Félicitation à Ada et Morgan

Depuis la diffusion d'une vidéo montrant un homme faisant de la lumière avec ses mains se faire tuer par un autre avec un poignard, le monde s'interroge. Existe-t-il autre chose que des hommes sur terre ?
 
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 "La rencontre du vampire emo et du sorcier gay" Tholen

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Thomas A. Balhian
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Posté le Jeu 11 Juin - 15:57
"La rencontre du vampire emo et du sorcier gay" Tholen 192901963002202Ne pas être un inconnu, être réellement en train de faire ce que l'on aimait, mais sans pour autant être parfaitement heureux. C'était ça ma vie. Je vivais dans un appartement miteux, je ne répondais plus aux appels de mes parents, je travaillais beaucoup trop d'heures par semaine, j'allais même jusqu'à m'endormir dans un studio au travail, mais ça ne suffisait pas. J'étais juste un petit compositeur de 22 ans, ne venant pas d'une grande famille, ne pouvant prétendre à rien et en plus de ça j'étais bien souvent exécrable... Mais ça... Ce n'était pas vraiment ma faute. Depuis que j'avais 15 ans je vivais un véritable enfer. J'avais été maudit, j'avais attaqué ma sœur, elle avait été mise dans le coma par ma faute et depuis chaque jour n'était que douleur. Le pire dans tout ça était ce que je devais faire pour tenir, pour ne pas devenir fou et me tordre de douleur. Je devais boire du sang. Et pas celui des animaux qui calmait à peine sur l'instant. J'avais essayé les poches de sang, mais ça ne durait jamais très longtemps, deux, trois jours grand maximum avec une poche de sang... Le mieux c'était directement à la nuque d'une créature offerte... Autant dire que j'avais une réputation de sadique au lit, mais comment faire autrement ? Il n'y avait que dans le feu de l'action qu'une morsure passait mieux non ? C'était définitivement l'enfer et je ne pouvais le partager avec personne.

Alors oui, j'étais un musicien sous coté, torturé et souffrant, le parfait mélange pour faire de la musique pop sans doute, mais j'étais un affreux chanteur, ce que j'aimais c'était composer, écrire des mélodie et les jouer au piano pendant des heures. J'étais sans doute le dernier à croire encore en la force du classique et pourtant... Quand j'écoutais ce qu'un Hans Zimmer pouvait faire... Il était clair que les grands compositeurs avaient encore leurs place, mais comment le faire comprendre au monde ? En continuant à jouer sans doute, à vivre d'un rien pour le mieux.

Ce soir encore, il était passé 22h et j'étais encore dans une salle sans fenêtre au fond d'un studio me payant 5 dollars de l'heure pour composer la bande original d'une sitcom en laquelle même pas eux croyaient. Simplement, ils espéraient faire suffisamment de chiffre pour rembourser les dépenses. Et puis dans mon égos, j'espérais qu'il ait conscience de mon talent et de la chance qu'ils avaient de m'avoir. L'espoir faisait vivre, mais pas manger. Et en parlant de fin, je devais reconnaître que je commençais à avoir assez mal, ma colonne me tirait, signe évident qu'il faudrait que je sorte en boite pour trouver quelqu'un à ramener et qui n'aurait rien contre quelques gestes passionnés et sanglant... Mais pas avant d'avoir fini ici, car qui payerait mes verres ? Certainement pas un ange tombé du ciel et si je pouvais me faire inviter, il était préférable de payer quand même, histoire d'être sûr qu'ils ou elles soient assez bourré. La soirée allait être longue

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Posté le Lun 15 Juin - 18:55
Dès que les portes de l’ascenseur se referment dans son dos, Yerathel se tourne vers le miroir qui recouvre le fond de la cabine et observe attentivement son reflet. Tout est absolument parfait : du trait d’eyeliner sur ses yeux jusqu’au moindre plis de sa chemise en soie ouverte à hauteur du diaphragme, en passant par ses ongles manucurés à la perfection et couvert de vernis noir et les nombreux bijoux qui couvrent son corps. Ça ne l’empêche pas de faire une grimace et de remettre un certain ordre - imaginaire - dans ses cheveux sombres éclairés de mèches roses dont la teinte s’accorde parfaitement avec sa chemise. Il n’y a pas une seule petite chose de travers, un seul petit détail laissé au hasard et il le sait. Au fond de lui, en tout cas, il le sait très bien. Quand il entrera dans le studio vers lequel il monte à cet instant précis, il ne manquera pas de faire impression. En bien ou en mal, c’est ce qui l’inquiète. On se souvient de Nyx pour son style savamment étudié et juste ce qu’il faut d’extravagant, pour son sens du contact et ses soirées frôlant le légendaire, mais… La proie après laquelle il court ce soir lui semble à se laisser difficilement impressionné.

Il s’appelle Thomas, il a la vingtaine et malgré une absence impressionnante de véritable notoriété, il parvient à se faire connaître dans le milieu musical comme un terrible emmerdeur au caractère de chien. Yerathel l’observe de loin depuis un moment. Se frotter à un artiste plein d’orgueil ne lui fait pas peur, mais il veut être sûr de ne pas perdre son temps à courir après une nouvelle pièce qui fera tâche au milieu de sa collection. Et on ne peut pas se voiler la face, ce gosse a un talent incroyable, au point que l’Occultiste se demande sérieusement comment il est seulement possible qu’aucun agent ne lui ait mis le grappin dessus jusque là. Il compte bien relever ce défi.

Ça lui a coûté une petite fortune pour graisser d’en arriver là. Il a fallu graisser la patte de plusieurs personnes pour que le musicien soit embauché sur la bande-originale de cette sitcom, qu’on tienne compte à Nyx de son emploi du temps et, enfin, qu’on s’assure que le jeune homme soit seul dans ce studio à une heure assez tardive pour que personne ne vienne les déranger. Il espère de tout son coeur qu’il ne le regrettera pas. Il force un sourire discret sur ses lèvres lorsque l’ascenseur s’arrête et se tourne élégamment vers les portes, son pas plus motivé que jamais lorsqu’il arpente le couloir vide jusqu’à la porte du studio.

