Félicitation à Ada et Morgan

Depuis la diffusion d'une vidéo montrant un homme faisant de la lumière avec ses mains se faire tuer par un autre avec un poignard, le monde s'interroge. Existe-t-il autre chose que des hommes sur terre ?
 
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Posté le Dim 19 Aoû - 22:51
Cela fait trois semaines désormais que je suis sortie du coma. Trois semaines pénibles et émotionnellement intenses. Physiquement, n’en parlons même pas ! Trois semaines durant lesquelles ma famille a été au petit soin, trop même. Mais une seule personne me manque toujours : Thomas. Très peu présent pour ne pas dire absent. Eliza a essayé de me rassurer, me disant de lui laisser du temps. Mais dans mon esprit, hier encore nous étions les meilleurs amis du monde, il était le frère qui avait dompté la jumelle restante, il était ce frère protecteur… Pour moi il manquait 14 ans, 14 longues années dont je ne sais absolument rien et une culpabilité entretenue toute aussi longtemps. Parfois, je me surprends alors à regretter son honnêteté. Je me dis que s’il ne m’avait rien dit, il aurait peut-être pu affronter ses propres sentiments négatifs. Ou alors même à imaginer que si j’étais morte, il aurait simplement oublié sa culpabilité. Car oui, les idées noires vont et viennent par moment.

Pourquoi ? Vous vous dites que je devrais être contente d’être en vie et éveillée n’est-ce pas ? Eh bien dites-vous que la vie a continué d’avancer sans moi et désormais : je ne comprends pas le monde dans lequel je me suis réveillée, ma famille a changé, e me sens stupide, inutile et faible. Je suis frustrée car je suis bloquée dans ce satané fauteuil roulant sans pouvoir le manipuler car je n’ai encore pas assez de muscles. Je me sens réduite à pas grand-chose et j’ai l’impression d ‘être un boulet pour tout le monde. Dans ces conditions, commet pourrai-je être contente d’être éveillée alors que sur mon lit d’hôpital, profondément endormie, je ne me rendais compte de rien. J’aurais pu mourir sans souffrir même.

Malgré tout, je suis une battante et je compte bien récupérer mes capacités motrices le plus rapidement possible ainsi que la complicité que j’avais avec mon frère. Voilà mon challenge. Et pour parvenir aux meilleurs résultats, je peux compter sur mon kinésithérapeute choisit spécialement par les parents en collaboration avec l’hôpital et sur le reste de la fratrie. D’ailleurs, c’est bien décidée à éclaircir les choses et à ne pas laisser tomber Tommy que je décide de me rendre chez lui. Merci une nouvelle fois à mon kinésithérapeute à domicile qui a décidé de ne pas me laisser tomber et donc de me conduire à l’adresse que m’a donné Eliza. L’adresse de l’appartement de mon frère.

Lorsque nous arrivons devant l’immeuble, le gardien nous laisse presqu’immédiatement passer. Je lève un sourcil et me demande si Thomas est connu ou bien s’il y a eu des instructions de laissées à mon encontre. Quoi qu’il en soit, nous arrivons devant la porte et je toque. Mon très cher kiné me pousse à accomplir le moindre petit geste qu’il juge comme un élément de rééducation. Soit. Personne ne répond. Je réitère donc les trois coups caractéristiques en lançant cette fois-ci : « Tommy, c’est Anya, ouvre s’il te plaît ! Arrêtes de te cacher…. » Puis je soupire avant d’ajouter à l’encontre de mon ange gardien « Si la porte s’ouvre tu pourras m’attendre dans la voiture ou même rentrer, j’appellerai un taxi au pire. » … « Ne t’inquiètes pas Anya je t’attends, envoie moi un message quand tu es prêtes à partir. » Et nous attendons.
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Posté le Lun 20 Aoû - 14:52
Pour la troisième fois au moins, Yerathel lâcha un sifflement agacé et se pencha au-dessus du lavabo pour s’approcher du miroir. Il serra un peu plus fort le crayon entre ses doigts et se concentra pour tracer une ligne d’eyeliner sur sa paupière qui soit suffisamment droite pour ne pas lui donner l’air ridicule. Ce fut un vrai combat contre lui-même de ne pas se remettre à gesticuler en rythme avec la musique beaucoup trop forte qui résonnait dans l’appartement, mais il parvint ce petit miracle et put enfin mettre un point final à son maquillage disposé avec soin sur son visage. Il prit quelques secondes pour admirer son reflet et constater à quel point il était éblouissant, aujourd’hui. Comme tous les jours, d’ailleurs, si on lui demandait son avis. Sourire satisfait aux lèvres, l’homme s’autorisa enfin à quitter la salle de bain et il déambula quelques instants dans l’appartement totalement vide qui commençait à lui devenir tranquillement familier. Il y avait pourtant passé bien des heures, au cours des cinq dernières années, mais jamais sans que le propriétaire ne soit là et bien décidé à lui faire vivre un Enfer complet. Ce matin, cependant, Thomas manquait à l’appel et Yerathel profitait seul des lieux, comme le démontrait la musique entêtante fort peu appropriée pour une heure si matinale et le fait qu’il ne porte quasiment aucun vêtement.

Il tourna en rond encore un instant avant d’aller se servir une autre tasse de café - il en était déjà à la quatrième depuis son réveil, mais personne ne le saurait jamais - et qu’il retourne s’intéresser au reste de ses vêtements étendus à la fenêtre. Sa chemise n’était pas encore totalement sèche, ce qui lui arracha un soupir dépité. Il aurait voulu être présentable avant que Thomas ne rentre, quoique le pianiste ne se serait certainement pas plaint de le trouver torse nu au milieu de son salon. L’occultiste préférait leur éviter ce petit moment de gêne à l’un comme à l’autre. Qu’il se soit endormi ici la veille était déjà en totale violation des règles qu’il imposait à leur relation naissante, hors de question qu’il en rajoute une couche. Même s’il devait bien admettre que ça l’amusait un peu de torturer le jeune homme une fois de temps en temps, ne serait-ce que pour entretenir la flamme. C’était une excellente idée, d’ailleurs et puisqu’il s’ennuyait profondément en cet instant, l’homme se mit en quête d’une nouvelle façon d’agacer les nerfs du pianiste pour s’occuper. Il se retrouva de nouveau à arpenter la pièce à la recherche d’un plan parfait lorsqu’il crut entendre quelqu’un frapper à la porte. La musique définitivement trop forte l’empêcha d’en être sûr et il alla donc l’éteindre, tendant l’oreille une fois que le silence retomba. Un instant plus tard, on frappa de nouveau, des cris accompagnant le geste cette fois.

Yerathel resta un instant sans bouger, planté au milieu du salon les sourcils froncés. Anya… Anya… ça lui disait définitivement quelque chose, sans qu’il ne parvienne à mettre le doigt dessus. Il n’était pas chez lui, mais cette certitude de manquer quelque chose d’important le poussa vers la porte avant qu’il ne réfléchisse réellement à ce qu’il faisait. Il se para d’un sourire et ouvrit en grand, dévoilant la jeune femme en fauteuil roulant cachée de l’autre côté et l’homme qui se tenait près d’elle. “Puis-je vous aider ?” demanda-t-il, enjoué et poli comme il l’était toujours. Tommy n’est pas là pour l’instant, mais je peux prendre un message.” assura-t-il en savourant un moment le surnom absolument ridicule et tellement loin de convenir au pianiste. Et dès l’instant que le nom glissa sur sa langue, c’était décidé. Il l’appelerait ainsi jusqu’à leur fin de leur très, très longue existence !
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Posté le Mar 21 Aoû - 9:19
J’allais toquer une nouvelle fois lorsque la porte s’ouvre dévoilant un homme torse nu qui n’est définitivement pas Thomas. En revanche il a un plastique tout à fait avantageuse qui capte mon regard sans que je ne le veuille. Je sens d’ailleurs le sourire de mon ange gardien derrière moi. Je me racle alors la gorge, ouvre la bouche une première fois avant de me rendre compte qu’en réalité je ne sais absolument pas quoi dire. Bonjour peut être ? Qui êtes-vous ? Non je ne sais vraiment pas, et puis ce torse nu sous mes yeux ne m’aide pas à me concentrer. Bon aller si on se lance, on est là pour Thomas et quoi qu’il arrive je veux lui parler !

« Bonjour, je suis Anya la sœur de Thomas. Si vous le connaissez-vous savez peut être que j’étais dans le coma jusqu’à il n’y a pas longtemps.  Et… je souhaite parler à Thomas… »

Mon regard est déterminé, ça je le sais. Je me tourne même pour regarder mon kiné avant de lui dire gentiment de me laisser et d’aller m’attendre, donc, puisque c’est ce qu’il souhaitait faire, que tout ira bien.  Une fois que ce dernier a passé la porte de l’immeuble, je me reconcentre sur mon interlocuteur. Vraiment bel homme. Si c’est le copain de Tommy, j’approuve totalement son choix.
« Excusez-moi, je peux entrer ? Je souhaite l’attendre. »

Et de toute manière l’inconnu est pris au piège puisque mon ange gardien étant parti et étant moi-même en fauteuil roulant, il n’a aucun moyen de me congédier sans être impoli. Moi, vile ? Jamais. Je sais juste ce que je veux. Je me souviens très bien, alors que je venais de me réveiller et que Thomas n’avait de cesse de me repousser qu’il m’a clairement dit qu’il passerait à la maison pour me voir. Or depuis trois semaines je n’ai pas vu une seule fois sa frimousse. Mais bordel ! Ça m’énerve vraiment au plus haut point ce comportement de diva ! Alors il pourra m’accuser de ne pas comprendre, d’être têtue, mais de son côté il a les mêmes réactions. C’est comme si ce que nous avions vécu n’existait plus ! Si c’était le cas pourtant, est-ce lui que j’aurais retrouvé à mon chevet lors de mon réveil. Bizarrement, je me posais plus la question pour le reste de la famille que pour lui. Et voilà qu’il m’avait renvoyé vers maman. Maman qui me couve plus que j’avais, comme si j’étais une enfant de quatre ans. Non décidément, je veux mon frère, et surtout qu’il redevienne celui qu’il était avant tout ça. Je voudrais parvenir à lui faire « oublier »  (même si je sais que c’est impossible) ce qu’il m’a fait et lui permettre de se donner une nouvelle chance dans la vie, une nouvelle vie plus saine également.

« Vous êtes son agent c’est ça ? Ou son copain ? Ou les deux ? » je demande finalement en me remémorant ce qu’il m’a révélé à l’hôpital.
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Posté le Mar 21 Aoû - 14:50
Le grand sourire heureux de Yerathel se figea aussitôt que la jeune femme lui expliqua qui elle était. La soeur dans le coma, bien sûr. Il se souvenait très distinctement d’en avoir discuté avec Thomas quelques semaines plus tôt, quand elle s’était miraculeusement réveillée. Après quoi le pianiste avait relevé ses yeux tristes vers lui et… Eh bien, il se souvenait d’avoir passé un long moment à l’embrasser et plus grand chose d’autre, honnêtement. Et qui aurait pu le lui reprocher, hm ? Et s’il affichait présentement l’air le plus crispé qui soit, ça n’avait franchement rien à voir avec une quelconque culpabilité d’avoir totalement effacé de son esprit une conversation avec Thomas, mais plutôt parce qu’il se souvenait maintenant trop bien de ce qu’ils s’étaient dit ce soir-là et d’autres avant au sujet de la jeune femme se tenant actuellement devant lui et de comment elle s’était trouvée plongée dans le coma au cours des quatorze dernières années. Certes, Thomas n’avait pas été très explicite sur le sujet, mais l’occultiste n’était pas un idiot, malheureusement. Et il n’était pas très sûr de savoir comment se comporter face à la jeune femme, au point qu’il aurait préféré qu’elle comprenne que son frère n’était pas là et qu’elle rentre chez elle.

