Félicitation à Ada et Morgan

Depuis la diffusion d'une vidéo montrant un homme faisant de la lumière avec ses mains se faire tuer par un autre avec un poignard, le monde s'interroge. Existe-t-il autre chose que des hommes sur terre ?
 
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 On ira tous au Paradis – ft. Thomas A. Balhian

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Posté le Mer 25 Juil - 19:38

           

           

       
♪ On ira tous au Paradis ♪


           
Je pousse un long soupire. Franchement, ce n’est pas un peu exagéré de nommer une herboristerie L’EDEN ? Je louche difficilement sur l’enseigne de la haute bâtisse aux pierres apparentes. Ses lettres d’un vert vif me font presque mal aux yeux. Je crois que je ne m’y ferais jamais. « Mais qu’est-ce que tu racontes Lili ? C’est la base même de l’attrape-client ! Je sais que tu n’as pas fait d’étude commerciale, mais là, tu me fais presque de la peine. » s’était exaspérée Amber, patronne à ses heures perdues. « Lili » est le doux sobriquet qu’elle s’est empressée de me donner. Ne me demander pas pourquoi, elle adore renommer chaque personne qu’elle croise. Cette femme est tellement imprévisible que j’ai arrêté de l’analyser. Chaque fois que je pense l’avoir cernée, elle me montre que j’ai lourdement tort.

« C’est la base même de l’attrape-client ! » Mais bien sûre ! Qu’on m’explique pourquoi la boutique se trouve au détour d’une ruelle peu fréquentée ! A part quelques clochards qui cherchent un coin tranquille pour dormir, il n’y a pas foule. Je reconnais que cet aspect n’est pas pour me déplaire. J’essaye de me faire discrète, mais cette enseigne… j’en ai presque honte et pourtant, je n’en suis pas la propriétaire. Je veux bien croire qu’il faut innover pour attirer le regard, surtout dans une rue paumée, mais là, c’est absurde. On dirait le préquelle d’un film olé-olé sur les bords. Je vire au cramoisie. Quelles pensées malsaines !

Je pousse le battant de la porte. Un long couinement m’accompagne, insupportable. J’ai à peine le temps d’effectuer quelques pas qu’Amber m’accueille, à sa manière.

- Lili ! La prochaine fois que tu fais le piquet devant la porte, tu pourrais au moins lui faire un petit lifting. Rends toi utile, quoi !

J’affiche une moue boudeuse tout en longeant le grand buffet. Je travaille ici depuis plusieurs semaines et honnêtement, je n’ai pas de grandes raisons de me plaindre. C’est tranquille et en prime, je gagne suffisamment pour bien vivre.

- Moi aussi je suis contente de te voir, Amber.

L’intéressée se met à glousser et je ne peux m’empêcher de sourire. Cette femme est un mystère. Je passe dans le petit local – derrière le comptoir, pour y déposer mes affaires. Nous sommes que deux : patronne et employée ; même si la plupart du temps, je me retrouve seule à tenir la boutique. Je retourne dans la pièce principale. Les tons taupe et vert d’eau y prédominent. Amber voulait quelque chose de zen, même si à mon avis, elle a eu la main un peu trop lourde sur le bois. De nombreuses étagères habillent les murs et sont peuplés de diverses plantes et concoctions. Amber s’active.

- Tu vas avoir de la visite ce matin. Mon cousin doit passer pour graisser cette fichue porte. Sois gentille avec lui, susurre-t-elle avant de me lancer un vilain clin d’œil.

Je lève les yeux au ciel. Elle s’attend à quoi ? Que je me jette dessus comme une sauvage en manque de compagnie ? Je sais me contenir, quand même ! Mes yeux s’attardent sur trois listes posées à côté de la caisse.

- On a eu trois commandes. Comme tu peux le voir, je ne peux pas rester. Je te laisse t’en occuper. Elle me fait la bise, puis récupère son sac à main. T’es un amour.

En guise de réponse, je lui tire la langue. Ai-je seulement le choix ? M’enfin, je ne vais pas m'en plaindre. Avec le peu de personnes qui passent, je m’ennuie souvent. Je serais occupée pour une heure ou deux avec un peu de chance. Amber s’apprête à sortir, mais se ravise à la dernière minute.

- Ah ! J’oubliais ! S’exclame-t-elle. Fais attention à ce que Chacha ne sorte pas. Ta vie en dépend. J’hausse un sourcil incrédule. Elle est vraiment en train de me menacer là ? A plus, Lili !

