Félicitation à Ada et Morgan

Depuis la diffusion d'une vidéo montrant un homme faisant de la lumière avec ses mains se faire tuer par un autre avec un poignard, le monde s'interroge. Existe-t-il autre chose que des hommes sur terre ?
 
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 The good father

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Posté le Mar 7 Aoû - 14:51
« Gwen !!! Une livraison pour le commissariat !! et une Capriciosa, une ! »

La pizza préférée de mon père…  quand j’avais encore un père. Mais bon, il doit y avoir une erreur. Plutôt que de me retrouver comme un con sur une mauvaise commande, je préfère préciser :

« Heu Gino, le lieutenant Hewitt c’est la 4 fromages d’habitude...

- Ben je sais pas comment c’était dans ton pays de buveur de thé mais chez nous on a pas qu’un flic dans un commissariat, alors on y va petit ! je te payes pas pour bailler mais pour pédaler. D’ailleurs t’a aussi une hawaïenne, une peppéroni curry et une Regina supplément banane Nutella… »


Et bim ! En même temps, le lieutenant commande plus chez lui. Sur ces bons mots j’attrape les boites, sans juger la Regina banane nutella, et les places dans l’étuis de transport avant d’enfourcher mon vélo au couleur de Gino. Il y en a qui dirait que celui qui me renverserait avec ce genre de vélo ne pourrait pas plaider le fait qu’il m’a pas vu tant elles sont criardes, mais bon, de nuit…

Je commence à bien me retrouver dans cette grande ville et à avoir un bon coup de pédale. Bon, j’ai appris, a mes dépends, que certains raccourcis, faillaient éviter, mais j’ai beaucoup moins de retard a mon palmarès. Il ne me faut pas longtemps pour me retrouver devant le commissariat. J’ai des scrupules a entrer dans ce temple de la justice et du droit en sachant que j’ai bafouer mes devoir civique en refusant de porter plainte lors de l’effraction chez nous. J’ai l’impression que c’est écrit « coupable » ou « délinquant » sur ma tête.

C’est tout timide que laisse mon vélo et entre et pour aller vers l’accueil.

« Heu bonjour, je viens livrer des pizzas…
-Je me doutais bien que vous n’étiez pas là pour livrer des fleurs, si c’est une façon de sous-entendre que la police ne fait pas son travail…
-Heu non non madame… ou monsieur… »


Merde, il ou elle est tellement gros que je sais pas trop. Je me prends un regard noir pour le coup. Elle ou il a quand même pitié, ou faim, vu la taille du bide je ne sais pas dire et appelle ses collègues avec une voix aigue

« BILLYYYYYY !! MARCOOOOOOO !! BOOOOOBBB !!! LES PIZZA SONT LA AVEC L’ANDOUILLE DE LIVREUR QUI M’A PRIS POUR UN MEC !
-Une beauté comme toi il a de la merde dans les yeux celui là. »


Les types passent récupérer leur commande, un peu moqueur, et je dois dire que l’absence de pourboire me parait abusé au regard du fait que ce n’était pas évident a deviner. Il m’en reste une sur les bras mais la fille susceptible de l’accueil semble s’en battre les cou… ou les …. Enfin elle s’en fiche quoi.

« Excusez-moi, Madame, il m’en reste une a livrer…
-Chacun sa merde. »


J’aime pas les Américains.  Je regarde les gribouillis de Gino sur la boite que je lis à haute voix en me disant qu’il a dut boire, il a écrit :

« Mer.. wineuh ????»

Il pensait à moi ou quoi ? Pourtant contre toute attente la nana qui ressemble à un mec me répond :

« Dans le labo, l’escalier a droite.
-heu merci… »


Un autre Merwin ici ? Ou un nom qui ressemble a Merwin, Gino n’est pas a un massacre de nom de famille prés. Je descends donc avec précaution les escaliers pour arriver dans un labo a première vue déserte, ça sent qu’il est tard. J’espère quand même un pourboire cette fois.

