Félicitation à Ada et Morgan

Depuis la diffusion d'une vidéo montrant un homme faisant de la lumière avec ses mains se faire tuer par un autre avec un poignard, le monde s'interroge. Existe-t-il autre chose que des hommes sur terre ?
 
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 Life is a balance of holding on and letting go + Tholen

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Posté le Jeu 20 Déc - 15:22
Parmi la liste de ses plus grandes fiertés, le carnet d’adresse dont disposait Yerathel se trouvait en bonne place. S’il voulait se procurer quelque chose - n’importe quoi - au milieu de la nuit ou un dimanche après-midi, il le pouvait. Quelqu’un en ville organisait une soirée très privée où il désirait absolument aller ? Aucun problème. L’un de ses artistes se créait des ennuis avec la police, il avait un numéro pour ça aussi. Hélas, après trois longues journées de recherches intensives, il dut bien admettre que personne parmi ses nombreuses relations n’était apte à l’aider dans sa situation actuelle. Après une journée entière à se remettre des émotions trop fortes causées par le retour de Thomas, Yerathel avait tenu sa promesse et occupé tout son temps à chercher de l’aide. Il ne demandait pas la Lune, après tout ! Il lui fallait seulement un Occultiste assez vieux pour avoir connu le monde avant l’apparition des humains, assez sage pour lui apprendre quelques petites choses en plus sur la magie et les meilleures façons de la contrôler. Et bien sûr, quelqu’un qui accepte de partager son savoir avec lui. Il devait bien exister ne serait-ce qu’une personne correspondant au descriptif du poste. À vrai dire, il existait bien quelqu’un. Le nom lui venait même tout naturellement chaque fois qu’il s’engageait dans ces réflexions. Enora. Il ne savait pas quel âge elle avait exactement, mais des souvenirs qu’il conservait des conversations avec sa mère, le fait que lui soit si jeune était une exception. En toute logique, les autres occultistes étaient forcément plus vieux et il y avait quelque chose chez Enora qui lui donnait un sentiment millénaire. Il était malheureusement hors de question que Yerathel ne fasse que s’approcher d’elle pour l’instant. En grande partie, sans doute, parce qu’il en mourrait d’envie. Le retour de la jolie brune électrique dans sa vie frôlait l’obsession, dernièrement. Entre peur et fascination, l’asiatique ne savait où se placer et à défaut de trouver la réponse, il préférait ignorer le problème jusqu’à ce que ce ne soit plus possible.

Aussi, à l’aube de son cinquième jour loin de Thomas, il baissa simplement les armes. Tant pis s’il n’en savait toujours pas assez sur la magie et son propre peuple. Tant pis s’il ne pouvait pas aider le jeune homme autant qu’il l’aurait voulu. Ils ne s’étaient ni vus ni adressés la parole en cinq jours et ça commençait à faire long. De toute façon, si Yerathel avait appris à maîtriser ses pouvoirs avec le peu qu’il savait de son univers, il ne voyait aucune raison que le musicien n’y parvienne pas. Avec cet espoir en tête, il se motiva donc à se lever aux aurores le matin du cinquième jour, bien avant que le soleil ne se lève. Il passa une bonne heure à disposer sur son corps assez de maquillage et de fioritures pour qu’on ne puisse pas deviner quelle souffrance le tiraillait de l’intérieur. Après quoi, il fit quand même jouer ses relations afin de se présenter chez le pianiste avec quelques cadeaux d’une valeur inestimable pour ce dernier, qu’il rangea dans un sac parfaitement opaque auquel il s’efforça de ne pas jeter le moindre regard tout au long de son petit voyage à travers San Francisco.

Quand il arriva enfin devant l’appartement du musicien, il était à peine huit heures et l’espace d’un bref instant, l’Occultiste avait presque réussi à se détendre. Tout cela s’envola quand il posa les yeux sur la porte dévastée. L’angoisse remonta plus vite qu’elle n’avait disparu et au lieu de faire le moindre geste pour annoncer sa présence ou entrer, Yerathel resta de longues minutes à observer le carnage depuis le pallier, en essayant de ne pas se laisser si vite accablé par le désespoir et la peur. Car elle était bien présente, celle-là. Il avait honte, d’une certaine façon, mais il se trouvait sincèrement effrayé à l’idée d’entrer et de faire face à Thomas et à ses démons. Mais il avait promis, pas vrai ? Et qu’importe les difficultés, qu’importe les conséquences, Yerathel tenait toujours ses promesses. Il se força donc à prendre une grande inspiration avant d’écraser la sonnette avec une certaine violence, histoire que le jeune homme ne le laisse pas attendre toute la journée sur le pas de la porte. Il n’attendit pas qu’il se présente sous ses yeux, cependant et poussa ce qu’il restait de l’entrave pour entrer de lui-même dans l’appartement. Le spectacle à l’intérieur le désola plus que tout ce qu’il envisageait avant de se trouver sur place. Partout où son regard osa se poser, ça n’était plus que ruines et cendres, traces de brûlure sur le mobilier et sur les murs. Une scène d’Apocalypse inattendue. Un soupir triste échappa à Yerathel, mais il se força à avancer encore un peu plus dans l’appartement, resserrant inconsciemment son emprise sur le sac toujours fermement accroché à son poing. “Thomas ?” appela-t-il assez fort pour être entendu, tandis qu’il s’approchait du salon un peu par hasard. Il posa le sac sur ce qu’il restait de la table basse et alla vers la cuisine, où il fouilla pour préparer du café, plus par réflexe que réelle envie. Il fallait seulement qu’il s’occupe l’esprit.
Thomas A. Balhian
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Posté le Jeu 20 Déc - 16:38
Life is a balance of holding on and letting go + Tholen Malec-gifs-alec-and-magnus-41094574-268-160L'attente avait été insoutenable à bien des niveau. J'avais promis de ne pas bouger, mais la faim n'était peut-être pas du même avis. Souvent j'avais eu envie de sortir, juste pour du sang, ou pire de retourner à l'Hôtel pour qu'on me nourrisse. Mais si il venait entre deux, il trouverait un appartement vide et je ne pouvais pas me le permettre. Je m'étais donc débrouillé, j'avais demandé au gardien de passer des commandes pour moi en prétextant un téléphone hors d'usage, ce qui était le cas dans le fond. J'avais survécu pendant cinq jours, mais je devais faire confiance à Nolen, il trouverait une solution. De mon côté je devais en trouver une pour me nourrir, car même les poches de sang ne survivaient pas à mon traitement. Ca avait été l'enfer et j'avais du user de technique les plus originale pour boire ne serais-ce qu'un peu. L'attente et l'incapacité à vivre m'avaient rendu fou. Je ne pouvais rien faire si ce n'est tourner en rond. Je ne pouvais ni lire, ni regarder le moindre films sans que ce soit l'horreur, jouer de la musique m'était impossible car il était hors de question que j'endommage un de mes instruments, alors il ne restait pas grand chose hors mit chercher à maîtriser tout ça. Je ne détruisais pas tout systématiquement, il y avait des fois ou je pouvais tenir des objets, surtout au réveille, ou quand la fatigue m'accablait, mais rien de fixe. J'avais l'impression d'être au fond d'un gouffre et pourtant je faisais tout pour ne pas céder et croire qu'il y aurait une véritable fin heureuse. Au soir du quatrième jour, la faim s'était faite brutale et contre toute attente, j'avais sacrifié une poche de sang pour à peine quelques gouttes avalé. J'avais même faim tout court, mais descendre réclamer à manger avec la moitié d'une poche sur le t-shirt aurait été compliqué, alors j'étais resté chez moi et je m'étais battu sous ma douche pour me laver. Je n'avais qu'à dormir pour essayer d'oublier tout ça, et c'est ce que je fis en sortant tant bien que mal de la cabine. J'avais enfilé un boxer sans m'être séché, et j'avais abandonné de mettre le reste. Je devais me contenter de petites victoires.

Je m'étais alors écroulé sur le sol, évitant farouchement mon lit que je ne voulais pas détruire, j'avais fini par m'endormir. J'étais épuisé aussi bien mentalement que physiquement. J'essayais de tout coeur d'y croire mais l'absence de l'Occultiste continuait de gratter mes convictions. J'avais réellement besoin de lui et c'était pas uniquement car j'étais incapable de quoi que ce soit, mais bien car j'avais besoin de lui. J'avais enchaîné les cauchemars, les peurs de tuer des innocents quand quelqu'un sonna à la porte et me fit me réveiller en sursaut. Me redressant, j'avais presque aussitôt senti la faim me reprendre, m'épuiser alors que je tirais un jogging beaucoup trop large pour me glisser dedans. J'avais faim, j'avais mal, mais tout se dissipa une seconde quand j'entendis sa voix. Il était là. Il était revenu. Le coeur battant, j'étais sortie de ma chambre pour rejoindre le salon ou je vis l'homme en train de s'affairer dans la cuisine. Il était bel et bien là. Le soulagement était certain tandis que je fondais sur lui, les mains le plus loin possible pour ne pas le blesser. Du moins jusqu'à ce que je sois assez proche pour glisser mes bras autour de son cou les mains suspendu dans le vide. Il était la. Il était ici. « Merci. », murmurais-je en le gardant contre moi, ignorant encore qu'il y a cinq jours, j'avais fait la déclaration la plus importante de ma vie à cet homme. Je n'avais pas encore réalisé la porté de mes mots, ni combien ils avaient été sincère.

Finissant par me détacher de lui, je m'éloignais de quelques pas avant de reculer jusqu'à un tabouret haut. Main sur les bras, regard perdu sur ce qu'il faisait. J'étais mort de faim, douloureusement mort de faim, mais en cet instant c'était loin d'être le plus important. Il avait tenu parole, je n'avais pas tant douté que ça de sa venu, mais il était là et ça suffisait à me faire de nouveau sortir la tête de l'eau. « Je te laisse te servir ce que tu veux. », déclarais-je dans un sourire timide révélant au combien j'étais épuisé de cette situation « T'as... Tu as... Enfin tu reviens pour de bon ou tu es venu juste pour me dire que t'as besoin de plus de temps ? », je ne voulais pas qu'il reparte, même si j'avais voulu disparaître de ça vie il y a cinq jours, là, je n'avais ne serais-ce que plus envie de m'éloigner même une minute. Je ne pouvais de toute façon rien faire sans lui, la preuve étant que dès que j'avais reconnu sa voix, j'étais directement venu au point d'en oublier de regarder l'heure. Il était tôt, du moins d'après le four, mais je m'en fichais, il aurait pu venir de nuit que ça ne changerait rien. Ce qui pourrait changer en revanche c'était ma nervosité. C'était pas lui qui me rendait ainsi, mais le fait de me sentir aussi faible. J'aurais sans doute tué pour pouvoir faire usage de mes mains.

« T'as mit le paquet ce matin… », murmurais-je dans une tentative de faire la conversation et de contenir aussi ce qu'il devait sentir. Je me contenais, très sincèrement, je ne voulais pas lui peser, mais ce n'était vraiment pas simple, « Je dis pas que ça te va pas, ça faisait juste longtemps que je t'avais pas vu aussi... Nyx ? », ajoutais-je avec un sourire timide. Soufflant, je serrais les mains sur mes bras avant de m'excuser, « Désolé, j'ai eu pas mal de difficulté à vivre seul depuis cinq jours et j'ai genre vraiment faim autant humainement que... Enfin tu comprends. Je voulais pas être aussi épuisant sans doute, je te promets que ça fait cinq jours que je fais genre de la méditation pour me gérer et c'est pas un franc succés, mais juste là, c'est hyper compliqué... Même si te revoir fait genre vraiment du bien. », car oui, sans doute le réveille aurait-il été plus compliqué encore si Nolen n'avait pas été là. Au moins, je le voyais et si mon coeur semblait autant paniqué, c'était bien parce que cinq jours étaient bien trop long.
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Posté le Lun 7 Jan - 12:06
Pour quelques secondes, le calme sembla vouloir revenir. Yerathel s’épuisa à se concentrer sur sa tâche en évitant de s’attarder trop longtemps sur les nombreux signes de destruction autour de lui. Ouvrir un placard, sortir une tasse, préparer la cafetière… ça n’était que des gestes portés par l’habitude qu’il aurait pu faire les yeux fermés et en ce moment, ça lui faisait le plus grand bien. Il n’eut, hélas, pas le temps de verser de l’eau dans la cafetière que son petit moment de calme s’évapora. Ou fut repoussé, plutôt, comme on bouscule quelqu’un dans une foule, quand un sentiment plus fort et presque impossible à définir s’installa dans l’air. Il pinça les lèvres, alors qu’une petite grimace s’installait sur ses traits. Ça n’était pas tout à fait désagréable, pas tout à fait plaisant non plus. Comme la saveur sucrée et pourtant acide du citron. C’était toujours cela que lui faisait ressentir Thomas, à l’époque où il s’amusait encore à attribuer un qualificatif bien défini à chaque personne dont il reconnaissait les émotions aussi bien que les siennes. Il inspira profondément et se composa un masque parfait de neutralité avant de se tourner pour faire face au jeune homme. Ce fut à peine le cas que déjà, l’homme fondait sur lui, emprisonnant Yerathel dans une étreinte plus paradoxale encore. Sans réfléchir, l’Occultiste ferma les paupières et ses bras autour du corps du musicien, le maintenant juste un instant contre lui. Juste un instant, aussi, il s’offrit le luxe d’apprécier le contact, le simple fait qu’ils soient de nouveau ensemble et l’un contre l’autre, même s’il désespérait de sentir les mains de l’homme sur sa peau, sa présence moins vaporeuse. Le contact ne résista pas à la course insolante du temps, qui refusait encore et toujours de se stopper selon le bon vouloir de ses victimes. Thomas s’éloigna assez pour que Yerathel puisse l’observer pleinement, provoquant une douloureuse brûlure dans sa poitrine. Le pianiste ne rayonnait jamais par sa bonne santé et son sens du style, mais il semblait plus épuisé et mal en point que jamais, tout juste l’ombre frivole de l’ombre qu’il était déjà habituellement. Incapable de le supporter plus longtemps, l’Occultiste se détourna pour continuer de préparer son café.

“Je suis là pour l’instant.” déclara-t-il, le ton neutre et refusant toujours de regarder vers le jeune homme, après que ce dernier ait demandé pour combien de temps il profiterait de sa présence. “J’ai trouvé quelques pistes de solution, mais il est possible que je doive chercher plus loin dans les jours à venir.” Il ne disait pas vraiment qu’il repartirait, pas vraiment qu’il restait non plus, tout simplement car il ne savait pas. Il faudrait bien qu’il s’en aille un jour, n’est-ce pas ? Sa vie n’attendrait pas sagement que Thomas l’autorise à partir pour suivre son cours et il savait d’ores et déjà qu’il n’aurait pas la force de s’enfermer à jamais dans cette bulle de douleur et de désespoir. S’il n’arrivait pas à guérir Thomas aujourd’hui, s’il n’y arrivait jamais, il aurait toujours besoin de prendre l’air régulièrement. Ça ne lui semblait pas être quelque chose de terrible, même les couples les plus fusionnels devaient bien s’éloigner parfois, au moins le temps de quelques heures. Aussi laissa-t-il la conversation s’arrêter là pour l’instant et quand il n’y eut plus rien à faire que de regarder la cafetière, il se tourna pour faire face à Thomas, s’appuyant les bras croisés sur la poitrine, contre le plan de travail. Il esquissa un sourire juste un peu forcé quand le pianiste tenta de partir sur une conversation un peu plus légère.