Elle lui fit rapidement comprendre qu’elle n’en avait aucune intention. Il poussa un soupir et lança un regard désespéré au dos de l’autre homme qui s’éloignait pour disparaître, mais abandonna finalement tout espoir d’échapper aux griffes d’Anya. Il savait déjà qu’il allait le regretter, principalement après que Thomas soit rentré pour se retrouver à son tour pris au piège et à qui le reprocherait-il, hein ? Forcément au portier, soit lui à l’heure actuelle… Il perdit de son attention dans l’espoir vain de trouver une excuse valable pour repousser la jeune femme, mais elle se rappela bien trop rapidement à son bon souvenir en lui posant une nouvelle question qui manqua de le tuer sur place. “Je…” Il se racla la gorge et s’efforça de retrouver une contenance. “Je suis son agent, oui. Juste son agent.” mentit-il sans ciller. Il s’était déjà bien trop affiché aux yeux d’une autre soeur Balhian et il n’allait certainement pas recommencé maintenant. Quoique cette question posée de but en blanc et si naturellement lui fit se demander un instant si Thomas se baladait aux quatre coins de la ville en racontant à qui voulait bien l’entendre qu’ils étaient ensemble. Étaient-ils ensemble, d’ailleurs ?

Il jeta un regard suspicieux à la jeune femme, mais fut immédiatement frappé par le malaise en voyant son visage innocent et son grand sourire tournés vers lui et lâcha finalement un soupir dépité. “Je ne sais pas quand Thomas va rentrer, ni même s'il a l'intention de le faire aujourd'hui. Vous devriez plutôt l'appeler, vous ne perdriez pas votre temps." Et en disant ces mots, il savait déjà que c'était lui qui perdait son temps. S’il y avait bien une chose qu’il avait appris sur la fratrie Balhian, c’était qu’ils partageaient tous le même insupportable défaut : on ne trouvait pas plus bornés qu’eux ! Aussi, après un nouveau soupir, il s'éloigna de la porte et fit un grand geste du bras pour l'inviter à entrer. "Mais je vous en prie, entrez...” souffla-t-il. Il lui fallait désespérément travailler sur un moyen de résister aux membres de cette famille et vite. Sur cette pensée fort déprimante, l’homme fit un autre pas en arrière. "Si vous voulez bien m'excuser, je vais aller enfiler quelque chose de plus convenable.” lança-t-il en se forçant à sourire. Il lui tourna le dos et traversa le salon sans jeter un regard autour de lui, fonçant droit vers la chambre du pianiste à qui il subtilisa un t-shirt terriblement terne et uni qu’il enfila pour se rendre un peu plus présentable aux yeux de la jeune femme. Quelques minutes plus tard, il lui faisait de nouveau face, visiblement gêné quoiqu’il essaye encore de le cacher. Elle n'avait pas bougé d'un pouce et il se sentit profondément stupide, tout à coup. “Oh, mon Dieu, je suis désolé... Vous ne pouvez pas... ?” Il fit un geste de la main dans sa direction, incapable de prononcer le moindre mot et se précipita finalement pour pousser son fauteuil à l'intérieur.
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Posté le Mar 21 Aoû - 17:14
Têtue ? Moi ? Jamais… Bon je l’avoue volontiers mais c’est pour le bien de la famille et pour notre relation à Tommy et moi. Il me manque, si vous saviez à quel point son absence créé un vide en moi. C’est comme lorsque j’ai perdu ma jumelle. Ce qui est plus intolérable cette fois-ci c’est que mon frère est toujours en vie et en bonne santé et qui plus est, il ne vit pas très loin de la maison. Parfois je me vois le secouer comme un prunier pour qu’il revienne à la raison. Si seulement j’avais la force de faire ça ! Si seulement…

Pour le moment, ce n’est pas lui qui se tient face à moi. Mais un autre homme, avec des origines asiatiques et très beau. Rapidement, j’en déduis qu’il s’agit de l’agent dont Thomas m’a parlé dans ma chambre d’hôpital, l’agent qu’il harcèle sexuellement. Je me demande finalement si ce n’était pas là une extrapolation négative de mon frère pour ajouter une pierre à la catastrophe qu’il me décrivait. En revanche, je souris de voir l’homme décontenancé de la sorte. Assurément, il ne s’attendait pas à ce que je sache qui il est. « Oui juste son agent » je répète amusée. « Ce n’est pas ce que j’ai entendu. » j’ajoute finalement. Ou comment révéler juste ce qu’il faut sans en dire de trop.

Cela dit, je suis toujours sur le pas de la porte. Et même si Thomas n’est pas là il est hors de question que je reparte d’où je viens sans l’avoir vu. Alors oui j’aurais pu téléphoner avant de passer, mais il aurait assurément trouvé un moyen de m’échapper j’en suis certaine. « Honnêtement, je préfère que vous le fassiez car il va trouver un moyen de m’échapper et je ne lui laisserai pas ce plaisir. » j’ajoute plus sérieusement avec un regard assez froid. Puis il finit par me laisser entrer… oui sauf que je ne peux pas faire avancer mon fauteuil toute seule, pas encore. Foutue musculature ! Et comme il s’est enfuit je ne sais où pour trouver un t-shirt, je me contente de rester où je suis, c’est-à-dire sur le pas de la porte ouverte et laissant apercevoir l’appartement de Thomas. Il paraît fonctionnel et coquet. C’est tout ce que je peux réellement constater de là où je suis et en si peu de temps car il ne faut pas bien longtemps à cet agent pour revenir. Heureusement me direz-vous !

« Oh ce n’est pas grave ! Ce n’est pas écrit sur mon front. Mais mon kiné m’aide pour cette raison. Je suis réveillée mais très limitée dans mes mouvements. Je n’ai pas récupéré mes forces et ma musculature pour le moment. Quatorze ans à dormir ça ramolli… » j’explique alors à l’agent qui me pousse dans l’appartement. Et je n’ai plus qu’à espérer que ce n’est pas un psychopathe parce que je suis toute seule avec cet inconnu qui ne m’a même pas donné son nom. Je me contente de penser « l’agent » depuis tout à l’heure mais il serait peut-être opportun d’avoir une identité à mettre sur son visage. « Au fait, accepteriez-vous de me donner votre nom ? » Histoire que nous soyons à égalité.

Je jette finalement un regard circulaire, et ne peux que constater que mon frère a d’assez bons goûts en matière de décoration.

« Ecoutez je suis désolée de vous mettre dans une telle situation, mais le Thomas qui était à mon chevet n’est pas celui que j’ai connu il y a quatorze ans et j’aimerais vraiment comprendre qui il est désormais et surtout le mettre face à ses responsabilités. Depuis mon réveil il ne s’est pas présenté une seule fois à la maison… » je finis par lâcher.
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Posté le Jeu 23 Aoû - 11:19
Yerathel continua de se sentir profondément idiot tout le temps qu’il eut à pousser le fauteuil de la jeune femme jusque dans le salon, où il la laissa face à la table basse et encore après quand il s’installa dans le canapé pour lui faire face. Malgré tout, Anya lui semblait le genre de femme joyeuse et gentille, ce qui était relativement surprenant de la part de quelqu’un ayant passé plus d’une décennie dans le coma et venant tout juste de se réveiller. Il admirait qu’elle soit si courageuse et se demanda brièvement par quel miracle toutes les femmes de cette famille lui paraissaient si merveilleusement heureuses tandis que le petit frère se révélait si maussade. Sans doute Thomas avait-il de bonnes raisons, cela dit et l’occultiste s’empressa de retrouver son sérieux et de poser son attention sur la jeune femme qui lui demandait son prénom. De nouveau, il se sentit aussi merveilleux que le pire des crétins et lâcha un petit son étranglé avant de rapidement retrouver une contenance. “Bien sûr, pardonnez-moi ! Je m’appelle Nolen.” annonça-t-il avec un grand sourire, quelque peu forcé. Il fallait vraiment qu’il se reprenne. D’un autre côté, la situation était légèrement problématique pour lui, là. Il avait déjà échappé de peu au courroux de Thomas la dernière fois qu’il avait osé s’approcher d’un membre de sa famille et il ne pouvait remercier que son indéniable talent dans l’art d’embrasser pour expliquer qu’il soit toujours en vie après s’être mêlé des problèmes d’Eliza. Il n’avait guère d’espoir quant à ses chances d’y échapper s’il mettait son nez dans les histoires de cette soeur-là. Thomas allait le tuer et il ne savait pas vraiment comment expliquer gentiment à la jeune femme qu’il refusait catégoriquement de s’interposer entre son frère et elle.

Et comme si elle lisait dans ses pensées, Anya choisit justement ce moment pour mettre les pieds dans le plat. L’homme détourna les yeux et tenta de retenir un soupir sans y parvenir réellement. D’un geste nerveux, ses doigts coururent jouer avec le piercing à son oreille et il inspira lentement pour se donner le courage d’affronter la jeune femme. Quand il releva les yeux sur elle quelques secondes plus tard, il souriait toujours et il aurait fallu le connaître mieux que personne pour trouver le moindre signe de sa gêne. “Vous savez, Thomas passe très peu de temps chez vos parents.” lâcha-t-il en conservant le ton de la conversation. “Il a beaucoup de travail et… Enfin, il apprécie la solitude.” Ses mensonges n’étaient tellement pas crédibles qu’un autre soupir lui échappa. Il bougea sur le canapé, autre signe de nervosité qui l’empêcha au moins d’arracher le piercing qu’il continuait de triturer. “Ecoutez, je comprends que ce soit très perturbant, mais n’est-ce pas un peu normal que l’adolescent de treize ans que vous avez laissé derrière vous soit devenu un homme différent ? Ça a été très difficile pour lui de… vivre avec ce qui vous est arrivé. Et il est certainement très perturbé lui-même que vous soyez tout à coup de retour dans sa vie. Il a peut-être seulement besoin d’un peu de temps.”

Thomas allait définitivement l’assassiner d’ici la fin de cette journée. Il fallait absolument que Yerathel parte d’ici au plus vite et qu’il mette son testament à jour avant que sa vie ne lui soit brusquement arrachée trop tôt. Deux mille ans, ça n’était pas assez long, vraiment ! “Il n’est pas parfait et je peux voir ce qui vous inquiète dans son comportement, mais je vous assure qu’il reste un homme merveilleux malgré tout. Ne le jugez pas trop sévèrement et laissez-lui une chance de faire face à tout ça, s’il vous plaît.” souffla-t-il avec plus de sincérité. Quitte à ce qu’il voit sa trop courte vie s’achever aujourd’hui, autant faire en sorte que cette dernière journée compte pour quelque chose, n’est-ce pas ?
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Posté le Mar 28 Aoû - 23:28
Je suis têtue c’est un fait. Je suis aussi restée gamine dans ma tête. En quatorze ans sans stimulations extérieures ni expériences, il ne peut en être autrement. Mais une ado de dix-sept ans n’est pas une illettrée… enfin je ne l’étais pas. De même que je n’étais pas dupe non plus. Juste impulsive. Et je le suis toujours. Je suis également consciente de positionner Nolen, donc, dans une situation délicate mais je ferai le nécessaire pour qu’il ne prenne pas les foudres de Thomas à ma place. De toute façon cet âne bâté va entendre parler de moi. Et s’il veut que ça change il n’aura qu’à quitter le pays ! Bien évidemment je dis ça mais je n’en pense pas un traitre mot.