« heu… houhou ? y’a quelqu’un ? C’est le livreur de Pizza Gino... »
Jessie E. Hassan
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Posté le Mar 7 Aoû - 21:06
Une affaire pouvant impliquer un Occultiste de toute évidence, voilà sur quoi je travaillais. Je n’étais pas bien sur que cela soit une nouvelle fois très légale, mais je n’allais pas laisser la police rentrer sur cette piste, ça serait stupide, mais je ne pouvais pas non plus manquer une piste. J’allais en avoir pour la nuit et je n’étais pas le seul à entendre les autres se plaindre. J’étais nouveau ici, mais loin d’être vraiment mit de côté malgré ma tendance à m’éloigner des autres et ce soir, comme d’autres avant, l’on me proposa de commander pour moi. Ca faisait longtemps que je n’avais pas mangé de pizza, la dernière remontant à quand nous étions encore en Europe avec Meredith et Gwen. Chassant ce souvenir de ma tête, je donnais ce que je voulais à mon collègue avant qu’il ne disparaisse à l’étage, me laissant travailler. Je n’aurais qu’à extraire tout ces résultats et les effacer de l’ordinateur une fois que j’aurais fini, mais d’ici là, personne ne devait me surprendre avec quoi que ce soit de probant.

Je n’étais pas à mon bureau lorsque l’on entra dans mon labo, et le bruit de la centrifugeuse brouilla légèrement la voie de ce qui semblait-être un adolescent. Je ne fis pas tout de suite attention, répondant un peu distraitement, au livreur je lui dis, « Posez la pizza sur la table et prenez l’argent. », revenant avec les résultats, j’allais les comparer avec la base de donnée quand je réalisais d’ou il livrait. Gino… Levant les yeux, je les posais sur mon fils, avec son casque et sa pizza dans les bras. Je savais bien qu’en étant dans la même ville que lui cela arriverait, mais c’était… Inattendu.

Je n’avais pas revu mon fils depuis, du moins pas sans qu’il le sache. Et là, j’étais face à lui, sans la moindre possibilité de nier le fait qu’il m’avait reconnu et ce, sans doute depuis l’instant ou il avait du lire mon nom sur cette boite. Posant les résultats d’analyse sur mon bureau, je soupirais avant de faire un pas vers lui, sans pour autant m’en approcher vraiment, « T’as l’air en forme Gwen. », déclarais-je en ayant pas la moindre idée de la façon dont j’aurais du aborder le sujet, dont j’aurais du lancer la conversation. J’avais divorcé de sa mère, je n’avais presque plus donné signe de vie depuis plus de deux mois et il me retrouvait ici, en train de travailler dans le plus grand des calmes et dans un postes sans doute bien différent du mien à l’origine, quoi qu’il n’y ait pas de différence majeur dans le fond, cela restait un peu plus poussé et pas forcément attendu. Je suppose que j’aurais du m’expliquer, mais je ne savais pas quoi dire à mon fils, les dernières années de mon mariage ayant été des plus compliqués, et la situation actuelle ne me permettant pas qu’on me voit si souvent avec lui, j’avais du faire un choix.
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Posté le Mar 7 Aoû - 22:52
Je descends un peu intrigué. C’est pas comme dans les séries mais tout de même ca reste impressionnant. Je suis hésitant parce que je ne sais pas si j’ai le droit de rentrer. Vais-je compromettre des preuves ? est ce que c’est ici qu’ils font des test ADN a la chaine même quand c’est la mère Michèle qui a perdu sont chat ou un mec qui a pas balancé ses ordures dans les bonnes poubelles ? Oui je sais je regardais trop les séries a la con.

Je finis par entendre avant de voir mon interlocuteur et l’espace d’une seconde, je me fige brutalement sans même savoir respirer. Cette voix… est ce qu’a force de saturer son répondeur et attendre une réponse je ne me mets pas a le voir partout ? Il nous a abandonnés non ? Ouai c’est ça, le jus de pomme périmée que mamie m’a donné pour mon déjeuner devait être fermenté. A tous les coups je fais une hallucination éthylique.