Cette tentative fut terriblement gâchée par la suite, les excuses qu’il présenta et surtout les petites informations qui filtrèrent au passage. Le sourire de Yerathel se transforma en véritable grimace désespérée et il se redressa brusquement. Il avait passé des jours entiers à chercher une solution et apprendre que son plan ne fonctionnerait pas avant même d’avoir essayé… ça le déprimait plus qu’il n’aurait voulu l’admettre. “J’ai quelque chose pour toi.” lança-t-il en s’éloignant à toute vitesse de la cuisine. Il ouvrit le sac posé sur la table basse, retenant un gémissement quand son regard se posa sur les poches de sang rangées à l’intérieur. Il en rapporta deux à la cuisine et entreprit d’en vider le contenu dans un grand verre, dans lequel il planta une paille qu’il avait apporté aussi. Tout du long, il se força à respirer par la bouche pour ne pas que l’odeur désagréable et lourde du sang ne l’atteigne, sans grand succès. “Je me suis douté que tu aurais des difficultés à te nourrir…” souffla-t-il seulement en posant le verre devant Thomas en prenant soin d’éviter son regard. Il retrouva vite sa place et sa posture défensive contre le plan de travail, son regard vaguement posé sur le musicien sans qu’il ne l’observe réellement. Cette idée de l’assister dans sa consommation de sang était encore difficile, mais il essayait de se rassurer en se rappelant que c’était la seule solution pour que l’homme survive sans devenir fou ou passer au meurtre. “Je ne suis pas sûr de pouvoir t’aider pour le reste, par contre…” admit-il plus lentement. “J’ai appris à contrôler ma magie en apprenant à contrôler mon esprit et mon corps et pour ça, il n’y a pas de miracle : il faut passer par la méditation. Si tu n’y arrives pas, alors… Je ne sais pas ce qu’on peut faire.”

Doucement, il se força à relever les yeux vers l’homme, le regardant par en bas tellement il craignait de voir la déception sur ses traits. Il avait une autre solution, une seule… Une à laquelle il se refusait de recourir depuis cinq jours. “Enfin, il y a peut-être quelque chose…” souffla-t-il, hésitant. “Quelqu’un.” Le visage souriant d’Enora se dessina devant ses yeux, effaçant le moment présent pour quelques secondes. “Je connais une femme, c’est une Occultiste aussi, mais elle est plus expérimentée que moi. Je peux lui demander conseil, mais ça implique que je lui parle de toi et même si je ne lui donne pas d’informations sur ton identité… Elle est loin d’être stupide, elle comprendra vite qui tu es. C’est ton secret, alors à toi de me dire ce que tu veux que j’en fasse.” L’occasion aurait été idéale de tout dire au sujet d’Enora et de leur relation, mais… Il n’arrivait pas encore à s’y résoudre. Par peur, par égoïsme, difficile à dire. Il refusait seulement de l’admettre pour l’instant, d’ajouter un poids de plus sur les épaules déjà plus qu’encombrées de leur relation.
Thomas A. Balhian
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Posté le Lun 7 Jan - 15:39
Life is a balance of holding on and letting go + Tholen Malec-gifs-alec-and-magnus-41094574-268-160Ça serait mentir que de dire que la prudence qu’il avait mit à me répondre ne me frustrait pas, mais c’était pour la bonne cause non ? Et il ne m’appartenait pas, même si je le désirais. Je ne devais pas m’imposer et je devais essayer de trouver quelque chose. Je ne voulais pas qu’il croit que je n’avais fait aucun effort, je voulais pas qu’il pense qu’après ce qu’il avait dit, j’allais laisser tomber, mais c’était compliqué car j’étais au fond et il semblait le remarquer. Son sourire fragile avait fini par disparaitre à mesure que je parler jusqu’à ce qu’il me soit sans doute impossible de faire marche arrière. Le silence retomba alors que je baissais les yeux, bien plus honteux que je n’aurais voulu l’être. Dans le fond il y avait mille chose que je ne pourrais jamais changer, quand bien même je le voulais et j’avais peur que cela lui fasse réaliser quelle erreur il avait fait en revenant ici. D’ailleurs, son changement de position me fit penser que ce moment était déjà peut-être venu. Il m’avertit alors avoir quelque chose pour moi et après quelques seconde à fouiller dans son sac, je le vis revenir avec quelque chose qui me figea. Une poche de sang, non deux poches de sang. Ma gorge se serra presque aussitôt, la faim explosant et pulsant dans chaque fibre de mon corps jusqu’à en oublier le mage. Du moins ce fut temporaire car lorsque je compris ce qu’il faisait et quelle application il y mettait, mon coeur se serra différemment. Je ne saurais dire, ni même expliquer de quoi il s’agissait, mais une vague d’amour et de gratitude m’envahit. Un verre, une paille, si ce n’était pas du sang à l’intérieur du verre sans doute aurais-je pu me laisser aller à quelque chose de bien plus léger. Il me portait des attentions qu’aucun autre ne m’avait jamais porté et cela faisait… Du bien ? Oui c’était ça. Ce bonheur fut toutefois que de courte durée car une fois le verre posé et avancé devant moi, son contenant m’attira de nouveau.

Je restais là à fixer le verre, mitigé à l’idée de devoir faire une nouvelle ça ça devant lui. Tout le monde ne pouvait guère supporter cette vision et je ne lui en aurais pas voulu dans le fond, mais avant que je puisse m’y plonger, il reprit sur le fait qu’il ne pouvait pas m’aider sur le reste. Il avait apprit seul en méditant et si je n’y arrivais pas… On ne pourrait rien faire donc. La gorge à nouveau noué, je repoussais le moment ou je serais enfin libérer de ma faim pour murmurer, « Je vais y arriver… C’est juste que j’ai jamais fait de méditation à proprement parlé, enfin pas sans aide, normalement j’ai un piano sous les mains pour ça, mais ça veut pas dire que j’y arriverais pas seul. », je voulais pas que l’abandon soit si facile. Et je suppose qu’on devenait pas un moine aussi facilement non ? Non, il fallait surement accepter de prendre du temps, d’apprendre avec sois-même.

Je ne devais pas le laisser tomber. Les yeux toujours fixé sur le verre, je voulais sincèrement boire, mais il y avait une sorte de pudeur à savoir comment il pourrait ressentir ça. Après tout il n’y avait rien de plus jouissif au monde que le sang et dans le chaos de mes émotions, ressentir quelque chose d’agréable au travers de ça… C’est à cet instant qu’il déclara qu’il y avait peut-être encore quelque chose, du moins quelqu’un. Fronçant les sourcils, je le laissais finir alors que la peur d’avoir à exposer une nouvelle personne se faisait peu-à-peu sentir. Ce quelqu’un c’était une femme, une Occultiste, elle était plus expérimentée que lui et il voulait lui parler de moi, sauf que ça voulait dire m’exposer et c’était pas une décision qu’il avait à prendre à ma place. Comment faisait il pour être aussi… Parfait ? Toutefois dans cette annonce il y avait quelque chose qui me dérangeait, « Je croyais que personne ne savait que tu étais Occultiste ? », demandais-je face au fait qu’une personne autre que moi pouvait peut-être représenter une menace. La photo était sortie après tout, il fallait faire plus attention que jamais. Si elle le vendait lui ? Bon, je doutais que Nolen soit ce genre de personne à prendre autant de risque, mais si jamais elle lui portait préjudice… Dans tout les cas, si il m’en parlait c’était qu’il y croyait et je ne pouvais pas laisser mes craintes habituelles l’éloigner de moi. Si il le proposait, c’était à raison, « Mais ok, si y’a ne serais-ce qu’une possibilité, je veux pas la perdre et puis… Tu la connais, on a rien à craindre. », davantage lui que moi.

Soupirant, je baissais de nouveau les yeux que j’avais relevé sur lui pour observer le verre et m’avouer vaincu. J’avais faim j’avais vraiment faim et j’allais finir par peser bien plus lourd dans son coeur à repousser ainsi le moment de me nourrir, alors autant arrêter de croire que je pouvais lutter. Saisissant la paille entre mes lèvres, le sang ne mit pas bien longtemps à atteindre ma langue, à faire exploser mon esprit. Il n’y avait rien de plus satisfaisant au monde que ce moment, rien de plus salvateur aussi et bien que la quantité soit relativement raisonnable face à ma faim, elle eut au moins le mérite de m’apaiser et de lever le brouillard qui s’était posé sur mon esprit. Dès la dernière gorgée un vent de frustration fugace traversa mon esprit, mais ce dernier fut rapidement chassé par lui, par sa présence. Il avait pensé à tout, il était prévenant et j’avais raison de lutter pour lui, aussi égoïste cela puisse-t-être. « Merci d’avoir pensé à tout. », j’aurais pu en oublier la moitié si cela ne regardait que moi. « En l’absence de Wonder Woman et dans l’hypothèse ou elle puisse faire quelque chose… Je t’ai trop souvent interrompu en pleine méditation pour ne pas savoir que tu es très doué dans le domaine et aujourd’hui je serais pas contre un Maitre Jedi pour m’aider… D’autant que la principale raison qui aurait pu justifier un refus n’est plus valable car j’ai pas envie de te sauter dessus pour t’arracher tes vêtements. », déclarais-je avant de me reprendre, «Enfin si j’ai toujours envie de te sauter dessus, surtout là, mais, enfin… Tu vois quoi. », posant les yeux sur le sang coulant dans le verre, je secouais les yeux, refusant de me laisser absorber une nouvelle fois, « Si tu pouvais m’apprendre ou me donner des pistes qui sont peut-être moins formaté par la télé ou les idées reçus ? Sauf si tu veux aller la voir. », même si je préférais clairement qu’il reste là. Je me sentais un peu plus léger, en grande partie car il était là, mais je n’étais toujours pas moi, même si je tentais de l’humour, même si je cherchais à être un peu plus celui qu’on connaissait, je ne faisais pas illusion.
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Posté le Jeu 10 Jan - 12:32
Il semblait que rien au monde ne soit capable d’apaiser Yerathel aujourd’hui. Rien de moins qu’un franc succès, en tout cas. Alors, malgré sa tentative de positiver, Thomas ne parvint pas vraiment à le rassurer. On n’apprenait pas à devenir un maître du zen en quelques heures. Pour en arriver à ses succès présents avec sa propre magie, l’Occultiste avait eu à pratiquer et s’entraîner pendant des années et il était plutôt patient, un petit avantage de l’immortalité et de la vie de monstre obligé de se cacher pour survivre. Thomas, tout au contraire, ne lui donnait pas vraiment l’impression de disposer de cette qualité. Il agissait toujours dans l’urgence, exigeait des réponses immédiates et perdait patience quand on n’allait pas dans son sens… Ou du moins était-ce ce que Yerathel avait expérimenté en jouant le rôle du mécène auprès du pianiste pendant plusieurs années. Il découvrait une nouvelle facette du musicien, dernièrement, mais quoique leur relation ait évolué depuis plusieurs mois maintenant… Il devait bien admettre qu’ils ne se connaissaient pas vraiment mieux. Les événements récents et la condition de Thomas ne leur avaient pas vraiment offert d’occasions de construire une relation solide. Et pourtant, il y avait déjà eu des mots très sérieux de prononcés, des promesses trop grandes de faites… Le souvenir, étonnamment amère, de la déclaration d’amour de Thomas perdit Yerathel quelques secondes, l’emmenant très loin du moment présent. Il revint à lui en sentant une inquiétude étrange émaner. “Personne ne sait.” assura-t-il, avant de se mordre les lèvres comme s’il voulait retenir le mensonge qui s’était pourtant déjà échappé. Il ferma les yeux et souffla doucement pour se calmer. “Enfin, elle le sait depuis le soir de l’orage. Mais elle ne me dénoncera pas, on peut lui faire confiance sur ce point.” Il y avait encore tellement de zones d’ombre dans cette histoire, mais au moins cette fois, il disait toute la vérité. Enora ne connaissait son secret que depuis quelques jours et jamais elle n’irait tout raconter aux Traqueurs, pas si Yerathel risquait d’en mourir au passage. Sur cela au moins, il n’avait aucun doute.

Il ouvrit la bouche pour ajouter quelque chose, pressé par le besoin inexplicable de se justifier, mais n’en eut jamais l’occasion. Alors que son regard osait peser de nouveau sur Thomas, ce ne fut que pour voir ce dernier se pencher enfin sur le verre posé devant lui. Tout à coup, le monde changea autour d’eux. Le plaisir était la chose la plus difficile à aborder pour Yerathel. Fondamentalement, ça n’était pas une émotion, mais plutôt une réponse physique, un mélange impétueux d’hormones et de réactions neurologiques, bien loin de son domaine d’expertise. Et pourtant, il y avait toujours quelque chose. Une sensation immédiate de bien-être, une impression accablante d’apaisement et de bonheur qui affectait plus que le corps, mais bel et bien l’esprit. Il avait apprécié jouer avec cette vague ravageuse par le passé, quand il avait découvert le sexe, bien longtemps après sa première expérience avec Nakula. C’était devenu un jeu, presque une addiction, de pouvoir enfin tirer quelque chose de positif de son don. Mais dans le cas de Thomas… Il n’y avait aucun rapport avec le foudroiement soudain, mais passager, d’un orgasme. Le plaisir qu’il prenait à se nourrir était plus violent, plus profond et tellement plus long. La sensation familière, Yerathel l’avait oublié depuis longtemps. Sous cette forme, bien plus oppressante, il parvenait tout juste à la repousser. Ses doigts se crispèrent sur le bord du plan de travail et son regard, hypnotisé, refusait de lâcher le jeune homme. Ses propres émotions, bien moins positives, se mêlaient à celles de Thomas pour un résultat écrasant. Il ferma rapidement les yeux et conjura un souvenir affreusement lointain d’un moment de paix et de calme, parvenant miraculeusement à oublier le monde réel pour quelques secondes.

La voix de Thomas le rappela à l’ordre et ce fut presque un plaisir de n’être plus qu’en présence de son éternelle mélancolie, si familière qu’elle en devenait rassurante. Yerathel avait longuement rêvé du jour où il n’y aurait plus que bonheur dans le coeur du pianiste - surtout s’il pouvait en être la source, il y consacrait beaucoup de son temps ces dernières semaines. Mais peu à peu, il commençait à revoir ses exigences à la baisse. Juste une journée sans une intense douleur, sans un terrible mal être lui apparaissait déjà comme une grande victoire. Il se força à sourire, car peu importe qu’il supporte difficilement la tempête constante qu’était cet homme, il n’imaginait aucun endroit où il aurait voulu être en ce moment. “J’irai la voir plus tard.” souffla-t-il en se détachant du plan de travail pour faire quelques pas vers le jeune homme. Il se planta devant lui et il y eut un petit moment de flottement alors que son regard effleurait ses lèvres. Il aurait voulu l’embrasser, il le pouvait malgré ce nouveau don au pouvoir destructeur, mais l’idée qu’elles puissent encore porter la saveur métallique du sang le paralysa. À la place, il se contenta de lui caresser la joue avec tant de précautions que c’en était ridicule. “Allez, suis-moi.” exigea-t-il quand sa main retomba dans le vide. Il emprisonna le poignet du jeune homme dans son poing et l’attira vers le salon, essayant tant bien que mal de ne pas s’arrêter trop longtemps sur les endroits ravagés. Ce qui était pratiquement impossible, vu l’état de cet appartement. “Peut-être qu’on devrait rester chez moi pendant quelques temps…” souffla-t-il, sans réellement s’adresser à Thomas. Il libéra ce dernier le temps de faire un peu de place au milieu de la pièce, poussant ce qu’il restait de meubles pour dégager un espace sur le tapis. “Installe-toi près de moi.” demanda-t-il en s’asseyant en tailleur sur le sol.