Il entre sans frapper et se fraye un chemin jusqu’à la dernière porte qui ose se dresser entre lui et son futur trophée. Un instant, il se contente d’appuyer une épaule contre l’encadrement et, bras croisés sur sa poitrine, écoute vaguement les notes qui s’échappent. C’est loin d’être le meilleur travail du jeune homme et quelque chose souffle à Yerathel que le premier concerné en a bien conscience. C’est sur cela qu’il compte jouer quand il se décide enfin à ouvrir la bouche. “C’est pas mal, mais il me semble que tu sais faire cent fois mieux que ça… tu n’en as pas marre qu’on te force à te complaire dans la médiocrité ?” L’approche est originale, dans les mots comme dans la nonchalance dont il fait preuve, mais c’est une autre des marques de fabrique de Nyx et ce soir, l’homme n’a pas le droit à l’erreur. Il joue son personnage jusqu’au bout.
Thomas A. Balhian
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Posté le Mar 16 Juin - 9:19
"La rencontre du vampire emo et du sorcier gay" Tholen 192901963002202Je n'aimais pas ce que j'étais en train de faire, certes ça sonnait bien, mais c'était loin d'être parfait, d'être harmonieux. Je n'aimais vraiment pas devoir travailler comme ça, devoir passer des heures sur quelque chose qui n'aurait rien de mémorable car les images n'avaient rien de mémorable. Mais tout ça, ce n'était qu'entre ma honte et moi, personne n'était témoin de cet échec jusqu'à ce qu'il n'arrive sans frapper. Un homme, asiatique, au look particulier. Il restait là sans bouger, sans parler, juste à m'observer. Je n'aimais pas ça, en fait je n'aimais pas que quelqu'un prenne du temps pour regarder cet échec, pour en profiter. C'était qui ce type ? Je devais finir ce que j'étais entrain de faire, car dans cette médiocrité, je voulais au moins m'assurer que ça sonne bien, mais une fois fini... J'allais lui demander ce qu'il foutait là et ce qu'il voulait. Je n'eus toutefois pas vraiment à le faire car sans avoir fini ce que je jouais, il affirma que ce n'était pas mal, mais que je pouvais faire bien mieux et je le savais. Si j'en avais pas marre de me complaire dans la médiocrité.. Soupirant alors, je cessais de jouer avant de relever les yeux sur lui.

J'étais en colère, j'avais faim, j'étais épuisé... Et lui il venait me soûler. Il était quoi ? Un pianiste de génie inconnu au bataillons ? « Si les gens arrêtaient de consommer des œuvres médiocres en en redemandant, peut-être que des personnes comme moi avec un talent supérieur, ne seraient pas obligé de composer ça pour payer leurs loyers. » j'avais autre chose à penser, autre chose à faire que me taper la visite d'un critique musicale. « Vous êtes qui ? Car je dois continuer à me complaire dans la médiocrité pour espérer rentrer un jour chez moi. » soufflais-je assez agacé. J'avais beau être en train de faire ce que je détestais, je n'allais pas partir, j'avais une conscience professionnelle, du moins quand je n'étais pas en train de me tordre de douleur ou qu'on me laissait tranquille. Je devais finir ça pour en présenter assez pour cette fameuse réunion sans sens de demain.

Cet homme était véritablement un mystère, déjà comment il pouvait être ici ? Je savais que les lieux étaient pas les plus sécurisés, mais il y avait plusieurs portes, un vigile, et un minimum de connaissance des lieux à avoir pour arriver ici. Bien au delà de ça, j'avais l'impression qu'il avait un minimum d'oreille musical pour identifier que je pouvais en faire plus. A moins qu'il me connaisse simplement et que de toute évidence il avait reconnu le talent en le voyant. Dans ce cas là j'avais affaire à une groupie ? Bon soyons honnête, même si il paraissait extravagant, il paraissait aussi taillé dans le marbre et sans doute bien plus agréable nu. Lui faire un plaisir et potentiellement régler un problème de faim et donc de douleur ne serait pas de trop, mais étrangement, son sang ne m'attirait pas. C'était bien une première, mais je n'allais pas m'en plaindre.
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Posté le Mer 17 Juin - 11:57
L’approche est originale et il y a toujours le risque que l’autre ne le vive pas très bien, mais l’expression de Yerathel ne change que pour étirer un sourire quand le musicien se tourne vers lui. On ne peut pas dire qu’il manque de répondant, le problème vient plutôt de la haute estime qu’il semble avoir de lui-même. Doucement mais sûrement, le mécène commence à comprendre pourquoi ce jeune prodige n’est pas reconnu à sa juste valeur sur la scène musicale. Il faut s’armer de patience pour soutenir les plus orgueilleux et ce n’est pas une qualité donnée à tout le monde. Si Yerathel n’avait pas déjà vécu un millénaire, il ne l’aurait peut-être pas non plus. “Un talent supérieur, hm ?” répète-t-il, rêveur, son regard fixé sur le jeune homme. Le ton de sa voix suffit à laisser deviner tout ce qu’il pense de cet excès d’assurance de la part du musicien, aussi ne se donne-t-il pas la peine de s’attarder plus longtemps sur le sujet.

Au lieu de ça, il sourit de plus belle quand Thomas lui demande qui il est et entre un peu plus dans le petit studio sans y avoir été réellement invité. Après tout, si le jeune homme veut connaître son identité, c’est un peu comme s’il l’invitait à parler, non ? Il vient se planter à deux ou trois pas du musicien, se tient bien droit et aussi sûr de lui que semble l’être son interlocuteur. “On m’appelle généralement Nyx.” lâche-t-il en regardant ses ongles comme s’ils l’intéressaient plus que Thomas. “Je suis une sorte de bienfaiteur qui vient sauver les petits artistes torturés de leur condition pour leur offrir une chance de briller comme ils le méritent.” Lui aussi peut jouer le jeu de l’homme orgueilleux qui connaît sa valeur. Et à la différence de Thomas, son pseudonyme n’est pas aussi obscur dans le milieu artistique de San Francisco. “Je t’ai entendu jouer je ne sais plus trop où, il y a quelques mois de ça et j’avais envie de te rencontrer en personne.” explique-t-il avec la même nonchalance douloureuse pour l’ego.

“Va savoir pourquoi, j’avais la très nette impression que tu pourrais avoir un certain potentiel. Sûrement ton talent supérieur... “ Abandonnant l’observation de ses ongles, Nyx baisse les yeux vers le pianiste et lui adresse un sourire rayonnant, comme une moquerie de plus à cet ego démesuré. “Plus j’y pense, plus je me dis que c’est bien étrange cela dit, qu’aucun agent ou mécène ne soit venu prendre ton cas en charge avant moi. Es-tu certain d’être aussi talentueux que tu le dis ? Peut-être avais-je simplement bu trop d’alcool le soir où je t’ai entendu jouer…” Il cherche encore le bon angle pour approcher la créature sauvage qui se tient devant lui et il y a fort à parier que ce soit difficile, mais heureusement il n’abandonne pas si facilement. Pas quand il est question d’ajouter une pièce de choix à sa collection et qu’importe qu’il semble relativement imbuvable, Thomas a tout l’air d’une pièce de choix.
Thomas A. Balhian
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Posté le Lun 22 Juin - 10:09
"La rencontre du vampire emo et du sorcier gay" Tholen 192901963002202On pouvait parler de moi, mais ce mec était pire. Déjà qui s'appelait Nyx ? C'était naturellement un pseudonyme devant cacher un prénom imprononçable pour le marché Américain, ou un prénom pourri comme savait si bien en donner des parents expatriés ici. Ce mec n'en dirait jamais suffisamment sur lui pour qu'on soit sur un pied d'égalité. En soit je m'en fichais, mais ça confirmait juste qu'il n'y avait pas que les artistes qui avaient des problèmes. De toute façon son ton ne me laissait que très peu de doute sur ce qu'il pensait de moi. Soupirant en l'entendant continuer à parler, exprimer d'où il m'avait connu, je finis par relever les yeux vers lui quand il reprit mes termes. Ça dérangeait réellement que je puisse savoir que j'avais justement un talent supérieur ? Reconnaître son propre niveau n'était pas permit ? Grondant en moi, la colère finit par exploser si bien qu'il me fallut un moment d'intense réflexion pour ne pas l'exprimer et pour me contenter d'arrêter de jouer cette mélodie sans nom et sans vie pour jouer quelque chose de réelle. Une composition profonde, construite et qui exprimait combien je valais mieux que tout ça. Que j'avais le droit de me croire supérieur car c'était le cas.