J’arrive a m’approcher du bureau les jambes molles et les yeux fixés sur cette silhouette si familière. Je me demande si c’est pas plus le moisi du frigo qui me fait disjoncter là. C’est… c’est impossible. Il est en Angleterre… il…. Il… je reste a le regarder pale comme un linge quand il lève la tête façon « oups i di dit again » . Après un soupire genre « j’ai encore oublié de sortir les poubelle » il me parle enfin.

Je ne sais pas trop ce que l’on pourrait dire dans un moment pareil : y’a la version, on me prend pour un blaireau « Gwen je suis le jumeau caché de ton père » la version émotion « Tu m’as manqué fils, j’ai eu tous tes messages, je suis venu vous retrouver mais je ne savais pas comment arriver dans vos vies alors j’ai commandé une pizza où tu travaillais », la version joyeuse « supriseeeeeuuuh tu t’y attendais pas a celle là» et plein d’autre version allant de la chanté a la plus minable. Mais je crois que mon père dépasse toutes mes espérances en faisant la version « beau temps pour la saison. » avec son « tu as l’air en forme ».

Je serre les poings, je suis normalement gentil et poli mais là, là c’est trop pour moi. J’ai une colère sourde en repensant a l’Angleterre, au patinage, a Cambridge, a maman, a ces soirées de solitude ou j’avais besoin de lui …

« Pas grâce a toi. »

C’est sorti tout seul. Je m’en veux presque immédiatement d’avoir dit ca et baisse les yeux. Il se rend compte du mal qu’il a fait, a moi, a maman ? A ces vies brisées et volées ? Parce que là, j’ai un peu l’impression qu’il s’en tartine le coquillage. Je relève la tête et pose simplement la question qui me hante a chaque nouveau message laissé sur son répondeur sans réponse, a chaque mail envoyé dans le vide.

« Pourquoi ? »
Jessie E. Hassan
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Posté le Sam 11 Aoû - 11:59
Pas grace à moi… Je m’attendais à bel et bien à faire face à une animosité de la part de mon fils, mais le coup était toujours semblable à un poignard. Et presque aussitôt il me demanda pourquoi. Pourquoi j’étais partie ? Pourquoi je n’avais pas donné se signe de vie ? Pourquoi j’avais ignoré chaque appels ? Chaque tentative de sa part de recréer un lien ? Pourquoi j’avais quitté sa mère ? Je savais le champ de possibilité assez grand pour qu’aucune réponse simple ne soit possible. Je savais qu’il n’y aurait pas de facilité dans cet entretient, et j’aurais presque voulu voir mon fils fuir la situation. Mais non, malgré tout, mon fils était courageux, il n’était pas ce genre de garçon à fuir. Il restait là, comme il aurait du le faire face à quelque chose qui n’aurait pas du se produire. J’étais son père, je n’avais rien à faire ici, du moins pas sans qu’il soit au courant, mais l’en informer aurait été sans doute plus cruel qu’autre chose. Je n’avais pas pu, pas le droit non plus de le faire. J’avais fait ça pour le protéger à la base, j’avais fait ça pour lui éviter la mort, pour éviter que quelque chose de désagréable se passe à présent pour lui. Et cela avait impliqué quelques sacrifices, dont lui. Mais lui faire comprendre serait sans doute plus difficile qu’il ne pourrait et voudrait le croire et dans tout les cas je ne pouvais pas lui dire. Je ne pouvais pas faire cette erreur.