La porte se referme difficilement et finit par se prendre dans le tapis. Décidément ! Je donne un coup calculé dans ce dernier et claque la porte. Avant de retourner au comptoir, je bascule le panneau d’indication dans l'autre sens pour signaler que nous sommes ouverts.

Maintenant reste à savoir qui est Chacha.


           
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Thomas A. Balhian
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Posté le Ven 27 Juil - 12:24
La culpabilité n’avait fait que grandir avec les jours, réaliser qu’un jour je devrais partir, je devrais les laisser après avoir été si distant me faisait mal en quelques sorte. Je me demandais, j’angoissais à l’idée de devoir un jour faire face à l’idée que ma disparition pourrait peut-être les soulager. Et l’angoisse ne disparaissait pas, pas même lorsqu’il fut question d’Anya. Si jamais elle revenait à elle quand je ne serais plus là, si jamais elle revenait en apprenant que la personne qui lui avait prit sa vie avait aussi disparu… Mais si elle se réveillait, si elle était à nouveau là, partir serait plus difficile que jamais, l’abandonner, une nouvelle fois alors que l’on avait été si proche… Je n’étais pas bien sur de réussir un jour à m’en remettre, mais savoir qu’elle était en vie, savoir qu’elle avait de nouveau le droit à la vie, ça n’avait pas de prix. Et je ne pouvais pas souhaiter, égoïstement qu’elle ne revienne pas pour ne pas souffrir. Je ne voulais pas ça, je ne voulais pas perdre chaque chance que j’avais de la sauver. Elle devait-être sauvé. Mais rien de ce que je pourrais souhaiter ne pourrait changer quoi que ce soit. Je n’étais pas médecin, j’étais juste l’homme qui lui avait volé sa vie, j’étais juste ce monstre qui avait su un jour lui sauter à la gorge pour lui arracher la vie.

J’avais… Soupirant, je glissais mes mains dans les poches de mon jeans, marchant sans réel but, la tête baisser dans les rue de San Francisco. Qu’avais-je espéré finalement ? Ma vie reprenait enfin un sens, reprenait une marche, mais je n’oublierais jamais ce qu’il s’était passé, ce qu’il y avait eu, il fut un temps dans ma vie. Nolen n’était un répit que pour moi, pas pour ma famille, pas pour ceux que je trahissais constamment. Je ne méritais pas l’attention que l’on me portait et pourtant, je ne pouvais pas renier mes sentiments aujourd’hui, ni l’espoir stupide qui me prenait et qui me donnait presque l’impression d’avoir le droit à tout ça.

Au détour d’une rue, je fus aveuglé par un rayon du soleil, mon regard se relevant vers ce dernier avant que ma main ne se dresse pour me protéger. Reportant mon attention devant moi, mon attention fut attiré par une enseigne, discrète. Secouant la tête face à l’idée que je venais d’avoir, je me refusais à être aussi stupide. En quoi des pierre et des grigri pourraient aider ma soeur ? J’étais stupide, tout simplement. Soupirant, j’avais reprit mon chemin, passant devant une partie de la devanture avant de m’arrêter devant une partie de la vitrine. Soupirant à nouveau, je reviens sur mes pas, franchissant les portes de l’échoppe pour finalement voir la vendeuse. Une brune, comme bien des autres, quoi qu’elle me semble un peu plus douce et délicate que d’autres. « Bonjour. », soufflais-je avant de baisser les yeux vers ce qui se trouvait autour de moi. Je ne savais pas ce que je cherchais en vrai et j’étais même pas sur de vouloir trouver quelque chose ici. Pourtant j’étais un exemple vivant, celui que la magie était vrai, existait, si il y avait la moindre chance que ça fonctionne, c’était maintenant. « Excusez moi, mais j’aurais quelques questions… », demandais-je hésitant, me trouvant à la fois stupide et désespéré.
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Posté le Dim 5 Aoû - 11:33

         

           

     
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Mes yeux parcourent rapidement la pièce, mais rien ne semble sortir de l’ordinaire. Je hausse des épaules – un mouvement typiquement français qui voulait tout et rien dire à la fois. Chacha finira bien par montrer le bout de son nez.
Un fracas résonne soudainement sur ma droite. Je plisse les yeux, suspicieuse. Coïncidence ? Je me dirige vers sa source et découvre mon pauvre Plantain éparpillé sur le sol. Plantago major, connu pour favoriser la guérison rapide de toute forme de plaie ou d’inflammation. Il méritait un meilleur sort. Je pousse un soupire de désapprobation.

