Félicitation à Ada et Morgan

Depuis la diffusion d'une vidéo montrant un homme faisant de la lumière avec ses mains se faire tuer par un autre avec un poignard, le monde s'interroge. Existe-t-il autre chose que des hommes sur terre ?
 
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 "I have died every day" tholen

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Thomas A. Balhian
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Posté le Ven 13 Juil - 9:36
"I have died every day" tholen Tumblr_p8ta5c4Ghu1wy73pjo1_500J’étais resté un moment là, assis dans la cours de cet hôtel à fixer la personne allongé devant moi. Cette personne qui ne bougeait pas et qui pourtant était encore en vie. Cette personne dont du sang avait coulé par son nez, par ses oreilles. J’avais fait ça ? De toutes les monstruosité dont était capable le monde, je l’avais fait. Moi. Lorsque je sortie enfin des lieux, je restais dans cet état presque seconde, celui qui me faisait réaliser combien j’étais responsable de l’accident de ma soeur, combien j’étais coupable et combien j’aurais pu la tuer. Je n’avais pas mal choisi en m’éloignant d’eux, simplement… Je demeurais profondément choqué par la facilité avec laquelle j’avais pu mettre cet homme hors de course. J’étais fatigué, grandement, mais je me refusais à aller dormir. À la place j’avais été dans un bars, conscient qu’il me faudrait énormément d’alcool pour être ne serait-ce qu’un peu bourré. J’y restais jusqu’au petit matin, vomissant une ou deux fois avant que mon comportement ne justifie plus la somme astronomique que je venais d’y dépenser. Mit à la porte, j’avais remonté les rues jusqu’à me retrouver dans celle de l’homme dont j’avais quelque peu éprouvé les nerfs en début de semaine et sans vraiment me consulter moi-même, j’avais prit la direction de son appartement. Le rejoignant assez rapidement, j’avais abusément toqué jusqu’à ce qu’on m’ouvre, de dépit, de colère ou d’incompréhension, je m’en fichais pas mal. Tant que je pouvais rentrer, ça m’irait parfaitement.

Dès que la porte qui me servait jusque là de support se déroba sous mon épaule, j’avançais sans y avoir été invité dans l’appartement avant de faire quelque chose de sans doute plus risqué. Titubant contre lui, j’avais prit son visage entre mes mains le temps de l’embrasser, sans son accords certes, mais je n’étais pas spécialement en état de réfléchir et cela ne durerait pas suffisamment longtemps pour que je puisse le regretter. Et puis quelle idée de me dire non ? Pour l’instant, mon raisonnement me paraissait parfaitement logique à tout point de vu. Boire car j’avais manqué de tuer ma soeur, venir chez l’homme qui me finançait pour tenter de me le faire et voir après, une fois que mon corps aurait éliminé définitivement tout l’alcool de mon sang sans m’offrir de réel gueule de bois, quelle serait l’action que je regretterais le plus.

Me dérobant de ses lèvres pour glisser dans son cou, je commençais à l’y embrasser avant de souffler, « Prends ça pour des excuses sincères. », ou pour une preuve supplémentaire de mon manque de réflexion. Je n’allais quand même pas venir ramper chez lui, et puis il disait non depuis la nuit des temps, sauf qu’en vrai, il était pas si indifférent. Je savais reconnaitre des regards brulants, je savais quand je plaisais physiquement, inutile de me faire croire que l’homme avait encore un peu de réserve sur ce qu’il avait vu. Alors le fait de lui forcer un peu la main ne serait rien de plus qu’une occasion rêvé pour lui. L’occasion de dire qu’il n’avait pas pu me repousser, que j’avais profité de son réveil matinale pour abuser d’une faiblesse. Il pourrait justifié ça comme il voulait, mais c’était des excuses. Je n’allais pas chez des gens aux premières lueurs du jours pour rien. D’ailleurs en générale je n’allais vraiment pas chez les gens. D’autant plus quand je savais que l’autre attendait que je sois un sage et gentil petit repentis. Ce que je ne serais jamais. Je n’étais pas en tords, c’était tous ces gens qui se voulaient si intrusif dans ma vie sous prétexte qu’ils me connaissaient. J’avais besoin de personne, j’avais besoin que de moi. Ouais, c’était ça, alors qu’il savoure un peu la chance que je lui donnais en cet instant. J’avais fait un effort.
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Posté le Ven 13 Juil - 14:28
Une autre nuit touchait à sa fin lorsque Yerathel entra dans son appartement. Dès l’instant qu’il passa la porte et mit le pied sur cette immense surface vide de toute présence, le poids de l’indifférence retomba sur ses épaules. Il s’appuya contre la porte qu’il venait de fermer dans son dos et poussa un long soupir en fermant les yeux. La nuit avait été longue, mais au moins cette fois l’avait-il occupé à quelque chose d’agréable. L’alcool dans son sang faisait encore tourner suffisamment sa tête pour qu’il ne soit pas tout à fait désespéré de rentrer chez lui. À vrai dire, il ne pensait qu’à une chose : son lit. Il s’empressa d’ailleurs de le rejoindre, traînant son corps fatigué et alcoolisé jusqu’à la chambre sans vraiment ouvrir les yeux et se laissa tomber sur le matelas sans prendre la peine de retirer le moindre vêtement. Il ne ferma pas les yeux tout de suite, cependant et resta plutôt de longues minutes à regarder le plafond, les bras écartés et l’esprit ailleurs. La soirée avait été bonne. Bruyante, alcoolisée, animée et pleine de gens tous prêts à le flatter pour qu’il use de ses richesses pour leur payer à boire. Une soirée comme il les aimait, en somme. Quelques heures où il n’était plus que Nolen, cet homme charmant quoique superficiel dont on appréciait la compagnie pour une nuit, mais qu’on ne revoyait plus une fois le soleil levé.

Quand le sentiment d’euphorie provoqué par l’alcool se dissipa un peu plus et que ses paupières lourdes commencèrent à se fermer seules, l’homme se décida tout de même à bouger et se releva aussi vite que possible pour retrouver quelques forces. Il se délesta de ses bijoux et d’une couche importante de vêtements, abandonna tout cela sur le sol sans la moindre gêne et se laissa retomber sur son lit pour profiter enfin un peu d’un sommeil bien mérité. Il tomba presque inconscient assez rapidement. Au point qu’il aurait juré avoir dormi tout à la fois des heures et à peine quelques secondes lorsqu’un son relativement désagréable le tira de ses songes. Ses yeux s’ouvrirent aussitôt, bien qu’il restât un moment sans bouger, le temps de comprendre que ce fameux son était en fait des coups frappés à sa porte d’entrée. D’une main peu assurée, il chercha son téléphone dans le tas de vêtements au pied du lit et poussa un grognement en avisant l’heure plus que matinale - et qu’il eut donc la confirmation qu’il n’avait définitivement pas dormi pendant des heures. Qui osait le déranger si tôt dans la journée ? De toute évidence, quelqu’un disposant de très peu d’instinct de survie.

