiale était beaucoup trop complexe, et il allait donc livrer des pizzas toute sa vie. Géniale le plan de carrière, il n'y avait pas à dire. J'avais envie de le secouer pour lui faire comprendre à quel point il était stupide, mais c'était son avenir, pas le mien, alors dans un sens, je m'en fichais pas mal. « Bon courage. », soufflais-je en haussant les sourcils. Il allait en avoir besoin si il voulait continuer comme ça. Faire vivre sa mère, c'était bien un concept qui m'échappait. Il faut dire qu'on m'avait abandonné quand l'on n'avait plus eu les moyens de s'occuper de moi, mais il fallait croire que 17 ans c'était peut-être un peu tard.

Et puis une déclaration pour le peu étonnante, ce que je faisais était sympa. Le repas, la discutions, il m'en remerciait alors que très clairement... Un sourire étira mes lèvres alors que la réponse qui suivrait ne serait sans doute pas celle qu'il aurait préféré entendre, « Je suis bourré, très bourré, ne te fais aucune illusion sur le fait que je méprise ton travail et le fait que tu vas le continuer le reste de ta vie juste car ta mère a décidé de faire peser sur toi des responsabilités qu'un gamin de ton âme n'aurait jamais du avoir à porter. », bon, c'était peut-être pas le bon plan, peut-être pas la meilleure façon de jouer, mais... Disons que je n'étais pas son pote. La situation m'amusait, rien de plus. « Non pardon, tu as décidé de le faire, car t'es un gars gentil qui fera jamais rien pour se défendre car il veut causer des ennuies à personnes. », un gars qui se faisait taper dessus, comme à l'école et qui n'irait jamais se plaindre car c'était devenu normal pour lui. Si il finissait par se jeter d'un pont, je ne serais pas étonné, vraiment pas. « Sauf que si tu faisais un prêt étudiant, tu pourrais faire des études, avoir un avenir et même un travail qui puisse te plaire et tu pourrais aider correctement ta mère sans rester un looser comme les autres connards de ton école. Parce que dans dix ans, la seule différence entre eux et toi, c'est que toi tu ne seras pas bourré à 10 heures du matin entrain de frapper tes gosses et violer ta femme. Tu seras juste un adulte vivant sur le canapé de maman et prenant des commandes dans un fast food... », il ne fallait pas me qualifier d'agréable ou de gentil quand on ne savait pas à qui on avait à faire. Je n'aimais pas la médiocrité, je n'aimais pas qu'on s'y embourbe, et lui il le faisait tranquillement. « Alors c'est quoi le plan ? », concluais-je sans détacher mon regard du sien. Que voulait-il faire réellement ? Que serait-il prêt à sacrifier pour être réellement quelqu'un ? En avait-il seulement envie ?

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Posté le Mer 22 Aoû - 17:04
Je reste a le regarder un peu étonné sans l’etre. Non, je ne me fâche pas aux remarques de Monsieur presque Connard, même si elles sont un peu crues, très condescendantes, voir même choquantes, j’ai encore ce flegme anglais et une éducation prônant l’écoute et l’empathie qui m’obligent a relativiser. Et puis, j’en ai entendu de bien pire au lycée.

Je ne suis pas trop habitué a gérer une personne qui a manifestement trop bu. En fait si, j’ai déjà été contraint de faire l’accompagnateur de fin de soirée avec des « amies » dont une qui m’a vomit dans les chaussures une fois. J’ai failli aussi avoir mon premier baiser comme ça. Mais c’est pas les baskets qui ont pris. Suis-je un loser ? Possible. Sauf que moi je sais me regarder dans la glace en me disant que le monde n’est pas plus pourri a cause de moi, ce que les autres du lycée ne peuvent clairement pas tous faire.

Malgré l’alcool, Thomas a de bonnes idées pour la banque, après, je suis pas sur de voir le lien avec cette histoire de violeurs et de gosses battu. Avant de répondre, je me lève, calmement, prends son verre et la bouteille et le pause un peu plus loin sur un meuble avant de revenir avec de l’eau. Oui, j’ose. Je me rends compte, après, que c’est déplacé, mais c’est pas la peine d’aggraver les choses.