Je commence à me demander si j’ai eu raison de venir et ce que j’attends de cette visite, en revanche l’homme qui me fait face a l’air bienveillant et il me met en confiance de par son aura sereine. Enfin lui ne l’est pas ça c’est une certitude et il n’est pas très bon acteur pour le coup. Mais j’ai comme l’impression qu’il a une expérience et une sagesse qui dépasse même celle de mes parents. Je lui lâche donc ce que j’ai sur le cœur, comme s’il pouvait être un confident, ce qu’il n’est pas bien sûr.

« Je peux comprendre sa culpabilité et son mal être concernant mon retour. Je sais qu’il est désorienté mais il y a plus que ça. J’ai du mal à croire que l’accident qui m’a mise dans le coma est le seul responsable de sa nouvelle identité. Je suis aussi surement blessée parce qu’il m’a repoussée alors que je n’attendais qu’une chose qu’il me prenne dans ses bras. »

Et voilà, ça recommence. Une larme coule le long de ma joue. Je me revoie dans mon lit d’hôpital avec Thomas qui fait sans cesse un pas en arrière et me lance des répliques cinglantes faites pour me repousser. Et nolen m’affirme qu’il est merveilleux, mais je n’en doute pas. Il restera à jamais mon précieux petit frère. C’est surement ce qui me fait le plus mal car avant nous avions une complicité sans faille. Avant nous aurions été capable de faire un pacte du sang. Mais aujourd’hui, je ne vois plus qu’un fantôme, le fantôme du passé, sans reconnaître le présent. Tout m’est inconnu et je crois qu’à mon réveil je me suis raccrochée à ce qui me rattachait le plus à la réalité, à la vie. Cependant tout ça n’existe plus.

« Oh vous savez, il est mon petit frère toujours, il est la prunelle de mes yeux. Malgré tout, malgré l’accident. Mais … » je soupire. Comment expliquer ce que l’on ressent vraiment. « Je sais aussi que c’est faux… c’est un masque. Thomas n’est pas débordé à ce point de travail pour oublier sa famille de même que ce n’est pas la solitude qui le guide… il fuit. La douleur ? Peut-être, j’en sais rien … » Et je crois que c’est d’avoir cette intime conviction qui me tue le plus. Les mots me manquent pour exprimer toutes ces émotions qui se bousculent en moi, mais si je devais en retenir une seule, ce serait l’inquiétude. L’inquiétude de voir Thomas plonger tellement profondément dans le noir qu’il ne puisse plus jamais en ressortir.

« Je suis consciente que beaucoup de choses me dépassent, que la vie a continué sans m’attendre, mais je suis réellement inquiète pour Thomas. J’ai vu quelque chose dans son regard qui ne lui ressemble pas, quelque chose de noir… comme s’il s’était perdu en route. Et le pire, c’est que je n’explique pas toutes ces sensations, toutes ces convictions. Je suis peut-être parano ? » je finis par conclure.
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Posté le Sam 1 Sep - 13:10
Même avec de bonnes intentions, la situation restait compliquée. Mais pour cette fois, Yerathel espérait avoir une carte dans sa manche : Anya avait manqué quatorze ans de la vie de son frère. Elle ne l’avait pas vu évoluer, changer. Il croyait pouvoir arrondir les angles et profiter de ces zones d’ombre pour qu’elle soit un peu moins sceptique que ne l’avait été Eliza. Il l’espérait, en tout cas et il s’employa à faire démonstration de l’une de ses plus belles versions d’une langue de bois. Il était presque rassuré et convaincu d’avoir réussi quand il cessa de parler. Et bien décidée à prouver qu’elle était une Balhian de pure souche, Anya ne perdit pas beaucoup de temps à anéantir tous ses efforts. Un discret soupir échappa à l’homme tandis que la jeune femme assise face à lui démontrait une impressionnante capacité à lire entre les lignes. Il avait horreur des gens malins. Bon, peut-être pas, mais quand ses mensonges étaient mis à l’épreuve… Il garda le silence quelques secondes dans l’espoir de trouver une autre façon de l’apaiser et de lui offrir quelques réponses sans que ça ne mette Thomas dans une colère noire. Il n’en trouva aucune. Le jeune homme allait lui faire payer très cher d’avoir encore pris le parti de se mêler de ses affaires et il n’avait aucune idée de comment faire autrement tout en restant fidèle à lui-même et correct avec Anya qui ne méritait certainement pas qu’il soit malpoli avec elle.

Il oublia tout de même la bienséance quelques secondes, la laissant parler tandis qu’il s’emparait de son smartphone oublié sur la table basse et envoyait un rapide message à Thomas pour l’informer que sa sœur était venue lui rendre visite et qu’il n’avait d’autre choix que de lui répondre, d’autant qu’elle refusait de partir tant qu’elle n’aurait pas vu son frère. Il ajouta une bonne dizaine de smileys portant des regards désolés, des ailes d’ange et des cœurs dans l’espoir que cela parviendrait à adoucir la colère du pianiste. Malgré ses deux millénaires de sagesse, il conservait une incroyable naïveté… “Anya, écoutez.” souffla-t-il enfin, alors qu’il reposait le téléphone sur la table basse et relevait les yeux vers la jeune femme. Et il ne savait ni pourquoi, ni comment, mais juste à poser son regard sur elle, une partie de lui mourait d’envie de lui dire la vérité. C’était ténu et lointain, mais bien réel. Peut-être parce qu’elle avait cet air si doux, si concerné. Peut-être parce qu’elle se trouvait dans une situation compliquée qu’il n’arrivait pas à ignorer… Il n’essaya pas de chercher plus loin et se concentra seulement sur les prochains mots qu’il dirait.

“J’imagine que Thomas et moi sommes davantage des amis que de simples relations professionnelles,” admit-il d’abord, quoique ce soit encore très loin de la réalité et pas tellement à la fois. “Mais il ne me parle quasiment jamais de sa famille et de ce qu’il pense ou ressent à ce sujet. Et je vous assure qu’il a toujours été comme il est aujourd’hui.” Là, au moins, il ne mentait pas. Depuis cinq ans qu’il connaissait Thomas, il n’avait jamais vu le jeune homme autrement que dans sa version actuelle. Il connaissait peut-être les raisons derrière ce comportement, désormais, mais ça n’aurait jamais été le cas s’ils n’avaient pas été forcés l’un comme l’autre de dévoiler leurs pouvoirs. Et ça, qu’importe la sympathie qu’il ressentait pour Anya, il ne pouvait pas en parler. “C’est vrai que ce n’est pas son travail qui l’empêche de passer plus de temps avec sa famille, c’est seulement qu’il ne semble pas en avoir envie. Ça m’embête vraiment de parler de ça, de lui, avec vous et sans son accord. Je ne sais rien et ce n’est pas à moi de vous dire toutes ces choses… Je peux seulement vous partager ce que j’en pense et vous en ferez ce que vous voulez.”

Sur ces mots, il se leva et changea de place, venant s’asseoir sur le canapé afin d’être plus proche de la jeune femme. Il se pencha légèrement vers elle et lorsqu’il reprit la parole, sa voix était plus douce et plus basse, compatissante et confessionnelle à la fois. “Je n’ai aucune idée de ce qui est arrivé ce jour-là, mais il y a quatorze ans, un adolescent a agressé sa sœur et l’a plongée dans un profond coma dont elle vient à peine de sortir.” souffla-t-il en l’observant sans ciller. “Peut-être que vous ne lui en voulez pas et probablement que vos parents non plus, mais ça a été un événement horrible pour lui et ça a changé toute sa vie. Il a passé les quatorze dernières années à culpabiliser de ce qui est arrivé et à se punir tout seul. C’est très long et c’est comme ça qu’il a construit l’homme qu’il est aujourd’hui. Il n’y a aucun autre secret derrière tout ça, son comportement est simplement le résultat de toutes ces années passées à être son propre bourreau. Il finira peut-être par tourner la page, mais il faudra être patient.” Il ne pouvait pas faire mieux que ça, vraiment pas. Il pourrait agir auprès de Thomas, il le faisait déjà, s’appliquait à l’aider à profiter de ses dernières années avec sa famille, mais concernant Anya, il venait d’atteindre les limites du possible. “J’espère de tout mon cœur, autant pour vous que pour lui, qu’il réussira à dépasser tout ça, mais croyez-moi, je le connais suffisamment pour savoir que lui forcer la main ne fera que le refermer davantage. D'ici là, si vous tenez réellement à me faire subir un interrogatoire, pourquoi ne pas se concentrer sur les points positifs ? Il y a beaucoup de choses dans la vie de Thomas qui sont bien plus heureuses et que je vous raconterai avec plaisir !” tempéra-t-il finalement. Il n'échapperait pas à ses questions tant que le jeune homme ne serait pas là, de toute façon, alors autant essayer de changer de sujet rapidement.
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Posté le Mar 4 Sep - 10:27
Il ne sait pas comment se mettre et cela me gêne. Je me rends compte que je le pousse dans ses retranchements et au-delà des promesses qu’il a du faire à Thomas. Malgré tout une partie de moi se fiche complètement de leurs accords tacites quand l’autre a envie de protéger Nolen juste parce qu’il est gentil avec moi et que pour une fois, quelqu’un semble me traiter autrement que comme la fille qui a été 14 ans dans le coma et qui ne sait rien de la vie. La plupart des gens me prenant effectivement encore comme un bébé sans se dire qu’il est déjà difficile pour moi d’accepter le corps émacié de la jeune femme de 30 ans que je suis. Ma famille se morfond dans le passé quand mon présent me donne juste envie de sauter du haut d’une falaise. Mais c’est moi qui ne comprend pas et qui suis une gamine pourrie gâtée. Hum…

Bref, je regarde Nolen avec intensité alors qu’il me parle. Je me rends bien compte qu’il choisit ses mots et je ne lui en veux pas, au contraire. C’est surement de cette manière qu’il obtient mon adhésion et mon attention. Mon soulagement quant à lui né de son geste alors que je parle. Il prend son téléphone, surement pour prévenir Thomas et j’ai hâte que celui-ci débarque. Je ne dis rien à ce sujet mais mon cœur se met à battre de plus en plus vite. Comme lorsque je me suis réveillée et que je ne savais pas où j’étais. L’inconnu fait peur c’est certain, mais l’idée de perdre définitivement un proche est d’autant plus effrayante.

J’écoute alors cet inconnu me parler de mon frère et l’entendre avouer certaines choses me fait mal. Savoir qu’il ne semble juste pas avoir envie de passer du temps avec la famille est un crève-cœur. Alors c’est vrai ? Il s’est éloigné ? Juste éloigné ? J’ai tellement de mal à y croire. Mais pourquoi me dire tout ça s’il se sent mal de parler de Thomas sans son accord ? Je ne l’oblige à rien après tout. Mais cela me fait du bien de savoir et d’avoir une conversation honnête et posée ce que je n’ai pas eu le loisir d’avoir avec Thomas.