Les yeux encore douloureusement brûlants, Yerathel consentit tout de même à se lever et à enfiler un pantalon et un t-shirt pour se traîner jusqu’à la porte d’entrée qu’il ouvrit un peu plus violemment que nécessaire. Son air agacé s’envola aussitôt qu’il manqua de percuter l’homme qui se tenait derrière et il eut tout juste le réflexe de dégager le passage tandis que ce dernier entrait sans y être invité. Une lourde odeur d’alcool flottait dans son sillage, mais l’occultiste se retint de faire la moindre réflexion puisqu’il devait renvoyer la même chose. Il referma la porte sans dire un mot et s’approcha du jeune homme. “Thomas…” souffla-t-il, parvenant à peine à retenir son exaspération de percer dans sa voix. “Que me vaut le pl…” Il n’eut jamais l’occasion d’aller plus loin que les lèvres du pianiste s’écrasèrent sur les siennes.

La surprise l’empêcha de réagir tout de suite. De toutes les raisons pour lesquelles il se serait attendu à trouver Thomas devant sa porte un jour, celle-ci n’était clairement pas en haut de la liste. Pas sûr qu’elle soit même sur la liste tout court… Par réflexe, il commença par lui répondre et avant qu’il ne parvienne à retrouver ses esprits, Thomas se fit plus aventureux encore. Toute forme de cohérence abandonna l’esprit de Yerathel tandis que les lèvres de l’homme brûlaient sa peau. D’une façon ou d’une autre, il se retrouva de nouveau à embrasser le musicien, ses mains fermement accrochées à ses épaules et son souffle de moins en moins régulier à mesure que le baiser s’intensifiait. Par miracle, le mage finit tout de même par retrouver un peu de conscience quand l’air lui manqua totalement. Il s’éloigna tout juste assez pour respirer et croiser le regard de Thomas et, peu à peu alors qu’il réalisait réellement ce qui venait de se passer, ses yeux s’écarquillèrent. Il fit un bond en arrière. “Qu’est-ce qui te prend ?!” demanda-t-il à bout de souffle et complètement stupéfait. Pas vraiment du geste de Thomas, à vrai dire, mais plutôt d’y avoir répondu si facilement. Il aurait bien voulu dire autre chose, sortir un petit commentaire sarcastique pour conserver son image tranquille, mais rien ne lui venait et il se contenta de rester là, à deux pas de l’homme, incapable de regarder ailleurs.
Thomas A. Balhian
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Posté le Ven 13 Juil - 15:14
"I have died every day" tholen Tumblr_p8ta5c4Ghu1wy73pjo1_500Un sourire arrogant avait glissé sur mon visage lorsqu’il retrouva lui-même mes lèvres pour un baiser qui n’avait rien de chaste et qui m’enflamma légèrement. Même si je gardais bien en tête pourquoi j’étais là, il n’y avait aucun mal à prendre un peu de plaisir, surtout aussi inattendu soit-il. Non pas que je doutais de ses capacités, j’aimais ce que je voyais depuis le début, mais il était réticent et je n’aurais pas cru que lui forcer la main serait si libérateur. Du moins ça le fut jusqu’à ce qu’il ne recule, essoufflé, presque terrifié, mon sourire ne disparu pas, mon équilibre bien que précaire me rappelait que j’étais toujours bourré, mais je souriais. Ce qui se passait devant moi était définitivement trop intéressant pour que je ne l’oublie. Qu’est-ce qui me prenait ? Devant contenir un rire de s’échapper d’entre mes lèvres, je refis un pas en avant, beaucoup trop sur de moi par rapport à ce qu’il venait de vivre et de l’état dans lequel il était. « Je venais juste m’excuser… Et visiblement t’as accepté et apprécié ces dernières. », ou il répondait simplement pour la forme, mais ses mains et ses lèvres avaient quand même étaient vachement investie dans cette histoire. Il tenait un masque, mais j’avais aujourd’hui la confirmation qu’il était loin, vraiment très loin d’être entièrement en contrôle.

Et puis c’était lui qui voulait que je m’excuse non ? Je comptais pas changer spécialement, de toute façon j’étais trop en difficulté pour pouvoir le faire, mais au moins j’étais revenu. C’était ce qu’il voulait non ? Faisant un pas de plus, je passais ma langue sur mes lèvres avant de reprendre, un sourire toujours assuré sur le visage, « Alors je te propose de te détendre, et de me laisser faire, je sais d’expérience que quelques attentions aident à dormir, et t’as l’air épuisé. », peut-être car je venais de taper chez lui à une heure indécente, certes, mais on ne pouvait pas dire que j’étais pas attentif. Je faisais des efforts aussi. Il en avait la preuve. Je ne proposais pas à n’importe qui ce genre de chose. Enfin si, tant que j’y gagnais quelque chose je n’allais pas rejeter les possibilités, mais passons. Il devait être content, heureux même que je fasse preuve d’autant d’altruisme pour lui.

Et puis pour le moment, m’excuser était nettement plus attractif que de repenser à tout ce qui avait pu noircir ma journée. C’était une nouvelle fuite, mais j’avais bien fini ici pour une raison, et cette raison c’était lui. Je n’aimais pas qu’on me dise non, ni qu’on me traite comme un gosse en me privant de mes jouets. J’étais certes, loin d’être en état de jouer ou de faire quoi que ce soit en ce moment et une pause était vraiment très bénéfique, mais on ne me traitait pas comme ça. Pas quand clairement il avait tort, pas quand clairement il avait plus besoin de moi que l’inverse. Sinon il ne perdrait pas autant de temps. Alors autant qu’il profite de ma rapide envie de lui faire passer un bon moment et qu’il ne m’en veuille plus. C’était simple.
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Posté le Ven 13 Juil - 16:59
La même éternelle malédiction frappa de plein fouet. Tandis qu’il observait l’homme déjà paré de son insupportable petit sourire de crétin, ses lèvres portant encore les traces légères du baiser qu’ils venaient d’échanger, Yerathel parvenait encore à se demander : et si ? Ce n’était qu’une minuscule petite pensée, encore chétive et inoffensive, mais elle s’insinuait doucement. Depuis combien de temps n’avait-il pas partagé le lit de quelqu’un, homme ou femme sans distinction ? Depuis combien de temps son regard s’arrêtait-il un peu trop souvent sur le corps indécemment parfait du musicien, sans qu’il n’y prenne garde, sans qu’il ne le veuille vraiment ? Le sexe ne lui manquait pas, mais se sentir important, aimé, juste un instant… Et même s’il savait que ce ne serait rien d’autre qu’une illusion créée par un besoin plus terre à terre, ça n’avait pas tellement d’importance. Thomas avança d’un premier pas et la possibilité poignarda plus distinctement l’homme en plein ventre. Mais alors, ce qui arrivait toujours se produisit encore. Chaque fois qu’il se surprenait à désirer cet homme, chaque fois qu’il s’offrait le luxe d’une petite rêverie innocente, le même malheur s’abattait sur lui : Thomas ouvrait la bouche et parlait. Il s’agissait certainement de la chose la plus profondément déprimante dans le monde entier. Ce potentiel incroyable gâché par de simples mots. Yerathel recula d’un pas à peine et leva les yeux au ciel.

L’homme approcha encore, parla encore. C’était presque une maladie chez lui, n’est-ce pas ? Il ne pouvait pas s’empêcher de l’ouvrir et de se rendre absolument détestable au passage. S’il était resté silencieux et qu’il s’était contenté de revenir à la charge, qui sait, peut-être l’occultiste se serait-il offert le luxe d’un moment de débauche dans ses bras et peut-être même qu’il aurait réussi à ne pas le regretter entièrement. “Quoique la proposition soit très alléchante…” se décida-t-il à répondre, en faisant un autre pas en arrière. “Je crains de devoir refuser. J’ai pour principe de ne jamais coucher avec un homme qui tient à peine debout et ne semble même pas se souvenir de qui je suis. Ça m’évite des réveils douloureux. Tu devrais peut-être essayer, c’est absolument merveilleux pour la peau. Et pour l’estime de soi.” Un regard réprobateur et clairement porteur d’un jugement de valeur balaya le pianiste avant que Yerathel ne lui tourne le dos pour de bon.