- Je crois que nous n’allons pas bien nous entendre Chaha, dis-je tout en réparant ses bêtises. Tu aimes jouer à cache-cache ? Bien, mais ne t’avise surtout pas à foutre le bordel, ou je me ferais une joie de t’accueillir à ma manière.

Un rictus mauvais se forme sur mes lèvres. Je rêve où je suis tout bonnement en train de parler dans le vide ? Un mauvais coup de la solitude ? Je chasse cette pensée. Ce n’est pas le moment de m’apitoyer sur ma misérable vie – il est temps de se mettre au boulot. Les concoctions n’allaient pas se réaliser toutes seules.

Munie de la liste, je récupère les ingrédients qu’il me faut. Pour la dernière demande, je n’ai plus suffisamment d’aspérule. Je passe un coup de fil à notre partenaire, mais ce dernier m’informe d’un délai d’une semaine. Visiblement, ce composant est très prisé en ce moment. Amber va crisser des dents, mais M. JONES va devoir prendre son mal en patience. Les nuits seront longues, mais rien de dramatique. J’aurais bien proposé un autre remède si M. JONES n’était pas allergique à certains ingrédients. J’en discuterai avec la patronne lorsqu’elle sera de retour – en attendant je vais m’occuper des deux autres. J’attache mes cheveux en chignon et débute ma tâche.

Quelque chose frôle subitement mes jambes. Sous le coup de la surprise, je fais tomber ma pipette et jure comme un charretier. La délicatesse et moi ne sommes pas toujours en parfaite harmonie. Je me baisse pour ramasser l’objet et lorsque je commence à me relever, mon regard croise celui d’une paire d’yeux semblable à un ciel orageux. Me voilà en tête-à-tête avec Chacha, un persan qui se croit suffisamment malin pour me toiser de sa cachette. Logé sur une étagère sous le comptoir, il agite sa queue touffue de droite à gauche – fier de son exploit. Moi, je me contente de le fusiller du regard.

Je lui aurais fait sa fête si la porte grincheuse ne s’était pas ouverte. Je m’attends à rencontrer le cousin de Amber, mais je suis étonnée de constater qu’il s’agit d’un client. Je ne l’ai jamais vu. Il semble désorienté et quelque peu déprimé. J’affiche mon sourire commerciale.

- Bonjour Monsieur. En quoi puis-je vous aider ?

En réalité, je devrais citer une abominable phrase d’accueil, mais je la trouve tellement kitsch et mal placée que je l’oubliais volontairement. Amber s’en était exaspérée à de nombreuses reprises, mais que voulez-vous, je peux me montrer très butée. Au final, nous avons trouvé un compromis : je la récite seulement en sa présence. Si ça peut lui faire plaisir…  


         
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Thomas A. Balhian
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Posté le Mer 8 Aoû - 22:50
En quoi elle pouvait m’aider ? Je savais même pas comment formuler tout ça, et là, au final, j’avais plus l’impression d’être un fou, ou complètement perdu qu’autre chose. Je ne me voyais pas lui demander: bonjour j’aimerais un cailloux magique me permettant de sortir ma soeur de coma car quand même ça serait bien qu’elle se réveille un jour. Clairement, pourquoi j’avais fait ça ? Pourquoi j’étais venu ici ? Pourquoi j’avais cru que quelque chose était possible. Et le pire c’est que j’avais demandé à la pauvre fille de m’aider et je ne pouvais pas vraiment revenir en arrière pour le moment. J’étais face à un mur, ou du moins à quelques principes d’éducations qui ne me permettait pas de partir après l’avoir interpelé, ce n’était pas vraiment sympa et pas non plus mon style. Resserrant un peu mon emprise sur moi-même, je mis fin à des hésitations visiblement gênantes pour tout le monde, « Euh ça va vous semblez stupide en fait… », commençais-je à souffler avant de baisser les yeux, un peu plu gêné encore. Pourquoi j’étais rentré ici ? Pourquoi j’avais cru que faire ça serait genre une solution parfaite ?