Soupirant alors j’ouvrais de nouveau les yeux pour les poser sur lui, optant pour la réponse la plus cohérente, celle qui impliquait le moins de chose, la facilité en quelque sorte. « Car ça n’allait plus entre ta mère et moi et qu’il a fallut se rendre à l’évidence un jour. », répondis-je dans un premier temps, j’étais de moins en moins là, les missions devenant de plus en plus compliqué avec le temps et le risque pour eux trop important. Et puis cette vidéo avait eu raison de l’amour que je pouvais porter à sa mère. Il ne l’avait pas fait disparaitre, mais m’avait fait comprendre qu’il n’y aurait rien de bon derrière ça. Le prix à payer serait trop important pour eux, « Il n’y avait aucun intérêt à continuer comme ça. », si ce n’est emprisonner sa mère et lui. J’aurais en effet pu éviter de couper ainsi les ponts, mais il ne devait pas savoir, il ne devait pas continuer ainsi avec moi, ni lui ni sa mère dans le fond. Je savais ça cruel, mais parfois les prix à payer pour savoir ses proches heureux devaient être accepté. Et mon fils n’était pas quelqu’un que je pouvais me permettre de perdre. Il y aurait des moments difficiles, mais il finirait par comprendre. Il finirait par accepter, et je ne serais plus qu’un souvenir désagréable dont il se passerait bien. Un souvenir qu’il oublierait presque en grandissant.
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Posté le Mar 21 Aoû - 12:14
Toute vérité n’est pas bonne a entendre. Pourtant je suis prêt a tout écouter, même si je suis blessé… en même temps, on peut difficilement faire pire que de couper les ponds comme il l’a fait alors qu’il travaille pas loin de la ou on vit. D’ailleurs il n’était pas censé être en Angleterre. Je reste stoïque a attendre une explication.

Il finit par répondre, aussi simplement que si je lui avais demandé la météo. Pas de complot international, de mission du CIB ou d’attaques des Avengers pour embellir la triste vérité qui est celle de tellement de famille. Non j’avais pas vu les problèmes. Du coup je m’en veux un peu. J’aurais certainement dû être plus attentif… j’ai loupé quelque chose. J’ai peut être mis de l’huile sur le feu sans m’en rendre compte.

Je le regarde douloureusement. C’est possible que ca ne soit pas simple pour lui, mais ça l'est pas plus pour moi. Aucun intérêt ?!!!!! Égoïstement je vois une liste d’intérêts longue comme mon bras, comme mon avenir, l’université, le patinage…un père. En fait il nous a juste lâché comme on lâche du lest sur un montgolfière. C’était ca qu’on était pour lui ? Un poids?

« Et avec moi ? Ca n’allait pas non plus ? »


C’est sorti calmement mais j’ai quand même les yeux qui piquent. Je prends un peu de temps pour peser mes mots et mes idées dans ma tête. Ca ne sert a rien d'aller au clash. Je me sens abandonné et j’ai l’impression, puérilement, d’être une victime collatérale. Mais une fois de plus je me demande si j’ai pas raté quelque chose, si je ne suis pas en train de tout comprendre de travers parce que je suis sous le choc de cette rencontre imprévue.

« Je n’ai pas a juger ce qui se passe entre toi et maman. Tout ce que j’espère c’est ne pas avoir contribué a ce que ca aille… si mal entre vous. »

Je prends une grande inspiration.

« Mais je ne pensais pas que couper les ponds avec maman impliquerait, pour toi, que tu les coupes avec moi aussi… »


Je le regarde droit dans les yeux avec une détermination certaine. Je ne partirais pas sans comprendre. Je ne passerais pas de nouvelle nuit a me demander « pourquoi » et a me torturer.

« Tu sais que j’ai même eu peur que tu sois mort à ne pas avoir de tes nouvelles. Est ... est ce que j’ai fait quelque chose de mal ? »

Un espoir mesquin se réveille en moi. Vous savez ce petit sentiment qui fait que les déceptions deviennent exponentielles quand vous comprenez que c’était juste une illusion qui cachait la chute inévitable.

« Peut-être qu’il n’est pas trop tard pour réparer les choses… »