Autre avantage à jouer, cela me permettait de me calmer, de redescendre aussi lentement et de faire preuve d'intelligence sans doute. Finissant donc après ce qui avait été une bonne dizaines de minutes intense, je relevais les yeux vers lui en abandonnant toute trace d’intelligence dès l'instant ou j'ouvris la bouche. « A moins que vous soyez encore bourré, voilà des souvenirs plus frais pour vous rappeler ce qui vous a fait venir aujourd'hui. », mais cette petite confrontation me faisait perdre du temps, m'obligeait à rester là à composer de la merde et à devoir l'assumer. Soupirant à nouveau je replongeais mon regard dans ce que j'avais déjà écrit tout en répondant, « Je suppose qu'on préfère quelqu'un sachant chanter en même temps... Ça et le fait que j'ai déjà envoyé chier d'autres agent voulant me faire faire ce qui ne me ressemblait pas sans chercher à me connaitre. » alors c'était sans doute la même chose ici. Je jouais pour gagner de l'argent, ce n'était pas ce qui m’intéressait, mais je n'étais lié par aucun contrat, je n'étais pas obligé de rendre des comptes indéfiniment, ce qui ne serait pas le cas si j'avais eu un agent prenant des com et cherchant à gagner sa vie sur moi.

Il valait mieux accepter de la merde à son propre compte qu'au compte d'un autre. Relevant les yeux vers lui, je lui demandais alors, « Vous êtes quel genre de bienfaiteur alors ? L'arrogant ? L'avide ? L'utile ? » car oui, il n'était pas possible qu'il soit autre chose, il pouvait juste être ça. Un être attendant quelque chose, ou pouvant offrir. Je me méfiais trop et j'étais de toute façon en chute libre. Je souffrais, souvent, j'étais un monstre et la musique était le dernier exutoire qu'il me restait.

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Posté le Mar 23 Juin - 17:15
Les hommes sont tous les mêmes, c’est incroyable ! Il suffit de remettre vaguement en doute leur virilité - ou leurs talents de pianiste - pour leur faire faire n’importe quoi. Et bien sûr, Thomas n’échappe pas à la règle. C’est presque exaspérant, mais heureusement il a réellement du talent et c’est bien la seule chose qui retient Yerathel de retourner vivre sa vie. Il s’amuserait certainement plus dans un bar entouré de profiteurs, qu’ici avec ce crétin à l’ego démesuré. “Pas mal.” accorde-t-il, pas qu’il cherche à énerver encore plus le musicien, mais c’est en train de devenir un genre de petite bataille où il doit faire tout son possible pour ne pas donner raison à ce type qui croit déjà bien trop en lui. Sans grande surprise, le jeune homme confirme même ce que Nyx craignait : s’il n’est toujours pas représenté aujourd’hui, c’est bien à cause de son caractère. Il essaye de mettre ça sur le dos des agents, évidemment, mais il y a fort à parier qu’ils sachent tous les deux que la vérité est légèrement différente. “Est-ce que tu es sûr qu’ils n’ont jamais essayé de te connaître ? J’aurais plutôt tendance à croire que tu ne les as jamais laissé faire…” souffle Yerathel, pensif, alors que son regard se promène sur le visage du musicien. “Enfin, mettons que je te crois. J’imagine qu’il suffit de trouver la petite faille dans ta carapace. Un jeu d’enfant, vraiment.”

A-t-il vraiment envie de se prendre la tête avec ça ? Il est presque sur le point de se dire que oui quand une autre remarque du jeune homme l’arrête en pleine délibération. Un bref instant, c’est plus fort que lui, Yerathel est destabilisé. Sa bouche reste entrouverte une seconde à peine avant qu’il ne retrouve le contrôle de sa personne. “Drôle de question. Est-ce qu’on peut savoir à quoi corresponde ces trois clichés pré-remplis, au moins ? Que je sache où je me situe d’après toi.” Bien sûr, la question a beau être formulée d’une étrange manière, elle n’est pas totalement surprenante. Ce n’est pas la première fois que qu’un artiste que Yerathel approche s’inquiète de savoir pourquoi il veut tellement aider. D’autant qu’il n’a pas encore dit à Thomas qu’il n’attendait rien en retour… Bien sûr que c’est étrange, suspect même. L’Occultiste rêve du jour où il pourra répondre honnêtement à cette question. D’ici là, il n’a d'autre choix que de trouver une excuse personnalisée pour chaque personne en espérant que ça suffise à faire baisser leur garde un instant.

“Si tu veux savoir ce que je cherche, c’est très simple : t’aider. Pourquoi ? Disons que ça me regarde et que ça ne change rien pour toi. Le genre de contrat que je propose est généralement très apprécié, ne t’en fais pas.” Il ne se fait aucune illusion, cela dit, et voit mal ce type accepter de lui faire confiance sur une simple promesse orale. “Tu sauras tout dès que j’aurais décidé si oui ou non je veux t’aider à faire décoller ta carrière. Pour le moment, je dois admettre que j’hésite encore. Il vaudrait peut-être mieux que je commence déjà par apprendre à te connaître, tu ne crois pas ? Au moins on sera sûr l’un comme l’autre qu’on a quelque chose à s’apporter.” Il fait semblant de réfléchir un instant, quand il cherche surtout à décider s’il veut vraiment s’engager dans cette affaire qui lui paraît déjà trop compliquée. “Fais une pause, je t’invite à dîner. Tu pourras me dire tout ce qu’il y a à savoir sur le grand artiste incompris que tu es. Qu’est-ce que tu veux manger ?” S’il existe une chance que Thomas refuse l’invitation, Yerathel n’a pas l’air de croire que ça va se produire.