Les larmes montent doucement. Mon cœur est brisé, je ne peux pas faire autrement. Je n’ai pas la main sur ce que pense et ressent Thomas et j’ai l’impression que mon monde entier s’est écroulé. Tout le poids de mes ressentis depuis mon réveil me tombe dessus comme une massue épineuse. Nolen pose alors des mots sur le comportement de mon frère. Il dit tout haut ce que Thomas m’a dit à demi-mots. Mais pourquoi n’arrive-je pas à croire que seule l’attaque l’a mis dans cet état ? Les larmes commencent à couler. « Vous dites à une fille qui a dormi pendant 14 ans et a loupé pleins de choses pendant 14 ans d’être patiente… » dis-je finalement en souriant à travers les larmes silencieuses. « Vous savez, depuis mon réveil je me demande vraiment pourquoi je me suis réveillée. Mon monde s’est totalement écroulé et mon pilier me fuit… S’il y avait une falaise pas loin, j’en ferais sans doute dévaler mon fauteuil… pour avoir l’impression d’être réellement en vie… Tout le monde me traite en enfant sans se demander ce que c’est de se retrouver propulsée dans un monde quatorze années plus tard… c’est pas évident tous les jours. Il me manque. C’est tout. J’aimerais juste qu’il me sert fort dans ses bras, qu’il me dise qu’il est bien là. »

Pourquoi je fais une telle révélation à un inconnu ? Surement parce qu’il connaît Thomas et qu’au fond de moi j’espère qu’il aura un mot pour le raisonner et me ramener mon frère. Sauf que s’il l’a toujours connu tel qu’il est, il n’aura peut-être pas envie de ramener un inconnu.

Je finis par essuyer mes larmes et le regarder. « Je suis désolée je ne voulais pas vous imposer ma présence et mon discours. Ni même mes questions … Vous avez raison. Et quels sont ces points positifs ? il m’a parlé d’agent… il fait de la musique c’est ça ? » j’ajoute en essayant de me divertir d’une autre manière et d’essayer de connaître mon frère d’une autre manière que celle que j’ai vue à mon réveil.
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Posté le Mer 5 Sep - 20:33
Les larmes dans les yeux de la jeune femme eurent un effet dévastateur sur le calme de l’occultiste. Avec elles venait la douleur qu’il sentait se former doucement dans le coeur d’Anya et qu’il captait inévitablement grâce à son don et toujours les mêmes conséquences : le besoin immédiat, tellement prenant, d’apaiser cette tristesse par tous les moyens. Il luttait depuis des siècles pour contrôler ce besoin duquel était né un autre de ses nombreux pouvoirs. Le don d’empathie était un véritable atout quand on savait l’utiliser, mais au quotidien, il s’agissait davantage d’un lourd fardeau à porter, qui avait fait de Yerathel ce qu’il était, un homme compatissant et serviable, mais qui le plongeait sans arrêt dans de profonds désespoirs. Ignorer la douleur des autres demandait tant d’énergie. Et ce matin plus encore, il se retenait de toucher Anya pour ne pas être tenté de la soulager d’un seul coup de toutes ses inquiétudes. Il se retenait aussi de lui dire toute la vérité sur Thomas, à défaut de trouver les mots justes pour la convaincre que son petit frère ne risquait rien et qu’il veillait sur lui de toute façon. Vu comme il s’en sortait comme un pied pour la rassurer juste avec ses mots, elle remarquerait de suite qu’il y avait un problème si, tout à coup, plus aucun sentiment négatif ne lui serrait la poitrine, n’est-ce pas ? Et il refusait d’être celui qui lui ouvrirait la porte du monde surnaturel.

“Je n’ai aucune idée de ce que ça peut faire d’être à votre place,” mentit-il après que la jeune femme lui ait avoué penser à prendre sa propre vie, “je devine qu’il ne doit rien y avoir de plus difficile et de plus frustrant au monde, mais je suis certain que vous êtes plus forte que vous n’en avez l’air et que vous finirez par retrouver vos marques et votre place.” assura-t-il d’une voix douce. Il ne savait pas encore comment il ferait, mais il était déjà convaincu qu’il passerait tout le temps qu’il faudrait pour trouver une solution pour Thomas. D’une façon ou d’une autre, il trouverait un moyen de rendre supportable pour lui d’être en présence d’êtres humains, pour contrôler sa soif et sa douleur et il prendrait sa soeur dans ses bras. Il devait bien exister un sort ou autre pour rendre tout cela possible, non ? Pour la première fois de sa longue vie, Yerathel regretta profondément de ne s’être jamais impliqué davantage dans le monde d’où il venait. Il ne connaissait aucun autre occultiste, n’avait aucune véritable connaissance sur son peuple et sur sa magie et se retrouvait finalement complètement dans le noir quand il était question de se rendre utile autrement qu’avec ses dons. Mais il trouverait un moyen.

En attendant, il ne pouvait pas grand chose de plus pour Anya que de lui tenir compagnie jusqu’à ce que Thomas ne se décide à pointer le bout de son nez et il n’avait aucune intention de rester assis là des heures à devoir lutter contre la peine immense de la jeune femme. Aussi fut-il ravi qu’elle accepte de changer un peu de sujet, même si son frère restait sa préoccupation principale, au moins acceptait-elle de l’aborder d’un côté un peu plus lumineux. L’homme se redressa aussitôt et afficha un large sourire sincèrement heureux alors qu’elle s’intéressait à la musique du pianiste. “C’est exact, oui ! Il est pianiste et compose lui-même. Et malgré son caractère de cochon, il a énormément de talent, c’est presque surréaliste !” expliqua-t-il joyeusement. “Je l’ai découvert sur Youtube, à l’époque où il jouait encore de la guitare au bord de la plage. Quelqu’un l’a filmé et a mis la vidéo en ligne et… ça a fait un buzz incroyable, j’ai dû me précipiter pour être le premier sur le coup. J’ai passé des jours entiers à arpenter cette fichue rue dans l’espoir de l’approcher. Maintenant, il joue sur scène, compose pour des films et enregistre des disques…” Un petit air rêveur avait pris place sur ses traits, la fierté et l’affection qu’il ressentait pour Thomas clairement visible. “Il faut absolument que vous entendiez sa musique !” s’exclama-t-il, se relevant soudainement pour aller récupérer son MP3 dans la chambre et l’installer sur les enceintes près de la télévision. Il chercha un morceau quelques secondes et revint s’asseoir sur le canapé auprès d’Anya aussitôt que la musique démarra. Il la laissa profiter un instant, faisant de même sans se gêner, avant de reposer son regard sur elle. “Qu’est-ce que vous en dites ?”
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Posté le Lun 10 Sep - 22:00
Déchirée, éviscérée par tant de nouveauté je ne parviens plus à retenir mes émotions. Elles sont brutes et les filtres ne semblent plus exister depuis mon retour dans le monde des vivants. En quatorze ans il s’en est passé des choses. C’est ainsi que je me sens perdue, éloignée de tout le monde… comme si tout le monde semblait me connaître parfaitement et que j’étais pour ma part entourée d’inconnus. Je dois redécouvrir même les gens que j’aimais le plus monde. Je dois apprendre à décrypter Thomas et à faire avec sa distance que je ne comprends pas et qui me fait terriblement mal. Mal au point de vouloir me rendormir à nouveau.  

Je rigole à sans vraiment m’en rendre compte face aux encouragements de Nolen. « Et oui, gentille petite Anya, forte, douce et attentionnée… toujours là pour les autres et toujours aux petits soins. Bah devenez quoi ? Elle aussi elle a changé en perdant 14ans de sa vie ! » je secoue la tête en me rendant compte que Nolen n’a rien à voir là-dedans. « Pardon Nolen, excusez-moi, je ne devrais pas laisser sortir les choses comme ça. » avouai-je finalement. « Je sais que je retrouverai ma vie… mais autant vous dire que ce n’est qu’à moitié ma priorité. De mon entourage seul Thomas a changé à ce point … les autres sont plus adultes mais fidèles à eux même. Je culpabilise de le voir si mal par ma faute… je suppose que je devrais mieux comprendre ce qu’il doit ressentir… » D’un côté je le comprends d’ailleurs mais d’un autre je me refuse d’y croire, je me refuse de voir la vérité en face. Le monde a évolué, s’est développé et a avancé pendant que moi j’étais figée ans le temps et l’espace.

Enfin, il ne sert à rien de débattre plus longtemps et de mettre plus mal à l’aise encore Nolen. Alors d’un commun accord nous changeons de sujet. Je découvre alors le talent de Thomas. Car même ça il ne m’en a rien dit.  « Wah ! Eh bah ! j’étais loin d’imaginer tout ça ! Et il peut aller encore plus loin ou non ? » je demande curieuse. J’aime mon frère et je le soutiendrai quoi qu’il advienne c’est certain.  Je souris en voyant le visage de l’homme qui me fait face s’apaiser et son regard amoureux prendre la place à celui plus gêné qu’il avait lorsque je suis arrivée. « Avec plaisir » je réponds alors qu’il me dit que je dois absolument écouter la musique de Thomas. J’ai hâte d’entendre ça ! « Vous êtes amoureux de mon frère n’est-ce pas ? » je demande alors avec encore plus de curiosité et de malice.

Puis il met son MP3 et la musique de Thomas se répercute avec douceur sur les murs de l’appartement venant choquer agréablement mes tympans.  Je ferme les yeux et l’écoute provoque une vague de bien être en moi. La fierté fait naître un sourire sur mes lèvres et des larmes, d’émotions positives, cette fois-ci, naissent et roulent sur mes joues. « MAGNIFIQUE » dis-je alors à la fois émue et étonnée de l’œuvre de mon frère.  « Béni soyez-vous de l’avoir retrouvé et de lui avoir permis d’arriver si loin. » je lance reconnaissante quand un bruit de porte se fait entendre…
Thomas A. Balhian
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Posté le Mar 11 Sep - 9:15
Un SMS avait suffit. Laissez Nolen chez moi m'avait semblé être une bonne idée jusqu'à ce qu'il ne m'envoie ça. Jusqu'à ce qu'il me fasse complètement perdre le fil de mes pensées. J'étais alors incapable de faire quoi que ce soit d'autre et je quittais les lieux le plus rapidement possible. Elle était sur roulette, comment on pouvait se laisser avoir par quelqu'un ne pouvant même pas vous suivre dans un escalier ? Il savait, il ne pouvait même pas faire semblant du contraire, pourtant, j'étais là, face à une vérité. Nolen avait fait rentrer ma soeur dans mon appartement et tout ce qu'il pourrait alors dire serait inlassablement retenu contre moi. J'avais envie d'arracher des têtes. Il savait me tenir tête à moi, mais pas à elle ? Elle ne pouvait plus faire partie de ma vie, c'était une évidence depuis le premier jour ou cet enfer avait commencé. Il le savait, il savait qu'il faudrait que je disparaisse. Et disparaître en étant un connard ne serait pas mille fois mieux que partir en étant de nouveau le frère aimant ? Oui. Car là, la douleur allait-être mille fois plus difficile à accuser. Arrivant devant mon immeuble, je traversais le hall nerveusement, passant les étages jusqu'à arriver au mien ou j'entendais déjà mes compositions se jouer. Il était pas sérieusement en train de lui faire écouter quoi que ce soit ? Si. Visiblement.

Ouvrant la porte sans grand soin, j'étais énervé, extrêmement et le voir lui si parfait faire la discussion tout sourire avec ma soeur dans son fauteuil... La porte claqua alors que je jetais mes clés sur un meuble, évitant de poser à nouveau mon regard sur Nolen pour ne pas avoir envie de le... Claquer, dégager d'ici... Je ne pouvais pas perdre mon seul allier face à l'éternité pour ma soeur. En fait si complètement, mais je voulais me convaincre du contraire. Arrivant dans le dos de ma soeur, je posais mes mais son fauteuil roulant, le basculant légèrement en arrière avant de reculer et de souffler le plus acide possible, « Tu devrais réussir à appuyer sur un bouton de toute évidence. », le projet était qu'elle parte d'ici très vite avant que la colère ne mue en culpabilité et en angoisse, avant que ce que je lui avais fait et que je pouvais refaire à tout moment tant son sang me faisait déjà chanter, n'arrive. « Du coup je vais te faire rouler jusqu'à l'ascenseur et tu vas rentrer comme une grande. », mais elle devait partir, elle ne devait pas rester là, elle n'aurait jamais du être là.