Et que je retrouve mon papa….
Jessie E. Hassan
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Posté le Mer 22 Aoû - 13:32
Ce que je redoutais le plus finit par arriver. Et avec lui ? Baissant un instant les yeux, je savais qu'il n'était pas impliqué, pas plus que sa mère, aucuns des deux n'étaient réellement un problème, mais j'étais épuisé, terrifié à l'idée qu'on puisse s'en prendre à eux. Il n'y aurait aucune pitié, rien qui ne soit réellement favorable si jamais on venait à les trouver. « Gwen... », soufflais-je simplement avant qu'il ne dise qu'il n'avait pas à nous juger sa mère et moi, mais qu'il ne voulait pas être la cause de cette rupture. Mon fils pouvait en venir à penser ça ? Comment il pouvait penser ne serait-ce que ça ? « Non Gwen, c'est uniquement de ma faute, pas la tienne. », et c'était le cas, c'était vrai. Il n'y était pour rien, pas plus que Meredith. Il reprit en avançant qu'il ne passait pas que couper les ponts avec sa mère signifiait ne plus lui parler à lui, il ne pensait pas être abandonné par son père et pourtant j'avais du le faire. Les mots s’enchaînèrent et avec toute la bonne volonté du monde, je ne fus plus en mesure de réellement pouvoir lui répondre. Il voulait réparer les choses, mais le faire impliqué de le mettre en danger, tout simplement. Aimer quelqu'un c'était aussi accepter de mettre un point final à quelque chose quand cela devenait trop compliqué. Et aimer mon fils, aimer Meredith, c'était accepter de retrouver ma solitude, accepter de tourner le dos à ce que j'aimais.

Ca aurait été sans doute plus simple si il n'avait pas tant cherché à comprendre, si il n'avait pas tant voulu une réponse. Pas tant voulu que je revienne dans sa vie. « Gwen, tu es ma plus grande fierté, l'enfant que tout père rêverait d'avoir, mais tu ressembles beaucoup trop à ta mère pour que ce ne soit pas difficile. », non pas dans le physique, car il tenait plus de moi, mais dans son être, dans sa façon d'agir avec les autres, dans sa gentillesse, et je ne pouvais pas lui dire que son sang serait à jamais un problème pour ceux de mon espèce. « J'ai manqué une grande partie de tes premières fois, j'ai jamais vraiment été là, et ça continuera car mon travail reste le plus important, surtout maintenant. J'ai de toute façon pas l'impression d'avoir été un bon père pour toi. », un homme absent, ignorant bien souvent les soucis rencontré par son fils car trop occupé à chasser les méchants. Voilà ce que j'étais, voilà ce qu'avait été ma vie en tant que père. « J'aimerais sincèrement te dire que l'on pourrait échanger des balles dans un parc, parler fille et manger aux fast-food toi et moi, mais ce n'est pas mon genre. J'ai aimé ta mère comme un adolescent aimé la plue belle fille du lycée, mais la vérité c'était bien que je n'ai jamais été fait pour ça. ». C'était bien l'une des seules choses vrai ici, je n'avais jamais eu cette fibre familiale, non pas que je ne savais pas m'y prendre, mais simplement car je n'avais jamais vu une famille comme quelque chose de fragile à protéger. En créer une avec Meredith avait été une nouveauté assez surprenante dont je n'avais pas pu en sauvegarder l'existence. Mes missions restaient prioritaires et à présent, il s'agissait de leurs vie, et ces dernières demeuraient plus importante que tout le reste. L'on ne pouvait plus prétendre à quoi que ce soit.

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Posté le Mer 22 Aoû - 17:12
J’aimerais bien vous dire que je ne me suis jamais pris de râteaux, mais en fait si. Mon premier était a la maternelle, quand Judith Mcburnig avait refusé de me tenir la main au spectacle de fin de petite section. J’avais beaucoup pleuré dans les bras de maman. Ensuite il y avait eu Melvina, rousse, pas très jolie, mais mignonne avec ses taches de rousseurs, et puis, elle me prêtait tout le temps sa pelle hello kitty au bac a sable, j’y avais vu un signe. Malheureusement, notre amitié n’a pas tenue a cette audition de patinage artistique, son rêve, ou je l’avais accompagné et ou elle avait été rejetée alors que moi, le mec transparent, on me proposait de rester. Ca s’était finis avec sa main dans mon visage, des vilains mots qu’elle ne devait pas penser et un constant besoin de m’en faire baver. Depuis j’étais resté a des tentatives timides d’approches qui s’étaient soldés par des « T’es pas gay toi ?» au traditionnel « Ne gâchons pas cette belle amitié. »

Pourquoi je parle de ca… juste parce que j’ai l’impression de vivre le pire râteau de ma vie. Sauf que c’est pas avec une ado boutonneuse devant le bal de promo, mais avec mon père, dans ce labo sordide que je déteste plus que tout depuis quelques seconde (le labo, pas mon père). Je ne comprends pas ce qu’il essaye de me dire. S’il est fier, pourquoi il ne reste pas en contact… et puis il est fier de quoi ?