Jetant un coup d’oeil autour de moi, je repris toujours un peu hésitant, « Je voulais savoir comment tout ça fonctionné ? », ce qui devait sans doute être très vaste, voir trop vaste pour cette pauvre femme qui n’avait sans doute pas que ça à faire que s’occuper des interrogations stupide d’un mec stupide qui croyait possible tout ça. C’était pas possible. Très clairement. Si des pierres ou des herbes pouvaient y faire quelque chose, cela ferait des années que l’on soignerait les gens comme ça. Sauf que non, il n’y avait aucune carrière dans les hôpitaux, juste des médecins avec des médicaments et des années d’étude pour finalement t’entendre dire qu’ils ne comprenaient pas, ce qui était parfaitement logique lorsque l’on savait qu’en vérité, c’était moi, moi et mon don qui avait fait ça. Il n’y avait aucune justification à fournir. « Je suis désolé. », soufflais-je à nouveau conscient que je lui faisais déjà perdre un temps précieux. Ok il n’y avait personne et ok j’aimais bien avoir l’attention sur moi, mais ce n’était pas ce qu’il me fallait aujourd’hui. Moins on me voyait, mieux j’irais.

Me pinçant les lèvres, je finis par ajouter, « La vérité c’est que j’ai un proche dans le coma et je sais pas vraiment ce à quoi je m’attendais en venant ici. », certainement à un nouveau miracle, ou à un vrai miracle pour une fois. À une vrai solution, à quelque chose pouvant me faire me sentir moins nul, moins au fond de tout. Je voulais juste une chance de m’en sortir à peu près, de voir enfin quelque chose de probant se faire pour moi. Je voulais juste ça et elle n'était pas vraiment faiseuse de miracle.
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Posté le Sam 18 Aoû - 15:10

         

         

     
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La confusion se reflète dans ses yeux. Il semble mené sa propre bataille. Nous avons tous nos démons – j’étais bien placée pour le savoir. Je tente de l’encourager d’un sourire. Je ne peux pas l’aider sans connaitre la raison de sa présence, mais en même temps, je ne peux pas le forcer à se confier. La balle est dans son camp. Je devais simplement me montrer patiente. Une qualité dont je pouvais très peu me vanter si vous voulez mon avis ; sauf que pour une fois, j’allais faire preuve de professionnalisme.

- Stupide ? J’en doute fortement, l’encourageais-je.

Il n’avait pas la moindre idée des demandes loufoques que nous avions déjà rencontrées. Ou du moins, je n’étais plus à ça près. Chaque personne est différente et chaque personne a sa propre approche. Il y a les directs, les timides, les gens... louchent. Toute une panoplie ! S’ils étaient plus nombreux, je n’aurais jamais le temps de m’ennuyer. Sa question me déstabilise un court instant. Que pouvais-je bien répondre sans paraitre… bizarre ? Je cherche les mots adéquats avant de prendre parole. Le pauvre homme semble suffisamment souffrir pour que j’en rajoute une couche.

- Vous n’avez pas à vous excuser. Vraiment.

Je contourne le comptoir pour me mettre à son niveau. Je désigne d’un rapide geste de la main l’ensemble des étagères remplies d’ingrédients. J’ai presque l’impression de débuter une pièce de théâtre, mais honnêtement, je ne suis pas certaine que ce rôle m’aille à la perfection. Je tente de garder mon sourire, mais ce dernier ne monte pas jusqu’à mes yeux. Quelle mauvaise actrice !

- Nous proposons essentiellement des remèdes et nos conseils, mais je pense que vous l’avez déjà deviné. Autrement, vous ne seriez pas venu nous voir. Je me racle la gorge. Mon cas est désespérant. Un coma, vous dites ? Mh…

Je croise les bras et me frotte distraitement les coudes. C’est la meilleure manière de refouler mon sarcasme. Cet homme a besoin de mon aide, pas de ma mauvaise langue. Je repasse rapidement en revue l’ensemble des formules connues.

- C’est normal de demander un soutien lorsque la situation vous échappe. Très peu passe le cap de l’action. Je hausse des épaules et mes lèvres s’étirent sincèrement. C’est honorable. Je marque une légère pause avant de reprendre d’une voix douce. Pour tout vous dire, j’ai une idée qui pourrait… aider votre proche. Néanmoins, il ne faut pas oublier que nos solutions sont naturelles. Je cherche mes mots. Elles peuvent soigner dans une certaine limite.

Je pousse un soupire. Je ne veux pas qu’il se fasse des illusions et puis, je déteste mentir.

- Il ne faut pas s’attendre à des miracles, lâchais-je finalement. Je veux que vous en soyez conscient. Je ne suis pas là pour vous faire miroiter des faux-espoirs.