Levant les yeux sur Nolen, il y eu encore un moment ou ma volonté vacilla, je ne voulais pas lui en vouloir, j'avais juste envie d'aller me cacher dans ses bras et oublier le fait que ma faim se faisait de nouveau alimenter par ma soeur. Je voulais oublier cet enfer maintenant, « Je pensais avoir été clair. », déclairais-je en faisant référence à Eliza. Il avait déjà dépassé les limites une fois, le voir recommencer me donnait des envie de meurtre. Ma famille, mon problème. Reculant toujours, j'ignorais toutes les protestations qui pouvaient naître, je voulais simplement la dégager, et je ne voulais pas exploser ici. C'était ma soeur, je l'aimais à en crever, mais elle était la source de bien des souffrances et je ne pouvais pas me permettre de la perdre une seconde fois.
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Posté le Mar 11 Sep - 20:47
Il voulait à tout prix éviter cela, mais quand après avoir raconté sa petite histoire, Anya lui demanda si son frère pouvait monter encore plus haut, le sourire de Yerathel gagna immédiatement en tristesse et il détacha ses yeux d’elle précipitamment. Si Thomas n’avait été qu’un être humain comme les autres, le mécène aurait décroché toutes les étoiles du ciel pour lui, il l’aurait sans mal propulser au sommet, mais désormais… Thomas avait été bien assez clair à ce sujet, il refusait d’être plus visible encore et il disposait de bons arguments pour justifier ce choix. Yerathel partageait pleinement son avis à ce sujet, la carrière du musicien s’arrêterait là, il ne deviendrait jamais plus célèbre, tout au contraire. “Je l’espère, je fais tout pour !” mentit-il pourtant, faisant de son mieux pour se reprendre rapidement et ne pas laisser l’ambiance retomber encore une fois. Ils avaient le temps pour voir venir et Anya n’avait certainement pas à savoir quoique ce soit sur l’avenir qui attendait son petit frère. Désireux de vite oublier ces mauvaises pensées, Yerathel s’empressa donc de proposer à la jeune femme d’écouter la musique de son frère et son sourire redevint aussitôt parfaitement sincère autant à l’idée d’écouter Thomas que par l'engouement de la jeune femme. Une fois encore, pourtant, elle parvint à le prendre de court et à faire disparaître toute trace de bonheur sincère sur ses traits en posant la question qui tue. Pourquoi les femmes de cette famille avaient-elles cette sale habitude, au juste ?

Décontenancé, l’homme observa son interlocutrice une seconde en essayant de réfréner le soudain besoin qu’il avait de prendre la fuite. “Je suis seulement très fier de l’artiste que j’ai pris sous mon aile.” mentit-il de nouveau, tâchant de rester le plus sobre possible. Il n’était pas amoureux de Thomas, de toute façon, ça n’était pas complètement un mensonge. Il y avait quelque chose, oui, mais il s’était déjà posé cette question tout seul et les conclusions s’étaient imposées d’elles-mêmes. Un jour, sans doute, finirait-il par y venir ou en tout cas il le désirait sincèrement, mais pas aujourd’hui. Alors pourquoi se sentait-il si étrange, tout à coup ? Devoir aller chercher son MP3 dans la chambre de Thomas lui donna une excuse parfaite pour fuir le regard inquisiteur d’Anya et s’offrir quelques secondes de tranquillité pour retrouver son calme. Pas suffisamment pour que le malaise s’estompe totalement, mais assez pour que son masque de légèreté soit de nouveau bien en place quand il retourna au salon et lança la musique. Ils restèrent silencieux un petit moment, profitant seulement des notes qui prouvaient bien que Yerathel n’avait nullement exagéré les talents de Thomas et lorsqu’il reprit enfin la parole, demandant son opinion à Anya, il fut ravi de la voir enfin un peu plus joyeuse et un peu plus enjouée, lui arrachant un autre de ces sourires énamourés qu’il ne devait qu’à la fierté qu’il ressentait à avoir permis à Thomas de s’épanouir sur une scène. Rien d’autre, vraiment.

Pourtant, son coeur manqua un battement aussitôt que la porte de l’appartement s’ouvrit et que le pianiste fit son entrée dans les lieux. Quoique pour le coup, ça n’ait réellement rien à voir avec de quelconques sentiments amoureux que l’occultiste aurait pu éprouver à l’égard du jeune homme, mais plutôt avec la colère qu’il sentait déjà emplir l’atmosphère et lui serrer le ventre. Il se leva d’un bond, mais resta cloué sur place alors que l’homme approchait dans le dos de sa soeur. “Thomas !” lança-t-il, sans trop savoir s’il s’agissait davantage d’un appel ou d’une façon de le saluer. La colère palpable prit plus de consistance encore quand le pianiste ouvrit la bouche, décourageant immédiatement Yerathel de dire un mot de plus alors que lui balançait quelques horreurs à sa soeur avant de se pencher sur le cas de l’occultiste. Il ouvrit les bras en signe d’excuse. “Elle avait l’intention de rester dehors à t’attendre de toute façon !” se défendit-il, sachant déjà que ça n’aurait pas vraiment dérangé Thomas qu’il laisse sa soeur sur le pallier. Il inspira profondément dans l’espoir de chasser les émotions beaucoup trop violente du jeune homme et se décida enfin à se bouger quand il y parvint, approchant jusqu’à pouvoir se tenir devant Thomas. Il posa une main sur son bras pour l’inciter à s’arrêter avant d’avoir eut l’occasion de jeter sa soeur dehors et plongea son regard dans celui du pianiste, laissant sa magie s’emparer doucement d’un trop-plein de colère inutile. “Tout va bien.” souffla-t-il d’un ton aussi apaisant que possible. “Elle veut seulement parler. Et je suis là, je n’irais nul part.” Il parlait aussi bas que possible, mais les chances qu’Anya ne l’ait pas entendu étaient plutôt inexistantes. Il continua pourtant de l’ignorer, ne se concentrant que sur Thomas et sur lui seul. Ses doigts pianotèrent un moment sur la peau du musicien, remontant timidement sur son bras sans oser dépasser cette limite de peur d’être repoussé. “Fais-moi confiance.” supplia-t-il, toujours aussi bas que possible. Il n’arriverait pas à faire disparaître la soif d’un claquement de doigt, mais s’assurer que Thomas ne se jetait pas soudainement sur sa sœur pour la vider de son sang, c’était de l’ordre du possible, non ?
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Posté le Mar 11 Sep - 22:13
En écoutant sa musique, j’étais fière de mon petit frère. Pourquoi se focaliser sur sa culpabilité quand il a de l’or entre les doigts ? Pourquoi ne même pas avoir pris la peine de me faire découvrir cette facette de sa personnalité ? Pourquoi me repousser comme si c’était la meilleure chose à faire ? Je me suis même demandée si ce n’était pas pour rendre les choses plus faciles… mais plus faciles pour quoi ? Je soupire. Cette écoute m’apaise, vraiment. Et me redonne espoir. Un espoir bien trop fébrile depuis que je suis sortie de l’hôpital et que j’attends que ce nigaud passe me voir à la maison. Une maison où je ne reconnais rien, où l’on me couve sans cesse, ou l’on m’enferme un peu plus entre quatre murs.

Je souris quand Nolen confirme que Thomas peut monter plus haut, même si son visage semble crispé. De toute manière il l’est depuis mon arrivée et je sais pertinemment que je vais devoir le défendre face à Thomas. Et tiens, en pensant au loup on en voit la queue qui pointe. Le voilà qui débarque comme une furie, la colère non voilée. Il ne me surprend pas lorsqu’il fait irruption dans mon dos, en revanche les mots qu’il prononce me brisent le cœur aussitôt. J’essaye néanmoins d’être forte parce que si je rentre dans son jeu je sais que je lui donnerai satisfaction. Aussi, vu qu’il me croit capable d’appuyer sur un bouton il ne sera pas surpris de me voir récupérer un livre sur la table juste à côté de moi et de me contorsionner pour le lui jeter à la figure « Comme tu vois ingrat de frangin je peux aussi te balancer un truc sur la tronche ! … Sinon, salut Thomas, comment tu vas? Bien ? Oh moi non, parce que j’ai un enfoiré de frère qui a promis de passer me voir et qui n’est jamais venu mettre un seul pied à la maison… » dis-je finalement avec rancœur. Pas besoin de jouer un rôle et je sais que le livre ne lui a pas fait grand mal puisqu’il est tout petit et souple. Au pire cela lui a fait l’effet d’une gifle. Exactement l’effet recherché !
Et voilà qu’il s’en prend à Nolen. « Mais Thomas, un jour tu cesseras d’être un sale gosse ! Pourquoi tu t’en prends à ce pauvre homme qui n’a fait que faire en sorte que je reste en vie ! Dès que Chris est partit je l’ai menacé de me pousser dans les escaliers s’il ne voulait pas me faire entrer… »

Gros mensonge, énorme mensonge mais Nolen a tellement été gentil avec moi que je refuse que Thomas lui fasse quoi que ce soit. Puis je vois dans leur regard mutuel qu’il y a bien plus que ça. De toute façon Thomas s’est vendu tout seul à l’hôpital. Mais soudain, je ne m’attendais pas à ça je vois mon « sauveur » s’approcher de mon frère. Au final tout s’est enchaîné si vite, je n’ai réfléchie à rien si ce n’est la douleur qui s’est un peu plus insinuée en moi et cette envie folle de me jeter du haut d’une falaise si tout ne s’arrangeait pas vite et j’en ai finalement presqu’oublié la présence de Nolen qui semble désormais hypnotiser Thomas. Ce qui est frustrant c’est que je ne peux pas voir tout ce qu’il se passe dans le détail comme ils sont un peu décalés dans mon champ de vision, mais ce que je vois semble juste irréaliste.
Thomas A. Balhian
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Posté le Mer 12 Sep - 10:12
Je me pris un livre en pleine face, et ça n'était pas plaisant. Lançant un regard noir à Anya, je reculais d'autant plus vite alors qu'elle commençait déjà à me traiter d'ingrat. Je n'étais pas ingrat, je voulais la protéger de moi, mais je ne pouvais pas le faire d'une façon plus correcte. Elle n'accepterait jamais. Alors oui, je faisais des promesses en l'air, je ne venais pas, car il fallait qu'elle me déteste. Il fallait qu'elle me haïsse. Pour l'une des première fois de ma vie, je n'étais pas un sale gosse justement, quoi qu'elle en dise. Et je ne m'en prenais pas à lui pour rien. Il savait et quand bien même elle avait voulu se jeter dans les escaliers, quand bien même elle serait resté là, il savait pourquoi je ne pouvais pas me permettre de lui parler à elle, pourquoi je devais m'éloigner. « Super comme raisonnement, faire mal à toute ta famille pour un caprice. », soufflais-je avant que Nolen ne s'interpose, qu'il me face lâcher le fauteuil en glissant ses mains sur mes bras. Comment faisait-il pour rester aussi calme, pour me parler avec cette voix alors que clairement, j'aurais pu m'en prendre à lui. Comment faisait-il pour être toujours là ou il devait-être. Tout allait bien, non, mais l'entendre parler, le sentir me calmait un peu, ma colère s'effaçant à mesure que ses doigts avançaient. Elle voulait simplement parler, et lui ne partirait pas. Je devais lui faire confiance. Je voulais le faire, mais cette faim... Sentant les battements de mon coeur ralentir, je glissais, mes mains sur ses flancs, mes doigts se serrant sur ses vêtements avant que ma tête ne se pose sur son épaule. Je n'aimais pas me sentir fébrile uniquement à son contact, je n'aimais pas cette facilité qu'il avait à ronger les sentiments violent pour les adoucir, ou les effacer. Pourtant, même si l'orage continué à faire rage, l'énergie que me prenait cette peur de la blesser à nouveau, de la voir lutter pour me garder dans sa vie, s'enfonça dans le brouillard.