Thomas A. Balhian
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Posté le Jeu 25 Juin - 11:19
"La rencontre du vampire emo et du sorcier gay" Tholen 192901963002202Il m'énervait vraiment, à quoi ce servait qu'ils me connaissent moi, réellement, quand c'était plus important de connaitre ce que j'aimais en musique. Et puis en quoi il pouvait parler ? Il se cachait de toute évidence en ne donnant pas son nom, alors bon. Il pensait que c'était au final facile de trouver une faille pour me connaitre, c'était pas impossible, ma vie était si merdique, si problématique que j'étais bourré de faille, mais je me défendais, je me défendais toujours, même avec ma famille, surtout avec ma famille en fait. J'avais fait trop de mal pour le bien de tous. Alors que voulait-il ? Qui était-il ? Il trouvait sa marrant que je puisse avoir trois idées arrêté sur ce que devait-être un homme s'occupant des talents des autres. Alors après une grande inspiration je finis par répondre, « L'arrogant c'est celui qui est juste un artiste raté, mais qui est persuadé d'avoir un réel avis au point de mené son artiste à la baguette et à croire qu'il lui doit absolument tout juste car il a déjà produit une personne avec un peu de succès. » commençais-je donc, « Ensuite on a l'avide, celui qui s'en fout complètement de son artiste, qui cherche à le formater pour avoir le plus de rendement possible avec un investissement moindre, quitte à transformer un rockeur en chanteur country. » et puis le dernier, le seul véritablement important, « Et l'utile, celui qui apporte autant qu'il ne gagne, qui construit son artiste, le conseil, mais lui laisse prendre des risques. » alors ou se trouverait-il ?

J'avouais que je m'en fichais pas mal, en fait, la suite de son discours fut assez troublant, il voulait m'aider, pour une raison qui le regardait sans que cela ne change quoi que ce soit. En fait il me proposait quelque chose de visiblement apprécié. J'avouais que dit comme ça on dirait presque de la prostitution, mais dans les fait, j'avais du mal à croire qu'il puisse vraiment n'en avoir rien à faire. C'était louche, surtout que c'était lui qui devait décider si il allait m'aider ou non... Je n'aimais pas ça, je n'avais pas vraiment confiance, il voulait apprendre à me connaitre, à se connaitre pour savoir ce qu'on avait à apporter l'un à l'autre. La seule proposition que je ne pouvais refusé fut la suivante. Il voulait que je fasse une pause pour m'inviter à manger, même si je ne savais pas exactement comment j'allais pouvoir m'échapper pour lui en dire le moins possible, je ne pouvais pas refuser un repas gratuit au vu de la situation.

« Choisissez, de la nourriture est de la nourriture... » soufflais-je en me relevant pour prendre ma veste et me diriger vers la porte. La pause ne serait pas de trop, pas plus qu'un vrai repas. Arrivant donc à l'ascenseur, j'étais déjà entrain d'appuyer nerveusement sur le bouton jusqu'à ce que ce dernière daigne arriver. Gardant alors la porte ouverte, je l'attendais, soufflant au passage, « Juste que vous m’ôtiez d'un doute, même si vous êtes plus que plaisant à regarder, aucune de vos propositions ne se basera sur un échange sexuel, non parce que je suis pas désespéré à ce point là et je préfère avoir le choix avant de draguer et me faire quelqu'un de potentiellement important. » même si en vérité, je couchais plus pour le sang qu'autre chose et que lui... C'était étrangement calme avec lui.
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Posté le Ven 17 Juil - 10:37
Plus ils parlent, moins Yerathel a envie de laisser le pianiste entrer dans sa vie. Rien qu’au son de sa voix, les centaines d’années que l’Occultiste a déjà vécues pèsent sur ses épaules et l’épuisent comme elles l’ont rarement fait. Il n’est pas beaucoup plus ouvert que Thomas, pourtant, et même quand le jeune homme accepte d’expliciter ses bêtises, Yerathel refuse de lui répondre. Il n’a aucune raison de se justifier auprès de ce type. Du moment qu’il donne au pianiste ce qu’il veut, les raisons pour lesquelles il accepte de le faire ne regardent que lui. Et ce qu’il déteste le plus, dans tout ça, c’est qu’il sent au fond de lui que Thomas peut lui donner ce qu’il cherche. Il y parvient déjà presque, alors qu’il manque encore tellement de maturité, sur le plan personnel autant que sur le plan artistique. Imaginer, juste une seconde, ce qu’il pourrait créer avec un peu d’aide… C’est donc relativement exaspéré - autant à cause du musicien que de lui-même - que Yerathel lui offre encore une nouvelle chance de saisir cette opportunité qui ne lui sera plus jamais offerte par un autre.

Il se demande une seconde si le jeune homme accepte son invitation à dîner parce qu’il veut vraiment savoir ce qu’il peut gagner, ou simplement pour profiter d’un repas gratuit. Dans le fond, ça n’a pas la moindre importance et, lâchant un soupir las, Yerathel le suit à l’extérieur du studio. Il entre dans l'ascenseur quelques pas derrière Thomas et se plante à côté de lui sans lui jeter un regard, sans lui adresser un mot, pressé d’en finir avec cette soirée. Malheureusement, ils n’ont pas encore descendu un étage que, déjà, le pianiste revient à la charge. Incapable de se retenir, Yerathel lève les yeux au ciel et se tourne vers le jeune homme. “Navré de te décevoir, mais tu n'es vraiment pas mon type.” lance-t-il en même temps qu’il glisse un regard désapprobateur sur le corps de l’homme. C’est faux, il faut bien voir la vérité en face : ce mec serait le type de n’importe qui. À condition, bien sûr, qu’il soit dans l’incapacité de parler. “Et crois-le ou non, je n’ai pas besoin de payer pour coucher.” ajoute-t-il, légèrement venimeux. Il ne l’a pas fait depuis plus de cinquante ans, mais là n’est pas la question, n’est-ce pas ? Par curiosité, il se surprend tout de même à observer le musicien quelques secondes, avec une attention particulière. Il est presque déçu quand il constate que, non, vraiment, il n’y a rien. Pas la moindre petite étincelle, le feu du désir asséché depuis bien trop longtemps dans son corps. Il pourrait peut-être rallumer quelques braises s’il s’imprégnait des émotions de son vis-à-vis, mais là encore il ne perçoit rien qui aille dans ce sens du côté de Thomas. À vrai dire, il y a même fort à parier que Yerathel ne serait pas si agacé si le jeune homme n’était pas lui-même dans un état de nerf impressionnant.