Il respira un peu mieux quand il eut rejoint sa cuisine. Il ouvrit un placard en grand et en sortit des tasses et s’affaira à préparer du café tandis qu’il continuait de parler sans plus adresser un seul regard à l’homme. “Que dirais-tu d’un café et d’une bonne douche ? Tu m’as l’air d’en avoir besoin. Et si tu ne le fais pas pour toi, pitié, fais-le pour moi.” L’idée de permettre à Thomas de se déshabiller dans son appartement ne tenait peut-être pas du génie actuellement, mais après tout, Yerathel aimait à croire qu’il disposait d’un peu plus de retenue que ça. Et puis, maintenant que le charme était rompu… Il connaissait suffisamment bien le jeune homme pour savoir qu’il ne tiendrait pas une seconde sans essayer de répondre à ses paroles venimeuses. Et il y comptait bien, d’ailleurs. Plus Thomas parlait, plus il se sentait en sécurité. Le café fut prêt rapidement et l’homme revint au salon pour offrir la tasse à son adorable petit protégé. “Et puis, qu’est-ce que tu fais ici, de toute façon ? Une merveille dans ton genre, ne me dis pas que tu n’as pas trouvé mieux que moi pour te tenir compagnie… Je vais finir par croire que je te plais…” Avec la tasse et ces quelques mots vint un sourire absolument détestable qui assurait à Yerathel que l’homme, s’il lui restait un peu de bon sens, voudrait défendre son honneur plutôt que de tenter encore quelque chose.
Thomas A. Balhian
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Posté le Ven 13 Juil - 17:39
"I have died every day" tholen Tumblr_p8ta5c4Ghu1wy73pjo1_500Je n’étais pas certain que ses conviction auraient tenu très longtemps dans d’autre circonstance, mais il marquait un point, je tenais à peine debout, quant à l’estime de soi, je pense que je n’avais pas besoin de lui pour ça. Il savait me savait suffisamment arrogant pour ignorer les réels failles derrière tout ça. J’avais un plus gros problème de conscience, quoi que le fait d’être un monstre et en plus de ça d’être médiocre jouait peut-être dans l’estime de sois. Soupirant à cette attaque, je le regardais m’échapper, s’éloigner et fuir vers sa cuisine pour faire je ne sais quoi alors que je regardais un peu plus son appartement. Il avait les moyens, très clairement. Et il me donnait des leçons… Et puis il me proposa un café, et une douche, soulignant alors une gêne qu’il pourrait éprouver à l’odeur d’alcool. « Tu vas réussir à lutter si je suis entièrement nu dans ton appartement ? », demandais-je alors qu'il revenait dans son salon avec deux tasses de café. J'avais beau être bourré, l'alcool finirait par disparaitre de mon sang, tout comme la caféine. Mon corps régénérerait seul, comme un grand avant que je ne sois de nouveau en état. Quoi qu'un besoin beaucoup plus primaire reprendrait le dessus, la fatigue. Et là, régénération ou non, je ne pourrais rien faire pour la faire disparaitre si ce n'est dormir. Et il fallait que je rentre chez moi pour ça.

Prenant donc cette tasse offerte, il posa la vrai question que faisais-je ici ? Si il me plaisait ? Un sourire un peu plus franc fendit mon visage à cette idée, un sourire qui ne mourra pas tout de suite. Jouant avec le café dans ma tasse, je posais mon regard sur lui, conscient que la vérité serait peut-être un peu plus impactante qu’un mensonge pour le coup. « Mais pour te rassurer, je sais que tu es Nyx, et crois le ou non, tu me plais réellement. », et à en voir mon regard le détailler complètement, je parlais bien de son physique. « L’idée que je veuille juste réellement coucher avec toi ne t’as jamais effleuré l’esprit ? », ce n’était pas juste ça, et concernant la vérité de ma présence… Je me voyais encore très mal lui révéler.

Je n’allais pas le laisser m’attaquer, je n’allais pas laisser les choses se faire. De toute façon j’étais venu m’excuser, je n’avais pas plus de temps à perdre ici. Et puis pourquoi j’étais réellement venu ici au final ? Je n’en savais rien et je ne voulais pas creuser plus loin. « Alors acceptes mes excuses et on prend une douche ensemble ou tu continues de jouer avec le feu ? », je l’avais embrasser, très clairement il pouvait pas obtenir mieux de moi, je l’avais fait pour lui faire plaisir et j’avais réussit, alors maintenant, si il voulait sauver son image, il pouvait toujours essayer, mais je n'étais pas certain qu'il fasse illusion. J'avais très clairement mit le doit sur le fait que cet homme, me voulait moi, pas juste ma musique, il me voulait tout entier, et à défaut de m'avoir, je lui offrais un baiser et la possibilité de passer une nuit d'enfer. Pourquoi refuser ?
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Posté le Ven 13 Juil - 18:44
Ne plus voir cet air détestable sur le visage de Thomas, même pour un bref instant, était un véritable plaisir. Quoique le mage n’eut pas juré qu’il préférait ce sourire… sincère ? Les mots qui suivirent ne le rassurèrent pas beaucoup plus, eux non plus. En toute honnêteté, l’idée que l’homme soit venu parce qu’il avait réellement envie de coucher avec lui ne l’avait effectivement jamais effleuré. Il y avait eu quelques flirts au cours des cinq dernières années. Yerathel était comme ça. Ou du moins, ses deux autres alter-ego l’étaient, eux. Il le faisait avec chaque homme qu’il croisait et qui lui plaisait vaguement. On s’y attendait de sa part et il s’y pliait bien volontiers. Mais que ce soit sincère, il n’y pensait jamais vraiment. “Non, à vrai dire, je ne l’avais pas envisagé.” répondit-il très honnêtement en reprenant ses distances au passage. S’il y avait eu d’autres signes, d’autres réelles tentatives avant ce matin, peut-être qu’il y aurait cru plus facilement. Mais ça n’était pas le cas. À moins qu’il soit devenu complètement insensible à ce genre de chose, éventualité qu’il n’excluait pas totalement. Quoi qu’il en soit, il n’agirait pas en ce sens. Plus gracieusement que ne le laissait supposer son état de fatigue avancé, l’homme se laissa tomber dans son fauteuil et releva les yeux vers son visiteur qui revenait déjà à la charge. Et, vraiment, la proposition était très tentante. Ce corps lui tournait la tête juste en se trouvant dans son champ de vision, alors un peu plus que ça… Cette seule idée lui donnait des frissons ! Mais hélas, il n’était pas suffisamment “Nyx” pour se laisser prendre au jeu.