Durant quelques secondes, l'existence d'Anya, sa présence dans la pièce sembla disparaître, seul demeurait lui, lui et ce combat étrange de ma détermination contre sa sagesse, « Ca ne finira jamais bien... », soufflais-je contre sa peau. M'accrochant un peu plus à lui, je fermais un peu plus les yeux, murmurant presque inaudible, « Quand je dirais stop elle devra partir. », car je ne pourrais pas combattre éternellement et que comme pour chaque être humain qui m'approchaient, je devais lutter pour ne pas laisser le sang m'obséder, et si avec les années j'avais su me faire à l'idée que vouloir m'en prendre à des inconnus n'était pas dérangeant, l'accident d'Anya restait inadmissible. Je ne pouvais pas porter ce sentiment dans mon coeur.

Décollant ma tête de son épaule, je reportais mon attention sur Anya, refusant de lacher Nolen par peur que la douleur revienne alors que clairement, c'était stupide. Seule sa présence, seul ses mots pouvaient adoucir mon coeur. C'était lui, pas son contact qui faisait des miracles. « On va parler. », ajoutais-je à l'intention de ma soeur avec une voix un peu plus blanche que prévu. J'avais peur de parler, peur de ce qui pourrait en ressortir, elle m'avait toujours arracher des vérités sans que je ne le veuille vraiment, elle avait toujours obtenu ce qu'elle voulait avec moi. Elle avait toujours été ce que je ne pouvais refuser. « Ne me lances plus jamais rien au visage. », soufflais-je avec le peu de colère qu'il me restait. Glissant une main dans celle de Nolen, je me détachais enfin de lui pour ramener Anya là ou je l'avais trouver. J'hésitais un instant à rejoindre le bar pour prendre l'alcool, mais me retint d'empirer la situation en me rendant plus faible encore. Je me contentais seulement de rejoindre, y poussant avec le plus de nonchalance possible Nolen avant de m'asseoir sur le canapé et de réaliser que soutenir le regard de ma soeur serait sans doute trop difficile. Alors je lâchais sa main, mes jambes se logeant sur ses genoux avant de m'allonger tel le gamin capricieux que je voulais être à ses yeux. Pour le reste, je n'avais rien à dire, je ne voulais rien dire, tendre aucune perche, prendre aucun risque.
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Posté le Jeu 13 Sep - 1:14
Aussitôt que Thomas se reposa contre lui, Yerathel ferma les yeux et s’autorisa à respirer de nouveau, dans l’espoir de repousser la colère et la peur qu’il sentait monter dans son propre coeur et qui n’avaient d’autre source que le pianiste appuyé contre lui. Il passa ses bras autour des épaules de Thomas et le serra contre lui un instant, ne cessant pas d’effleurer sa peau pour ne pas laisser les émotions le submerger de nouveau. Il ne s’y affairait que depuis quelques secondes et il se sentait déjà beaucoup trop éprouvé, presque incapable d’ignorer la sensation de plus en plus forte et si étrangère qui l’épuisait déjà. “Il n’arrivera rien. Je suis là, je ne laisserais rien lui arriver.” parvint-il pourtant à souffler alors que le jeune homme doutait encore et toujours, quoiqu’il parvienne un peu mieux à lâcher prise. Il alla même jusqu’à accepter que sa soeur ne reste encore un peu pour discuter, à la seule condition qu’elle aurait à partir aussitôt qu’il l’exigerait. Yerathel hocha la tête vaguement à cela, réalisant une seconde plus tard que Thomas ne le voyait pas vraiment. “D’accord.” se força-t-il à lâcher. “Je te le promets.” Il laissa le jeune homme lui échapper après cela, refermant simplement ses doigts autour de son poignet pour ne pas briser le contact et réduire à néant ses efforts pour l’apaiser. Il se surprit à prier pour que cette conversation entre le frère et la soeur ne s’éternise pas trop. Il se sentait déjà beaucoup trop enseveli sous les émotions de Thomas et s’épuiserait beaucoup trop rapidement, mais hélas, ça n’était pas le seul problème présentement. Car même si Anya restait admirablement silencieuse pour l’instant, l’occultiste doutait sincèrement qu’elle fasse preuve de la même retenue très longtemps. Ce qui venait de se passer entre les deux hommes rendait déjà obsolète toute tentative de prétendre qu’il n’y avait rien entre eux, mais c’était aussi beaucoup trop étrange pour qu’elle ne veuille pas essayer de comprendre. Et qu’allaient-ils pouvoir lui dire, exactement ?

Mais il ne pouvait pas laisser Thomas renoncer à sa famille aussi facilement. Raison pour laquelle il laissa le jeune homme lui prendre la main et l'entraîner vers le canapé, dans lequel il s’asseya sans se faire prier. Il retint son souffle un moment quand la main de Thomas abandonna la sienne, mais aussitôt que l’homme glissa ses jambes sur ses genoux, il s’empressa de le toucher à nouveau et de reprendre son petit manège secret. Soutenir le regard d’Anya devint tout à coup affreusement difficile. Mais il fallait qu’il le fasse, il fallait qu’il soit le premier à relancer la conversation, sachant parfaitement qu’il ne pourrait faire confiance à aucun des deux autres pour aborder le moindre sujet sans que ce ne soit une douloureuse épreuve pour tout le monde. Il posa son regard sur Thomas et se força encore un peu plus à rester calme, aussi difficile cela soit-il. “J’étais en train de raconter à Anya quelle chance j’ai eu de te découvrir avant tous les autres.” souffla-t-il, sa voix beaucoup moins guillerette qu’à l’habitude, sa mâchoire un peu trop crispée. “Et aussi de lui mentir effrontément en essayant de lui faire croire qu’il n’y a rien d’autre qu’une relation purement professionnelle entre nous.” ajouta-t-il en forçant un sourire bien maigre alors qu’il relevait les yeux vers la jeune femme. “J’imagine que cette petite scène a réduit tous mes efforts à néant.” fit-il remarquer dans une tentative d’humour. Il y avait assez peu de chance qu’il parvienne à détendre l’atmosphère et à les convaincre d’entretenir une conversation aussi légère, mais il fallait bien essayer, n’est-ce pas ? “Désolé de vous avoir menti, Anya. Je ne voulais rien dire sans être sûr que ça ne dérangerait pas Thomas.”
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Posté le Lun 17 Sep - 9:43
Voilà que je me fais remonter les bretelles pour un chantage, faux certes, mais que j’assume amplement. Et un seul « Tu t’es vu ? Non parce que ton comportement est mieux que le mien ? » sort avec amertume. Je me demande vraiment où il veut en venir avec tout ça. Que je parte et que je l’oubli ? En l’occurrence, c’est lui qui oubli que pour moi les 14 ans qu’il a vécu n’existent pas. Je me suis endormie à son chevet, désespérément triste et je me réveille il me repousse, me parle mal et me brise le cœur. Les larmes montent à nouveau, cependant très vite coupées par Nolen et son intervention corporelle.

Je suis bouche bée. Il se passe quelque chose entre mon frère et cet homme, quelque chose d’important, quelque chose de sensuel, quelque chose que je ne comprends qu’à moitié mais ce quelque chose est une partie de l’explication j’en suis certaine. Je ne pipe pas mot alors que Nolen semble hypnotiser Thomas. Un Thomas qui s ‘accroche à lui comme on le ferait au seul rocher au milieu de l’océan dévastateur. Ils s’aiment c’est indéniable ! Je ne vois pas les choses autrement. Peut-être que je veux m’en persuader pour me dire que mon frère a un soutien parfait quoi qu’il arrive, mais ce que je vois va au-delà de l’auto persuasion, j’en suis certaine.

Finalement la situation s’apaise, et mon estomac se dénoue par la même occasion, comme si j’avais absorbé les ondes magnétiques de la pièce en même temps que la tension était montée. Je sais bien que ce sont des choses qui n’existent pas, la magie et tout ça, mais parfois je suis convaincue que les énergies existent et nous parlent dans un langage que tout le monde ne comprend pas forcément. Quoi qu’il en soit, je souffle, soulagée. Pourquoi ? Aucune idée. Enfin, je suis carrément soulagée que la situation soit calmée et je vais devoir réfléchir à un moyen de rendre la pareille à Nolen un de ces quatre, juste pour le remercier du fond du cœur.

« Ne me parle plus jamais aussi mal que tu le fais depuis mon réveil et je reconsidèrerai le lancer de livres ! » je rétorque alors d’une manière très neutre. Non, je ne promets pas ce genre de chose dans le vide. Car il a de la chance que je sois en fauteuil sinon ce n’est pas un livre qui serait partie, mais ma main contre sa joue et avec une sacrée puissance. Mais je soupire à nouveau et j’ajoute « Thomas, tu sais très bien que ce n’est pas dans ma nature d’être violente mais je ne supporte pas ton comportement à mon égard et encore moins que tu me caches des choses importantes. »