Cette question réglée, Yerathel tourne de nouveau le dos au jeune homme et met un soin particulier à ne plus lui décrocher un mot tout le temps qu’il leur faut pour rejoindre le rez-de-chaussé, puis le premier restaurant qu’ils croisent sur leur route une fois sortis du bâtiment. Un restaurant indien à la salle minuscule et mal éclairée, qui donne au moins l’impression à l’homme qu’il pourra se détendre un instant. Il demande une table pour deux, autant à l’écart que possible et s’installe sur la chaise à peine stable que le serveur lui indique, avant de relever enfin les yeux vers Thomas. “Bien, si tu en as fini avec tes questions idiotes et tes tentatives inutiles de me provoquer, on peut peut-être commencer à discuter sérieusement ?” demande-t-il, réalisant un peu trop tard que c’est lui qui joue au plus malin et au provocateur, là. Ce mec est une véritable plaie pour le contrôle de ses émotions. Elles pèsent toutes sur les épaules de Yerathel comme du plomb. “Reprenons depuis le début, d’accord ?” propose-t-il, après avoir calmé tant bien que mal la colère qui brûle dans ses veines. “Je m’appelle Nyx, je ne suis pas un agent, seulement un homme stupidement riche qui ne sait plus quoi faire de tout cet argent et qui a donc décidé de l’investir dans les arts. Tu ne m’attires absolument pas physiquement, je ne t’apprécie pas particulièrement à vrai dire, mais je crois que tu as le potentiel de faire de grandes choses et je crois que mon réseau peut t’y aider. Je ne te demande rien en retour, ni argent, ni reconnaissance, ni sexe. Tout ce que je retire de tout ça, c’est la fierté d’avoir permis à une étoile de briller. Des questions ?” Il faudrait qu’il peaufine un peu ce petit laïus. Peut-être qu’il prenne une commission, même ridicule, histoire qu’il ne passe pas pour un mec trop bizarre. Tant pis, ce sera pour la prochaine fois.

Thomas A. Balhian
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Posté le Mar 21 Juil - 17:18
"La rencontre du vampire emo et du sorcier gay" Tholen 192901963002202On allait donc devoir faire sans s'amuser, c'était dommage peut-être, du sang facile en moins, quoi que je n'étais pas attiré par le sien, fait assez étonnant. Après je préférais ça, ne pas avoir besoin de se vendre pour mon art était une bonne chose, une chose rassurante. Souriant malgré moi au fait qu'il n'avait pas besoin de payer pour coucher, je me replongeais dans le silence, préférant penser au repas facile et gratuit que j'allais avoir. Il m'emmena donc dans un restaurant indien, le premier que l'on croisa en réalité, donc pas vraiment sur que c'était un choix. Le suivant jusqu'au fond de la salle pour me laisser tomber sur mon siège, je regardais distraitement la carte tandis qu'il brisait le silence. Il me demandait d'arrêter de poser des question idiote et de le provoquer, mais sérieusement, cette demande était pas un peu puéril ? Genre ne rien dire et me laisser redevenir sérieux aurait été plus efficace. A la place j'eus assez envie de l'emmerder, de vraiment l'emmerder, mais je me retiens, si il me laissait maintenant alors que l'odeur de la nourriture tapait dans mes narines j'aurais sans doute tué quelqu'un.

Me redressant donc légèrement en le regarder "reprendre", il se présenta. Nyx, ça je savais, pas agent, seulement un homme riche ne sachant visiblement pas quoi faire de son argent. Il voulait donc investir et si je ne l'attirais pas, ni ne m'appréciait, il pensait que je pouvais avoir du potentiel. Le seul hic dans tout ça c'était qu'il ne réclamait rien, il voulait juste avoir la fierté d'avoir fait naitre et briller une étoile... Alors oui, avec cette déclaration j'avais des questions, beaucoup, mais avant ça, le chercher ne ferait aucun mal, « Faut pas trop répéter que quelqu'un ne vous plait pas, ca devient suspect et on y croit plus. », mais bon, si il était vraiment sérieux, on aurait des choses à se dire, « Plus sérieusement, comment on peut continuer à être stupidement riche si on dépense son argent dans de l'art sans le faire fructifier ? C'est... Stupide. », mais j'avais vraiment besoin de comprendre cette partie de l'histoire.

« Sans vouloir chercher la petite bête, l'offre est trop belle quand même, elle est où la coquille ? » demandais-je assez intrigué et puis plus il me parlait, plus j'aurais le temps de manger, en finir maintenant serait réellement du suicide. Et pour ne pas mourir, « Thomas, mais ça on le sait, j'ai commencé la musique en sortant du lycée sans une thune et je suis fauché. » autant dire que l'argent pouvait m'attirer, mais pas au détriment de mon talent, enfin pas trop non plus...

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Posté le Ven 7 Aoû - 17:20
Inspirant par le nez pour ne pas montrer son agacement, Yerathel prend une grande bouffée d’air tandis qu’il croise les mains sur ses genoux, cachés sous la table où Thomas ne pourra pas les voir. Il arrive à toucher le calme du bout des doigts, mais aussitôt que le pianiste le regarde ou lui parle, c’est plus fort que lui : une violente bouffée d’agacement revient l’étouffer. Histoire qu’elle reste son petit secret, il ignore la première remarque du jeune homme. Il n’a pas plus envie de s’expliquer sur comment il gagne son argent, certes, mais ça au moins Thomas a la gentillesse de le demander presque poliment. “Une bonne connaissance des marchés financiers, les bons ancêtres, …” énumère-t-il avec indifférence, “franchement ce n’est pas dur de se faire de l’argent dans ce monde.” C’est d’autant plus simple quand on l’accumule depuis des siècles et pour une fois, il n’a même pas vraiment menti pour s’expliquer. Il profite même de ce bref sentiment de satisfaction car ça ne va pas durer.

Parce que bien sûr, Thomas veut savoir pourquoi il se montre si généreux. Qui pourrait le lui reprocher ? Il n’est pas le premier à vouloir des explications. Les autres se laissent assez facilement berner, avec quelques sourires, quelques cadeaux… Il existe hélas une telle animosité entre Yerathel et son charmant vis-à-vis que l’Occultiste n’arrive même pas à se forcer à jouer la comédie. Il ne sait absolument pas quoi répondre. Quel mensonge suffira à convaincre Thomas, quelle attitude le poussera à se désintéresser de la question.

Alors, son regard s’accroche à celui du jeune homme et il y reste, longtemps. “Je cherche quelque chose.” lâche-t-il, au bout d’un moment. Il ne peut pas s’expliquer vraiment, mais Thomas n’a peut-être pas besoin de tout savoir pour comprendre. “Tu sais ce qu’on appelle le syndrome de Stendhal ?” demande-t-il, sans attendre de réponse. “Disons que j’en suis atteint, d’une certaine façon. C’est arrivé une fois il y a longtemps, plus jamais depuis. Et je cherche désespérément à retrouver cette sensation. Je sais que si j’y parviens un jour, ça ne durera qu’un instant et que je me sentirais encore plus vide après, mais ça vaut le coup. Même pour une seule seconde, ça vaut le coup.”