« Tu sais j’ai changé, un peu, maintenant je suis livreur de pizza. Je ne suis pas sûr que tu serais si fier de ça. Tu as peut être raison de vouloir couper les ponts finalement… »

Je souris un peu tristement en essayant de mettre de l’humour dans cette triste réalité.

« … si je pouvais, moi aussi, parfois, j’aimerais bien les couper avec moi-même. Mais je crois que je suis obligé de rester. »

Plus que lui en tout cas. Vous me trouvez pas combatif ? C’est normal, on m’a toujours appris a respecter la décision de mes parents. Ça ne veut pas dire que je ne souffre pas, que je n’ai pas les yeux rouges de me sentir laisser de coté comme un chien sur le bord de la route la veille des vacances ou envie de me rouler par terre en le suppliant.

« Si je comprends bien, il faut que j’arrête de t’appeler sinon je risque d’avoir tes collègues qui vont me transmettre une mesure d’éloignement ? »

J’essaye de plaisanter a nouveau. Ma façon a moi d’essayer de garder bonne figure. A moins que, comme un autre moi, je sois bien parti pour le prix de bozo le clown dès que je suis nerveux.

« Je sais qu’on était peut être pas une famille parfaite, mais… on était une famille et… moi ca me suffisait tu sais. »


Avoir un papa un peu là c’est toujours mieux que pas du tout.

« et… du coup… on fait quoi maintenant que je sais que tu es là ? J’imagine que j’en parle pas a maman, mais… est ce que… est ce que tu crois que je saurais venir te voir un peu?… De temps en temps? … Juste pour savoir comment tu vas. Tu seras même pas obligé de prendre de nos nouvelles si tu veux pas. Mais… je … je veux pas que tu sortes complétement de ma vie et puis… je te jure que si tu y regarder bien, je te ressemble plus qu'a maman. »

J’essaye de lui sourire et de ne surtout pas pleurer.
Jessie E. Hassan
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Posté le Lun 27 Aoû - 14:05
Il se rabaissait et j’avais horreur de ça. Sans doute aurais-je été de son côté si il s’agissait d’un autre Traqueur, si il s’agissait simplement d’un soldat choisissant cette vie, ou si il s’agissait de n’importe qui d’autre. Oui j’aurais été élitiste, mais là il s’agissait de mon fils et il était hors de question de le rabaisser lui. Il était mon enfant et quelque soit les décisions qu’il prendrait, je le soutiendrais, qu’il le croit ou non d’ailleurs. Secouant légèrement la tête, j’avais envie de lui faire comprendre cela, que la valeur d’un enfant ne se définissait pas par ce qu’il décidait de faire, car on ne pouvait pas estimer la valeur d’un enfant justement. Il était mon fils. Qu’il le veuille ou non, cela ne changerait pas, jamais. Il n’y aurait rien qui pourrait le faire disparaitre dans mon coeur. La seule raison de cet éloignement était la vie qu’il pourrait perdre, un jour. « Un petit boulot signifie juste que tu es assez mature pour vouloir subvenir à tes besoins. C’est complètement une raison d’être fier de toi. ». C’était une raison de se dire qu’il ferait un adulte responsable, raisonnable qui ne ferait sans doute jamais rien de stupide inutilement. Il était raisonnable et cela faisait toute sa force. Il n’avait pas à en avoir honte, car je n’en aurais jamais honte pour lui.