“Ce n’est pas aussi difficile que ça en a l’air, mais ne perds pas patience si tu as du mal à te concentrer au début, d’accord ?” Il se redressa jusqu’à avoir le dos bien droit, ses yeux toujours scrupuleusement fixés sur Thomas. Il n’était pas certain d’être à la hauteur de ses propres maîtres pour enseigner l’art de la méditation, mais s’il parvenait au moins à insuffler quelques principes depuis longtemps devenus automatiques chez lui, ce serait déjà une belle victoire, n’est-ce pas ? “J’imagine que tu connais le principe : tu es censé faire le vide dans ton esprit. Mais soyons honnête, c’est presque impossible la première fois, alors on va essayer différemment, d’accord ? Ferme les yeux et prends de grandes inspirations, très lentement. Essaye de te concentrer sur une seule chose, un souvenir précis, une personne, un objet, un endroit, n’importe quoi qui parvienne à te calmer. Redessine cette chose dans ton esprit, aussi précisément que possible en continuant d’inspirer et d’expirer tranquillement. Laisse tes muscles se relâcher, oublie tout le reste : il n’y a plus que toi et cette image dans ton crâne et le son de ma voix, tout le reste du monde a disparu.” Il parlait lentement, pas très fort, juste une présence ferme, mais neutre, pour guider le jeune homme vers un état d’apaisement qui risquait fort d’être difficile à atteindre. “Et surtout, ne t’agace pas si tu as du mal à y parvenir, ce n’est pas grave, ça viendra.” Il s’approcha doucement, silencieusement. “Je vais te toucher maintenant, mais continue de faire ce que je t’ai dit.” Avec les mêmes précautions, il reprit la main de Thomas dans la sienne et posa deux doigts sur son poignet pour surveiller son pouls et être ainsi capable de trouver le moment où il se calmerait réellement. “Tout va bien ?”
Thomas A. Balhian
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Posté le Jeu 10 Jan - 17:35
Life is a balance of holding on and letting go + Tholen Malec-gifs-alec-and-magnus-41094574-268-160Je faisais confiance à Nolen, ses décisions était les bonnes je ne devais pas en douter. Acceptant ses mots, j’avais fini par accepter de boire, par me libérer avant de le remercier sur ce qu’il faisait et surtout lui demander de l’aide. Je savais pas comment faire, lui si. Après m’avoir informer qu’il irait la voir plus tard, il s’approcha, me faisant cesser de respirer quelques secondes avant de savoir ce qu’il comptait réellement faire. Il se contenta de caresser ma joue, me faisant fermer les yeux par se simple contact. Ce n’était pas ce que j’aurais voulu, mais je ne pouvais pas l’obtenir, alors autant profiter du peu de tendresse que je pouvais encore recevoir sans que cela ne nous mette en danger. Ouvrant de nouveau les yeux à ses mots, je m’étais laissé guider jusqu’aux ruines de mon salon, mon estomac se noua légèrement lorsqu’il évoqua le fait d’aller chez lui pour quelques temps. Je détruirais tout la-bas aussi, mais je n’avais pas le coeur à souligner à nouveau combien la vie serait à présent difficile pour nous. À la place je m’assis sur le sol, là où il me le demanda tout en imitant sa position. Pas très difficile, sans doute, mais il fallait de la patience et c’était quelque chose me faisant cruellement défaut. Il le savait. « Ok. », soufflais-je toutefois. Accepter les difficultés faisait partie de ma vie, cela ne changerait pas aujourd’hui. Il reprit alors, m’expliquant ce que je devais faire et ce qui se révélerait dès à présent difficile. Penser à quelques chose, me concentrer uniquement sur cette chose, sur cette personne et respirer. J’avais fermé les yeux lorsqu’il m’indiqua de ne pas m’agacer et cette remarque m’arracha involontairement un sourire. J’avais l’impression qu’il savait déjà mieux que moi combien cela serait difficile. Il allait sans doute devoir faire preuve de bien plus de patience que moi.

Cherchant à me concentrer, la première chose qui me vient à l’esprit fut une personne, lui. Je sentais son odeur, j’entendais sa voix et à présent je sentais ses mains sur les miennes, c’était le plus évident, mais avec lui, avec cette pensée vint tout un tas de chose qui me firent sortir presque aussitôt de mes pensées. Une succession, une cascade de sentiment contradiction, de souvenir, d’espoir et de regret. Il n’était pas l’image qui m’aiderait, du moins pas maintenant, pas tant que je craignais toujours autant de lui faire du mal, pas tant que la frustration à le sentir si loin de moi demeurait. Sa voix vient à nouveau briser le silence et presque aussitôt j’ouvris les yeux, c’était stupide. Si je n’étais pas plus concentré ça n’irait jamais et ça… Il ne fallait pas que je m’énerve. Alors je fermais à nouveau les yeux, soufflant simplement ma réponse avant de reprendre l’exercice, « Oui. », les images, les objets, tout ce succéda sans doute pas assez longtemps pour trouver un véritable équilibre. C’était bien plus compliqué que simplement faire le vide et plus d’une fois je dus bouger, sois pour remuer une épaule, soit pour courber la nuque. Je ne trouvais pas. Je revenais inexorablement aux même choses, à lui, au piano, à Anya. Le bonheur, l’éloignement, la frustration, la culpabilité tournant en boucle dans mon esprit. Je devais me calmer moi déjà, je devais réussir à arrêter ce brouhaha constant dans ma tête. Je devais me vider l’esprit. Inconsciemment peut-être, je sentis mes doigts commencer à battre dans le vide, ce n’était peut-être pas le but de l’exercice, mais j’avais très sérieusement besoin de me mettre dans une bulle, de rentrer sur un terrain connu. J’avais besoin de la musique là, d’une succession d’accord simple pour arrêter de me faire submerger, pour trouver quoi fixer, comment m’aider.

Les notes se jouaient dans mon esprit et ce je ne sais combien de temps, jusqu’à ce que j’entende clairement la mélodie dans ma tête surement. Ces mêmes accords tournant en boucle. J’avais vraiment cessé de bouger, même mes doigts c’était immobilisé, il y avait juste ces accords rassurant qui me maintenait hors de l’eau. La musique était la seule à pouvoir calmer la douleur, la seule à avoir toujours su m’endormir. Et c’était la musique encore qui me faisait le moins mal. Ce n’était pas comme entendre les notes ce jouer, ce n’était pas pareille que sentir les touches s’abattre sous mes doigts, mais c’était une mélodie, et elle résonnait dans mon crâne et dans mes os. Je me posais encore beaucoup trop de question pour être là ou j’aurais du, mais j’avais retrouver cette cage dans laquelle j’allais me réfugier. Le calme après la tempête était toujours douloureux, épuisant aussi et les préoccupations que je gardais à l’esprit restaient bien présente. Mais c’était plus simple, c’était moins violent. C’était sans doute le mieux. C’était qu’un illusion. J’en étais à me tromper moi-même, à me faire répéter la même chose pour m’endormir, mais c’était une illusion. Ok j’étais vraiment calme, mais je pensais, je me rendais compte de tout ça et je n’arrivais pas à me laisser transporter trop longtemps. D’ailleurs je respirais trop lentement, c’était angoissant. Ouvrant les yeux, je levais le regard sur lui, ça devait faire quoi ? 5 minutes ? Quatre minutes de musique dans ma tête et une à réaliser qu’en fait, je commençais à angoisser et il devait le sentir… C’était pas le but, c’était vraiment pas le but. Fermant de nouveau les yeux, je repris une grande inspiration, rebattant le vide de mes doigts, rejouant encore une fois. L’apaisement était réel, c’était pas une illusion, la musique pouvait le faire, il fallait juste que j’arrête de penser à tout ce qu’il y avait autour. Je devais laisser ce qui m’avait toujours sauvé le faire une nouvelle fois. Je devais le faire pour lui et pour moi. C’était la musique ma clé, j’en étais sur.
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Posté le Ven 11 Jan - 14:28
S’il se basait à la fois sur le pouls toujours rapide qu’il sentait courir sous ses doigts et le flot d’émotions rarement très positives flottant dans l’air, Yerathel aurait déclaré que cet exercice était un échec. Ses yeux ouverts étaient fixés sur Thomas et son regard furieusement intense n’aidait pas le moins du monde à améliorer les choses. Il s’attendait à ce que ce soit compliqué, mais que rien ne vienne à l’esprit de Thomas quand on lui demandait de penser à quelque chose qui lui fasse du bien… C’était déprimant, frustrant et surtout, surtout révoltant. Comment le jeune homme envisageait-il de vivre pour des siècles entiers s’il ne parvenait pas à trouver la beauté autour de lui, même dans les plus petites choses ? Une éternité de désespoir le tuerait à coup sûr. Et c’était absolument hors de question. Il survivrait et il apprendrait à être heureux, d’une façon ou d’une autre et que ça lui plaise ou non ! Sentant sa propre rage souffler plus fort sur le reste, Yerathel ferma les yeux à son tour et inspira doucement pour suivre ses propres conseils. Lui, en revanche, n’eut vraiment aucun mal à trouver la source d’inspiration dont il avait besoin. Derrière ses paupières closes, le visage de Thomas se dessina rapidement, son sourire idiot aussi réel que s’il le voyait vraiment et ses inepties sur l’amour presque aussi claires que le jour où il les avait prononcés, malheureusement soumis aux affres d’une magie enivrante. L’Occultiste se concentra sur cette image, sur la possibilité qu’un jour, il n’y ait plus besoin d’aucune drogue pour que Thomas s’ouvre ainsi à lui et se laisse aller à un vrai moment de paix. Il avait le reste de sa vie pour y parvenir, après tout.

La tension disparut lentement, pas seulement pour Yerathel et cela le rassura assez pour qu’il rouvre les yeux et reprenne sa scrupuleuse inspection du jeune homme assis près de lui. Cela dura quelques minutes avant que l’angoisse ne revienne et que Thomas ne rouvre les yeux. L’Occultiste lui lança un regard noir pas très convaincant, incapable de s’empêcher de sourire au passage. Il secoua la tête quand Thomas ferma les yeux et recommença à bouger légèrement. “Tu vas y arriver.” assura-t-il, pas la moindre trace d’hésitation dans sa voix toujours douce. “La plupart des gens imaginent que la méditation est l’acte de vider son esprit de toute pensée, mais ça peut être tout le contraire.” reprit-il sur le même ton. Il s’éloigna de Thomas le temps de se placer à genoux dans son dos et de poser ses mains sur ses épaules. “Le but n’est pas de ne plus penser, mais de ne plus être l’esclave de ses pensées, en particulier celles qui sont négatives. De pouvoir les laisser courir dans ton crâne l’une après l’autre et simplement les observer avec curiosité, les décortiquer si tu en as envie et les laisser disparaître comme elles sont venues.” Il testa tranquillement la tension dans les épaules du pianiste, se retenant de lever les yeux au ciel devant son incapacité à se relaxer réellement. “Tu dois commencer par te relaxer, dans ton esprit d’abord, d’où mon conseil de trouver quelque chose qui t’apaise. Et ton corps, ensuite, par la respiration contrôlée. Dès que ton corps commence à se relâcher et que tu te sens calme, presque trop calme, c’est que tu es prêt pour la suite.”

Lorsque, plusieurs siècles en arrière, Yerathel avait suivi ces mêmes enseignements en Inde, tout semblait beaucoup plus simple. Les moines qui le formaient à cette époque portaient une sagesse qui forçait le respect et vous donnait le courage de réussir aussi. Il avait l’impression d’en manquer cruellement, lui et d’être parfaitement inutile à Thomas. ”Compte jusqu’à trois quand tu inspires, pareil quand tu expires. Essaye d’imaginer l’air qui entre, comme un flux, tu peux le sentir passer dans ta gorge et gonfler tes poumons et faire le chemin inverse, encore et encore.” Il lui laissa quelques minutes pour essayer, une main posée à plat sur son diaphragme pour appuyer davantage la sensation de chaque inspiration dans son corps. Il aurait voulu pouvoir accélérer le temps et passer directement au moment où ses solutions aideraient miraculeusement Thomas à contrôler ses pouvoirs, hélas la patience était le coeur de cet enseignement et il trouvait cela terriblement frustrant à cet instant. Sa main retomba dans le vide après un long moment et lui en arrière, alors qu’il s’asseyait de nouveau sur le sol. “Dès que tu seras prêt, ouvre les yeux. Mais prends ton temps. Profite un peu du calme.” souffla-t-il en se poussant sur le côté pour que Thomas puisse le voir quand il ouvrirait les yeux. Il attendit que ce soit chose faite pour reprendre la parole. La bonne nouvelle, c’est qu’il s’était lui-même détendu pendant ce petit moment de paix et qu’il parvenait désormais à sourire sincèrement en croisant le regard du musicien. “Comment tu te sens ?” demanda-t-il sans rien perdre de son calme qu’il espérait assez apaisant pour faire des miracles. “Qu’est-ce qui est le plus difficile pour toi dans tout ce qu’on vient de faire ? Plus tu m’en diras, mieux je pourrais t’aider.” Ses doigts glissèrent doucement sur la main de Thomas, mais il refusa un contact plus sérieux entre eux pour le moment. Ils étaient encore si loin de la réussite. “C’est seulement la première étape,” expliqua-t-il en s’éloignant, “pour te mettre dans un état méditatif correct. La suite est un peu plus compliquée, mais on a toute la journée devant nous si tu veux essayer.”
Thomas A. Balhian
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Posté le Ven 11 Jan - 16:06
Life is a balance of holding on and letting go + Tholen Malec-gifs-alec-and-magnus-41094574-268-160J’avais croisé son regard, et j’avais recommencé presque aussitôt, je ne voulais pas le décevoir très clairement, mais c’était difficile, réellement. Me replongeant dans la même mélodie, je cherchais à retrouver un équilibre peut-être fragile jusqu’à ce qu’il ne m’assure que j’allais y arriver. Ne pas ouvrir les yeux était vraiment super difficile, mais je réussis, prenant simplement une grande inspiration avant qu’il ne reparle, expliquant qu’il n’était pas question de se vider l’esprit, mais tout au contraire de savoir suffisamment se concentrer pour ne plus dépendre de ses pensées. Savoir s’en débarrasser tout simplement. Il avait bougé, il avait posé ses mains sur mes épaules pour appuyer ses dires sans doute et reprit aussitôt. Relaxer son esprit et le reste viendrait. J’avouais que ça semblait vague, réellement, mais c’était la première fois que je suivais quelque chose de correcte, alors je devais écouter, retenir et appliquer, sans me braquer, mais ça on allait devoir prendre plus de temps. C’était sans doute beaucoup d’information d’un coup et le pire étant que je n’étais clairement pas au bout de mes peines, car il avait encore des choses à me dire, des exercice à me faire suivre. Imaginer l’air fut plus compliqué que je l’aurais cru, déjà car j’avais l’impression de devoir sortir de l’état que je cherchais à avoir, mais je n’allais pas contre ses indications. Je m’exécutais. Ce fut en réalité la chaleur de sa mains sur moi qui se fit la meilleur guide. Comme si l’air se faisait aspirer par sa main. Il bougea de nouveau, m’invitant à ouvrir de nouveau les yeux quand je serais prêt, mais j’étais pas certain de savoir ce que ça voulait dire, alors je ne fis rien. Je rejouais une musique sur laquelle je pouvais respirer.