Une nouvelle fois, Nolen vient sauver la situation en essayant de détourner un peu la conversation et d’adopter un ton plus léger. Je souris alors. « Effectivement, vos efforts sont anéantis mais ils l’étaient bien avant cette scène par ailleurs fortement étrange. Vous avez des pouvoirs magiques ? Quelque chose dans le genre ? Non parce que j’ai eu l’impression que vous avez absorbé toute la colère de mon frère rien qu’au toucher… Vous êtes un valium humain c’est impressionnant !» J’ai vraiment l’impression qu’il se joue des choses que je ne comprends pas et que les gens me cachent. A la maison il y a des messes basses et lorsque j’arrive on change de sujet… Le comportement de Thomas également. Quel genre de maladie donne envie au malade d’arracher la jugulaire de sa sœur ? J’ai eu beau faire des recherches je n’ai rien trouvé. Je devrais peut être regardé sur internet mais on va me sortir que mon frère est un vampire…Je ne suis pas sûre que ça m’aide vraiment. Enfin …. « Ne vous inquiétez pas Nolen, je ne vous en veux pas, bien au contraire.Vous semblez être la lumière de la pièce. » dis-je alors en regardant Thomas qui lui ne me regardait pas. Je baisse la tête, prends une grande inspiration et finis par les observer tous les deux. « Bon maintenant ça suffit, je veux la vérité ! Thomas regarde-moi dans les yeux et dis-moi ce que tu as. Quelle maladie ? Pourquoi en 14 ans où concrètement je n’ai rien fait à part dormir, ton comportement a tant changé ? Tu culpabilises, ça je l’ai compris et intégré. Mais il y a bien plus que ça alors arrêtez de me prendre pour une débile ! J’ai assez de ça à la maison… je ne suis pas stupide !» D’ailleurs je préfèrerai mille fois vivre seule que de supporter ce que je vis à la maison…
Thomas A. Balhian
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Posté le Mar 18 Sep - 11:29
Je ne voulais pas la regarder elle, ni l'entendre, pourtant comme j'aurais du m'y attendre, elle ne sut se retenir, parlant encore et encore. Je savais qu'elle n'était pas violente, mais je ne pouvais pas avoir un autre comportement à son égard, je ne pouvais pas la laisser s'approcher, s'accrocher à moi. Je ne pouvais pas. Gardant le silence, je continuais à fixer le plafond, bien décidé à ne pas ouvrir la bouche, mais Nolen me priva de ce droit en reprenant la parole, expliquant qu'il avait eu la chance de me trouver avant d'autre et expliquant aussi qu'il avait tenté de lui faire croire que nous entretenions une relation purement professionnelle, mais qu'à présent, c'était sans doute impossible de lui faire croire quoi que ce soit. Me redressant légèrement, je sentis ma gorge se nouer légèrement lorsqu'il affirma avoir voulu lui mentir pour ne pas me déranger. Alors j'étais pas le seul à vouloir faire de nous quelque chose d'autre. Lui aussi le souhaitait ? Lui aussi le pensait ? Malheureusement la chaleur ne resta pas longtemps dans mon ventre quand Anya reprit la parole, parlant d'une scène étrange, de pouvoirs magiques. Nolen n'était pas comme ça, Nolen c'était simplement Nolen, il avait pas besoin de magie pour me trouver. Mais elle avait vu quelque chose. Elle avait trouver quelque chose... Je m'étais complètement redressé, la panique à présent encré dans mon sang. Et quoi qu'elle puisse dire maintenant, j'avais peur. Peur de ma soeur, bien plus qu'avant. Je n'avais plus peur uniquement de la briser, j'avais peur qu'elle me brise, qu'elle me fasse tuer. La suite... Ce ne fut que des questions qui n'eurent que pour effet de m'abrutir un peu plus, de me briser encore et encore, sans jamais que cela ne cesse. Des questions qui finirent par rendre Nolen inutile. Me remettant sur mes pieds, je fis quelques pas en avant, m'éloignant définitivement de l'Occultiste avant de tanger violemment. Ce n'était pas la première fois que l'absence de contact avec l'homme suffisait à m'étouffer sous une montagne de sentiment destructeurs. Mais là, malgré le fait que je commençais à me noyer, je refusais de m'écrouler. Je restais débout tremblant malgré tout.

Mon regard tomba sur le sien, l'orage ayant retrouvé mes yeux, « Pourquoi t'arrives pas à comprendre que je veux plus de toi dans ma vie ?! Pourquoi t'arrives pas à comprendre que chaque putain de seconde en ta compagnie est une torture ?! », c'était vrai, même si ce n'était pas pour les même raisons. « Si seulement on savait comment me soigner, ca ferait longtemps que je ne ferais plus de crise, ca ferait longtemps que j'aurais arrêté de souffrir tout les putains de jour de ma vie, mais y'a rien, rien de plus qu'une douleur que rien ne peut calmer ! », sauf le sang, comme le sang qui courrait dans ses veines. « Et pourquoi t'arrives pas à comprendre que la culpabilité suffit largement à ce que je ne puisse plus te voir ? Tu es resté 14 ans dans le coma, et j'ai perdu ma soeur et ma meilleure amie, j'ai commencé une vie de souffrance sans toi et uniquement car j'ai manqué de te tuer dans un moment de démence ! Tu sais pas ce que c'est ! », la peur continuait de se rependre avec violence dans mes veines, me faisant tourner la tête, « Et arrêtes de vivre dans un putain de monde imaginaire, la seule raison pour laquelle Nolen suffit à me calmer c'est uniquement car je l... C'est uniquement car il sait parfaitement qui je suis, il sait parfaitement quoi me dire et comment me dire et qu'il est le seul à ne jamais m'avoir abandonné, le seul encore là. ».

Sans vraiment réaliser, des larmes avaient de nouveau fendu mon visage, « Pourquoi tu veux des réponses qui n'existent pas ? Pourquoi tu peux pas juste accepter le fait que ma famille c'est Nolen à présent et plus toi, ni les parents... », reculant, je butais contre le canapé ou je finis par m'asseoir, fébrile, à l'idée qu'elle puisse continuer à creuser à mettre le doigts sur une réalité. « Pourquoi t'as besoin de fantasmé sur quelque chose d'impossible ? C'est pas suffisant comme justification que te perdre m'a déjà suffisamment détruit et tué ? ». J'avais peur, j'étais tétanisé, je me disais qu'à chaque instant, l'on pourrait venir nous tuer, tout les deux. J'avais peur qu'elle s'amuse à raconter ses conneries partout et qu'on finisse par venir nous chercher. Me tournant vers Nolen, je glissais une main sur lui, presque sonné. J'avais besoin qu'elle parte, elle ne pouvait pas rester, je ne devais plus la voir, plus maintenant. Il devait arrêter de vouloir faire en sorte que les choses aillent mieux avec ma famille, il devait accepter le fait que je ne puisse plus vivre avec eux. « Elle doit partir. », murmurais-je à peine audible, à peine capable de dépasser tout ce qui était en train de me poignarder. Je n'arrivais plus, je ne pourrais pas. Je n'y arriverais pas avec elle, plus maintenant. J'en avais trop dit la dernière fois et là... J'avais l'impression d'être ridicule.        
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Posté le Mar 18 Sep - 16:15
La tentative de Yerathel de détendre l’atmosphère fut un franc succès… pour l’espace d’une minute environ. Peut-être même un peu moins, d’ailleurs, mais pour le coup l’occultiste fut le premier à se tendre imperceptiblement alors que la jeune femme lui répondait. Ses doigts se crispèrent doucement sur la cheville de Thomas et il prit sur lui de ne pas tourner les yeux vers le jeune homme alors que sa soeur demandait allégrement à Yerathel s’il disposait de pouvoirs magiques pour réussir à le calmer si vite. Et il savait, pourtant, qu’elle disait cela pour plaisanter, mais il ne voyait rien de drôle dans cette blague et devinait déjà la réaction de Thomas avant même de sentir son angoisse monter d’un coup et le frapper de plein fouet. Il parvint tout juste à lâcher un petit rire étouffé au travers de sa gorge soudainement nouée, mais pas un seul mot de plus et il le regretta aussitôt que d’autres mots suivirent, envoyant valser toute tentative de sa part d’apaiser Thomas autant que l’ambiance. À quoi jouait-elle, exactement ? Il lui avait pourtant dit que le brusquer ne servirait à rien, mais elle refusait visiblement de l’entendre et la réaction qu’il attendit se précipita rapidement.

Yerathel lâcha un soupir, mais ne fit pas le moindre mouvement pour retenir Thomas alors que celui-ci se levait brusquement et échappait pour de bon à sa magie devenue de toute façon inutile. Il aurait voulu l’aider, mais il venait déjà de faire son maximum et pour le coup… Il était plutôt de l’avis du pianiste que de celui de sa soeur. Elle faisait erreur en agissant ainsi de front. Il laissa donc la dispute éclater sans lâcher Thomas des yeux, priant silencieusement pour que ça n’aille pas trop loin, tendu au possible et prêt à réagir au moindre signe qui laisserait entendre que le jeune homme allait perdre le contrôle. Chaque mot un peu trop dur, que le musicien finirait très probablement par regretter, lui faisait autant de mal que s’ils avaient été dirigés vers lui et pourtant, il parvint le miracle de rester à sa place jusqu’à ce que Thomas ne revienne s’asseoir près de lui. Et la requête inévitable du jeune homme lui serra encore le coeur, mais il n’avait pas le choix cette fois. Il s’autorisa enfin à bouger, se laissant glisser près de lui pour poser une main sur sa joue. Il essuya grossièrement les larmes sur ses joues et se pencha sur son visage pour l’embrasser doucement. “Je m’en occupe.” promit-il à voix basse. “Je suis désolé.” Et il l’était, sincèrement, mais ça ne changerait rien.

S’éloigner de Thomas fut désespérément compliqué, mais il s’y força rapidement et alla se planter devant le fauteuil d’Anya, son propre visage attristé penché vers elle. “Il faut que vous partiez maintenant.” annonça-t-il un peu plus ferme, tachant de conserver un ton ferme auquel elle ne pourrait rien répliquer sans être trop dur non plus. “Je vous avais dit de ne pas le brusquer.” regretta-t-il pourtant conscient que ça ne changerait rien, qu’elle ne comprendrait sans doute jamais vraiment. Il avait un peu moins de mal à lui en vouloir, cette fois. Il fit le tour du fauteuil qu’il empoigna aussi fermement que possible pour emmener la jeune femme à l’écart, vers la porte qu’il ouvrit d’un geste du poignet dans le dos d’Anya et ne s’arrêta que lorsqu’ils furent tous les deux dans le couloir. Il s’appuya contre la porte close et lâcha un autre soupir las, passant une main sur son visage. “Je suis désolé de ce qu’il vient de dire.” souffla-t-il, sans oser rouvrir les yeux et l’affronter. “Je suis sûr qu’il n’en pense pas un mot, mais je pense qu’il vaut mieux que vous restiez à l’écart le temps qu’il se remette de cette journée. Désolé, vraiment.” Il aurait tout donné pour que les choses se passent autrement, mais elle avait choisi d’ignorer ses conseils, ils auraient tous à en payer le prix désormais. Et quoique Thomas soit actuellement dans un état relativement lamentable, il savait déjà qu’il passerait un très mauvais moment quand il retournerait dans l’appartement.
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Posté le Jeu 20 Sep - 20:13
J’ai merdé je sais. Mais  j’en ai marre que l’on me tienne à l’écart, marre que l’on me mente ! On me prend pour une imbécile croyant que je ne vais rien remarqué, mais si ! Je remarque les choses, je note les indices qu’on me laisse et je compte bien fouiller… Cependant, j’aimerais qu’on me dise la vérité. C’est tout ! Je ne cherche rien d’autre que ça. Histoire de laisser l’envie d’ne finir avec tout partir loin de ma vie, loin de mon quotidien. Ce qui n’est pas du tout le cas ces derniers temps. Et le rejet de Thomas n’aide en rien.  Alors Nolen a tout fait pour apaiser mon frère et pour détendre la situation mais à nouveau je mets les pieds dans le plat. Thomas, à nouveau, est en colère.

Et alors que son regard rencontre le mien, ses mots sont autant de gifles qu’il aurait pu me donner par colère. Mon cœur s’accélère et mon estomac se nous pour finalement tout lâcher et laisser les larmes rouler sur mes joues. Thomas s’acharne, je sais qu’il fait ça pour m’éloigner dans l’espoir que je ne chercherai plus de réponse et pourtant il est le mieux placé pour savoir que je suis têtue et que lorsque je veux quelque chose je l’obtiens, par un moyen ou l’autre.

« Tu n’es qu’un menteur… Tu peux m’insulter, piétiner mon cœur, me traiter de gamine, agir comme le pire des enfoirés, les larmes même qui roulent sur tes joues en ce moment montrent que tu mens et qu’au fond tu te détestes pour ce que tu me fais subir en ce moment même Thomas. Alors oui je vis peut être dans un monde imaginaire comme tu le dis mais tu ne peux pas m’en empêcher après avoir passé 14 ans dans le coma alors que le monde continuait d’avancer. Je vais partir parce que je sens qu’on est au point de rupture, mais je n’abandonnerai pas. Saches-le. Tu pourras faire ce que tu veux, je ne lâcherai rien du tout. » ou peut être que si...