Toutefois on ne pouvait pas continuer à se voir et pour lui, cela signifiait que je finirais par agir d’une façon définitive avec lui, or, jamais je n’aurais fait ça. J’avais je ne l’aurais repoussé au loin. Il ne méritait pas pareil traitement, mais il ne pouvait pas non plus se comporter avec moi comme si j’étais son père. « J’aimerais oui que tu arrêtes de m’appeler, mais il n’y aura aucune sanction judiciaire si tu le fais. Tu es mon fils. ». Ce qui était clairement contradictoire au final, il était mon fils, mais il ne serait jamais plus traité de cette façon. Je ne pouvais même pas le recevoir chez moi, je n’avais pas d’appartement, juste une boite postale pour mes fiches de paies.

Fermant les yeux en l’entendant parler de cette famille qui lui tenait tant à coeur, cela fut plus compliqué encore quand il parla de venir ici, juste pour me voir, sans que je ne sois obliger de lui parler. Il voulait pas que je quitte entièrement sa vie et si il acceptait de ne rien dire à sa mère, cela ne voulait pas dire qu’il acceptait de m’oublié. Sa dernière phrase me rappelait combien il avait raison, il n’avait pas hérité de la grâce de sa mère et pourtant elle était magnifique. « Je ne sais toujours pas comme une femme aussi belle que ta mère a pu tomber amoureuse de moi, un petit scientifique du premier rang. », cela donnait de l’espoir non ? Mais je pense qu’elle avait surtout sentit que je ne serais jamais comme les autres, elle avait sentit que j’étais différent et cela l’avait sans doute attiré. « Écoutes, tu ne peux pas débarquer ici sans prévenir, tu pourrais corrompre des preuves et nous empêcher de capturer des criminels… », ce qui était suffisamment hypocrite au demeurant quand on savait ce que je faisais ici pour éloigner certaines affaire courante pour nous laisser, nous, Traqueur, travailler dessus. « Je t’appellerais, quand j’aurais un peu de temps. », concédais-je sans pour autant lui donner le droit de venir à moi. Il ne fallait pas qu’il le fasse, cela serait trop dangereux.
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Posté le Lun 27 Aoû - 20:12
J’encaisse, du moins j’essaye. Dans les faits je ne comprends pas. Je ne suis pas sûr de le pouvoir un jour d’ailleurs. Ses raisons me dépassent. Je crois que je suis en train d’essuyer le pire râteau de toute ma vie. Bon ok, j’en ai pas non plus tripette à mon actif, vue que je suis plus du genre timide coincé avec le beau sexe, mais je suis sûr que quel que soit l’avenir, ça restera celui-là le pire. Celui qui fera que je vais passer mes nuits à me refaire cette scène en me demandant quel mot, quel geste, qu’elle attitude a fait pencher la balance dans le mauvais sens.

Plus il parle et plus j’ai l’impression de me prendre un coup de poignard dans le ventre, a vrai dire, ça semble tellement irréel que, heureusement, une partie de mon cerveau est comme anesthésier comme si tout cela était un délire. Cette partie incrédule m’aide a ne pas me comporter comme le petit garçon abandonné pleurnichard.

Je pense que je palis, je serre les dents, j’ai peut être les yeux rouges mais ca s’arrête la. Pas de larme, pas de cris, pas de supplication. Une fois que les des sont jeté ca ne sert plus a rien de souffler dessus non ? Je ne peux plus l’appeler, je ne dois pas venir le voir, et biensur… il me rappellera. C’est tristement amusant comme tournure de phrase, parce que, pour le moment, les gens qui m’on =t dit ça, ben ils ne l’ont jamais fait, enfin, elles l’ont jamais fait.

Je reste a le regarder en essayant de lire sur son visage ce que ses mots ne disent pas, sauf que je suis pas le professeur Xavier mais que je suis pas non plus du genre a me donner des espoirs fous là ou il n’y en a pas. Je sais bien que l’accueil ne me laisserait pas descendre si je risquais de compromettre quoi que ce soit, enfin, je crois. Mais ca me fait un peu mal que mon papa soit obligé de me mentir pour se débarrasser de son bernicle de fils.