Finalement, après quelques minutes j’ouvris de nouveau les yeux pour le voir et quand à savoir comment j’allais, j’avouais que la réponse n’était pas si simple ni formel. Il y avait quelque chose, mais de là à savoir quoi, « Bizarre, un peu comme après un concert, j’ai l’impression d’être entre deux choses. », deux états distinct, un destructeur et un plus calme et apaisant. Il demanda alors ce qui était le plus difficile pour moi, cherchant à comprendre sans doute comment je fonctionnais pour m’aider au mieux, du moins je suppose. « Me concentrer sur quelque chose sans qu’un sentiment négatif vienne s’y accrocher. », Nolen me rassurait autant que je craignais pour l’avenir, la musique demeurait le meilleur remède, mais elle impliqué aussi et surtout que je ne pourrais plus retoucher à un piano, quand à Anya, elle était bien des choses, mais inlassablement l’attaque venait brouiller mon esprit. « C’est comme si chaque chose, personne ou endroit positif se faisait gangréné par autre chose. », par moi j’avais envie de dire. Mais si c’était frustrant, en cet instant la colère tardé à faire de nouveau son apparition. Pour le moment elle demeurait sourde.

Il m’apprit alors que nous n’étions qu’à la première étape, qu’il en faudrait donc encore plusieurs après pour y arriver.. C’était d’avance frustrant mais je ne voulais pas abandonner. « J’ai mieux réussit à respiré quand tu as posé une main sur moi, je sais pas si c’est normal ou si ça t’aide, mais je me concentrais dessus et c’était plus facile… », vraiment plus facile. C’était sans doute pas le but de l’exercice, et la facilité ne faisait sans doute pas partie du jeu, mais elle demeurait rassurante à cet instant. « Je veux bien essayer, histoire de savoir à quel point je suis mauvais élève. », souriant doucement, j’avais quand même l’impression d’être un peu plus fatigué que tout à l’heure, mais je suppose que c’était le côté cérébral qui me posait soucis en cet instant. J’avais vraiment l’habitude de subir les sentiments, les souffrances qui me traversaient et non l’inverse. Apprendre à les canaliser était parfaitement nouveau. Quand à la méditation que j’avais pratiqué jusque là… On était vraiment très loin de la vérité. « L’avantage de t’avoir en prof c’est que je suppose qu’on peut pas te mentir, je me trompe ? », il le sentait pour sûr et il ne se laisserait pas duper. Je lui en étais reconnaissant, même si je savais que la situation était loin d’être la meilleure, il était là, avec moi.
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Posté le Jeu 17 Jan - 11:23
Un sourire sincère flotta sur les lèvres de l’Occultiste alors que son élève improvisé admettait se sentir bizarre. Face aux nombreuses évidences, Yerathel savait pertinemment que Thomas n’avait pas vraiment réussi à procéder à une séance de méditation digne de ce nom, mais cette sensation presque impossible à décrire offrait de bons espoirs pour la suite. Ce serait long et compliqué, mais l’homme avait appris depuis longtemps que tout ce qui valait le coup dans la vie l’était. Et atteindre un niveau de paix intérieur aussi pointu que celui qu’ils cherchaient ne pouvait pas tomber du ciel, il fallait se battre pour l’obtenir, c’était tout le principe. Il ne dit rien et laissa donc Thomas chercher les mots pour décrire une expérience qui le laissait visiblement perplexe. Il révéla immédiatement ce que Yerathel savait déjà : chaque souvenir heureux, chaque pensée apaisante, venait avec une émotion si fortement négative qu’elle empêchait le musicien de se sentir serein. L’Occultiste pinça les lèvres pour ne rien répondre, mais ce fait continuait de le révolter complètement. Il hocha la tête, faisant savoir à Thomas qu’il l’avait entendu et compris et osa enfin lâcher quelques mots qui pouvaient peut-être s’avérer déprimants : ils n’en étaient encore qu’aux prémices de ce qu’exigeait réellement le travail de méditation. Loin, tellement, tellement loin de passer à l’étape qui les intéressait tous les deux en permettant à Thomas de contrôler sa magie.

“Je continuerai de t’aider dans les premiers temps.” assura-t-il dans un sourire, après que le jeune homme ait avoué ce qui l’avait aidé et affirmé sa motivation à poursuivre leurs exercices. “Mais il faudra que tu apprennes rapidement à te débrouiller seul.” Malgré ces mots, son sourire fut loin de disparaître et au contraire, il sembla même s’illuminer un instant. “Mais ne perds pas espoir, tu t’en sors bien mieux que je ne l’espérais.” Et si, vraiment, il fallait agir dans l’urgence, il n’oubliait pas non plus qu’il disposait des moyens de calmer instantanément le jeune homme d’une simple caresse. Il préférait ne pas en arriver là pour le moment, mais ils étaient loin d’être sans filet de sécurité. Toujours est-il qu’ils devaient quand même trouver un moyen d’atteindre leur but sans en arriver là et pour ça, Yerathel manquait de quelques bonnes idées. “On peut me mentir,” nia-t-il en relevant son regard sur le jeune homme, “seulement, je le saurais vite et tu le paieras très cher.” Sur cette menace pas très effrayante, l’homme se redressa et observa Thomas un moment sans dire un mot, profondément concentré sur ses pensées. Il devait trouver quelque chose pour l’aider, pour faciliter son apprentissage car même en reconnaissant l’importance de la patience, la vie du jeune homme et probablement celles de nombreuses autres personnes étaient en jeu, là. Thomas ne pouvait décemment pas rester enfermé chez lui pendant des mois et s’il pouvait l’éviter Yerathel n’aurait pas été contre être rapidement libéré de son obligation à le nourrir.

Il étudia ses diverses possibilités pendant quelques secondes avant de prendre sa décision. Lorsque ce fut le cas, il bougea de nouveau, glissant sur le sol jusqu’à être assis face à Thomas. “C’est sûrement une très mauvaise idée, mais on va brûler quelques étapes pour t’initier un peu à ce qui viendra ensuite.” Il doutait franchement de l’intelligence de ce plan, déjà persuadé que faciliter les choses ne ferait que retarder l’apprentissage du pianiste, mais il devait absolument essayer maintenant. Savoir s’ils perdaient leur temps ou si cette technique pourrait éventuellement faire ses preuves un jour. Alors tant pis. Il s’approcha encore davantage, agrippant les jambes du jeune homme pour les glisser autour de sa taille et réduire drastiquement la distance entre eux. Tout à coup, ils se tenaient si proches l’un de l’autre qu’en posant son regard dans celui de Thomas, Yerathel oublia un instant comment respirer. Ses doigts se crispèrent significativement sur les hanches du jeune homme et il dut se mordre la lèvre pour retenir un sourire et, surtout pour se retenir de l’embrasser. Et bien qu’il soit absolument incapable de respirer, il sentait déjà son coeur battre de plus en plus fort dans sa poitrine. “Ferme les yeux.” exigea-t-il aussi fermement que possible. Sa voix s’élevait à peine plus haut qu’un murmure et pourtant, son trouble y transparaissait clairement.

Enfin libéré du regard pesant de Thomas, il parvint tout de même à retrouver un peu de calme. Il serra la mâchoire, puisant dans ses ressources pour continuer. “Inspire et expire lentement. Ne pense à rien d’autre qu’à l’air qui circule dans ton corps. Je vais poser mes mains sur toi et tu te sentiras tout de suite très calme, d’accord ?” expliqua-t-il en parvenant peu à peu à contrôler le son de sa voix. “Ça risque d’être surprenant sur le coup, mais ne t’en fais pas, c’est normal. N’y fais pas attention, concentre-toi uniquement sur ta respiration. C’est très important que tu visualises ce que tu fais, l’intérieur de ton corps et l’air qui circule dedans.” Comme annoncé, il emprisonna donc les deux poignets du jeune homme entre ses doigts et laissa faire sa magie, le dépossédant doucement de ses émotions négatives pour l’aider à se détendre plus vite. “Tout va bien. Ne t’arrête pas de respirer.” souffla-t-il en caressant la peau de ses poignets. “Maintenant, je veux que tu précises un peu ton image mentale. Quand tu inspires, l’air entre dans ta gorge et descends dans tes poumons. Imagine qu’il y a une petite sphère blanche et lumineuse dans ta poitrine. L’air s’en approche, l’effleure légèrement. Sa lumière est presque éblouissante et si tu regardes bien, tu peux la voir se disperser dans tes veines. C'est ta magie. Je veux que tu te concentre sur cette sphère et que tu imagines sa lumière se réduire doucement, sans disparaître, mais tu la contient à l’intérieur, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que son coeur qui soit illuminé et que plus rien ne s’en échappe. Sens la lumière qui quitte tes veines et se replie sur elle-même. Quand tu te sentiras prêt, touche ma main.” Le moment de vérité approchait à grand pas et sans surprise, l’angoisse de Yerathel augmentait brusquement, au point que ses doigts se mirent à serrer Thomas de plus en plus fort. Il attendait, à bout de souffle, de sentir le contact de ses doigts sur sa propre peau et de découvrir si oui ou non, ce simple effleurement lui provoquerait une insupportable douleur ou non.
Thomas A. Balhian
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Posté le Jeu 17 Jan - 16:17
Life is a balance of holding on and letting go + Tholen Malec-gifs-alec-and-magnus-41094574-268-160Ne pas être seul pour le moment et bénéficier de son aide me sembla être la chose la plus réconfortante du monde. Je devrais apprendre seul, mais pas maintenant, pour le moment il resterait avec moi, à mes côtés. Je n’étais pas certain de mériter tout ça, j’avais l’impression d’être tellement loin de la vérité, de ce qu’il voulait. Alors je me contentais d’hocher la tête en guise de réponse. Il y aurait une suite et je l’attendais avec le plus de concentration possible. Il affirmait qu’on pouvait lui mentir, mais depuis des années je le faisais et hors mis sur mon sang, il avait toujours su quand je lui mentais. Il me connaissait, il savait depuis longtemps comment je fonctionnais, derrière quel masque je me cachais. « Mes mensonges ont jamais duré très longtemps. » soufflais-je avant qu’il ne s’approche à nouveau en évoquant le fait que l’idée qu’il venait d’avoir était mauvaise, mais que nous allions bruler des étapes. Je pensais qu’on allait en arriver à un niveau de méditation plus élevé, mais à la place, je finis sur lui, mes jambes se nouant naturellement autour de sa taille alors que mon coeur venait de manquer un battement. On était beaucoup trop prêt pour que cela ne soit pas sans conséquence. Je sentais son souffle, j’avais envie de l’embrasser et de ne plus penser à rien d’autre. Ce fut pire quand je sentis ses mains se faire plus ferme sur mes hanches. Involontairement j’eus un sursaut de plaisir, l’air se faisant expulser avec violence de mes poumons. J’avais beau prendre sur moi, le sentir s’imposer contre moi allait bien au delà de mes résistances. Il me fallut d’ailleurs une éternité pour ne plus être guider par l’envie qu’il avait fait naitre en moi de son corps. C’était loin de ce qu’il voulait et même si il ne semblait pas en mener bien large, nous n’étions pas là pour ça et il me rappela bien vite à l’ordre.

Fermer les yeux n’était pas un problème, mais chasser parfaitement la chaleur qui venait de naitre au creux de mes reins, ce n’était pas aussi simple. Surtout si il me touchait. Inspirer, expirer sans trembler serait déjà un miracle alors que concentrer sur quelque chose… Mais ça faisait partie du jeu et je devais me laisser faire pour le moment. Soufflant dans un premier temps, j’eus à nouveau frisson en le sentant saisir mes poignets et il me fallut bien plus de temps pour me reprendre. Tout ce qu’il disait, je l’imprimais bien, je chassais cette sensation bien trop grisante d’être ainsi contre lui pour chercher à faire ce qu’il voulait car clairement, il était hors de question que je touche sa main et que je le blesse. Ce n’était pas possible, je l’avais déjà fait, je refusais de recommencer. Imaginer l’air, puis cette boule qui devait-être ma magie. En fait c’était chercher à la ressentir. Ca semblait moins impossible avec son contacte, il n’y avait plus cette orage constant autour de moins et les choses me semblaient bien plus claires. Il fallait simplement que je réussisse à me projeter et ça c’était moins évident. Il m’apaisait autant que je le désirais à cet instant et à chaque fois que l’air rentré dans mes poumons, le frisson provoquait par son odeur me tirait un peu de ou j’étais. J’étais désespérément accros à lui et sans souffrance pour me le faire oublier, le désir, l’envie et l’amour que je lui portais m’envahissait avec une facilité déconcertante. Je ne croyais pas spécialement en la réussite de tout ça, mais lui oui, et il faisait tout pour que j’y arrive. À quel moment étais-je censé cesser de le voir comme un ange dans mon existence. Me complaire dans la passion que je lui portais n’allait clairement pas m’aider, mais ça faisait du bien de ressentir quelque chose qu’aussi franc pour lui et pour le peu de temps qu’il me serait donné d’en profiter, je n’allais pas contre. Bien sur il fallait faire ce qu’il m’avait demandé et j’allais le faire, mais c’était juste une pause durant laquelle ce qu’il était m’apparaissé franchement.

Mais sa magie n’était pas éternelle et je finis par m’appliquer, comme le bon élève que je voulais être. J’avais beaucoup de mal à me projeter, à voir ce qu’il voulait dire. Je sentais davantage une sorte de chaleur, ou d’apaisement courir dans mes veines. Ne cessant pas d’appliquer ses indications, j’avais continué, j’avais cherché au plus profond de moi jusqu’à trouver quelque chose s’en approchant. Cela me semblait si lointain et pourtant si réelle que lorsque je mis le doigt dessus, j’y tournais toutes mes pensées. Elle n’existait pas vraiment, c’était davantage une image que je devais avoir pour savoir l’utiliser, mais c’était grâce à elle que je pourrais le retrouver réellement. Je savais avoir mit un temps fou pour faire ce qu’il m’avait demandé, ses doigts finissant par me serrait les poignets avec un peu plus de force, mais je m’étais assuré d’y être, d’avoir drainée tout ce qui me composait en un point pouvant être maitrisé. Et j’étais presque sur de moi lorsque j’ouvris de nouveau les yeux pour les poser sur ses mains.