“J’accepte tes excuses.” lâcha-t-il pourtant. Car c’était le cas. Peut-être pas totalement, mais à quoi bon insister ? Il ne comptait pas soudainement se remettre à organiser des concerts au jeune homme, pas tant qu’il agirait de cette manière, mais il pouvait bien lui pardonner d’être un vrai crétin. Il devinait que venir jusqu’ici dans l’intention de s’excuser, même s’il le faisait de cette façon très personnelle, lui coûtait déjà énormément. Et d’une certaine manière, il avait toujours su que leurs relations professionnelles souffriraient grandement du caractère du musicien. Ça n’était pas la première fois en cinq ans qu’ils étaient confrontés à quelques difficultés à cause de cela. Yerathel pardonnait toujours. C’était la meilleure chose à faire. “Et j’admets qu’imaginer ton corps nu ruisselant d’eau me rend particulièrement fébrile, mais je vais passer mon tour quand même.” nuança-t-il tout de même, avant de porter sa propre tasse à ses lèvres.

“Il n’y a rien de mieux qu’une tension sexuelle inassouvie pour entretenir de bonnes relations, tu ne crois pas ?” demanda-t-il sur le ton de la conversation, son regard toujours furieusement occupé à détailler Thomas. Il se disait surtout que oui, la tentation était forte de foncer dans cette douche avec lui et de s’autoriser un petit moment de plaisir coupable. Il imaginait déjà son corps s’éveiller et son esprit, lui, s’enfoncer un instant dans un nuage de coton confortable. Mais après ça, le vide reviendrait. Il serait de nouveau seul, il serait de nouveau triste. Et connaissant Thomas, ce genre de petits moments deviendraient une habitude et avec elle s’installerait autre chose. Le sentiment plus profond, plus lourd et plus vicieux du dégoût de soi et de l’autre. Ou pire encore, il pourrait finir par s’éprendre réellement de ce crétin. Il n’était pas tout à fait sûr de ce qui serait le pire, mais il connaissait la chanson, il l’avait vécu encore et encore au fil des siècles. Ça n’arriverait plus jamais. “Je suis flatté, cela dit et tu me plais toi aussi, n’en doute pas. Mais je crois que j’apprécie beaucoup trop tes petites tentatives de me séduire pour prendre le risque que ça te passe.”
Thomas A. Balhian
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Posté le Sam 14 Juil - 12:54
"I have died every day" tholen Tumblr_p8ta5c4Ghu1wy73pjo1_500J’avais peut-être un autre avantage finalement, celui qu’il ne s’était pas forcément attendu à ça. Le regardant tomber alors que je finissais ce café, il accepta mes excuses. Quoi ? Non, il n’acceptait pas vraiment vu qu’il n’avait pas pleinement reçu mes excuses. S’était frustrant, frustrant de tomber contre un mur, frustrant de savoir, de l’entendre renaitre ce genre de chose et de le voir résister. On ne me résistait pas en temps normal, du moins pas aussi facilement. On ne me disait pas non. Pas comme ça. Posant la tasse sur la table basse, je l’écoutais me dire que je lui plaisait, mais qu’il préférait me voir continuer ainsi. Je n’étais pas joueur, enfin si, quand j’avais l’avantage et clairement je ne l’avais pas aujourd’hui et c’était quelque peu dérangeant, quelque peut fatiguant. J’étais un mauvais joueur aussi, et ça, il l’avait plutôt bien comprit. « Je peux savoir où est ta salle de bain ? », demandais-je finalement, ayant besoin de reculer pour reprendre un avantage quelconque. Il me l’indiqua, sans vraiment se faire prier, et je disparus. Une douche était loin de faire du mal, vraiment, mais je remerciais le ciel de ne pas avoir fait encore entièrement disparaitre l’alcool de mon sang, me gardant encore un peu dans ce monde parfait et sans conséquence, ce monde ou il ne faudrait pas que j’affronte pleinement la réalité et ce que j’avais fait subir à ma soeur.

Sortant finalement de la douche après quelques minutes, je m’épongeais brièvement avant de reporter mon attention sur mes vêtements et d’avorter tout mouvement vers eux, à la place naquit un sourire. J’avais une idée, et je n’allais sans doute pas me retenir de l’exprimer. Repliant simplement mes vêtements, je les posais sur un des meubles de la salle de bain avant d’enrouler la serviette autour de ma taille et de sortir des lieux ainsi, les cheveux encore mouillé, la peau encore humide. Je le retrouvais rapidement, « Je sais sincèrement pas comment tu fais, ce qui me plait je le prends en générale… Mais je suis visiblement plus pourri gâté que toi. », quoi que même si mes parents avaient de l’argent, avoir autant d’enfant dont une malade puis moi était devenu assez compliqué. On avait ce qu’on devait avoir, nous n’étions pas couvert de cadeau.

M’asseyant en face de lui, sur un de ses fauteuils, je repris, « Le seul moyen de se délivrer d’une tentation, c’est d’y céder. Résistez et votre âme se rend malade à force de languir ce qu’elle s’interdit. », je me doutais bien qu’il y avait d’autre moyen de l’amener à moi, mais ça impliquait un peu plus d’humilité et je me refusais à l’offrir pour des raisons stupides sans doute, « Oscar Wilde, mais ça je pense que tu le sais déjà. », comme il devait savoir que cela sortait du Portrait de Dorian Gray, soit l’oeuvre la moins catholique de l’écrivain. Ce que je ne comprenais toujours pas en revanche, c’était comment il pouvait à se point résister. Comment il pouvait se dire que c’était mieux de me repousser si il appréciait autant ce qu’il voyait. C’était un miracle d’être aussi maitre de ses émotions. Surtout qu’au final il y gagnerait forcément au change. Posant finalement ma tête sur le dessus du dossier, je fermais les yeux, posant très sérieusement une question, la seule qui vaille vraiment la peine après toutes ces tentatives, « Pourquoi tu supportes tout ça ? », mes gaminerie, mes attaques, mes provocation, car le fait d’être nu, uniquement couvert d’une serviette dans son salon en était une belle.
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Posté le Sam 14 Juil - 15:41
L’homme fut obligé de se mordre l’intérieur des joues pour retenir le sourire victorieux qui menaçait de s’installer sur ses lèvres alors que Thomas abandonnait momentanément la bataille pour demander - bien rageusement - où se trouvait la salle de bain. Yerathel ne perdit pas plus de temps à lui indiquer l’emplacement et profita sans la moindre gêne de la vue quand l’homme lui tourna le dos pour s’y rendre. Pour les quelques minutes qui suivirent, Yerathel profita de sa solitude fort reposante pour terminer sa tasse de café et retrouver sa chambre pour enfiler des vêtements dans lesquels il n’avait pas passé la nuit. Son impossibilité à user de sa propre salle de bain le força à enfiler quelque chose de bien trop sobre à son goût, mais il essaya de s’en contenter et s’occupa plutôt de revenir à sa place et de se resservir du café. Le liquide lui apporta un certain réconfort et l’aida considérablement à chasser la fatigue, hélas il manqua de s’étouffer avec lorsque Thomas lui fit de nouveau l’honneur de sa présence et que son regard innocent se posa immanquablement sur ce corps terriblement parfait et terriblement mouillé. D’un raclement de gorge aussi digne que possible, l’occultiste sauva sa propre vie indubitablement menacée par ce monstre d’indécence et retrouva un air neutre tandis que le pianiste retrouvait sa place. Et si Yerathel avait espéré - naïvement - qu’une petite douche suffirait à rafraîchir les idées du jeune homme, il fut bien rapidement détrompé.