Son explication est peut-être un peu plus noble que la vérité, mais pas moins folle. Il espère que ce sera suffisant pour Thomas, car il ne voit pas de meilleure façon de se justifier. “Je perds probablement mon temps, une fois encore, mais qu’est-ce que ça change pour toi ? Tu auras quand même tout ce que tu veux. Et ne va pas me faire croire que ça te pose un problème de conscience de profiter de la fortune d’un pauvre excentrique, je ne te croirai pas.” Il hausse un sourcil, comme pour mettre le pianiste au défi de répondre que si, il a un problème avec cette idée. Ça ne lui ressemble pas, en tout cas, mais qui sait ce que ce crétin peut cacher sous ses grands airs… “Et si vraiment tu as besoin de comprendre… Est-ce que tu n’as jamais perdu quelque chose ? Quelque chose de vraiment important, qui pourrait te convaincre de tout donner pour la récupérer ? C’est ça, le service que tu me rends en échange de ce que je vais faire pour toi. La possibilité, aussi infime soit-elle, de retrouver ce que j’ai perdu.”
Thomas A. Balhian
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Posté le Ven 14 Aoû - 10:14
"La rencontre du vampire emo et du sorcier gay" Tholen 192901963002202La réponse était d’autant plus suspect qu’elle restait cohérente. Si c’était compréhensible, le fait qu’il pense que c’était facile de se faire de l’argent était d’autant plus frustrant. Ca semblait si simple pour lui. Mais même si c’était vrai, pourquoi il m’offrait ça ? Ou était le problème ? La proposition réclamait forcément un sacrifice. La réponse ? Il cherchait quelque chose, il souffrait même d’un syndrome de Stendhal, il cherchait désespérément à retrouver une sensation? Même pour un instant et même si le vide succéderait à ça. Il voulait ressentir ça à nouveau. C’était donc ça ? Il était prêt à tout sacrifier juste pour un instant ? Je ne pouvais pas nier le fait que je pensais en effet qu’il perdait son temps, mais ca ne changeait pas grand chose pour moi, sauf peut-être que si j’acceptais, cela faisait naturellement de moi quelqu’un abusant d’une autre personne. Pour de la musique, je pense que j’étais capable de faire ce gendre de chose ? Il me demanda alors si j’avais déjà perdu quelque chose, quelque chose de vraiment important et presque automatiquement l’image d’Anya s’imposa dans mon esprit. Je donnerais en effet tout non pas pour récupérer ce que j’avais perdu, mais pour lui rendre ce que je lui avais prit… La vie.

La faim, la colère, la peur et maintenant la peur, la honte. Secouant légèrement la tête pour chasser ça de mon esprit, je finis pas soupirer, ne voyant rien à ça. Il s’en fichait pas mal d’être celui qui lui ferait éviter plus de merde. Il était assez grand et si moi ça pouvait me faire sortir de ces moments de galère ou j’allais devoir faire que choses que je n’aimais pas. « Ok. » acceptais-je alors avant de peut-être préciser mon acceptation. Oui j’étais ok, mais pas à n’importe quel prix, « Mais je veux pas continuer à faire des compositions alimentaires. Je suis meilleur que ça. » et c’était sans doute arrogant, mais j’avais raison, j’avais le droit de penser ça. J’étais au dessus de tous ces gens, ma musique le prouvait, quand je jouais et composais ce que je voulais j’étais à des kilomètres de ce qu’on me demandait de faire aujourd’hui.

« Vous avez besoin de retrouver un truc, moi de vivre au travers de ma musique et pas en la corrompant avec de la merde. », cash, loin d’être censé peut-être, mais c’était la condition sinon rien, « C’est quoi cette sensation ? » lui demandais-je alors, ignorant tout ce que la convenant aurait pu me demander de faire. C’était peut-être intime, mais je m’en fichais un peu là, comme ça n’aurait pas d’importance si je ne savais pas au final. J’avais simplement besoin de poser la question. Il avait bien une raison, quelque chose, mais vu les précautions qu’il avait eu pour présenter les choses, c’était sans doute pas quelque chose qu’il dirait.

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Posté le Mar 25 Aoû - 18:35
Nolen ne saurait dire combien il est soulagé quand, enfin, Thomas semble décidé à accepter son offre une fois gracié de quelques explications. Il n’était pas encore à cours d’idées pour le convaincre, mais préfère largement ne pas avoir à batailler plus pour se faire comprendre. Franchement, pourquoi refuser un cadeau aussi généreux que celui que l’Occultiste est prêt à lui faire ? Les êtres humains sont un vrai mystère parfois et pourtant, Yerathel ne fréquente plus qu’eux depuis bien longtemps… Parfois, dans des moments comme celui-là, il regrette la présence de quelqu’un comme lui à ses côtés, quelqu’un à qui il pourrait dire les choses comme elles sont, qui comprendrait et ne disparaîtrait pas, apeuré, la seconde suivant.

Thomas n’est malheureusement pas ce quelqu’un. Alors, Yerathel ravale son air triste qu’il remplace par un sourire à peine plus joyeux et poursuit la conversation comme si de rien était. “Je me fiche des productions alimentaires, comme tu dis. Ce n’est pas ça, l’art. Donc tu n’as aucun soucis à te faire de ce côté-là.” Il ne prend même la peine de promettre car ce que le jeune homme veut faire pour gagner sa vie ne regarde certainement pas Yerathel. Ce qui doit le préoccuper, surtout, c’est que Thomas comprenne bien quel genre de contrat ils s’apprêtent à passer et ça ne semble pas être tout à fait le cas. “Si tu veux travailler sur un projet qui te permet de gagner un peu d’argent, fais-le, tu n’as pas besoin de mon autorisation. Si tu veux passer tes journées enfermé chez toi à ne rien faire, c’est pareil. Je ne suis pas en train de demander à devenir ton patron ou je ne sais trop quoi… Je te propose de t’aider à concrétiser les projets qui te tiennent à coeur en t’aidant financièrement ou en te mettant en contact avec les bonnes personnes. Il m’arrivera certainement de te présenter des opportunités, mais tu es libre de les refuser si elles ne correspondent pas à ce que tu attends. Je ne serais pas tenu pour responsable du fait que tu ne puisses pas payer ton loyer à la fin du mois, cela dit.” Il va de soi que lorsqu’il parle d’aide financière, ça ne concerne absolument pas les dépenses courantes du musicien et ça lui semble trop évident pour qu’il prenne la peine de le préciser.