Je retourne derrière le comptoir. Chacha me donne un coup de patte pour me rappeler sa présence. Je l’ignore. Je ne l’ai pas oublié, mais je m’occuperais de son cas dès que j’aurais réglé celui-ci. Je me penche légèrement en avant.

- Je vais vous préparer un très vieux remède. Honnêtement, je ne vous promets pas de grands résultats, mais qui ne tente rien… vous connaissez la suite. Je fais mine de chasser la fin de ma phrase avant de plonger mon regard dans le sien. Vous êtes partant ?

Au fond, je suis totalement excitée de tenter l’expérience.


         
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Thomas A. Balhian
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Posté le Mar 21 Aoû - 17:57
Si c’était stupide de croire que l’on pouvait sortir quelqu’un du com avec n’importe quoi qu’il y a ici. Pourtant, malgré ma demande stupide, elle me répond, elle me montre ce qu’il y à vaguement avant d’exprimer la normalité de ma demande. Pour elle c’était honorable de vouloir jeter de l’encens que une fille dans le coma depuis 14 ans. Pour moi c’était complètement ridicule. Mais elle avait une idée de ce qui pourrait m’aider, mais il ne fallait pas qu’on oublie que ces solutions étaient naturelles, et qu’elles ne pouvaient pas tout soigner. Hochant la tête, je l’écoutais reprendre, ne pas me vendre de miracle, m’affirmer qu’il n’y aurait aucun miracle. Elle n’était pas là pour jouer avec mes espoirs et le signaler ainsi était… Plus qu’acceptable. En vérité, je ne me serais pas attendu à ce genre de réaction, j’aurais cru, naïvement sans doute, que comme toutes les autres personnes un peu trop dans la lune, ou ayant conscience de l’impact du mentale, elle aurait joué avec moi, elle aurait profité de ma faiblesse. Elle ne semblait pas vouloir abuser de moi et stupidement sans doute, j’en venais à croire qu’elle ne pourrait donc rien me dire de mal, car il s’agissait de ma soeur, et qu’on ne pourrait pas me mentir à son sujet. J’étais crédule, beaucoup trop pour mon propre bien, mais que pouvais-je faire ? L’écouter, juste l’écouter.

Elle retourna derrière son comptoir et je la suivis, m’arrêtant devant avant de la regarder faire. Elle voulait me préparer un très vieux remède, elle ne promettait encore une fois pas de grand résultats, mais il fallait toujours tenter en effet. « Clairement j’ai déjà perdu 14 ans, je pense pas qu’on puisse vraiment faire pire comme temps de réaction… », murmurais-je avant de tout de même m’interroger sur certains détails. « Mais concrètement c’est quoi ? Un truc à boire, à faire bruler ? Une pommade ? », je ne savais pas ce qu’elle comptait faire, elle m’avait simplement parlé d’un très vieux remède, mais c’était tellement flou pour moi. Je savais très bien que le surnaturel existait, j’avais suffisamment grandit dedans, mais il y avait des éléments qui m’échappaient encore. « C’est censé travailler sur quoi ? », demandais-je sans vraiment lui laisser le temps de répondre. On était censé avoir quoi comme résultat ?

Passant une main sur mon visage, je finis par dire, un peu plus calmement, « Je suis désolé… », soufflais-je les yeux baissé. J’avais tellement besoin de réponse que j’en paniquais, « Je suis pas comme ça normalement… », avouais-je avant de rire jaune et de secouer la tête, « Bon, je suis le pire des connards, mais ça reste pas correcte, ni habituel. », finis-je par dire avec un léger sourire. Il n’y avait rien de normal dans tout ça. Rien qui pourrait justifier quoi que ce soit en vrai, comme que je me confie à cette femme.
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Posté le Mer 22 Aoû - 14:43

       

         

   
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Les questions fusèrent. Je veux lui répondre, mais il ne m’en laisse pas le temps. Est-ce une sorte de panique ? Je penche la tête sur le côté, songeuse. Il s’excuse. Pourquoi ? Je suppose que je ne connaitrais jamais le fin mot de l’histoire. Rares sont les personnes se confiant à de parfaits inconnus. Son esprit semble en vrac. Je commence à me demander s’il est vraiment venu uniquement pour son proche.

- C’est la deuxième fois que vous vous excusez, pointais-je. Croyez-le ou non, je ne suis pas là pour vous juger, mais simplement vous apporter une éventuelle solution. Je souris. Détendez-vous.