Il leva les yeux au ciel sans retenue aux mots du musicien. Citer Oscar Wilde pour justifier des pires comportements, quel manque d’originalité ! “Oh, darling, mon âme se languit de bien des choses, mais crois-moi, j’ai connu bien assez d’étreintes sans lendemain pour toute une vie.” souffla-t-il tout de même, bien décidé à ne pas se laisser abattre aussi facilement et pour si peu. D’accord, ce corps n’était clairement pas peu, mais ça n’était pas une raison pour se jeter dans un gouffre dont il ne ressortirait pas vivant. Malgré sa bonne volonté, cela dit, la conversation semblait vouloir s’essouffler rapidement. Bientôt, Yerathel craignait de n’avoir d’autre choix que de se montrer plus ferme et de congédier le jeune homme une fois pour toutes. Ce qui aurait été profondément dommage, car même s’il ne comptait pas goûter à la merveille sous ses yeux, il n’avait pas spécialement envie de se priver du spectacle pour autant. Heureusement ou non, Thomas eut l’immense gentillesse de lui poser une question qui ne contenait plus une once de flirt ou de provocation. Cet homme ne cesserait donc jamais de le décevoir, n’est-ce pas ?

“Je n’en sais vraiment rien.”
souffla-t-il en se penchant pour reposer sa tasse sur la table basse. Il retrouva rapidement sa position dans le fauteuil et son regard retourna naturellement sur le pianiste, mais il n’y avait plus rien d’appréciateur dans ses yeux. “J’imagine que malgré ton charme incontestable, j’ai envie de croire qu’il y a quelque chose chez toi qui vaut la peine de souffrir en silence.” Il y avait sa musique, bien sûr, mais aussi talentueux soit-il, ça ne valait pas toujours la peine. “J’aime à penser que personne n’est si difficile à vivre sans une bonne raison.” reprit-il sur le même ton indifférent et presque guilleret qu’il ne quittait presque jamais. Il croyait surtout qu’on ne faisait pas ce genre de choses à moins de souffrir profondément et que ça rendait obligatoirement très seul. Et la solitude, il connaissait trop bien, trop pour supporter de la voir chez les autres. Peut-être aurait-il voulu que quelqu’un prenne la peine de regarder sous son masque à lui aussi, mais qu’à défaut de voir ce rêve se réaliser un jour, il s’occupait des autres. “Et il semblerait que j’ai un faible pour les beaux artistes torturés.” conclut-il plus dramatique. Il n’avait absolument pas besoin de se faire subir une petite thérapie aussi tôt dans la journée et après une nuit si animée.
Thomas A. Balhian
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Posté le Dim 15 Juil - 0:24
"I have died every day" tholen Tumblr_p8ta5c4Ghu1wy73pjo1_500J’étais resté de longues secondes silencieux après les mots de l’homme. Il imaginais que quelque chose valait la peine de souffrir et d’accepter l’enfer que je pouvais lui faire vivre. Il pensait aussi que personne ne pouvait être ainsi sans raison. Qu’est-ce qu’il pouvait en savoir ? Comment pouvait-il se permettre de croire que tout le monde était aussi facile à cerner ? Comment il pouvait croire que c’était le cas ? Une vague de colère m’envahit alors, brutalement, effaçant le reste, effaçant toute envie que j’avais pu avoir. Pendant de longues seconde, il ne restait que la colère, la colère de l’entendre ainsi avancer des hypothèses comme un grand sage qui aurait eu des siècles derrière lui pour y penser. Un maitre d’un savoir qui me dépassait moi, Thomas, au point qu’il accepte d’être traité comme un moins que rien uniquement par certitude. Et puis la culpabilité, la peine, la souffrance revinrent à leurs tours quand finalement, la vérité s’imposa à moi. Je n’avais jamais été très brillant, bon élève oui, mais je n’aurais jamais pu sauver l’humanité au travers d’une découverte. Je n’étais exceptionnel que par ma musique et tout le reste était d’un banale qui justifiait peut-être de pourquoi ma mère était morte, de pourquoi ma tante m’avait abandonné, de pourquoi mon père n’avait jamais voulu me connaitre alors qu’il aurait pu m’apporter un réel soutiens. Je n’étais personne, et me croire au dessus de tout me donna un instant le tournis.

L’envie de redresser un mur entre nous se fit brutalement plus imposant, plus écrasant, et pourtant, la culpabilité m’étouffa un peu plus. Je ne regrettais pas comment je l’avais traité. Enfin si peut-être étais-je conscient que c’était mal, mais c’était pour elle pour Anya. Je réalisais que j’avais ouvert les yeux, fixant sans vraiment le faire l’homme en face de moi. Il me fallut un instant pour revenir à moi, mais mon regard se posa sur une chose au loin et je me perdis à nouveau, « Cette maladie s’est révélé à mes 15 ans, et en voulant me tenir compagnie, ma grande soeur a été victime d’un délire… », je n’avais aucun souvenir exacte, je me rappelais simplement du gout du sang, de son sang, et si durant une seconde ce fut le dégout, il y eut rapidement cette satisfaction de sentir quelque chose glisser dans ma gorge, « Personnes ne m’en a jamais voulu, mais ça fait plus de douze ans qu’elle est dans le coma aujourd’hui et je sais que c’est ma faute, aujourd’hui plus que jamais. », mon regard ne se détachait pas du vide dans lequel il s’était plongé et je ne voulais pas non plus retrouver la réalité, « C’est mon père qui m’a refilé ça, c’est à cause de lui que depuis douze ans je ne peux plus regarder ma famille en face. », pourquoi je lui racontais ça ? Car quelque part, l’idée que je sois si banale avait de nouveau son chemin. Quelque part, le besoin de destruction que je refrénais depuis des années reprenait le dessus.

Il n’y avait aucune gentillesse à avoir avec quelqu’un comme moi, aucun besoin d’accuser les coups en ayant une raison autre que vénale. Et tout cela n’était que cette partie inavouable dont je pouvais parler, le reste, ce qui se passait réellement dans ma vie, c’était loin d’être une chose que je pourrais nommer. J’étais de nouveau seul face à une épreuve, je l’étais depuis des années, mais aujourd’hui, ma connaissance des faits ne m’offrait plus de porte de sortie. « T’es qu’au début de tes peines avec moi. », soufflais-je finalement en relevant les yeux vers lui. L’arrogance n’y avait plus sa place, mais je n’étais pas pour autant amicale. La solitude me pensait sans doute trop en cet instant pour me limiter à ce rôle que je jouais tout les jours, mais la vérité… Elle ne pouvait pas tomber.        
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Posté le Dim 15 Juil - 13:36
Yerathel fit de son mieux pour conserver un air affable et de joyeuse indifférence après avoir répondu à la question pour le moins étonnante du jeune homme. Jamais il n’aurait imaginé que Thomas soit assez courageux pour laisser tomber son masque ne serait-ce qu’une seconde. Et il n’était pas certain d’apprécier non plus qu’il le soit. Certainement pas maintenant que le silence s’éternisait et qu’il ne parvenait plus à s’empêcher de réfléchir à ses propres failles. Il était curieux, pourtant, de découvrir pour combien de temps encore le musicien se laisserait aller à s’ouvrir sincèrement avant de redevenir lui-même. Du moins, il fut curieux jusqu’à ce que le silence ne soit brisé. Les mots tombèrent dans le silence avec la lourdeur du plomb. Yerathel se tendit et se redressa pour mieux voir le pianiste avant même de réaliser ce qui se passait. Et il regretta profondément d’avoir souhaité ne serait-ce qu’une seconde d’en savoir plus. Davantage encore quand l’histoire que lui racontait Thomas prit fin et que la bienséance voulut qu’il réponde quelque chose. Que pouvait-on répondre à cela, exactement ? La satisfaction d’avoir eu raison, que quelque chose de plus sérieux et de plus profond ne se cache dans le cœur de Thomas, ne l’effleura même pas un peu. Il ferma les yeux et inspira profondément pour calmer ses nerfs éprouvés par les sentiments horribles que l’homme face à lui ressentaient et qui commençaient à s’insinuer doucement dans ses os. “Je suis désolé, Thomas.” souffla-t-il piteusement quand il rouvrit les yeux. Et il savait que ça n’aidait pas le moins du monde, que le jeune homme n’avait que faire de sa pitié qui n’en était pas, mais qu’il verrait ainsi. Mais que pouvait-il dire de plus ?