Et sur ce je me tais, séchant mes larmes avec ma main et baissant mon regard sur mes genoux. Je sors mon téléphone pour envoyer un message à Chris, qu’il vienne me rechercher.  Cependant, quand Thomas reprend la parole mes doigts cessent de taper le message et mes yeux s’arrondissent les larmes redoublant de volume. Silencieuses. Sa famille c’est Nolen.  Comment dois-je encaisser ça ? « OK. Content tu m’as fait la même chose maintenant… » faisant référence au « brisé et tué ».

Nolen vient alors devant moi et me dit d’y aller. Je baisse la tête en signe d’accord mais ne parle pas. Je viens d’être brisée mentalement et j’avoue ne plus trop savoir quoi penser ni quoi faire. Autant vous dire que des pensées bien sombres m’envahissent en cet instant parce qu’au final, que me reste-t-il dans cette vie ? Rien… absolument rien….

« Je ne me l’explique pas mais je sais qu’il ne pense pas tout… malgré tout, les mots sont là et … »dis-je en levant un regard rougit par les larmes vers Nolen. « Et sans Thomas, je ne sais pas si j’ai une raison de … enfin, prenez soin de lui. » finis-je par dire sans avouer mes pensées les plus sombres. Après tout Nolen n’a pas à faire le tampon.  « Je m’excuse pour tout ça Nolen vous semblez être quelqu’un de bien… » finis-je enfin.  Il ne me reste plus qu’à attendre Chris désormais.
Thomas A. Balhian
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Posté le Mar 25 Sep - 12:27
Elle insista, appuya sur des points de plus en plus douloureux. Elle ne lâcherait pas, mais moi je ne pouvais plus, je ne pouvais plus faire face et Nolen finit par tenir sa promesse, le levant, l'éloignant de moi alors que mon coeur devenait de plus en plus lourd. Je ne pouvais pas faire face, je ne pouvais même pas lui tenir tête, j'avais besoin que tout s'arrête. Me levant lorsqu'ils finirent par partir, je rejoignais ma chambre ou je n'eus qu'à retirer mes chaussures pour enfin m'écrouler sur le lit. Je me sentais vide et ravagé, la simple idée de devoir un jour complètement disparaître me brisant un peu plus. Je ne pourrais pas continuer ainsi éternellement, je ne pourrais pas la poignarder à chaque fois qu'elle viendrait à moi. Je ne pourrais pas. J'aimais ma soeur, elle m'avait tiré hors de la solitude, elle avait été tout durant des années et nous nous étions construit à deux. Mais elle avait disparu. Elle avait fini par n'être plus qu'un corps inerte que j'avais moi-même créée. Elle m'avait échappé. Elle n'avait plus réellement existé. Elle n'avait été qu'un cauchemar involontaire dans lequel je m'étais plongé, me rappelant combien je n'avais plus la moindre force, combien je n'avais aucune chance de m'en sortir. Je l'avais perdu et je m'étais perdu.

Et aujourd'hui j'avais conscience que je ne pourrais plus jamais avancer sans cette pensée, que le prix de l'éternité serait une réelle séparation. Je pouvais toujours les voir, pour le moment, et quand j'étais trop durs ils étaient là, mais un jour, il n'y aurait plus personne, juste Nolen, juste lui pour le reste de ma vie. J'étais prêt à ça ? Prêt à vivre avec le même homme pour l'éternité ? Vivre avec la même personne, la même encre ne serait sans doute pas le plus dur. C'était ces instants incertains, violents et douloureux qui le restaient. Je me détesterais chaque jour un peu plus d'avoir à poignarder ma soeur, mais c'était la seule solution. Elle ne devait pas avoir accès à moi, elle ne devait pas m'atteindre. Elle devait garder ses distances quoi que cela me coûte. Elle ne devait plus mettre les pieds ici et Nolen devait le comprendre. C'était la deuxième fois qu'il me faisait le coup, Eliza était ma soeur, mais ce n'était pas Anya, la relation n'avait jamais été aussi loin. Je pouvais comprendre que lui n'avait pas pu profiter des siens, mais moi... C'était une souffrance du quotidien. Une souffrance éternelle que de devoir me retrouver avec eux, avec ceux que je chérissais. Il devait comprendre que même si j'avais une chance de vivre avec eux, je n'en avais pas le droit.
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Posté le Mer 26 Sep - 19:57
En proie à une tristesse qui n’était pas vraiment la sienne, Yerathel détourna les yeux un instant pour observer la porte, imaginant Thomas de l’autre côté qui l’attendait, tout aussi désespéré que sa soeur et son coeur se déchira un peu plus. Il voulait retrouver le jeune homme et lui faire oublier toutes ses douleurs, c’était plus ou moins la seule chose qu’il désirait réellement, ces jours-ci, mais de sentir les émotions d’Anya et de voir ses yeux pleins de larmes… C’était trop difficile de l’ignorer et de lui tourner le dos. Alors, il resta sur place, toujours appuyé contre la porte qu’il rêvait de franchir et son regard triste posé sur elle. “Il n’y a pas une seule personne au monde qui compte plus que Thomas dans ma vie actuellement.” souffla-t-il à voix basse, juste assez fort pour qu’elle puisse l’entendre, sans que cet aveu n’ait le pouvoir de traverser la porte et d’être entendu par le premier concerné. “Je veillerai sur lui autant que possible et je trouverai un moyen pour que vous puissiez le revoir. Dans de meilleures circonstances. Je vous le promets.” Il ne savait juste pas comment pour l’instant, mais il finirait bien par trouver un moyen, quitte à y employer tout son temps. Il faudrait aussi, bien sûr, qu’il obtienne l’accord de Thomas pour leur éviter à tous un autre mauvais moment comme ils venaient d’en passer. Cette tâche lui semblait dores et déjà plus difficile encore que de trouver la solution miracle pour le guérir de ce désir qu’il avait de se nourrir du sang de ses soeurs. Cette pensée le désespéra quelque peu et les émotions accablantes d’Anya ne l’aidaient pas tellement à retrouver une indifférence plus que nécessaire. Il n’avait pas encore la force de rentrer, pourtant. Les sentiments de Thomas lui étaient bien plus familiers, il les reconnaissait entre tous, il y était beaucoup plus sensible aussi et il savait qu’une fois passée cette porte, il les sentirait poignarder son coeur plus violemment encore. Chaque petite seconde de répit avant ce grand moment était bonne à prendre.

Malheureusement, il n’aurait pas droit à plus de quelques secondes. Thomas était réellement la personne la plus importante dans sa vie et le savoir mal sans essayer d’y faire quelque chose se révélait de plus en plus insoutenable. Se décollant enfin de la porte, Yerathel fit un pas vers la jeune femme et posa une main sur son épaule qu’il pressa doucement. “Je suis vraiment désolé pour tout ça, Anya.” souffla-t-il. “Prenez soin de vous, vous aussi. Accrochez-vous à la vie, elle a tant de choses à offrir. Je m’occupe de Thomas, tout s’arrangera.” Il avait l’impression de lui mentir, mais il priait pour que ça ne soit pas tout à fait le cas. L’ascenseur sonna, le faisant sursauter et il releva les yeux pour regarder au bout du couloir juste au moment où les portes s’ouvraient sur l’homme immense qui avait amené la patiente jusqu’ici tout à l’heure, son inquiétude de plus en plus palpable à mesure qu’il approchait d’eux. S’en était trop. Yerathel recula d’un pas et, après un dernier regard triste à la jeune femme, rentra dans l’appartement.

Il n’y rencontra que le vide. Thomas n’était plus dans le salon et pour la première fois l’occultiste réalisa que peut-être, le jeune homme ne l’attendait pas du tout. Peut-être même espérait-il que Yerathel soit parti en même temps qu’il raccompagnait Anya dehors. Un soupir triste lui échappa. Sans doute était-ce la meilleure chose à faire. Il reviendrait, toujours, mais il n’y avait rien de mal à ce qu’il laisse un peu de temps au pianiste pour se remettre. Avec ce projet en tête, il rejoignit la chambre du jeune homme, dont il portait toujours les vêtements, dans le but de récupérer ses affaires et le retrouva finalement allongé dans son lit. Son désespoir percuta l’occultiste de plein fouet et lui donna presque aussitôt envie de pleurer. Il parvint à résister à la tentation, cependant, mais pas à celle d’abandonner ses projets de rentrer chez lui et de se glisser dans le lit à son tour. Immédiatement, il se colla contre Thomas et le prit dans ses bras, le serrant contre lui quelques secondes sans rien dire. “Pardonne-moi.” souffla-t-il après un moment. Il n’avait pas su quoi faire d’autre, mais il avait commis une erreur quand même. Il lui parlerait de tout ça, un autre jour. Quand il aurait une solution à offrir avec cette conversation.
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Posté le Mer 3 Oct - 22:03
Je ne peux pas me mentir à moi-même. Je ne comprends pas et égoïstement je voudrais que mon frère soit toujours celui que j’ai connu. Celui avec qui j’ai partagé toute mon intimité, mes sentiments les plus noirs comme les plus lumineux à une époque où un trou béant s’est ouvert dans mon cœur. Je voudrais revoir ce petit frère sourire comme lorsque nous étions ensemble. Je voudrais retrouver ma vie d’avant. Celle où je ne suis pas sur couvée ou fuit par ma famille. Celle où j’avais encore toute l’insouciance de ma vie devant moi. Celle où je pouvais découvrir la vie au fil de mes erreurs. Je sais que vouloir tout ça c’est faire l’enfant, mais dans ma tête, ne me suis-je pas arrêtée à mes dix-sept ans ? La vie est vraiment chienne quand on y pense. Nous torturer ainsi pour un accident pour lequel ni Thomas ni moi ne pouvions y faire quoi que ce soit. Mais vraiment, j’aimerais savoir quelle maladie provoque de telles attaques. Vraiment.

Enfin, je vois qu’il est temps pour moi de partir, pas besoin de me le notifier. J’ai tout de même conserver un minimum de intelligence qu’elle soit émotionnelle ou morale. Alors Nolen me conduit dehors. Un dernier regard vers Thomas que je vois las. Mon cœur se scinde un peu plus en petits morceaux. Et dehors, j’avoue presque me demander si la vie vaut encore la peine d’être vécue à ce parfait inconnu qui n’a servi que de tampon entre mon frère et moi.

« Merci Nolen vous n’imaginez même pas à quel point cela me touche » je murmure finalement alors qu’il me fait cette promesse qui n’a pas de prix à mes yeux. En revanche, je ne comprends pas bien ce qu’il entend par le revoir dans de meilleures circonstances et cela ne fait que renforcer mon idée que quelque chose d’étrange se trame avec Thomas. Et malgré la violence de mon désespoir, une lueur de lucidité m’encourageait à chercher la vérité alors que Nolen, lui, m’encourageait à m’accrocher à la vie. Je levai un sourcil Une nouvelle étrangeté, c’est comme s’il avait pu lire dans mes pensées, la plus sombre qui s’était rapprochée de la surface quelques minutes plus tôt.

Mais pas le temps de dire quoi que ce soit. L’ascenseur se fait entendre, Chris doit monter en ce moment même pour me récupérer. Je n’ai pas envie qu’il me voit dans cet état, mais chaque fois que j’essuie une salve de larmes, une autre enclenche sa route vers mes joues. Alors je finis par laisser libre court à mon chagrin et quand Chris, mon kiné rééducateur arrive, il me prend simplement dans ses bras rassurants, sans me poser la moindre question. J’ai l’impression, ces derniers temps, qu’il est devenu bien plus que mon soignant, mais un pilier, une ancre qui me retient dans ce monde complètement fou. Sans ce roc je ne serais déjà probablement plus de ce monde ou du moins, j’aurais probablement déjà abandonné la partie d’échecs, me laissant sur le banc de touche at vitam aeternam.
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