Les doigts de ma main droite se mirent à bouger, glissant sur sa peau en cherchant rien de plus qu’un contact et il n’y eut rien durant quelques secondes. Mes doigts glissaient négligemment sur sa peau sans en léser la moindre cellule, mais avant de m’en réjouir l’odeur du sang finit par me frapper et avec la sensation très nette de la soif. C’était la première fois que j’avais physiquement envie de son sang et ça allait de paire avec le fait que je venais de le blesser. Secouant les bras pour me dégager de ses mains, je m’éloignais pour me remettre debout. Et éviter pour l’instant de faire face à mon échec. Je savais que c’était trop m’en demander et le fait de partir me faisait m’étouffer dans les émotions les plus destructrice que j’avais pu connaitre. Mais j’aurais du tenir plus d’une poignets de seconde. Je me sentais bizarre, c’était un signe non ? Et puis cette faim, depuis quand son sang provoqué ça ? Passant les mains dans ma nuque, je le regardais, la gorge noué, les yeux sur la blessure que j’aurais du trouver, mais qui semblait déjà être du passé. Avant d’apprendre à marcher on tombait non ? Revenant vers lui, je refusais de me faire étouffer par tout ça, je refusais d’oublier ce qu’il avait su dégager de mes émotions. « On recommence. », déclarais-je en fermant les yeux et en reprenant une respiration la plus calme possible. C’était le chaos à l’intérieur de moi, mais il fallait y arriver et je ne devais pas abandonner, me faire consumer par la peur et par la culpabilité. Il l’avait dit, je ne devais pas les laisser avoir une emprise sur moi et si j’étais incapable de les faire taire, je pouvais au moins ne pas les écouter. Je m’excuserais après, la meilleure façon de me faire pardonner c’était bien de recommencer et d’ignorer tout ce qui venait de se passer. Je ne pouvais pas le décevoir.
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Posté le Jeu 17 Jan - 17:14
Les secondes s’enchaînaient dans une lenteur insupportable sans qu’il ne se passe rien, si ce n’était la tension qui montait au même rythme. Malgré ses efforts pour se concentrer et rester calme, Yerathel n’arrivait pas à repousser l’angoisse, il n’arrivait pas non plus à défaire son emprise sur les poignets du jeune homme ou à détourner ses yeux résolument fixés sur son visage. Il ne dit rien, pourtant, et fit de son mieux pour se contenir et laisser le temps à Thomas de se détendre et de se concentrer lui aussi. Il ne savait même pas combien de temps ils passèrent comme ça, avant que le pianiste ouvre les yeux. Ça n’avait pas la moindre importance, de toute façon, ce qui comptait réellement se passait maintenant : quand Thomas osa s’activer, glisser ses doigts sur la peau de Yerathel avec un manque d’assurance presque imperceptible. Ce dernier retint son souffle et posa son regard sur leurs mains liées entre eux. Il se mordit la lèvre et se figea complètement, presque certain que ça ne fonctionnerait pas et pourtant… Quelques secondes s’écoulèrent sans qu’il ne se passe rien. Enfin, rien… C’était loin de ça, à vrai dire. Il sentait son coeur battre, sa peau se couvrir de frissons terriblement agréables pour un simple effleurement. Mais pas de douleur, rien de négatif. Rien, rien…

Jusqu’à ce que la douleur ne le prenne par surprise, comme une brûlure assez profonde pour faire couler son sang. Il se mordit la lèvre encore plus fort pour retenir le moindre son de lui échapper et fit de son mieux pour accepter ce qui se passait. Mais il n’eut pas à souffrir très longtemps que déjà, Thomas se dégageait de son emprise et s’éloignait de lui dans un bond, pour se mettre à paniquer un peu plus loin. Presque aussi vite que la blessure était apparue, elle se referma. Yerathel passa quand même ses propres doigts sur sa peau en observant le jeune homme du coin de l’oeil. Il voulait dire quelque chose, mais il ne savait pas trop quoi, stressé davantage par la réaction de Thomas que par ce qu’il venait de se passer. Il n’aurait pas pu réussir du premier coup, ça n’était pas surprenant et pas grave.... Il n’eut pas à se poser la question trop longtemps, heureusement, que le jeune homme revenait déjà s’installer près de lui et exigeait de recommencer. Il hocha simplement la tête et s’activa pour les remettre dans la même position. Et là où leur proximité l’avait troublé tout à l’heure, elle ne fit que le rassurer cette fois. Il se força quand même pour qu’un sourire apparaisse sur ses lèvres. “Ça n’a pas duré très longtemps, mais tu as réussi.” fit-il remarquer, alors qu’il osait lever une main un peu tremblante pour caresser la joue du pianiste. “C'est normal que ce ne soit pas encore un succès, c'est un exercice difficile et ce qui fonctionne pour moi ne fonctionnera pas forcément pour toi. C’est comme ça que je fais pour moi, c’est comme ça que je visualise ma magie, mais si ça ne te met pas à l’aise, ce n’est pas grave. On doit trouver ce qui fonctionne pour toi.” Il se redressa un peu dans un geste parfaitement involontaire. “Le but de l’exercice, c’est surtout de donner une forme plus positive et inoffensive à tes pouvoirs. Un objet que tu peux observer, appréhender et sur lequel tu peux agir. Tu dois la voir comme une partie de toi, dont tu ne peux pas te séparer, mais qui ne peut pas te faire de mal et que tu peux contrôler. Et quand tu as trouvé cet objet, que tu arrives presque à le toucher… Alors tu peux en faire ce que tu veux.”

Il avait parfaitement conscience que ça n’était pas aussi facile à faire que ça l’était à dire. Ça demandait beaucoup de travail et l’absence de résultat ou les difficultés pouvaient devenir vite frustrant, surtout s’il existait la moindre difficulté à suivre l’exercice. Il n’était pas sûr de rendre bien honneur à la leçon principale qu’il avait appris sur la méditation : c’était un travail de l’esprit, dont les principes de base fonctionnaient pour tous de la même manière, mais dont la pratique dépendait de chacun. Il fallait puiser en soi et agir sur soi, prendre les directives comme des pistes plutôt que des ordres. Mais il fallait du temps pour le comprendre. De nouveau, il referma ses doigts sur les poignets de Thomas et se tint bien droit pour lui faire face. “Allez, prépare-toi pour un deuxième essai !” lança-t-il finalement en secouant ses propres épaules pour se détendre aussi. “Ferme les yeux, respire tranquillement et prends tout le temps dont tu as besoin pour trouver le contrôle. N’ouvre pas les yeux quand tu te sens prêt à me toucher, d’accord ?” invita-t-il de sa voix douce qui l’étonnait presque. Il ne se sentait pas aussi apaisé qu’il arrivait à le faire croire, mais ce qu’il ressentait n’avait aucune valeur à ses yeux. Pas quand il se tenait assez près de Thomas pour sentir chaque crainte effleurer son propre coeur. “Reste concentré et n’aies pas peur. Je ne risque rien.” Il n’était pas tout à fait sûr de ça, honnêtement, mais jusqu’à présent le jeune homme n’avait jamais réussi à le blesser suffisamment pour que ça ne guérisse pas tout seul. Mieux valait ne pas chercher de raison que ça change. “On réessaye une fois, mais après ça, tu devras me parler un peu de ce qui va ou pas quand tu essayes. À toi de jouer, maintenant.” Et juste comme ça, il recommença son petit manège en silence, apaisant les angoisses et les douleurs pour dégager un peu l’esprit de Thomas, attendant patiemment que l’exercice ne prenne fin.
Thomas A. Balhian
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Posté le Jeu 17 Jan - 18:06
Life is a balance of holding on and letting go + Tholen Malec-gifs-alec-and-magnus-41094574-268-160Il m’attira à nouveau à lui, poussant la fièvre à revenir alors qu’il faisait preuve d’un positivisme à toute épreuve, j’avais réussi, même juste un instant, j’avais réussi et c’était déjà une bonne chose. Il n’y avait rien d’anormal à ça et je devais juste comprendre et voir ma magie. Fermant les yeux en le sentant bouger sous moi, il faudrait réellement que je lui explique combien s’était difficile de garder son calme comme ça, mais ça attendrait. Pour le moment je devais saisir une bonne fois pour tous ce qu’il voulait dire et ce que cela impliqué. Visualiser, de la manière dont je le voulais, mais je devais visualiser. Baissant les yeux sur les poignets qu’il reprenait en otage, je lui obéis à l’instant, fermant les yeux, inspirant avant d’hocher la tête lorsqu’il serait question de ne pas ouvrir les yeux pour le toucher. Cherchant à me replonger là ou j’étais un peu plus tôt, je me sentais m’apaiser alors que ses mots devenaient plus distant, plus vague. Je devais trouver ce qui irait le mieux pour visualiser ma magie, ce qui m’aiderait moi à mieux la saisir. Alors je ne fis rien, durant longtemps, je cherchais juste en profitant du calme qu’il m’offrait, en profitant de sa chaleur glissant dans mon corps. La chaleur, elle était rassurante, elle glissait dans mes veines alors qu’il me touchait… Si ce n’était simplement pas une lumière que je voyais, mais bien une chaleur. Chaque sentiment me semblait chaud ou froid, en fonction. Et lui, chaque contacte, chaque mot faisait naitre un brasier qui changeait tout. Je n’irais pas jusqu’à dire que ce qui me réchauffait le coeur à cet instant était la magie, mais ça valait le coup d’essayer non ?

« Arrêtes de m’aider quelques minutes s’il te plait… », soufflais-je sans réouvrir les yeux, sans donner plus d’informations, j’avais besoin de savoir si c’était ça. Rapidement, un torrent de douleur, peur et d’angoisse déferla dans mon corps et avec elle cette sensation étrange, terrifiante. Je n’eus pas vraiment le temps de m’y pencher que déjà je le sentais à nouveau me toucher, effacer ce qui venait de revenir. J’avais besoin de chercher ce qui me refroidissait le coeur. Alors je repris une grande inspiration, ne me préoccupant plus de rien d’autre, cherchant juste ce qu’il m’avait dit et trouvant ce gouffre béant qui me terrifiait même avec l’intervention de l’Occultiste. Elle était là ma magie, elle n’avait rien d’une lumière rassurer, elle était sombre, froide, terrifiante. J’avais l’impression que plus je mettais le doigt dessus, plus cette masse m’aspirait, comme si avoir trouvait mettait un point de départ aux hostilités. À moins que cela ne soit simplement que le vertige de se retrouver face à un monstre dont nous étions les créateurs. Je devais remonter, je devais faire de cette toile d’araignée difforme quelque chose à mettre dans une boite.

Plus j’essayais, plus je fatiguais, réellement, le combat semblait impossible, tout ça ne pourrait jamais être enfermé. Bougeant plus d’une fois la tête, j’avais les muscles qui se tiraient tous un par un, comme après un marathon. Être face à une vision déformé et purement fantasmé de sa magie était quelque chose de physique, d’éreintant, un combat perdu d’avance pour l’heure. Alors je me contentais d’essayer, de repousser cet hiver au plus profond de mon coeur pour laisser le feu allumé par l’homme s’y répandre. Je ne pouvais pas gagner un guerre si facilement, mais je pouvais au moins essayer, gagner du temps et trouver des limites. Pourtant cette image était instable, se brisant et se reconstruisant à mesure que je la cherchais. Je n’avais sans doute aucune idée de là ou je mettais les pieds et je n’avais pas encore assez de pratique pour y parvenir, mais je savais au moins comment la voir, ou la trouver.

Mes doigts tombèrent sur sa peau et je sentis ce feu ce répandre un peu plus dans mes doigts. Une seconde, deux secondes, la courses sembla durée des années et pourtant il n’y avait la qu’une poignée de seconde à peine viable qui se conclure par un retrait de mes mains avant qu’il ne soit blessé. J’étais fébrile, incapable d’en faire plus lorsque j’ouvris les yeux. Son sang n’était pas venu me faire chanter une nouvelle fois, mais j’avais préféré abandonner avant d’avoir un véritable verdict. Je n’y arriverais pas aujourd’hui, quoi que je fasse, quoi que je crois, j’avais encore un monde à découvrir et le seul honneur que j’avais à lui faire était d’avoir essayé. « Je préfère éviter de te refaire saigner… J’ai pas eu les meilleurs pensées tout à l’heure. », avouais-je épuisé avant de croiser les bras sur mon torse, la au moins je ne blesserais personne. J’étais honteux d’avoir pu ressentir ça, mais j’étais bien plus effrayé à l’image qu’avait pu prendre cette magie. « J’ai pas l’impression de pouvoir y arriver, c’est.. », terrifiant. « Je crois avoir trouvé, mais c’est comme instable et quand je cherche à visualiser, j’ai l’impression que ce dépasse tout et que la douleur reviens… », baissant les yeux sur ses cuisses sur lequel j’étais assis, « Ça m’épuise j’ai l’impression et je sais même pas si cette image est la bonne, mais quand je te touche, quand tu me touches, quand je pense à toi je sens comme une chaleur au fond de moi. Comme si ton contact était rassurant et je sais pas comment dire. », mais il y avait quelque chose, « Alors que quand je te sens plus vraiment, quand je ne pense plus à toi, j’ai l’impression d’être dans une piscine d’eau gelée… Le froid c’est ma magie, je vois que ça et elle me fait peur. », elle finirait par m’avaler. Par disparaitre. « La chercher ça à l’air plus simple, mais je peux pas la mettre en boite, c’est partout. Je vois pas comment la contrôler si c’est elle. » et ça me faisait peur sur l’avenir car je ne pourrais pas y arriver comme ça. 
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Posté le Lun 21 Jan - 15:05
La nouvelle tentative ne fut pas une plus grande réussite. Cette fois, la douleur ne vint jamais, mais seulement parce que Thomas s’éloigna avant de lui en laisser l’occasion. Quand il rouvrit les yeux, le visage de Yerathel affichait une légère grimace qu’il s’empressa de chasser au loin pour ne pas le déprimer davantage. Il avait réussi deux fois, malgré tout. Même s’il ne s’agissait que de quelques secondes de paix, elles étaient là et comptaient plus que tout, au moins aux yeux de l’Occultiste. Il comprenait simplement qu’il faudrait de longues heures à Thomas pour s’entraîner et pratiquer avant de réussir. Ça pourrait prendre des années, même et Yerathel n’aimait pas tellement cette idée. Il força un sourire encourageant sur ses lèvres, tandis que le jeune homme s’évertuait à lui raconter l’expérience interne qu’il venait de vivre. Le fond du problème apparaissait si clairement que c’en était presque ridicule. C’était tellement évident, en tout cas, que Yerathel se surprit à secouer la tête doucement, tandis que son sourire devenait enfin sincère. Toujours un peu triste, mais au moins réel. “Tout l’art de la méditation consiste à cela : apprendre à connaître ton corps et ton esprit et à te libérer de leurs influences. Dans notre cas, on a aussi la magie.” expliqua-t-il de sa voix calme. Il se répétait, mais il n’y avait pas de meilleure manière de définir ce qu’ils faisaient en ce moment et pour quelle raison cette solution semblait la plus adaptée à l’Occultiste. Il ne voyait de meilleure façon au monde pour apprendre à contrôler ses pouvoirs que d’apprendre à se connaître et se détacher de soi. “C’est un exercice que tu dois faire seul, c’est le seul moyen pour comprendre... “ reprit-il, un peu plus éteint. Un exercice à faire seul, oui, mais cela pouvait prendre tellement de temps… Et si Thomas venait à manquer de patience, s’il venait à manquer de patience lui-même ? Il souffrait déjà de conserver son calme et son optimisme actuellement. Et pourtant, ça n’était pas lui qui portait le poids de cette magie glaciale et terrifiante. Mais presque.

Très doucement, le mage s’empara de nouveau des poignets du musicien et l’obligea à se déplier un peu. Il comprenait sa crainte, évidemment. D’après lui, du moins, chaque créature disposant de leurs dons traversaient la même une fois dans sa vie. Il comprenait d’autant plus qu’elle soit si forte dans le cas de Thomas, compte tenu du fait que chacun de ses dons semble si violent. Il s’était longtemps interrogé sur l’origine de ces pouvoirs : qu’est-ce qui décidait quel don revenait à qui ? Et il pensait avoir trouvé une réponse depuis longtemps, mais elle ne le rassurait pas du tout concernant cet homme. Il posa les deux bras de l’homme sur ses propres épaules et les siennes sur ses hanches, juste le temps de l’attirer un peu plus contre lui. Dès lors, il relâcha son emprise et glissa plutôt ses doigts sur le visage de Thomas, l’observant avec attention, un sourire toujours là. “Ton problème, c’est très précisément que tu as peur de ta magie. Tu l’as toujours considérée comme une malédiction et quelque chose de terrifiant et de mortel. Je comprends parfaitement pourquoi, mais je pense que tu as tort et c’est exactement ce que tu dois réaliser.” Presque naturellement, l’espace entre eux se réduisit encore alors que Yerathel se penchait sur son visage. Ses lèvres effleurèrent celles de Thomas l’espace d’une seconde, dans une caresse tenant plus d’un rêve qu’un véritable baiser. “J’ai une théorie sur la magie, tu sais ?” souffla-t-il en se forçant à s’éloigner un peu pour retrouver son regard. “Je crois qu’elle prend la forme de ce qu’on est au plus profond de nous, plutôt qu’elle ne nous définit de son propre chef. C’est un morceau à part entière de qui on est, qui trouve sa source dans les recoins les plus sombres de nos coeurs. Elle nous connait assez pour exprimer ce qu’on cache, parfois à nous-même, mais c’est nous qui la façonnons et pas l’inverse.”