La peine, la culpabilité et la colère se mêlaient comme la peinture sur une toile et il rêvait d’un solvant assez puissant pour les faire disparaître. Il en avait un, en fait. Il le réalisa assez brusquement. Il pouvait aider le jeune homme, ne serait-ce que quelques secondes. Il s’y refusait généralement, à moins que ça ne lui soit vraiment utile, que soulager l’autre lui apporte quelque chose à lui et plus généralement une certaine satisfaction. Ça n’était pas le cas en ce moment, il n’y pensait que par pur altruisme et l’idée l’effrayait un peu, mais il se mit debout quand même et contourna la table basse pour se tenir devant Thomas. Il n’avait besoin de rien d’autre qu’un contact physique pour user de son pouvoir sur lui, mais dans la situation actuelle, avec cette ambiance profondément lourde entre eux, il craignait qu’une main compatissante sur l’épaule soit très mal prise. Alors, il resta planté là quelques secondes tandis qu’il cherchait une autre solution. Et la seule qui lui vint ne l’enchantait pas tellement.

Il s’approcha encore et glissa ses genoux sur le fauteuil, de chaque côté du corps du musicien. Ses mains, elles, trouvèrent leur chemin sur son visage qu’il releva vers lui. Une seconde, il resta ainsi pour l’observer. Pour prendre, surtout, la mesure de ce qu’il s’apprêtait à faire et très certainement à regretter aussitôt que ce serait terminé. La seconde d’après, il trouvait les lèvres de l’homme des siennes et fermait les yeux pour se concentrer. Toutes ces émotions douloureuses, désagréables, affluèrent dans son propre cœur tandis qu’il s’offrait davantage à ce baiser. Il se sentait mal, au point qu’il aurait voulu se détacher immédiatement de Thomas. Mais chaque fois que cette idée lui venait, chaque fois qu’il sentait ses doigts trembler sur la nuque de l’homme sous l’envie insoutenable de le repousser, il s’accrochait plus fortement. Et quoiqu’il ne trouve ni plaisir, ni passion dans ce baiser, au moins était-il certain que Thomas n’était plus accablé par le moindre sentiment négatif.
Thomas A. Balhian
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Posté le Lun 16 Juil - 11:24
"I have died every day" tholen Tumblr_p8ta5c4Ghu1wy73pjo1_500Être compatissant n’effacerait jamais ce qui s’était passé. Des gens avaient été compatissant avec mes parents, avec moi. Des gens m’avaient déjà regardé avec pitié, je n’avais pas besoin de ça. Mais il ne dit rien de plus, il s’approcha simplement, me faisant douter sur ses motivations avant de se glisser sur mes genoux et me relever le visage vers lui. Durant un long instant il resta là à me regarder, jusqu’à franchir la limite de toute convenance. Il m’embrassa, me surprenant au passage avant que tout ne disparaisse d’un coup. Seul ses lèvres sur les miennes, seul ce baiser sembla perdurer et si je fus surprit de le voir agir ainsi dans un premier temps, je ne me fis pas vraiment prier pour lui répondre. Mes mains remontèrent le long de ses cuisses, glissant jusqu’à la chute de ses reins ou mes mains s’accrochèrent un peu plus pour l’asseoir parfaitement sur moi. Elles reprirent alors leurs routes jusqu’à son t-shirt, se glissant sous le tissus pour sentir sa peau. J’avais pas eu l’impression d’être aussi vidé de toute souffrance tout à l’heure quand je l’avais embrassé. Je n’avais pas eu l’impression d’être aussi facilement apaisé, d’être aussi soulagé. Et pourtant, même si l’alcool faisant, je n’avais pas ressenti la même peine en arrivant ici que maintenant, je n’aurais pas pensé possible un baiser aussi libérateur. Je n’aurais pas pensé qu’il aurait pu provoquer ça, qu’il aurait pu, pour la première fois de mon existence, provoquer un silence, un calme, un apaisement aussi complet.

Ses mains s’accrochaient avec force contre moi, notre échange ne semblant vouloir prendre fin. Pourtant je manquais d’air, et même si l’envie de prolonger cette étreinte était de plus en plus forte, je ne pouvais pas me passer d’oxygène, pas aussi facilement. Remontant le long de son torse, mes mains finirent par s’accrocher à ses vêtements, cherchant à réduire son emprise jusqu’à savoir m’en dérober, hors d’haleine, épuisé, éreinté par l’air qui m’avait tant manqué et qui pourtant m’était si vitale. La respiration haute, je n’étais pas certain d’avoir réellement ressentie de la passion, du moins aucun sentiment fort ne l’avait animé comme à mon arrivé. Il semblait presque s’être forcé, comme sentit obligé d’agir ainsi pour répondre à un besoin dont je manquais. J’avais beau être apaisé, ses mains sur mon visage semblaient t’être qu’illusion. « J’ai pas parlé de ça pour ça. », soufflais-je en réponse au doute dont j’étais assailli. Je n’avais pas voulu être fragile, ou quoi que ce soit d’autre, juste pour obtenir ce que je voulais.

Me dégageant de lui, je le repoussais pour retrouver le sol, et presque aussitôt une vague puissante et douloureuse m’écrasa. Je n’avais pas fait deux pas que déjà je devais m’arrêter, des larmes échappant à mon contrôle pour bruler mes joues alors que je restais là, paralysé par tout ce qui revenait. La colère, la douleur, la honte, le méprit, la culpabilité. Tous revient sans exception me frapper en plein visage. Tout reprit sa place, me tétanisant, me faisant regretter de ne plus être dans ses bras. Une seule personne pouvait à ce point effacer les peines de l’autre ? Le fait que je lui parle me rendait-il réellement si fragile. Avais-je réellement tant confiance en lui pour me sentir si calme, si loin des souffrances et des peines de mon âme à ses côtés ? Il y avait une décision très injuste en cette instant, une décision qu’avait prit mon âme, ou mon coeur, une décision le rendant un peu plus puissant. Il ne connaissait rien de moi, pourtant il avait su me faire parler, me faire tout oublier aussi. Mais il ne savait rien. Comment pouvait-il être à ce point influent ? Quelque chose m’échappait, mais je n’avais pas le coeur à mettre le doigt dessus tant l’envie de le toucher à nouveau était forte. Le silence, il y avait eu le silence, juste quelques instant, contre lui, contre ses lèvres. Déglutissant alors, je visais la salle de bain du bout du doigt, « Je retourne m’habiller… », l’informais-je incertain, les larmes refusant de cesser leur danse. J’avais alors disparu, retrouvant la pièce, pour retirer cette serviette et remettre mon boxer, puis mon jean. J’avais joué avec le feu et je venais de me bruler en ressentant une chose qui m’échappait complètement.
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Posté le Lun 16 Juil - 15:23
Tout ce qu’il y avait d’horrible et de douloureux dans le coeur de Thomas formait désormais un noeud brûlant dans le ventre de l’occultiste, mais il continuait, refusait de lâcher prise en sentant les mains du pianiste sur sa peau et son coeur plus léger. Il y mettait sans doute plus de volonté qu’il n’aurait dû, qu’il ne le faisait habituellement où, au lieu de se contenter d’apaiser un peu la peine du jeune homme, il s’en emparait entièrement. Peu à peu, il était drainé de toute énergie et son corps ne fut plus grand chose d’autre qu’un poids mort dans les bras du musicien qui n’eut aucun mal à le repousser. Ses yeux brûlaient des larmes qu’il retenait de toutes ses forces. S’il pleurait maintenant, pour un baiser, il aurait bien du mal à expliquer ce qui se passait. Quoiqu’il aurait du mal à l’expliquer de toute manière. Il avait été trop loin et quand Thomas parvint enfin à se libérer, quand Yerathel retomba mollement sur le fauteuil dont il venait de s’échapper, qu’il n’y eut plus aucun contact physique entre eux… L’occultiste sentit immédiatement le poids de la douleur le libérer et le vide l’emplir avec une violence assez étourdissante. Il parvenait à peine à bouger, complètement épuisé par l’énergie qu’il venait de mettre dans cette tentative désespérée d’aider l’homme. Et si lui était frappé si fortement par la libération…