Je me redresse et récupère un vieux bouquin posé négligemment entre deux vases. Sans connaître son emplacement, il aurait été quasi impossible de le remarquer. Il est si fin et d’une teinte si terne qu’il arrive à passer inaperçu si l’on n’y prête pas attention. Je le feuillette rapidement. Il est ancien, dans une langue étrangère que par chance je maîtrise et est écrit à la main. De nos jours, la technologie prime, mais elle ne peut remplacer les secrets des anciens. J’affiche un sourire lorsque je trouve mon Saint Graal. Avant de m’attarder sur sa composition, je reporte mon regard sur le jeune homme. Il est toujours difficile d’expliquer certaines croyances sans paraitre fêlé. Les scientifiques dans l’âme vous crieront à l’absurdité tandis que d’autres resteront tout simplement sceptiques – au risque de vous prendre pour un fou. Très peu sont capables de voir au-delà des apparences, d’avoir l’esprit ouvert – prêts à voir le monde sous une autre facette. Les humains sont les plus redoutables.

- Selon certaines croyances amérindiennes, nous sommes composés de trois âmes.
J’énumère avec mes doigts. L’ego-âme qui incarne la respiration. Le corps-âme qui nourrit notre énergie corporelle pendant notre état d’éveil et l’âme libre qui quitte notre corps lorsque nous sombrons dans le monde onirique des rêves. Durant ce processus, les deux autres restent attachées à notre corps. Je prends une grande inspiration. Vous me suivez toujours ?

A mon tour, je n’attends aucune réaction et repris instantanément mon discours.

- Je ne vais pas m’attarder sur toutes les spécificités. C’est un peu long et je ne suis pas certaine que ces histoires vous intéressent. Je vais donc directement vous expliquer l’intérêt de ma petite illustration. Je me mords la joue intérieure. Ce ne serait pas la première fois qu’on me traite de cinglée. Certain pense que le coma est une sorte de léthargie de l’âme ; un peu comme si cette dernière était perdue dans une sorte de limbe onirique. Parfois elle retrouve son corps d’origine, parfois … Je ne termine pas ma phrase et préfère enchaîner sur l’éventuel remède. Bref. Il existerait une concoction ayant pour but d’aider l’âme à retrouver son chemin. Il suffirait d’assembler plusieurs ingrédients bien spécifiques, les mélanger dans un rituel précis puis de diffuser la substance obtenue près de la personne souffrante. Un peu comme de l’encens. Sa senteur sert de guide.

Je baisse les yeux vers mon livre. Je m’attends à ce qu’il prenne ses jambes à son cou d’une minute à l’autre. Pourtant, je continue.

- Il ne faut surtout pas ingurgiter le liquide et je ne pense pas que l’appliquer telle une pommade ait une quelconque efficacité. Je parcours la liste des ingrédients et finis par me mordre la lèvre inférieure. Je n’ai pas tout ce qu’il me faut pour la reproduire. Je dois passer commande. Enfin, si vous souhaitez toujours que je vous la prépare.

Je finis par éclater de rire. Ne me demandez pas pourquoi, je n’en ai pas la moindre idée. Le trac peut-être ?

- Ça fait beaucoup à avaler, non ? Ma voix est un peu moqueuse.

Pourtant, ça n’a rien d’une blague.


       
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Thomas A. Balhian
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Posté le Lun 27 Aoû - 11:46
Je voulais bien croire qu’elle ne me jugerait pas, sinon elle n’aurait pas vraiment beaucoup de client. Baissant un peu plus les yeux, j’avais du mal à me détendre, justement car j’étais persuadé de ma connerie, persuadé que ça ne fonctionnerait pas. Pourtant je l’avais suivi jusqu’à son comptoir et j’avais posé des question auxquelles elle accepta de répondre. Elle commença alors à m’expliquer que nous étions composés de trois âmes dans certaines croyance et le coma était une sorte de léthargie de l’âme. Et il était possible de retrouver son âme, parfois, ce qui voudrait dire se réveiller si je comprenais bien. De ce postulat là, il existait une concoctions servant à d’aider pour l’âme perdu afin qu’elle retrouve son chemin. Et visiblement il ne fallait pas boire ou mettre cette dernière sur le corps à l’instant d’une pommade, mais la laisser ce disperser dans l’air un peu comme du parfum, enfin si j’avais vraiment bien comprit. En revanche et malgré tout ce qu’elle venait de me dire, elle ne pouvait rien préparer aujourd’hui, il lui manquait des ingrédients, du moins si je voulais toujours qu’elle me prépare cela. J’avouais que même si j’avais comprit l’idée, ça me semblait tellement improbable comme situation que j’avais envie de rentrer chez moi, mais j’étais moi-même relativement hors norme, loin d’être un humain, alors j’étais clairement mal placé pour juger tout cela complètement fou.