Dans ce même genre d’effleurement presque irréel, il glissa ses mains sur les épaules de Thomas et jusqu’à ses hanches, où il les laissa reposer pour de bon, ses doigts dessinant de vagues cercles au travers de son t-shirt dans l’espoir de l’apaiser toujours un peu plus. Sans faire usage de sa magie, cette fois. “Je pense que c’est d’avoir grandi en voyant la souffrance perpétuelle de ma mère qui m’a rendu à ce point sensible aux émotions et le désir désespéré que j’avais de l’apaiser qui m’a donné ce pouvoir. C’est ce qui s’est passé pour mon dernier don en date. Te voir souffrir sans arrêt, c’était devenu tellement insupportable que ma magie s’est transformée à nouveau pour nous apaiser tous les deux.” Un sourire un peu plus large tenta d’effacer le drame de cet aveu, mais il ne s’y attarda pas plus longtemps. “J’ai peut-être tort, mais je pense que cette douleur dont ta magie se nourrit vient de toi, de tes propres peurs. J’imagine qu’il est trop tard pour les guérir assez pour que tes pouvoirs changent, mais pas pour que tu apprennes à les utiliser autrement et accepter le fait que tu n'es pas irrémédiablement brisé.” Tout à coup, il secoua la tête comme pour en chasser des pensées trop pessimistes. “Désolé, je parle beaucoup trop. J’aimerais seulement pouvoir t’aider à te voir comme je te vois et à trouver enfin la paix. Mais ignore-moi.” souffla-t-il, son regard enfin fuyant, une légère pointe de moquerie envers lui-même dans sa voix.
Thomas A. Balhian
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Posté le Lun 21 Jan - 16:09
Life is a balance of holding on and letting go + Tholen Malec-gifs-alec-and-magnus-41094574-268-160Toujours les mêmes mots pour la même méthode. Il n’y avait pas mille chose à faire pour y arriver et c’était le plus angoissant en cet instant. Me connaitre, moi, mon corps, mon esprit et ma magie pour m’en libérer. Et je devais le faire seul. Seul… Baissant les yeux pour penser à combien cela m’effrayer, je finis par relever brusquement les yeux sur lui lorsqu’il s’empara à nouveau de mes bras. Je n’étais pas sûr d’être en état de recommencer, c’était même certain, mais il ne reprit pas la même position. Me laissant faire, mes bras finirent par échouer sur ses épaules alors qu’il nous approchait à nouveau. Il me forçait à faire preuve de tout le contrôle du monde, mais heureusement, la douceur dont il fit preuve en me touchant le visage me berça et m’apaisa. J’avais fermé les yeux, je l’écoutais me dire que j’avais peur de ma magie et que bien que j’ai mes raison de la considérer comme étant une malédiction, j’avais tort. Le regardant à nouveau, je ne savais pas comment il voulait que je fasse ça, mais je l’écoutais, sagement, jusqu’à ce que ses lèvres ne s’approche des miennes pour une caresse à peine tangible qui paniqua mon coeur autant que mon esprit. Je ne supportais pas cette distance autant que je l’aimais. J’avais tellement envie de retrouver ce que nous avions pu partager à l’époque, j’avais envie de cette proximité, plus de cette maitrise douloureuse.

L’Occultiste avait une théorie sur la magie, elle prenait la forme de ce qu’on était au plus profond de nous. Cela voulait donc dire que j’étais un monstre réellement ? Si l’angoisse commença à monter malgré ses mains sur moi, l’entendre parler de son passer m’arracha une douleur différente. Le voir ainsi me faisait mal et imaginer combien il avait pu souffrir pour se tourner autant vers les autres ne me fit que plus l’aimer. D’autant plus encore quand il expliqua comment était arrivé le dernier don qu’il avait développé. Il lui avait été insupportable de me voir ainsi et sa magie avait réagit dan ce sens. Il avait changé pour moi, sa magie avait prit une nouvelle forme pour moi… Ma gorge et mon estomac se nouèrent à nouveau, son sourire faisant écho à une tendresse étouffante montant dans mon coeur. Il était trop tard pour changer cela, mais je pouvais apprendre à l’utiliser à présent. Apprendre à ne pas y succomber et à voir que le monde ne m’était pas fermé. Secouant la tête à ses excuses, mes doigts filèrent un instant sur son visage pour lui faire remonter le regard, pour le voir, pour sentir cette chaleur se répondre dans mon corps. Le contact ne dura pas plus de quelques secondes et ma main retrouvait déjà sa place sur son épaule. Je le regardais, silencieux, sentant mon coeur battre à tout rompre dans ma poitrine, sentant ces fourmillements dans mon ventre alors qu’à nouveau tout s’éclairait. « Je t’aime. », soufflais-je en réalisant la porté de mes mots. Ils avaient été déjà dit, mais aujourd’hui ce n’était pas le désespoir qui me portait, mais juste ce sentiment brute, puissant qui continuait à me faire le regarder. Tout le reste semblait avoir été annihilé. Seul ce sentiment, l’amour, perdurait. Sa chaleur glissait dans mes veine, noué ma gorge, figé mes yeux dans la contemplation de son visage. Je l’aimais. « Je t’aime. », répétais-je une nouvelle fois comme pour en donner plus de sens à mon coeur. Je le savais, mais j’avais l’impression que l’écho de ma voix refusait de réellement me libérer. Je l’aimais, c’était une irrémédiable vérité que je ne pourrais jamais abdiquer. Dans le chaos de mon existence, il avait sur faire naitre un brasier que je m’étais pourtant refusé d’allumé. Il y était arrivé et en cet instant, il obsédait chaque fibre de mon corps, « J’ai pas envie de t’ignorer, j’ai envie de t’écouter. », de sentir l’espoir d’un futur dans sa voix, de sentir le monde se remettre à tourner contre lui.

Je n’avais jamais eu peur d’aimer, seulement de combien je pourrais le détruire avec le temps. Je n’avais pas peur de ce sentiment, je le connaissais, il était rassurant, persistant, comme une brise en bord de mer. Je n’avais pas envie de fuir. « Je continuerais à travailler pour y arriver. », je n’abandonnerais pas, mais avant ça, j’avais quelque chose de bien plus important à lui demander ou lui dire qu’une nouvelle promesse. J’y arriverais, je devais y arriver. Je n’avais sans doute pas déclarer mes sentiments de la meilleure façon qu’il soit, mais qu’y avait-il de plus à dire ? J’étais paralysé par ce sentiment et rien ne réussissait à percer tant que je pensais à lui, à ce qu’inconsciemment il avait fait pour moi. « Embrasses moi. », lui demandais-je alors que j’aurais sans doute du le faire. Je ne lui avais pas dit de telles choses juste pour ça, mais j’avais besoin qu’il m’embrasse. J’avais besoin de me sentir vivre comme à cet instant. Je voulais retrouver son souffle et ses lèvres plus que tout au monde.
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Posté le Lun 21 Jan - 21:51
Il releva les yeux sans y penser, suivant simplement l’impulsion des doigts sur sa joue, ses pensées bien loin du fait que Thomas venait de le toucher sans que ça ne lui fasse mal. Son sourire revint aussitôt, avec le même naturel, le même automatisme. Depuis quelques secondes déjà, une chaleur atrocement grisante se frayait un chemin dans ses veines et comme pour tout le reste, il y restait complètement inconscient. Il aurait dû savoir, pourtant, qu’elle venait de Thomas. Il aurait dû voir venir ce qui arriverait avec une indifférente clarté. Mais non. Lorsque la voix du pianiste résonna de nouveau, les mots le prirent par surprise et le laissèrent étourdi un moment. Ils venaient de frapper droit dans sa poitrine et de le déloger de son propre corps par leur force. Et tout à coup, Yerathel s’éveilla. Il put voir, distinctement, ses propres mains sur les hanches du pianiste et au travers de ce minuscule point de contact, la chaleur traverser sa peau et son corps. Le sentiment de plénitude, d’amour, qui l’emplissait doucement depuis quelques secondes. Une seconde fois, Thomas répéta les mêmes mots et il les sentit se presser contre ses propres lèvres. Le besoin urgent de les dire, de partager cette sensation à la fois étouffante et incroyablement apaisante. Mais ça n’était pas lui, pas vraiment son coeur qui battait à cette vitesse terrifiante, sous l’impulsion d’un sentiment trop fort pour être contenu. Ça ne pouvait pas être lui. Il l’aurait su, non ? S’il était tombé amoureux de Thomas, il l’aurait forcément su. Il y aurait eu des signes. Il connaissait le chant entêtant de l’amour par coeur. Les pensées sans arrêt tournées vers l’autre, le coeur qui s’emballe au moindre regard, au moindre contact, les sourires irrépressibles, le besoin presque étouffant d’être toujours auprès de l’autre. Le bonheur, la joie, le plaisir.

Il y avait eu des signes. Des dizaines, depuis si longtemps. Alors, pourquoi sa gorge s’asséchait-elle ainsi ? Il s’était figé dès que les mots avaient échappé à Thomas et depuis plusieurs secondes, il ne bougeait plus, respirait à peine. Son coeur s’emballait bel et bien, mais il n’aurait pas juré que ce soit pour les bonnes raisons. Il voulait le dire, mais une fois que ce serait fait, il n’y aurait plus de retour en arrière. Et Thomas continuait, imperturbable au moins en apparence. Yerathel se surprit à hocher la tête une fois, deux fois. Trois fois. Peu à peu, sa conscience revenait, mais sa gorge refusait de se dénouer assez pour laisser passer un seul mot. Après le troisième hochement de tête, il était au moins en mesure de bouger, assez pour obéir à la demande de Thomas. Retrouver les lèvres du musicien termina de le sortir de son état de choc. L’une de ses mains glissa dans la nuque du jeune homme comme pour l’empêcher de fuir, quand bien même il savait que ça n’arriverait pas. Il ne pouvait pas parler, mais il essaya de mettre tout ce qu’il avait dans ce baiser, chaque souffle, chaque incertitude, chaque promesse qu’il aurait voulu lui faire. Il ne savait pas si le message passait réellement, mais quand il fut forcé de s’éloigner, à bout de souffle, il se sentait un peu plus léger et plus tendu à la fois.

Au lieu de s’éloigner réellement, il laissa son front reposer contre celui de Thomas et s'offrit quelques secondes sans bouger dans l’espoir de retrouver le contrôle de sa respiration. En vain. Son coeur refusait de se calmer et il avait cette impression oppressante que le moindre mot viendrait tout gâcher et le silence aussi. Il inspira une dernière fois avant d’embrasser encore Thomas, plus chastement et de mettre enfin un peu de distance entre eux, son regard toujours fermement accroché au visage du jeune homme. Ses doigts carressèrent sa joue puis ses lèvres, tandis qu’il étirait un sourire presque gêné. “On devrait… “ Il fit un vague geste du menton, mais n’arriva pas à dire un mot de plus. Plus que jamais, ce don l’agaçait et le révoltait. Plus que jamais, il voulait donner à Thomas ce qu’il voulait, une chance de le toucher, de prendre de lui tout ce qu’il voudrait. Bien sûr, il fallait que ce soit maintenant, quand il n’y avait aucune chance que ça se produise.
Thomas A. Balhian
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Posté le Mar 22 Jan - 11:28
Life is a balance of holding on and letting go + Tholen Malec-gifs-alec-and-magnus-41094574-268-160Il y eu un silence immobile, comme si j’avais franchi une limite, comme si mes mots avaient dépassés une limite. Un silence qui aurait du être assassin et qui pourtant me plongeait simplement dans cette contemplation étrange de chaque traits de son visage. Il n’y avait aucune réponse miracle à une déclaration, aucun mots juste si ce n’est ce que son coeur acceptait et pour lui, pour un être de son âge, une telle déclaration ne devait-être qu’une de plus dans une longue liste. Je n’arrivais pas à douter, je continuais à disparaitre sous ces mots que j’avais prononcé, sous la véracité de ces sentiments. Il finit par accéder à ma demande, capturant mes lèvres avec les siennes avant de glisser sa main sur ma nuque pour me tenir au plus prêt de lui. Je lui répondais, avec ferveur, avec passion, mon coeur s’emballant de plus en plus à mesure que ses lèvres dansaient contre les miennes. Si j’avais un doute sur la vérité de mes sentiments, à présent, je savais combien j’avais raison. Je l’aimais et son silence n’était clairement pas un drame. Je ne saurais dire pourquoi ou comment, mais j’avais l’impression que quelque soit son mutisme, cela n’avait rien à voir avec une absence de sentiment, au contraire. Ce baiser échangé était bien différent de ceux qu’on avait partagé jusqu’à présent. Il était plus intense, plus passionné. Mon coeur s’emballait de plus en plus, mes lèvres cherchant les siennes jusqu’à ce que l’oxygène ne me manque et qu’il ne finisse par rompre notre échange.

Essoufflé, presque épuisé tant mon coeur venait de s’emballer, je peinais à retrouver mon oxygène alors qu’il reposait son front sur le mien. Je n’avais envie de rien dire, j’avais simplement envie de rester là et de faire que cet instant s’éternise à jamais. J’étais comme dans une bulle, incapable de bouger alors que chaque fibre de mon corps se remettait difficilement de cette épreuve. Ses lèvres retrouvèrent les miennes une nouvelle fois, plus chastement avant qu’il ne s’éloigne réellement. Nous étions toujours proche, mais je pouvais à nouveau voir son visage et y découvrir ce qu’il ne pouvait cacher. Souriant timidement, je regardais autour de moi alors qu’il cherchait sans doute une façon de s’échapper, mais rien ne brisait le moment et l’envie de le retrouver demeurait bien plus forte. « On devrait. », soufflais-je en retrouvant son regard, mon coeur se paralysant un instant avant que mes lèvres ne fondent sur les siennes. On devrait sans doute s’arrêter là, s’éviter tout débordement, mais j’en étais incapable, pas maintenant. Alors je l’embrassais, à nouveau, comme si ma vie pouvait en dépendre jusqu’à ce que chaque molécule d’oxygène ne quitte mon corps, jusqu’à ce que je sois obligé de me détacher de luis sous peine de mourir. Je refusais cette distance que ce don nous imposait et je me collais d’avantage. Emprisonnant réellement son bassin entre mes cuisses, nos torses étaient collé, ne laissant même pas la lumière s’y infiltré alors que mon front tombait sur son épaule. Mes bras croisaient autour de son cou m’assurait qu’il ne bougerait pas, pas avant que je ne le décide.