Il releva précipitamment les yeux vers le jeune homme quand il réalisa ce qu’il venait de faire, ce qui allait se passer maintenant. Et aussitôt, il vit les larmes sur ses joues, la douleur dans ses yeux et il regretta profondément de ne pas avoir été plus prudent, d’avoir seulement eu cette idée idiote. Il sentit sa propre gorge se nouer et tenta de se redresser à son tour. Il ne savait pas pourquoi - hors de question qu’il utilise encore son pouvoir sur l’homme - mais il voulait s’approcher, essuyer ses larmes, faire disparaître sa peine d’une autre manière. Thomas ne lui en laissa pas le temps, hélas et décida de prendre la fuite pour retourner s’enfermer dans la salle de bain. “Thomas, attends !” essaya-t-il quand même, se remettant debout avec quelques difficultés. La pièce tourna un instant sous ses pieds, trop long pour qu’il ne puisse retenir le jeune homme et quand Yerathel parvint à se remettre en mouvement, ce ne fut que pour poser les yeux sur la porte close de sa salle de bain.

Un soupir lui échappa et il coula un regard désespéré sur la pièce autour de lui, à la recherche d’un miracle qu’il ne trouverait nul part dans le néant. Un autre soupir plus tard, il versa du rhum dans sa tasse vide et retrouva sa place sur le fauteuil. Il n’en avait vidé que la moitié lorsque le jeune homme émergea de la salle de bain, habillé cette fois. Un certain malaise s’empara du mage qui se redressa et se racla la gorge. “Je suis désolé.” souffla-t-il, avant de réaliser que l’homme ne prendrait sans doute pas ces excuses pour ce qu’elles étaient. Il se reprit rapidement. “J’aurais dû me rendre compte que ce n’était pas le bon moment pour ça, je.. Je ne voulais pas me montrer insensible.” balbutia-t-il, presque dégoûté de ce mensonge, des secrets qu’il continuait de porter partout avec lui. “Est-ce que tu me permets de t’offrir un verre pour me faire pardonner ?” demanda-t-il en se forçant quand même à ne pas se laisser abattre, à ne rien laisser passer.
Thomas A. Balhian
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Posté le Lun 16 Juil - 15:57
"I have died every day" tholen Tumblr_p8ta5c4Ghu1wy73pjo1_500J’étais resté là, un long moment à fuir mon reflet dans le miroir, sentant simplement les larmes couler le long de mes joues sans jamais réussir à y mettre fin. Pourquoi ce retour à la réalité était-il aussi brutale ? Pourquoi j’étais paralysé par tout ça. Sans doute car pour le première fois depuis douze ans, j’avais retrouvé un peu de paix. Un peu de calme contre ses lèvres, contre lui. Juste un peu de sérénité qui avait volé en éclat à l’instant même ou je l’avais repoussé. J’avais été idiot, sans doute, mais cette plénitude m’était tellement étrangère, tellement inconnu que j’en avais eu peur. Et à présent, je devais faire face à se reflet dans le miroir celui d’un homme touchant le fond, celui d’un homme se brisant un peu plus en ayant une nouvelle fois perdu dans une cours qui le dépassait. Quand j’eus retrouvé du courage, je passais mon visage sous l’eau, cherchant à effacer mes pleures et toutes traces de faiblesses avant de remettre mon t-shirt et d’enfin sortir. Il fallait que je parte, il fallait que je fasse un peu de vide, que je comprenne depuis quand je me laissais à ce point partir pour un homme que je n’avais voulu que par caprice. Mais à peine avais-je fait un pas dans son salon que déjà il s’excusait. M’arrêtant, je le regardais, ne comprenant pas exactement ce qu’il voulait dire, ni ce qu’il entendait par là. Il s’excusait d’avoir finalement cédé à mes avances ? Il s’excusait de m’avoir cédé ? Secouant légèrement la tête, je ne voyais même pas l’intérêt d’y répondre. En fait j’avais suffisamment décuvé pour partir. Mais une nouvelle phrase me retient à nouveau. Il n’aurait pas dû, il ne voulait pas se montrer insensible. Ce que je ne comprenais pas c’était pourquoi me dire non depuis plusieurs années pour finalement accepter et venir me trouver maintenant ?

Et puis il y eut cette proposition, un verre pour me faire pardonner, « Je sais que j’ai tout pour passer pour un alcoolique, mais je sais encore me retenir de boire à six heures du matin. », soufflais-je en me remettant sur la défensive par peur qu’une nouvelle chute ne me prenne. J’avais encore du mal à me refaire à toute cette agitation dans mon esprit, ce n’était pas le moment de tendre le bâton pour se faire battre. « J’aurais surtout pas du te parler de tout ça. », ça m’apprendrait à vouloir faire preuve d’humanité alors que j’étais loin d’en être. Ça m’apprendrait aussi à croire toutes les conneries qu’on pouvait essayer de me faire avaler pour que j’accepte de faire tomber le masque. Il n’y avait rien à gagner, tout à perdre. Et même si ce qui s’était passé, ce sentiment étrange, cette absence de souffrance, de douleur, de peur, de culpabilité avait été étrangement agréable au contact de ses lèvres, je ne pouvais pas prendre le risque de réitérer l’exploit, pas quand la finalité était si brutale.