« Vous me remercierez demain si vous avez moins la migraine et que les choses les plus moches que vous avez faites dans la soirée auront été de partager un repas avec un livreurs de pizza loser. et puis, je ne suis pas sur que votre petite amie a envie de vous voir dans cet état et je ne suis pas sur que ca soit une solution pour passer une bonne soirée. »

Genre j’en connais un rayon sur les bonnes soirées moi. C’est vrai qu’on m’a tellement invité dans ma vie… un vrai bout en train. Et comme si de rien était j’enchaine sans m’assoir.

« Je n’avais pas pensé a la banque. J’essayerais de passer voir comment ca fonctionne ici. Merci pour cette idée. Ensuite, même si, vue de votre vie, je peux comprendre votre point de vue et que, vous avez raison, je ne fais les choses comme il faut selon vous, je ne vois pas le rapport avec le fait de taper ses enfants d’abuser de l’alcool et de mal se comporter avec son épouse et la situation des autres lyceens. »


Je pense qu’il regarde trop de séries dramatiques. Si être dans l’équipe de sport de l’école et populaire ca implique forcement cette vie-là, il y aurait moins de filles béates d’amour devant les sportifs. Je cherche la coin cuisine en parlant.

« Pour le moment mon plan c’est de vous demander ou je sais trouver de quoi vous faire un café et de vous en préparer bien serré. Parce que j'imagine que vous allez pas me dire pourquoi vous vous êtes mis dans un tel état? Et je suis sur que c'est pas des soucis de lycée qui vous pèsent. »
Thomas A. Balhian
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Posté le Lun 27 Aoû - 12:17
De quoi ce gamin parlait au juste ? J’avais du mal à le suivre très sincèrement. J’avais du mal à comprendre pourquoi il voulait que je passe une bonne soirée. J’étais bien trop alcoolisé pour comprendre quoi que ce soit. Mais dans mon délire de jugement, j’avais eu raison sur un point, il n’avait pas pensé à la banque et il n’avait donc pas prévu de pouvoir faire quelque chose de sa vie, pas prévu de se battre, pas prévu d’en vouloir suffisamment à la vie pour sortir des sentiers battus. Et en parlant de battre, il ne comprenait pas le rapport entre taper des gosses et toutes ces conneries et la situation d’autres lycées. Levant les yeux au ciel devant tant de crédulité, je soupirais à moitié au moment même ou je répondais, « Ces gosses ne seront jamais capable de sortir de leurs petites boucles de violence et ils seront tellement frustré qu’ils n’iront jamais bien loin. Crois moi j’en connais. », et ils ne s’en sortaient que rarement malheureusement.

Je le vois alors se mettre à chercher quelque chose, et je n’ai pas longtemps à attendre pour comprendre ce qu’il veut. Il cherche la cuisine, du moins une cafetière où il pourrait me préparer un café bien serré. Quand à présumer de ce que je pourrais lui dire, il avait peut-être raison, du moins il aurait eu raison si je n’étais pas aussi bourré en cet instant et que plus rien n’avait d’importance. Me levant alors je titubais jusqu’à la cuisine, le sachant à mes talons avant de lui désigner la cafetière et ouvrir mon frigo pour reprendre une bière que je vidais presque qu’un coup. Je me laissais alors tomber sur le sol, le dos contre le mur alors que je lui répondis, sans grande surprise au final, « C’est en effet pas des soucis de lycée. », murmurais-je dans un premier temps avant de boire un peu plus d’alcool. C’était bien plus que ça. « La vie est loin d’être aussi simple qu’on pourrait le croire, même quand t’as les plus belles filles de la ville dans ton lit, même quand tu as le métier de rêve. », posant la bière au sol, je fermais les yeux, évitant de voir la vérité en face, évitant de croiser le moindre reflet de moi. « Pour ça qu’il faut pas louper ses chances d’avoir ce qu’on veut, car même quand on les a, y’a tout le reste qui te nique profondément la vie. », tout le reste qui finissait par te ramener à ton statut de pauvre gamin. Car j’était toujours un pauvre gosse, rien n’avait changé.