« Tu peux continuer a prendre tes pizzas chez Gino, j’ai démissionné, dans quelques jours tu ne risqueras plus de tomber sur moi et, même si ca me semble presque clair pour le moment, je crois que j’ai besoin que tu me le dises clairement, juste pour éviter que je reste attaché a mon téléphone, tu ne comptes pas me rappeler en vrai n'est ce pas? »

C’est dit sans agressivité, sans méchanceté, comme si je demandais une confirmation scientifique a des préemptions pas encore démontrés. Il faut que je sache. Il faut que je sois sur. Sinon, je sais que je vais attendre et que chaque jour, son silence me blessera un peu plus que je ne le suis déjà par ce rejet.  

« Tu sais, j'ai 17 ans maintenant, je pense que tu sais me dire les choses et que tu  n'as plus a me protéger comme quand j’étais petit. »
Jessie E. Hassan
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Posté le Mar 28 Aoû - 12:40
Gwendale avait toujours cette facilité, celle de me faire culpabiliser. Et là, il voulait savoir si il devait resté attaché à son téléphone ou si il devait comprendre que je ne le rappellerais jamais. Car c'était ce qu'il croyait en cet instant, que je n'allais jamais le rappeler ? Il avait raison, sans doute. Dans un sens ça aurait été mieux, mais le fait est qu'en ayant mit le doigt dessus, je ne pouvais plus le laisser penser que c'était vrai. Je ne pourrais pas l'assumer. « Une soirée par semaine, celle que tu veux. », commençais-je avant de me dire que mon fils n'en saisirait sans doute pas la logique. Non pas qu'il soit idiot, mais parfois il savait se montrer très terre-à-terre et pas toujours le plus conscient de son environnement. Pour le peu qu'il n'ait pas suivit le cheminement de mes pensées, il devait-être perdu. « Je te propose une soirée par semaine, ou une après midi si ton nouveau travail ne le permet pas. Une soirée ensemble, on mange, on parle et on fait ce que tu veux, que ce soit un film, tes devoirs ou je ne sais quoi qu'autre. », ça impliquait simplement que j'ai un logement à moi pour le recevoir. J'allais devoir trouver le temps de prendre un appartement ou je ne vivrais jamais. Mais c'était la seule solution non ? La seule ou mon fils ne me regardait plus avec ce regard là, la seule ou je n'étais plus le monstre l'abandonnant. C'était pour son bien, réellement et aujourd'hui, j'allais me retrouver dans une position on je devrais justifier pourquoi je passais du temps avec un gamin. Je n'aurais sans doute qu'à dire qu'il avait vu des choses et qu'il ne voulait pas parler comme ça, mais ça resterait tout de même excessivement vague.

Mais si il pouvait s'arrêter avec la simple promesse que l'on se verrait tout de même, alors ça m'irait. Repensant donc à ce qu'il avait dit concernant son nouveau travail, j'étais relativement étonné, certes l'argent que je donnais à son employeur pour qu'il est un salaire correcte ne devait pas être suffisant, ou ne pas partir entièrement dans sa poche, mais je n'aurais pas cru mon fils capable de changer de travail, « Tu vas travailler ou maintenant ? », je restais son père, je devais quand même m'inquiéter un minimum et puis c'était plus fort que moi surtout. Il travaillait ailleurs, on avait du lui faire une offre plus intéressante, ou il avait simplement répondu à une annonce, je n'en savais rien, mais il allait changer de travail et ma façon de le surveiller ne serait plus aussi viable. « Le salaire était trop faible à la pizzeria ? », demandais-je par acquis de conscience ou pour savoir si j'allais devoir rendre une visite un peu plus musclé que d'habitude à son employeur. Il pourrait bien porter plainte qu'il n'y aurait aucun problème pour moi, pour la simple et bonne raison que j'aurais un alibi en béton et que l'homme se retrouverait avec une somme colossale d'accusation. J'espérais donc simplement qu'il n'était pas question de quelque chose de la sorte, mais bien d'un simple et malheureux malentendu. Le genre qui ne porterait préjudice à personne.
   
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