Son visage se referme aussitôt que Thomas revient à la charge sur ce sentiment qu’il ne peut décrire de toute façon. Même s’il a voulu prétendre le contraire en faisant appel aux sentiments du jeune homme, Yerathel sait que jamais Thomas ne comprendra vraiment. Certaines choses doivent se vivre et méritent sans doute une profonde mélancolie pour se révéler pleinement. Malheureusement, c’est aussi la seule explication qu’il ait donné jusque là et qui ait réussi le petit miracle de convaincre le pianiste et il craint de le perdre à nouveau s’il n’essaye pas. “C’est difficile à expliquer…” souffle-t-il en posant son regard dans le vide. “Je suppose qu’on peut comparer ça à une sorte d’extase, tu sais… physique. Un plaisir intense, un bonheur parfait. C’est probablement semblable à ce que tu ressens quand tu entends un morceau qui te plait vraiment, qui te parle profondément, mais décuplé comme si…” Il hésite un moment, mais croit avoir finalement trouvé la meilleure manière de dire la vérité sans la dire vraiment. De la dire de façon à ce que Thomas comprenne, en tout cas. “Comme si une salle entière, des centaines de personnes, ressentait cette satisfaction au même moment. Sauf que ces cent personnes, c’est toi.” Il garde un souvenir qu’il sait bien pâle de la salle du Theatre am Kärntnertor de Vienne, plongée dans un silence assourdissant, alors que Beethoven jouait sa Neuvième Symphonie en public pour la première fois. Et pourtant, si faible soit-il, c’est après ce souvenir qu’il continue de courir près de deux cent ans plus tard. “Est-ce que tu as déjà entendu l’orchestre symphonique de la ville ?” demande-t-il en essayant tant bien que mal de chasser le passé de son esprit.
Thomas A. Balhian
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Posté le Mer 2 Sep - 17:20
"La rencontre du vampire emo et du sorcier gay" Tholen 192901963002202Ce que Nyx proposait était de plus en plus étrange pour être franc, il ne voulait pas être mon patron, juste me présenter des personnes pour m’aider à concrétiser mes projets. Il ne me payerait pas, il aiderait simplement. C’était… Je n’avais pas envie de poser de question, si il n’était pas mon patron alors c’était plus simple, plus évident. Il fallait simplement que je me fasse à cette idée, que je conçoive que sans reconnaissance, je venais d’attirer un véritable mécène. « Ca implique que par exemple si je veux composer pour des vrais films, ou pour des opéras, tu m’aideras en me présentant des gens ? Ou si j’ai besoin d’un vrai piano ? », un vrai piano, sincèrement ça serait si… Si inattendu si libérateur aussi. Tant que je jouais mon esprit n’était pas perpétuellement sollicité par la douleur et la faim, pas comme à cet instant en fait. Si c’était vraiment ça, alors j’avais tout à y gagner.

M'intéressant donc à ce qu’il recherchait, il avouait avoir du mal à l'expliquer, en fait il partait d’un sentiment d’extase, de bonheur parfait qu’il pensait comparable à ce que je ressentais quand j’entendais une musique qui me plaisait et il fallait imaginer ça comme ressenti par des centaines de personnes qui serait en fait toi… C’était… Impossible non ? Réfléchissant à comment ressentir ça, je fus un peu surpris en entendant sa question, ou du moins en entendant une voix me tirer de mes pensées. Relevant donc brusquement les yeux vers lui, il me fallut quelques secondes pour remettre de l’ordre dans mes idées et répondre, « Quand je suis arrivé ici ma mère m’y a emmené, c’est comme ça qu’on a su que j’aimais la musique. » inutile de rentrer dans des détails comme le fait que j’étais un étranger ne parlant pas la langue et assez compliqué à aborder. Il n’en avait pas besoin. « Pourquoi ? » demandais-je alors sans jamais perdre son aspiration de mon esprit. Si il cherchait ça en me recrutant il ne mettait pas la barre un peu haute ? Si, complètement…

« La privation sensorielle. » soufflais-je alors, « J’ai lu que c’était un bon moyen de recentrer ses sens, flotter dans une piscine avec une musique ca la rendrait plus intense... », bon après j’avouais que même si ca semblait fou, pour moi c’était sans doute trop, déjà juste ressentir une émotion positive et forte serait un miracle pour moi, alors espérer ça… C’était bien un délire d’une personne ayant beaucoup, mais alors beaucoup trop d’argent à perdre.
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Posté le Mar 15 Sep - 12:15
Qu’a-t-il bien pu arriver à ce gosse pour qu’il se montre si suspicieux ? Pourtant Yerathel s’est montré très clair sur ce qu’il voulait en échange, non ? Il a même déjà admis qu’il s’attendait à être déçu et que ça ne l’empêcherait pas de tenir parole quand même. Alors quoi ? Il en a assez de se répéter et de dire encore et encore les mêmes choses, il se contente donc de lever les yeux au ciel quand Thomas demande une petit chose de plus et une autre. “Je ne vais pas t’offrir un nouveau piano, je ne suis pas ton sugar daddy, mais si tu veux t’en payer un fais-toi plaisir.” grogne-t-il malgré tout, incapable de se retenir très longtemps quand il s’agit de remettre le jeune homme sur le droit chemin. D’autant qu’il y a fort à parier qu’avec un peu d’insistance, Thomas aura son piano s’il le veut vraiment, mais il n’a pas besoin de le savoir tout de suite.

En fait, d’après Yerathel, il n’a pas besoin de savoir quoi que ce soit, seulement de dire merci et de faire ce qu’il faut pour réussir. Sauf que, bien sûr, monsieur le musicien ne semble pas tellement de cet avis et qu’il ne peut pas s’empêcher de poser des questions. Et, étonnamment docile, l’Occultiste tente de lui expliquer au mieux un concept qui le dépasse complètement et qu’il ne comprendra jamais. La preuve en est qu’il se sent obligé de proposer une alternative à ce que cherche si désespérément le mécène, via une solution tellement… humaine. Yerathel lui offre un sourire affable en réponse. “Pourquoi pas, ça ne coûte rien d’essayer.” souffle-t-il poliment, bien qu’on devine aisément qu’il n’en fera rien et que, pour autant qu’il soit concerné, Thomas est complètement à côté de la plaque avec ses histoires de privation sensorielle. “Quant à l’orchestre,” reprend-t-il pour changer de sujet, “ils sont plutôt bons. J’aime ce qu’ils font. C’est loin d’être exactement à la hauteur de ce que je cherche, mais ça s’en rapproche pas mal.”