Ouvrant finalement les yeux vers lui, je repris, « T’es un gentil garçon, tu devrais vraiment pas te laisser faire, personne n’a le droit de te détruire, surtout quand on est gentil au point d’être prêt à tout sacrifié. », je n’aimais sincèrement pas brosser les gens dans le sens du poil. Je n’aimais encore moins. Mais ce gosse était profondément gentil, il ne méritait pas qu’on s’acharne sur lui, même moi. On devait lui dire la vérité, pas le bercer d’illusion certes et si on le prévenait pas, il pourrait le regretter. Bon après, l’unique problème que j’avais c’était bien que contrairement à lui, je n’étais pas humain, mais inutile de lui dire ça.
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Posté le Lun 27 Aoû - 20:17
Je lui fais son café, et essaye de pas râler pour la bière. Je ne sais pas ce qui le pousse a être comme ça, mais je pense que c’est plus grave que d’avoir la tête dans son casier tous les jours. Je l’écoute n même temps que je lance sa cafetière a dosette. Ca change de celle a moudre manuellement de maman. Le temps qu’il coule, je reprends sa cannette

« Je ne suis pas sûr que boire ça vous aidera à résoudre vos soucis et je vous préviens, si vous reprenez une bière, je mets du gros sel dans votre café. »

Un moyen pas super cool mais très efficace pour "désimbiber" une personne.

Je vide la canette, mais comme je culpabilise un peu de cette destruction de bien d’autrui (en plus de penser intérieurement au sacrilège si américain de boire de la bière en canette, je serais Belge, je ferais un scandale), j’ajoute, un peu penaud :

« Vous n’aurez qu’à déduire le prix de la bière de mon pourboire »

Surtout que je sais que je ne vais pas l’accepter. Dans le jargon de la police, ça reviendrait à un abus de faiblesse, comme soutirer des sous dans le sac d’une mamie qui a plus toute sa tête. Le Monsieur pas si Connard que ça est clairement pas dans son état normal et moi je ne suis certainement pas le genre de type a abuser de la situation. Oui je suis gentil, certain diront con, voir inadapté social, mais mes parents m’ont toujours fait comprendre qu’il y avait assez de personnes malsaines dans le monde pour que je m’ajoute pas a cette liste.

J’hésite à essayer de le relever pour le ramener vers le canapé, mais, j’ai vachement peur que dans son état, j’arrive pas a lui faire garder le cap. Du coup, par terre c’est bien aussi. Je me pose un cul embarquant avec moi le café bien serré.

« Déjà buvez ca, ca vous aidera a avoir les idées un peu plus clair. Ensuite, mon coach me disait toujours que je ne connaissais pas ma chance de pas plaire aux filles. Il disait « plus y’en a et plus t’as des emmerdes et si en plus elles sont belles aie aie aie aie » ».


J’essaye de mettre un peu d’humour la ou j’ai l’impression que Thomas semble désespéré. Oui je me console, aussi, comme je peux d’être certainement le dernier puceau de mon âge, bien parti pour nommer ma biographie 50 ans et toujours puceau. Je me doute bien que c’est pas ça sont vrai soucis.

« Je sais bien que je suis juste que le couillon de livreur de pizza, mais … dans la vie, parfois, on n’a pas le contrôle de ce qui nous arrive. Les choses nous tombent sur le coin de la tête sans qu’on ait rien demandé et on est obligé de faire le deuil de morceaux de vie qu’on pensait certaines. Je ne dis pas qu’il faut baisser les bras, mais quand ca arrive, il faut juste trier ses priorités, se fixer un objectif et remonté petit a petit. Et si on ne sait pas tout avoir, il faut vraiment se demander ce qui compte le plus… »

J’avais clairement choisi ma famille, enfin, ce qu’il en restait. Mais cela n’allait pas m’empêcher de m’accrocher pour passer mon diplôme et d’aller voir la banque pour savoir comment fonctionnait les prêts étudiants.