Alors oui, même après de longue seconde, je n’étais toujours pas bien sur de moi. C’était en effet beaucoup à avaler et encore, c’était acceptable pour moi. « J’ai déjà accepté des choses bien moins probable, croyez-moi. ». Comme le fait d’être une sorte de vampire accro au sang ayant comme obligation de défendre des Occultistes ignorant tout de mon existence. Oui, j’avais réalisé qu’il y avait des choses biens plus complexes à accepter dans le monde. Et une histoire de trois âmes me semblait déjà bien moins improbable que d’avoir des pouvoir capable de détruire le monde. Enfin, il n’y avait aucun risque à lui dire ça, elle croirait sans doute que je parlais d’expérience surnaturelle comme des fantômes ou tout autres choses du style. Il n’y avait aucune crainte à avoir, sauf si peut-être elle était une Traqueuse et là le manque de chance serait quand même suffisamment improbable. « Disons simplement que c’est nouveau. », nuançais-je alors.

Je n’avais pas répondu à la véritable question à savoir si je le voulais toujours, « Mais oui, j’aimerais bien que vous passiez commande. », avouais-je alors avant de sortir ma carte bleu de ma poche avant de me dire qu’il faudrait peut-être payer en liquide. Sortant alors mon portefeuille, je posais le tout sur le comptoir, « J’ai aucune idée de comment ça fonctionne, j’ai besoin de vous payer un acompte, ou je vous paye tout maintenant ? », je ne savais pas trop comment faire. En générale quand on commandait quelque chose il fallait verser un acompte pour ne pas abuser de la gentillesse des gens et là, je ne savais pas si c’était cher, si c’était classique. Je n’avais pas la moindre idée de ce qu’il faudrait payer au final, mais même si je n’étais pas le plus riche, je ne manquais pas d’argent et pour ma soeur, même si j’étais presque sur que cela ne fonctionnerait jamais, je voulais tout de même essayer. Et les tentatives, aussi chère puissent-elles être, ne valait pas quand même prendre le risque. Au pire ce n’était que de l’argent, au mieux c’était ma soeur.
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Posté le Sam 15 Sep - 12:50

       

       

   
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Des choses bien moins probables ? Pour le coup, il réussit à attiser ma curiosité. Je me serais bien laissée emporter dans quelques spéculations, mais le moment ne s’y prête probablement pas. Qui étais-je pour vouloir m’immiscer dans sa vie privée ? Je suis déjà bien heureuse qu’on me fiche, pour le moment, la paix et je dois bien avouer qu’il n’est pas toujours facile de la gérer. Je prends sur moi ; refoule cette avidité mal placée et me contente d’un simple hochement d’épaules.

- La nouveauté permet d’agrémenter notre vie avec subtilité. Reste à savoir la teinte et l’importance que nous lui accordons.

Bonne ou mauvaise, conséquente ou futile, la limite est parfois étroite. Il faut savoir faire la part des choses, prendre les bonnes décisions et surtout, manœuvrer avec prudence. Dans une ère lointaine, il était encore possible d’agir sur un coup de tête. Aujourd’hui, ce coup de tête peut vous coûter la vie. Peut-être pas autant pour un humain lambda, mais pour mon espèce, l’erreur s’avère souvent fatale. Je n’ai pas toujours été réfléchie et je regrette nombreux de mes choix, mais je ne peux qu’en assumer les conséquences, me lever chaque matin les épaules lourdes et tenter de trouver une raison à mon existence. Une promesse… si lourde de sens, si pesante et pourtant si revigorante.

L’homme décide finalement de passer commande ; à mon plus grand bonheur. J’esquisse un sourire lorsqu’il sort sa carte et me talonne avec ce que les grandes enseignes aiment si souvent vous agacer : l’acompte. Je suis un peu surprise. Honnêtement, cette boutique ne paye pas de mine. C’est à peine si sa présence est reconnue. Demander un acompte serait presque déplacé dans cette situation. Je réprime un gloussement involontaire et repousse sagement ce bout de plastique – source de malheur pour de nombreuses vies.