Il observe le jeune homme avec insistance, comme s’il cherchait quelque chose dans ses yeux. Quelque chose qu’il est sûr de ne jamais trouver, pourtant, il y a bien un truc… Il n’arrive pas tout à fait à mettre le doigt dessus. Un genre de champ gravitationnel qui ne serait qu’à Thomas et personne d’autre, qui exerce une pression sur l’Occultiste, sans arrêt attiré contre son gré par ce drôle de type à peine plus évolué qu’un enfant un peu paumé. Il ne l’aime pas, peut à peine le supporter aussi longtemps, mais… Il a envie d’être là, a envie de voir derrière le masque. Oh, sur ce point, aucun doute : Thomas porte un masque et il est très doué pour le cacher, mais quand on passe sa vie avec le sien sur le visage, on reconnaît ses semblables. “Ils jouent la Neuvième Symphonie de Beethoven à partir de la semaine prochaine. Viens avec moi ?” C’est une invitation qui surprend Yerathel lui-même, mais il ne la retire pas quand il réalise ce qu’il vient de faire. Au moins, pendant un concert, ils ne seront pas obligés de se parler et ça laissera tout le temps à l’Occultiste d’observer le jeune homme, d’apprendre à le connaître plus intimement que ne le voudrait le concerné.
Thomas A. Balhian
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Posté le Jeu 24 Sep - 18:01
"La rencontre du vampire emo et du sorcier gay" Tholen 192901963002202L’utilité de cet homme semblait un peu moins certaine quand il refusa de me payer un piano, il n’était pas là pour me payer des choses et si je voulais me faire plaisir, je devais le faire seul. Heureusement qu’il essaya de m’expliquer ce qu’il cherchait car je pense que je serais de nouveau revenu à la charge avec mes questions sur ce qu’il me proposait vraiment. Bon après, le peu que je pus dire n’était visiblement pas très intéressant, ni pertinent, car il ne sembla pas plus intéressé à l’idée de le faire que ça, mais passons, j’étais pas vraiment là pour lui solutionner son problème et il était assez grand non ? Bon, j’avouais que si je n'avais pas aussi faim d’autre chose que de nourriture et si je n’étais pas aussi tiré par la douleur, les choses seraient peut-être différente. Dans mon malheur et malgré ma mauvaise humeur, au moins étais-je tombé sur la seule personne ne me donnant pas expressément envie de lui boire son sang.

Un silence sans doute gênant commença à s’installer, j’allais d’ailleurs commencer à jouer avec une serviette lorsqu’il eut une proposition assez inattendu. Venir avec lui écouter l’orchestre jouer la Neuvième Symphonie de Beethoven. J’avouais que je n’y allais plus vraiment depuis que mes finances ne le permettait plus, mais me priver d’un des plus grand compositeur dans un des endroits qui avaient su calmer mon dépaysement, je ne pouvais pas refuser. « Si tu invites oui, je ne refuse jamais du Beethoven, même si je dois reconnaitre un génie aux partitions de Mozart, je suis toujours déçu en les entendant. Personne n’a réellement son talent et sa force d’interprétation… Sur les partition originels c’est d’ailleurs assez flagrant, les interprètes et compositeur d’aujourd’hui simplifie et c’est... », parler de musique me décoincé toujours un peu, surtout ceux ayant fait ce monde, « J’irais pas jusqu’à dire qu’on en revient au même niveau que Salieri, mais pour quelqu’un l’ayant surclassé à cette époque, je trouve que les deux n’ont plus grand chose de différent une fois joué. » ce qui devait-être la pire des insultes, mais je le pensais et je n’allais certainement pas me ménager face à lui. De toute façon pour une raison obscure il n’avait pas encore fait demi tour.

« J’ai une préférence pour les Sonate de Beethoven, je les trouves plus… Intimiste, elles me parlent plus, j’ai presque l’impression qu’elles ont été composé pour quelqu’un. » car ce n’était pas toujours le cas, surtout pour un grand compositeur qui devait souvent exécuter des commandes. Quoi qu’il en soit, si j’étais invité je viendrais, ça laverait peut-être mes oreilles de ce que je faisais actuellement, ca me remettait sur le droit chemin.
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Posté le Sam 26 Sep - 18:42
Le sourire satisfait de Yerathel quand Thomas accepte son invitation ne reste pas bien longtemps. En fait, aussitôt que le jeune homme se met à parler de Mozart et de son génie, l’Occultiste retrouve son air vaguement ennuyé. Parfois, il ne comprend vraiment rien aux humains, mais ce n’est clairement pas la première fois qu’il entend un musicien tenir ce genre de discours. Qu’on ne se méprenne pas, il est bien d’accord sur le fond, entendre Mozart et entendre des musiciens jouer du Mozart, ça n’a rien à voir. Le truc c’est que Yerathel est à peu près sûr qu’il est le seul à cette table à avoir entendu la différence de ses propres oreilles. Il trouve ça tellement condescendant de la part du jeune homme de se lancer dans ce genre de monologue alors qu’il ne sait absolument pas de quoi il parle. “Hm, hm.” souffle-t-il seulement hochant vaguement la tête, parce qu’il est hors de question qu’il se lance dans un débat à ce sujet. C’est de l’énergie dépensée pour rien. “Malheureusement, on ne saura jamais rien de tout ça, pas vrai ?”

C’est sa façon à lui de conclure la conversation. Il aurait pourtant tellement de choses à dire à ce sujet. Il a probablement rencontré personnellement chacun des compositeurs que Thomas admire, partagé le lit de certains d’entre eux et il est prêt à parier que si le pianiste voyait sa collection personnelle de compositions uniques et inédites, il en tomberait en pâmoison. Dommage, malheureusement, il ne pourra sûrement jamais rien partager de tout ça avec le jeune homme. Même si, à vrai dire, la tentation est forte. Si le talent de Thomas est à l’hauteur de ce que Yerathel espère, peut-être qu’il lui permettra de jouer l’un de ces morceaux en le faisant passer pour quelque chose d’autre ? Il a le temps de voir venir, de toute façon, des pièces de cette ampleur, il ne les dispense pas au premier venu. Thomas devra faire ses preuves pour seulement poser ses yeux dessus et il en est loin.

“Bref, jeudi soir, 20h. Je passe te prendre chez toi. Ne sois pas en retard, porte une tenue correcte. On passera une soirée merveilleuse, tu verras.” Surtout si le jeune homme est de meilleure humeur, auquel cas Yerathel aura la chance de l’être aussi. Il peut peut-être trouver une façon de le rendre heureux d’ici là et s’assurer que la joie soit au rendez-vous… Piste à creuser. “Pour l’heure, je vais devoir te fausser compagnie. Commande-toi à manger, d’accord ? Je vais aller laisser un billet au serveur pour couvrir tes frais…” Il observe Thomas, le menu, avant de reprendre. “Cent dollars devraient suffire. Ça inclue le pourboire, cela dit, alors tous les frais supplémentaires seront à ta charge, compris ?” Il se lève sur ces mots, mais ne s’enfuit pas immédiatement. “Ravi de pouvoir faire affaire avec toi, Thomas. Ne me fais pas regretter trop vite.” Il termine par un sourire, envoie même un baiser au jeune homme avant de prendre la fuite, et c’est en grande partie pour l’énerver oui, mais ça lui est bien égal ! Il a désespérément besoin de se trouver un club où finir la nuit, entouré d’alcool et de personnes frivoles et heureuses de vivre, pour compenser les quelques instants douloureux qu’il vient de passer en compagnie du pianiste.
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