Finalisant le masque que j’allais remettre, je lui demandais avec une arrogance un peu bancale, « Tu devrais penser à consulter Nyx. », un jugement de valeur n’avait rien de glorieux, mais c’était tout ce qui me restait, « Ca fait des années que tu peux et le truc qui t’intéresses c’est de savoir si le gars avec qui tu veux coucher a des failles plus grosse dans celle sur laquelle on vit ? », j’avais ces failles, j’en avais même bien plus, j’en avais qu’il ne pouvait pas imaginer et qui lui ferait sans doute froid dans le dos. Mais celle là, je ne pourrais jamais en parler à d’autre personne qu’elle, que Grace. Elle resterait cette psychopathe maternelle qui ne ferait que nourrir le danger en moi et non l’étouffer.        
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Posté le Lun 16 Juil - 18:01
Tandis qu’une grimace étirait lentement ses traits, Yerathel jeta un oeil à la tasse qu’il tenait encore entre ses mains, où l’alcool attendait sagement. Devait-il se considérer comme alcoolique pour s’être servi un verre à une heure pareille ? Sans doute. Il se racla la gorge et reposa la tasse sur la table basse, presque honteux que son comportement puisse être jugé de cette manière, avant de se souvenir que Thomas était le genre à attaquer quand il se sentait en position de vulnérabilité. “Il faut croire que c’est moi l’alcoolique, alors.” souffla-t-il doucement en détournant les yeux, s’assurant seulement que son ton acide transparaissait bien. Il ne savait plus tellement comment réagir dans une telle situation. Thomas se révélait souvent difficile à vivre, mais il était assez rare que leurs relations soient si compliquées et en ce moment… Autant dire qu’il voyait mal cette entrevue se terminer avec des sourires et des promesses de se revoir bientôt. Il releva rapidement les yeux vers lui, pourtant, alors que le jeune homme affirmait qu’il n’aurait jamais dû se confier comme il l’avait fait. Cette petite remarque fit plus de mal à Yerathel qu’il ne l’aurait voulu. Entre la nuit blanche qu’il venait de passer, le réveil fort en émotion qui avait suivi et cette petite démonstration de ses pouvoirs, il était simplement épuisé. Épuisé au point de ne pas avoir la patience de se battre pour ce crétin qui refusait de faire confiance à qui que ce soit. Et pourtant, il savait qu’il regretterait rapidement le moindre mot de travers. C’était toujours comme ça, chaque fois que Thomas lui donnait des envies de meurtre, chaque fois qu’il se décidait à remettre le pianiste à sa place et lui tourner le dos pour de bon, quelque chose le retenait. Il aurait vraiment tout donné pour comprendre de quoi il s’agissait exactement et trouver une manière efficace de s’en débarrasser

D’autres mots plus hilarants que désagréables suivirent et cette fois, l’occultiste ne se gêna pas pour lever les yeux au ciel. “Je ne veux pas coucher avec toi.” souffla-t-il en fermant les yeux. Il se laissa retomber contre le fauteuil, cessant pour de bon de faire semblant d’avoir envie d’autre chose que de lâcher prise pour dormir pendant plusieurs heures sans qu’on ne vienne plus le déranger. “Je sais que ça peut sembler complètement dingue pour un type comme toi, mais ce qui m’intéresse chez les gens, c’est leur personnalité, qui ils sont réellement et pas leur apparence physique et les masques ridicules qu’ils s’acharnent à porter pour se donner des airs.” Il ne comprenait même pas pourquoi il perdait son temps à s’expliquer plus que ça, pourquoi il perdait son temps à discuter avec cet idiot qui aurait certainement vendu sa mère pour qu’on ne cherche pas à le connaître. Il avait forcément eu une explication viable à un moment ou à un autre au cours des cinq dernières années, mais il la fatigue lui avait fait complètement oublier actuellement.

“Ecoute, laisse tomber.” grogna-t-il finalement, sans prendre la peine de rouvrir les yeux ou de retrouver un ton plus sympathique. “J’ai fait l’erreur de croire qu’on pouvait entretenir autre chose qu’une relation professionnelle, mais rassure-toi, ça n’arrivera plus.” conclut-il en passant une main sur son visage. “Est-ce que tu penses pouvoir te rendre présentable pour une rencontre avec un producteur la semaine prochaine ?” demanda-t-il finalement, décidé à changer de sujet pour de bon, prouver ce qu’il venait juste d’affirmer au passage  et, éventuellement, mettre fin à cette petite entrevue pour le moins désagréable. “On m’a contacté pour la bande originale d’un film. Je suis parfaitement enclin à proposer ton nom si tu arrives à te tenir correctement une petite heure le temps de discuter avec un autre être humain.”
Thomas A. Balhian
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Posté le Lun 16 Juil - 22:47
"I have died every day" tholen Tumblr_p8ta5c4Ghu1wy73pjo1_500Si il y avait de l’alcool dans sa tasse alors oui, on pouvait partir du principe qu’il était alcoolique. Mais pour le moment, avoir des préférences pour les personnes à terre n’était pas forcément sain, et encore une fois, il affirma ne pas vouloir coucher avec moi. Alors quoi ? Il se contentait de m’embrasser au pire moment juste par bonté d’âme ? Il avait fait disparaitre tout mes problèmes d’un baiser sans que cela n’ai d’importance pour lui ? Sans une idée derrière là tête ? Sa justification me fit lui lancer un regard noir, un regard qui ne cachait en rien mes intentions. Mon envie d’effacer tout ce qu’il pouvait afficher sur son visage. Et il ne me fallut qu’une seconde pour très sincèrement me concentrer, désirer qu’il arrête d’être lui, désirer qu’il ressente la même chose, je voulus faire usage de mon pouvoir, sans doute le fis-je, mais à la dernière minute, du moins je le crus, j’arrêtais ça. Détournant un instant les yeux en sentant le sang légèrement perlé sous mon nez, comme lorsque j’utilisais mon pouvoir trop souvent, comme quand j’utilisais mon pouvoir sur Grace. J’étais fatigué à ce point ? Non, j’étais simplement faible au point que même vouloir briser quelqu’un me mettait à genoux. Essuyant le sang du revers de la main, je me maudissais d’avoir voulu le blessé, non pas car il ne méritait pas d’être remit à sa place, mais simplement car personne ne méritait de subir ça.

Je reviens un peu plus à moi lorsqu’il me demanda de laisser tomber, expliquant qu’il avait fait l’erreur de vouloir entretenir autre chose avec moi, mais cela ne serait plus jamais au programme. Il voulait me présenter un producteur, une bande originale d’une film et il acceptait de parler de moi si je me révélais être en mesure de discuter correctement avec un autre humain. J’étais capable de simuler bien des choses, mon existence était en soit une simulation perpétuelle, cela ne changerait rien à ma vie. Réellement rien. « Ok… », soufflais-je dans un premier temps en évitant parfaitement son regard, en me contentant de remonter parfaitement toutes les barrières qu’il avait fait cédé aujourd’hui pour ne laisser plus d’espace, pour retrouver le contrôle. Plus d’espace pour reprendre le dessus. J’étais assez fort pour ça, j’étais même relativement doué. « Tu m’enverras la date et l’heure et je tacherais de pas lui sauter dessus, promit. », ou d’être désagréable.

Sans un regard, je fis demi-tours pour rejoindre la porte, levant la main distraitement pour finalement souffler, « Merci pour le café, la douche et ton hospitalité. », hospitalité qui était quelque peu à retravailler car je n’étais pas certain que ce soit réellement un comportement à avoir. Il avait touché une corde sensible, enfin du moins je lui avais révéler une faille et je doutais que malgré tout les discours du monde, il puisse réellement s’enlever de la tête que si j’étais ainsi c’était uniquement car j’avais une blessure, une faille. Oui j’avais un lourd passé, et même en restant parfaitement humain il ne connaissait pas tout, car je ne voulais pas en parler. Mais là… C’était trop. Trop pour une personne capable d’effacer en un instant tout mes problèmes, toutes mes douleurs au travers de ses lèvres. Qu’est-ce qui me prenait putain…
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