- Il n’y a pas d’acompte à verser. Vraiment, accentuais-je devant son regard incrédule. Chaque ingrédient a son utilité. Par conséquent, quoi qu’il arrive, cette commande trouvera son compte.

Je récupère une fiche de renseignement dans un tiroir, un stylo qui fonctionne et tend le tout à mon client. Je ne suis pas de la vieille école comme dirait certain. Simplement, Amber n’a pas encore jugé nécessaire de se tourner vers la technologie. Des registres, des feuilles préremplies… et elle ne trouve comme justificatif, cette stupide phrase qui m’horripile : « Chaque chose en son temps ». Je le conçois, certes, mais un jour ou l’autre, il faudra qu’elle arrête de jouer l’autruche.

- Pouvez-vous renseigner vos coordonnées sur cette fiche ? Je vous appellerai dès que tout sera prêt.

Décidant de lui laisser du temps, j’attrape rapidement Chacha pour le mettre dans la pièce adjacente dont je ferme rapidement la porte. « Désolé mon gros, mais tu n’avais vraiment pas choisi la bonne place ». Sur ces belles pensées, je récupère auprès de son ancienne occupation une boite à la teinte cramoisie.

- Avant de partir, tenez ! Je tends la fameuse boite. Cadeau de la maison. Mon sourire se fige ; la gêne s’insinuant méticuleusement. Ce sont des pastilles relaxantes.

Ma voix a eu un raté, non ? Je voulais me montrer prévoyante et voilà que je me sens comme une parfaite idiote. Et s’il le prenait mal ? Je préfère ne pas y songer et me contente de l’encourager avec les yeux. Partons sur une bonne note, mon bon Monsieur !




       
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Thomas A. Balhian
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Posté le Mar 25 Sep - 12:56
J'étais pas sur qu'ajouter un peu plus de nouveauté soit une bonne idée, j'en savais déjà suffisamment comme ça, il n'y avait rien que je ne pouvais découvrir en soit, juste des choses à approfondir. Et l’ésotérisme, les pierre, tout ça... Je n'avais pas la moindre idée de combien de temps cela me prendrait pour l'assimiler comme étant réel. Dans tout les cas je voulais qu'on passe cette commande, je m'en fichais de passer pour un fou, j'avais juste besoin de tout essayer, même ça. J'étais d'ailleurs prêt à la payer tout de suite, mais elle refusa, expliquant que tout avait une utilité et que si jamais je me désistais, elle trouverait toujours preneur. C'était étrange de se dire qu'une racine ou je ne sais quoi suffirait à faire plusieurs miracles différent. « Ok. », soufflais-je un peu tendu avant quelle ne me demande mes coordonnées pour m'appeler dès qu'elle aurait tout et que ce serait prêt. Un instant j'aurais pu me poser une question, genre est-ce que c'était pas un peu débile ? Donner ses coordonnées ne reviendrait pas à dire aux traqueurs que j'étais là ? Ou tout simplement ça m'engageait à y croire. Non, rien de cela ne m'empêcha de prendre le stylo pour commencer à remplire mon nom, mon prénom, mon numéro de téléphone, bref tout ce qui serait d'une quelconque utilité au final. Relevant les yeux alors qu'elle revenait après avoir fait je ne sais quoi, elle me tend une boite, m'expliquant qu'il s'agissait de pastille relaxante, ce qui m'arracha un léger sourire. C'était... Nouveau ce genre de proposition. « J'ai l'air si tendu que ça ? », demandais-je sans l'ombre d'un jugement alors que je prenais la boite dans les mains pour commencer à jouer nerveusement avec.

J'avais besoin de me détendre et de ne plus souffrir du sang aussi, je devais le reconnaître. Mais se détendre cela ne me ferait pas de mal, certainement pas. « Vous me connaissez déjà mieux que beaucoup de gens de mon entourage. », soufflais-je en l'ouvrant pour regarder ce qu'il y avait dedans. C'était juste des pastilles, rien d'extraordinaire, mais c'était déjà ça non ? « Vu que ça va m'être réellement utile, je peux vous payer ? » demandais-je en essayant d'être aussi conciliant qu'elle. Elle était gentille et moi je jugeais tout ça stupide alors que clairement j'avais envie d'y croire. J'étais stupide. Pas qu'un peu. Je méritais des claques, mais j'étais stressé, paniqué, désespéré aussi, et dans un sens, si j'y trouvais une solution, même minime, ça me soulagerait déjà.
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