« Vous, c’était quoi la chance que vous pensez avoir loupé ? »

Peut être qu’il m’enverra balader, peut être qu’il me répondra, je n’en sais rien, mais je me dis que s’il est là, s’il me parle comme il le fait, s’il m’a payé ce repas, c’est parce qu’il en a gros et que c’est peut être plus facile de parler a un inconnu qui a une bonne tête qua des proches qui vont le juger et pas l’aider a se délivrer de ce qui le ronge. En plus, avec maman, on va dire que j’ai l’entrainement pour être le bon confident.
Thomas A. Balhian
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Posté le Mar 28 Aoû - 11:10
(Message passé) Ma bière avait disparu de mes mains avant un léger jugement de valeur se voulant moralisateur surement. Boire ne résoudrait clairement pas mes problèmes, mais l'ivresse de l'alcool diminuerait la douleur, ça j'en étais sur. Mais allez l'expliquer à quelqu'un qui n'avait pas la moindre idée de la situation. Quelqu'un qui était si loin de la vérité. J'avais vraiment envie de me relever pour aller prendre une nouvelle bière, sa menace ne me faisait que très peu d'effet. Mais il fallait se lever et ça, c'était de suite plus difficile. Soupirant en l'entendant parler d'argent, je fermais rapidement les yeux, préférant ignorer ce qu'il aurait pu rajouter, mais son arrivée à côté de moi avec un café me ramena à la réalité. Boire ça ? Je n'eus pas besoin de plus d'une gorgée pour me laisser dégoutter par l'amertume du breuvage. Mais j'avais plus le droit qu'à ça non ? Il se remit à parler de son coach, comme le gentil petit soldat bien formaté qu'il semblait être, ce coach qui lui parlait de combien plaire aux filles était sources d'emmerde. Soupirant j'ouvris les yeux juste pour le plaisir de les lever au ciel et de soupirer, « Gwendal, je me tape autant de mec que de fille et il suffit d'ignorer les appels et ça finit par se calmer. », et j'avais suffisamment d'expérience dans le domaine pour l'en assurer. C'était qu'une question de logistique, rien de plus. Ignorer, ne pas ouvrir la porte ou sortir avec d'autres personnes sous leurs nez c'était simple et hors mit quelques insultes, il n'y avait rarement plus de suite. « Et puis crois moi, si tu réussis à coucher le premier soir ou après deux heures, la personne ne se fera jamais d'illusion », il ne fallait jamais être aussi facile avec moi au risque de finir avec une mauvaise surprise. Hormis mes premières copines et copains, il n'y avait plus jamais rien eu de sérieux, car je ne pouvais pas me le permettre.

Il reprit alors une discussion beaucoup trop philosophique pour mon état, une discussion concernant le deuil de ce qu'on devait faire, et comment avancer dans la vie. Ce gamin était beaucoup trop sage entre nous, mais j'avais continué à lui parler et j'avais bien trop de mal à m'arrêter avec l'alcool dans le sang qui me faisait penser que tout était possible. Quelle chance avais-je loupé ? Soupirant je posais ce café que je ne pouvais définitivement pas finir en l'état pour tenter de lui expliquer quelque chose, « Je suis malade gamin... C'est genre infernale et j'ai beau me demander ce qui compte le plus, j'ai mal et genre ça sert à rien d'être un Yoda du contrôle de soi pour moi. », mais la vérité c'était que j'avais loupé ma soeur, j'avais perdu mon allié la plus fidèle. J'étais devenu un monstre, ceux que l'on ne voulait pas voir, même dans ses cauchemars.

Ce n’était pas du tout une chose que je pourrais gérer aussi facilement qu'il le proposait et pourtant je l'aurais voulu. Sincèrement. J'aurais vraiment voulu pouvoir nous éviter ça à tout les deux, enfin à moi surtout, mais aucune réflexion ne pourrait me faire oublier ça. Aucune organisation de mes pensées, de mes réflexions. « La vie n'est pas juste une succession de choix, parfois, quelque chose qui te dépasse te l'impose, appelles ça dieu, ou l'univers, comme tu veux, mais dans ces cas là tu ne peux rien faire. », c'était un peu cryptique ce que je venais de dire, mais c'était la vérité. Aucune de mes décisions à moi m'avait poussé vers ça. M'avait poussé vers cette vie. Mon père avait été celui qui avait fait l'erreur, mais pas moi. Je n'avais rien fait, alors on pouvait en parler autant que l'on voulait, je n'aurais pas besoin de faire une rétrospective sur ma vie pour le savoir.
   
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