Rester là, comme ça, sentir sa chaleur m’envahir et m’apaiser, sentir la fatigue menacer un peu plus, mais surtout sentir pour la première fois depuis longtemps le bonheur dominer. J’étais heureux, aussi étrange cela soit-il. Il n’y avait rien pour réellement me menacer. Bien sur tout restait présent, mais ce n’était rien en cet instant. Il faisait bien plus que d’autres pour moi. Il me donnait en sachant qu’il ne pourrait pas recevoir. Il ne m’abandonnait pas. Embrassant son cou, je finis par me détacher, par m’éloigner assez pour embrasser son front et lui voler un baiser plus chaste avant de me remettre debout et de le regretter presque aussitôt. Il faisait froid loin de lui et je n’avais de toute façon pas envie d’être loin de lui. Lui tendant mon poignet pour qu’il le saisisse et se remette debout, je n’avais aucune idée de ce qu’on pourrait faire maintenant, mais quoi que ce soit, ça devait impliquer sa présence. « On peut… », regardant autour de moi, je ne vis rien qui ne soit accessible ou encore entier. Ce don avait déjà fait pas mal de dégât et cette constatation me fit bien plus mal que je ne l’aurais cru, « On peut rien faire et continuer ce qu’on faisait en fait. », déclarais-je avec un sourire un peu plus timide. Ce moment de flottement était le plus terrifiant, même si je ne doutais de rien le concernant. Que ce soit mes sentiments, ou ceux qu’il n’a pas su dire.
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Posté le Jeu 24 Jan - 22:20
Ils auraient dû s’éloigner. Garder le contrôle demandait déjà des efforts presque surhumains au musicien en temps normal et désormais que Yerathel sentait la même frustration le gagner réellement, il peinait à parier sur une fin heureuse… Ils auraient dû, mais quoique l’Occultiste fût capable de le faire remarquer, quoique Thomas approuvât ses paroles, ils ne firent que se retrouver pour un nouveau baiser à l’intensité presque désespérée. En toute honnêteté, Yerathel ne se sentait plus très loin de cette accablante détresse. Plus fort encore, il s’accrocha à Thomas comme s’il espérait pouvoir se fondre dans ses bras jusqu’à disparaître. De son souffle jusqu’à ses certitudes, en passant par la moindre trace d’une pensée cohérente, tout lui échappait, avalé par les flammes avides d’un incendie dont il ne comprenait pas l’origine. L’amour, il l’avait connu sous toutes ses formes au cours de sa longue vie. Ou du moins le croyait-il. Sincère, passionné, rassurant et même platonique, ses nombreuses expériences lui apportaient une connaissance presque parfaite sur le sujet. Mais ce qui l’engloutissait en ce moment n’avait aucun sens. Il était plus terrifié qu’heureux, révolté, au bord d’un précipice de désolation dans lequel il rêvait de plonger tête la première en sachant pertinemment que la chute serait fatale. Et ça n’était pas un sentiment familier, qu’il avait déjà eu l’occasion d’effleurer du bout des doigts dans le coeur d’un autre. Il était à lui entièrement, à lui et à lui seul. Et aussi triste et ridicule que cela sonne, ça ne lui était encore jamais arrivé. Il n’était pas tout à fait certain de savoir gérer une émotion qui lui soit propre.

Juste quand son coeur approchait de l’explosion, Thomas libéra ses lèvres. Il n’eut pas envie d’ouvrir les yeux pour autant et se laissa donc aller, reposant sa tête sur le bras toujours passé autour de son cou, laissa son coeur se calmer lentement et son souffle revenir au même rythme, ses propres bras toujours fermement accrochés au jeune homme. Il retrouva son calme plus vite qu’il ne l’aurait cru. Le contact de l’homme dans ses bras aidant certainement à l’apaiser. Thomas était si tranquille que c’en était presque étourdissant. À vrai dire, l’Occultiste se sentit réellement secoué quand le musicien lui échappa, qu’importe la douceur qu’il y mit, le tirant d’une rêverie dont il avait déjà tout oublié. Il rouvrit les yeux et suivit Thomas qui se relevait trop vite à son goût. Il s’agrippa tout de même au bras tendu pour suivre le mouvement et prit même quelques secondes pour remettre un semblant d’ordre dans ses vêtements déjà légèrement froissés. Il regarda autour de lui à son tour lorsque le jeune homme commença à proposer une occupation, mais tout était en cendres, ou presque. Quoi qu’ils choisissent de faire, il faudrait que ça n’implique aucune forme de mobilier et cela compliquait pas mal la tâche.

Il n’eut même pas le temps de trouver une idée originale que Thomas revenait déjà sur l’offre, proposant qu’ils continuent simplement ce qu’ils faisaient. Un sourire échappa à Yerathel presque malgré lui et il glissa ses mains sur la taille du jeune homme pour se coller contre lui. Malgré la proximité, il fit de son mieux pour se tenir loin de ses lèvres malgré tout. “J’adorerais, mais je crains que ça ne devienne vite frustrant pour toi autant que pour moi. Voire même carrément dangereux si la situation nous échappe.” Ses yeux glissèrent brièvement vers le bas, à la recherche inconsciente de ces mains de malheur qu’il aurait voulu pouvoir arracher, là. “À moins que tu ne sois sûr de pouvoir garder tes mains loin de moi quoi qu’il se passe… Mais soyons honnête, qui pourrait résister à toucher un corps comme le mien ?” Un éclair d’amusement et de fausse arrogance passa sur son visage, mais fut rapidement chassé par un air bien plus sérieux. Qu’importe si Thomas devenait soudainement l’élève le plus appliqué que la Terre ait porté, il n’apprendrait jamais à contrôler ses pouvoirs assez vite au goût de l’Occultiste. Il lâcha un soupir et lança un nouveau regard circulaire à la pièce dévastée. Et sans rien ajouter, il attira Thomas vers les restes du canapé, toujours plus ou moins utilisable malgré l’évident manque de confort qu’il renvoyait actuellement. Il s’y installa malgré tout, ses mains toujours sur la taille du jeune homme le forçant à suivre son mouvement. Il se sentait de nouveau angoissé, mais força quand même les mots à traverser le nœud dans sa gorge. “On devrait peut-être essayer d’agir comme des adultes responsables et discuter de ce qui vient de se passer.” souffla-t-il, regardant partout sauf dans les yeux de Thomas. Dans un geste parfaitement inconscient, sa main se referma autour du poignet du jeune homme et avant qu’il ne puisse s’en empêcher, il utilisait déjà son pouvoir, pas pour l’aider cette fois, mais égoïstement dans l’espoir de lui voler juste assez de son calme, de cet amour tranquille et sûr dont il manquait si cruellement.
Thomas A. Balhian
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Posté le Ven 25 Jan - 16:38
Life is a balance of holding on and letting go + Tholen Malec-gifs-alec-and-magnus-41094574-268-160Je réalisais à quel point la situation était dramatique, du moins dans mon appartement, pour le reste, j’avais Nolen et ça me suffisait étrangement. Ce dernier m’attira d’ailleurs à lui et si je pensais retrouver ses lèvres, ce qu’il se passa réellement fut beaucoup, beaucoup plus important, au point même que je ne finisse que par le fixer comme un idiot. Que des baisers deviennent frustrant pour moi, j’en avais l’habitude, mais que cela le soit aussi pour lui au point qu’il pense que la situation puisse nous échapper. On parlait bien de … La gorge légèrement noué, il reprenait, expliquant que si il était sûr que je puisse garder mes mains loin de lui, les choses auraient été envisageable, mais il doutait que je puisse résister et il avait raison. Si j’avais l’occasion de le toucher, très clairement je n’allais pas m’en priver surtout quand on sait depuis combien de temps je repousse le moment. Mais je ne pouvais pas, il ne fallait pas déconner et surtout… J’étais incapable de parler là. Me laissant attirer jusqu’aux reste de mon canapé ou il s’installa, moi le suivant de très prêt pour prendre position sur lui sans vraiment réfléchir. Je n’étais pas contre parler de ce qu’il venait de se passer, mais ma préoccupation était de savoir ce qu’il aurait voulu qu’on fasse réellement là, car la simple idée de passer ne serais-ce qu’une seconde contre son corps nu me rendait déjà fébrile. C’était la première fois de ma vie que l’idée de pouvoir coucher avec quelqu’un me rendait comme ça et c’était clairement du aux sentiments que j’avais pour lui et qui me consumaient peut-être un peu moins depuis qu’on était là, mais qui restait bien présent.

Prenant une grande respiration, je commençais par évoquer ce qui me perturbait le plus en cet instant. « Je suis d’accord pour être adulte là, mais avant je veux juste être sûr d’un truc. », soufflais-je un peu précipitamment avant qu’un sourire stupide n’orne mon visage, « On est d’accords que genre là, t’es frustré de pas pouvoir… Coucher avec moi ? », non parce que si c’était vrai, je venais de gagner quelque chose d’extraordinaire et qu’aussi inaccessible qu’interdit, mais je m’en fichais là. Juste, si il en était à stade… C’était pas le plus important je sais, mais ça me rendait idiot là et je n’y pouvais rien. « Tu peux toujours m’attacher si c’est mes mains le problème ! », le pire c’était que j’étais sérieux. C’était pas de ma faute si je le désirais à en mourir depuis des mois et que même si j’avais apprit à devenir sage, il avait joué avec le feu un peu trop souvent aujourd’hui. J’étais pas un moine, j’étais d’ailleurs davantage accros au sexe qu’autre chose et le sentir jouer et m’attirer à lui aussi souvent… C’était pas le traitement le plus désagréable, mais surtout le plus adapté pour me faire rester sagement à ma place.

Secouant la tête, je chassais le plus loin possible cette idée de mon esprit pour éviter à mon désir de m’envahir. Parler comme des adultes responsable, c’était pas habituel non plus, mais c’était ce qu’il fallait faire. « Ce qu’il vient de se passer. », soufflais-je pour reconcentrer mes pensées et la première chose qui me sauta à l’esprit et qui était la plus anxiogène ne fut peut-être pas ce qu’il voulait. « Je sais je suis nul en méditation, mais je suis sûr que je peux y arriver, il suffit que je pratique et que je visualise pour y arriver. J’ai bien compris ce que tu m’as expliqué, je te le promets. », j’avais su le toucher sans que cela soit la catastrophe, c’était déjà un miracle en soit, « Il faut juste que je pratique et qu’on fasse une sorte de planning, je voyais bien genre travailler tout seul quand tu dois aller travailler ou voir des artistes ou aller en soirée, comme ça j’apprends sans ton aide et les fois ou t’es là essayer ensemble, mais que ce soit pas juste toi et que j’essaie pas tout seul sinon j’avancerais jamais je crois. », j’étais motivé, sans doute car j’étais sur un petit nuage loin de tout et que j’étais apaisé à l’idée de lui avoir dit des choses, d’avoir sentis un monstre de douleur et de peur disparaitre au profil du bonheur d’être juste amoureux de cet homme. Il donnait énormément pour moi, même involontairement, mais ça revenait au même, « Je pense qu’il faudrait aussi prévoir des trucs à détruire pour m’entrainer dessus, m’entrainer sur toi c’est pas sain, je veux pas te blesser, même si c’est pour la bonne cause. », l’embrasser, passer du temps avec lui ne devait pas être une monnaie d’échange, vraiment pas.

Relevant les yeux vers lui, je sentis mon sourire idiot revenir et cette chaleur si enivrante entourer mon coeur. À quel moment les choses avaient pu devenir aussi évidente ? Et comment j’avais pu à ce point là ignorer tout ça ? L’amour… L’amour ! « On devrait plutôt parler du fait que je viens de te dire que je t’aimais plutôt que de parler de mes pouvoirs en effet… ». Abandonnant ses cuisses, je m’asseyais à côté de lui, mes jambes allant quand même se mêler aux siennes pour ne pas me tenir trop loin de lui, même si clairement, hors mis nos torses et nos lèvres, ont été toujours collé. « Je sais que c’est genre peut-être un peu précipité, au final on as passé beaucoup de temps ensemble et je sais pas, c’est évident et c’est reposant. », réellement reposant de comprendre, de sentir tout ça affluer et pulser dans mes veines, « Et je sais que je suis jeune, et que je suis impulsif, mais je suis certain de ces sentiments là, c’est pas une manipulation pour obtenir quoi que ce soit et t’as pas besoin de m’aimer, enfin si ça serait mieux, mais ce que je veux dire c’est que moi j’en suis là et je suis ok avec ça et j’ai pas besoin que tu saches où tu en ai parce que t’es super âgée et l’expérience, la maturité tous ça.. », concluais-je avec un sourire débile. Oui c’était sans doute un peu facile à dire, mais il pouvait prendre son temps et on pouvait en parler, comme des adultes. On devait même, parce que j’étais pas idiot et même si je m’en fichais, il n’avait pas verbalisé et c’était pour une raison.
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Posté le Mer 30 Jan - 22:29
Parler. Voilà une chose qui n’effrayait plus Yerathel depuis de nombreuses années déjà. Il était devenu expert dans l’art de la conversation et plus encore quand elle visait à exprimer des sentiments envahissants, pour les décortiquer et les comprendre jusqu’à ce qu’ils ne soient plus un poids sur le coeur de leur porteur. Il s’agissait bien rarement des siens, même s’il pouvait sentir son coeur battre et son sang pulser au rythme d’une émotion étrangère, ça n’était pas tout à fait la même chose que de ressentir vraiment. Il se voyait davantage comme un instrument pour apaiser les coeurs blessés que comme une réelle personne, sans doute. Mais aujourd’hui… Aujourd’hui, il faudrait parler de lui et il était mort de peur. Le léger contact de la peau de Thomas sous ses doigts aidaient vaguement à calmer les battements affolés de son coeur, mais trop vaguement vraiment. Il retint son souffle un moment, après s’être tout de même forcé à proposer l’idée, son regard fixé sur le jeune homme. Mais quand ce dernier décida de lui répondre, son exhalation se transforma rapidement en un rire discret et un peu désabusé. Leur sens des priorités n’avait toujours pas de véritable point commun, mais peut-être était-ce mieux comme ça. La tension ne fut pas réellement libérée pour autant. Le sujet que souhaitait aborder Thomas n’avait rien de très aisé pour lui. Il baissa les yeux avant de tenter la moindre réponse et il y avait quelque chose d’étudié, de précautionneux dans toute son attitude quand il osa ouvrir la bouche. “En quelques sortes, mais pas exactement.” admit-il tout d’abord. Le sexe ne lui manquait toujours pas, pas même en ce moment où le corps de Thomas refusait de se décoller du sien plus d’une seconde. “Je n’ai toujours pas envie de me précipiter, mais je pense que je suis prêt à l’envisager et à aller dans cette direction, doucement mais sûrement.” Il savait, dès lors que leur relation avait pris ce chemin, qu’il aurait à s’y résoudre un jour et il croyait depuis tout ce que temps que ce ne serait rien de plus qu’une chose qu’il accorderait à Thomas sans la désirer vraiment. Son opinion à ce sujet commençait à changer doucement, mais pas au point de se trouver terrassé par le désir. C’était plus subtile, plus compliqué aussi et probablement rien de plus qu’une façon d’exprimer un sentiment que ses mots refusaient de façonner.

Dans tous les cas, ça n’était qu’une preuve de plus que quelque chose de très compliqué lui arrivait en ce moment. Ils devaient parler de ça, plutôt. Mais une fois encore, Thomas semblait totalement à côté de la plaque, inconscient de la tempête qu’il avait su créer dans l’esprit de l’Occultiste. Un autre rire échappa à Yerathel en l’entendant parler de méditation. Il secoua la tête légèrement, incapable de cacher totalement son exaspération. “Tu dois pratiquer tous les jours si tu veux arriver à quelque chose. Sans moi, c’est évident, même si je continuerai de vérifier ton avancement.” Il trouvait presque frustrant de parler de ça. Tout le sujet lui semblait tellement évident. À un seul détail près, visiblement. “Et c’est très gentil à toi de ne prendre aucun plaisir à me faire du mal, mais il vaut mieux qu’on continue comme ça je crois. Moi, je peux guérir. Je n’en dirais pas autant de tes meubles ou tes vêtements. Et puis, qui va passer le balais derrière toi, au juste, quand tu auras mis des cendres partout ?” Il arqua un sourcil à ces mots, son regard planté dans celui de Thomas le défiant de répondre à cette question en proposant que l’Occultiste s’en charge. Il le ferait s’il le fallait, mais il doutait sérieusement qu’ils soient tous les deux assez courageux pour supporter d’évoluer dans un environnement couvert de cendres, rappelant à chaque instant l’horreur de la réalité. Lui ne risquait rien et derrière le passage de Thomas, il ne resterait aucune preuve de destruction.

Mais ça n’était toujours pas le sujet le plus important, quoi qu’en pense Thomas. Et enfin, enfin, quand le jeune homme se décida à aborder ce qui préoccupait réellement l’Occultiste, son sang se figea brusquement. Thomas n’avait pourtant rien à dire qui soit particulièrement douloureux à entendre, bien au contraire. Il n’aurait jamais cru que le jeune homme voit les choses avec tant d’optimisme, à vrai dire. Et il se sentait encore plus coupable que jamais. Pourquoi fallait-il que les choses soient si évidentes pour le musicien et pas du tout pour lui ? Il souriait, pourtant, presque malgré lui. C’était un peu douloureux, triste, ce sourire sur ses lèvres. Et il manquait de mots, encore, mais il se força à en trouver quand même. “J’y viendrais, j’en suis sûr.” souffla-t-il, loin d’être satisfait par cette réponse, mais incapable d’en trouver une autre. Il savait que ça arriverait, qu’il se réveillerait un matin avec une certitude aussi forte que celle de Thomas et sans ombre au tableau. Il ne savait juste pas combien de temps ça lui prendrait. “Je tiens beaucoup à toi, c’est juste… Compliqué.” essaya-t-il de se corriger, pas tout à fait sûr que ce soit mieux. “J’ai seulement besoin d’un peu de temps.” Il arriverait bien à démêler ce noeud immense dans sa poitrine, pas vrai ? Avant qu’il ne puisse se retenir, le visage d’Enora se dessina dans son esprit et son sourire déjà affreusement triste souffra un peu plus. Il n’était pas davantage prêt à parler d’elle avec Thomas, aussi s’empressa-t-il de retrouver les lèvres du jeune homme pour cacher son visage et détourner l’attention du musicien avant qu’il ne veuille répondre quelque chose.
Thomas A. Balhian
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Posté le Jeu 31 Jan - 16:09
Life is a balance of holding on and letting go + Tholen Malec-gifs-alec-and-magnus-41094574-268-160Tout ce qu’il y eu avant que je ne réalise quel était la vrai question n’avait brusquement plus d’importance. Que ce soit cette découverte de ses désires plus plus profond ou le fait de devoir continuer à pratiquer, ce n’était plus que des détails. Il était évident que dans la marée de chose complètement insensé qui venait de se passer aujourd’hui, l’amour, cette déclaration devait prendre le dessus. C’était une évidence, une certitude même. Durant un moment, il ne dit rien, se contentant de me regarder, de sourire même, mais ce fut tout. Il n’y eu que ça. C’était angoissant, comme si le fait d’accepter d’être le seul n’était brutalement plus suffisant. Comme si il y avait une obligation à rajouter quelque chose. Et cette chose à rajouter devint brusquement angoissante, étouffante, comme si elle pouvait à nouveau tout définir dans notre vie. Le regardant alors silencieux, je sentais mon coeur se serrait un peu plus, jusqu’à ce qu’il ne parle et que le soulagement ne vienne pas plus. Il y viendrait, mais ce n’était pas le cas. Ce n’était pas nécéssaire que ce soit le cas, simplement à présent il y avait cette petite crainte perfide qui pulsait dans mes veines et qui me faisait me demander si je ne m’étais pas laissé un peu trop emporté. Oui je m’étais emporté, mais je ne regrettais pas et à bien y réfléchir, le baiser qu’on avait échangé était une réponse. Silencieuse, certes, mais une réponse tout de même. Hochant alors la tête lorsqu’il demanda plus de temps, j’allais le rassurer autant que moi, mais il ne m’en laissa pas l’occasion.

Ses lèvres retrouvèrent les miennes pour me voler toutes réponses, mon souffle et tout ce qui pouvait encore vouloir s’échapper de moi. Lui répondant sans même lutter, je glissais mes bras autour de son cou par simple réflexe, je me laissais noyer, emporter aussi par cette chaleur agréable qui commençait à naitre en moi. C’était stupide peut-être, mais je me disais que c’était mieux de ne pas m’arrêter à ses doutes. Pour le moment, je ne devais pas paniquer. Finissant par manquer d’air, je me redressais légèrement pour repousser ses lèvres, pour retrouver un peu de contenance même. Ce n’était sans doute pas parfait et il y avait très clairement quelque chose qui m’échappait, mais là, j’avais surtout besoin de redescendre un peu et de ne plus m’enflammer au moindre contact avec lui. Reprendre conscience des choses, de lui, de la porter de chaque mot. Les bras toujours autour de son cou, je soufflais, « Ça tombe bien non ? De mémoire, toi et moi on est censé vivre au delà de vieux. », on avait l’éternité pour apprendre à s’aimer, enfin pour qu’il apprenne, « Et à ton échelle, je suis un jeune adolescent, donc c’est normal que je sois plus expressif et que toi tu aies besoin de temps. », tant qu’il finissait par m’aimer dans un sens, je serais heureux. Quoi que tant qu’il restait là et qu’il me laissais ressentir ça, ça irait. Il n’y aurait pas de problème.

Je savais bien que ces sentiments finiraient par se calmer, par moins bouillir dans mes veines, mais c’était une pause dans le chaos de mes émotions que je n’allais pas refuser. « Et si tu veux parler de pourquoi c’est compliqué, tu peux le faire. » lui assurais-je, cherchant à vraiment correspondre à ce qu’une discussion d’adulte devrait-être malgré le fait qu’un baiser venait d’être utilisé comme fuite. « Si il y’a des choses compliqué pour toi on peut en parler. », ajoutais-je avant de nuance, « Même si t’inquiètes pas, j’ai compris que t’avais besoin de temps, je compte pas te presser pour quoi que ce soit et il y a encore quelques jours je ne t’ai pas donné toutes les raisons de croire que je suis le choix le plus… Enfin tu vois. », ma fuite pour le protéger et mon incapacité à vraiment m’éloigner, les problèmes inhérent à mes pouvoirs, à mon sang. Il y avait beaucoup trop de chose que je devais encore faire évoluer. Des choses qui dépassait l’amour et qui pourtant pouvait le détruire. « Alors du coup, je dois venir vivre chez toi ? Sans aucun rapport avec le fait de t’avoir dit que je t’aimais, mais ça reste le plan ? », j’essayais de détourner la conversation sur un autre sujet tout aussi stressant qui impliqué peut-être la disparition de quelques trucs au passage. Mais ça resterait encore le meilleur moyen de ne pas mourir faute de nourriture… Quoi qu’en parlant de nourriture… Un léger vent de panique me prit alors, me faisant me redresser et ramener mes bras à moi. Ça serait sans doute le plus compliqué, mais ça irait, comme tout à l’heure. Alors pour chasser ça, je lui souris, ne m’arrêtant pas à ça pour ne pas me déprimer plus que ça. Je n’avais aucune raison de déprimer. On avait parlé, on avançait.
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Posté le Mer 6 Fév - 13:38
Un bref instant, alors que Thomas s’éloignait de lui juste assez pour mettre fin au baiser, Yerathel se surprit à crisper ses doigts juste un peu plus fort sur les hanches du jeune homme, avec l’intention pas tout à fait volontaire de le retenir. Ne plus jamais respirer jusqu’à ce qu’il soit complètement prêt et sûr n’était pas la bonne solution cependant et il le savait très bien, qu’importe combien il aurait voulu que ce soit possible. Il laissa donc le musicien mettre un peu de distance et se força à chercher son regard et à laisser passer un autre sourire sur ses propres lèvres. Ça l’étourdissait un peu, la façon qu’avait Thomas d’accepter la situation avec autant de grâce, son optimisme et sa compréhension à des années lumières du caractère impatient et exigeant auquel il avait habitué l’Occultiste toutes ces années. Comme s’il croyait réellement que tout rentrerait dans l’ordre, comme s’il savait déjà ce que contenait le coeur de Yerathel bien avant que ce dernier ne le comprenne lui-même. C’était presque aussi rassurant qu’effrayant. Et s’il venait à le décevoir ? La question s’imposait sans qu’il ne puisse la retenir, le frustrant encore un peu plus. Le fait que Thomas continue sur sa lancée, offrant une chance à Yerathel de lui parler de ce qui le retenait, des craintes qui rendaient la situation d’autant plus compliquée, n’aidait pas à apaiser l’Occultiste. C’était pourtant tout ce dont il rêvait, n’est-ce pas ? Le voilà qui tenait dans ses bras un homme qui semblait l’aimer sincèrement, assez pour lui tendre la main et accepter ses peurs idiotes. Et s’il avait douté réellement des sentiments de Thomas, il n’avait qu’à respirer pour les sentir flotter dans l’air. Le musicien pouvait essayer de lui mentir, mais sa magie elle, ne lui faisait jamais défaut.

Comme pour se le prouver, Yerathel détacha une main des hanches du jeune homme et glissa ses doigts le long de sa pommette dont il retraça les contours avec soin, son regard hypnotisé par la danse de ses propres mouvements, par le contraste de sa peau colorée contre celle, tellement pâle, du jeune homme. Il retrouva ses yeux quand ses doigts furent forcés d’arrêter leur course sur sa tempe et força un sourire moins difficile à invoquer qu’il ne l’aurait cru. “Tu sais déjà le plus important.” assura-t-il faiblement. “Ça fait tellement longtemps que je ne suis pas donné le droit d’offrir mon coeur à quelqu’un que… Je sais que tu es sincère et que tu n’as pas l’intention de me blesser, mais ça ne sert à rien de raisonner dans les affaires du coeur. Il faut juste laisser faire le temps.” Ils auraient pu passer des heures, peut-être des jours, à répertorier chaque crainte ridicule qui le retenait encore, à fouiller dans sa vie et dans son passé pour en comprendre l’origine et le sens, à s’intéresser aux détails et à leurs conséquences. Mais une psychanalyse ne changerait rien, seul le temps le pouvait et sans doute aussi que Yerathel le passe à affronter ses problèmes en face. Il n’aurait pas d’autre choix désormais qu’Enora était là, de toute façon. “Ça viendra.” affirma-t-il une seconde fois, même s’il l’avait déjà dit et que Thomas semblait le croire sans l’ombre d’un doute. Il cherchait plutôt à se convaincre tout seul, à trouver cette même confiance en l’avenir quelque part dans un recoin obscure de son coeur. Si le musicien en était si convaincu, il n’y avait pas de raison qu’il ne le soit pas non plus.

Toujours est-il qu’il ne voyait pas de raison de s’éterniser sur ce sujet et qu’il chercha donc autre chose à dire, qui parvienne à leur changer les idées à tous les deux. Mais avant qu’il n’y parvienne, la voix de Thomas s’éleva de nouveau et sans qu’il ne puisse se retenir, Yerathel se tendit doucement à sa question. Venir vivre chez lui ? Ils en avaient parlé vaguement, la première fois qu’ils étaient sortis tous les deux. C’était un vague projet d’avenir, l’Occultiste s’était montré très clair à ce sujet à l’époque. Il ne se fermait pas à l’idée, mais n’était déjà pas prêt à l’envisager quelques semaines plus tôt, alors ce matin ? Et maintenant qu’Enora savait où il vivait, qu’elle pouvait se présenter à sa porte à n’importe quel moment ? Ses yeux s’étaient écarquillés si brusquement et même s’il ne les voyait pas, il s’empressa de regarder ailleurs pour que Thomas ne s’en rende pas compte non plus. La peur fut rapidement chassée par le malaise quand son regard embrassa une fois de plus le désastre qu’était devenu le salon autour d’eux. Bien sûr que le jeune homme n’avait pas envie de rester dans un tel endroit, rongé par le feu de ses doigts, rappel constant de ce pouvoir et de tout ce qu’il impliquait. “Vivre avec moi ?” souffla pourtant l’Occultiste en évitant toujours de le regarder en face. “C’est peut-être encore un peu tôt pour ça…” répondit-il tout seul, sa voix basse et pleine de précautions. Il ne voulait pas blesser Thomas non plus, vraiment pas, mais il n’arrivait pas à ignorer toutes les implications contenues dans une décision d’apparence aussi simple.

Il se mordit les lèvres pour cacher une grimace et retrouva le visage de Thomas, ses sourcils froncés. “Tu ne peux pas rester vivre ici.” fit-il remarquer quoique ce soit déjà évident pour tout le monde. Il se surprit à penser à ses tableaux, ses sculptures et ses livres, dont certains étaient aussi âgés que lui, la grimace de plus en plus creusée sur ses traits. C’était une crainte terriblement matérialiste et sans doute qu’il n’y avait pas de quoi en être très fier, mais l’idée qu’un seul de ces précieux objets soit détruit par accident lui donnait des frissons. “On pourrait peut-être louer une chambre dans un hôtel en attendant que tu contrôles un peu mieux tes pouvoirs ?” proposa-t-il, plein d’espoir. “Ça pourrait être amusant, comme des vacances, même si on reste ici.” Il essaya un sourire enjoué, dans l’espoir de communiquer cette excellente idée le mieux possible. “Ne le prends pas mal, mais il y a de véritables œuvres d’art chez moi, ce n’est pas une façon de parler. J’ai des éditions originales et des tableaux de maîtres qu’on ne trouve même pas dans les musées… Je ne suis pas encore prêt à prendre le risque de les voir finir en cendres.” Il souriait toujours, que Thomas comprenne bien qu’il ne cherchait pas à le vexer, mais simplement qu’il n’avait pas la force de faire le deuil de ses possessions matérielles.
Thomas A. Balhian
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Posté le Jeu 7 Fév - 14:16
Life is a balance of holding on and letting go + Tholen Malec-gifs-alec-and-magnus-41094574-268-160J’étais resté dans ma bulle de bonheur, profitant de ses mots, de ses croyances encore fragile sur ses sentiments dont je ne voulais pas douter. Mais la bulle éclata à l’instant même où je parlais de venir vivre chez lui. J’avais peut-être mal compris ce qu’il avait dit et je m’étais emballé, mais il ne voulait pas. C’était trop tôt, j’étais d’accord dans l’idée, mais ça resterais le plus pratique quand on savait ce dont j’étais capable. Au moins je serais encadré non ? Non. Détournant les yeux en sentant une boule d’angoisse remonter, il m’assura que je ne pouvais pas vivre ici, alors ou ? La réponse arriva bien rapidement et elle était terrifiante. Vivre à l’hôtel ne me dérangeait pas en soit, seulement maintenant… C’était risqué et loin d’être un jeu. Je ne pouvais pas rester dans un endroit ou je pouvais mettre aussi facilement la vie d’autrui en danger, je ne pouvais pas rester entre quatre murs inconnu et pourtant ça avait du sens. Il y avait des choses précieuses chez lui qu’il ne pouvait pas voir se détruire. Je comprenais et en regardant mon appartement on pouvait aisément deviner combien il avait raison de prendre ses précautions simplement… La réalité venait de me rattrapé et avec elle une cascade de sentiment plus oppressant les un que les autres.

« Le sang… », soufflais-je en me redressant finalement pour m’extirper du canapé. Le chaos avait retrouvé sa place dans mon coeur, mais c’était pas tant qu’il me dise ça, c’était davantage l’optique d’être seul malgré tout, le fait d’être beaucoup trop dangereux pour rester avec lui. J’allais continuer à être seul avec ça, même si il passerait je serais de nouveau dans un endroit inconnu et malgré moi, je pensais à l’hôtel de Grâce pour y vivre. Elle saurait à quoi s’attendre, mais elle ferait de moi un monstre. Non, je ne voulais pas y aller, je prendrais sur moi. « Je vais rester ici… Y’a moins de caméra et… Dans un hôtel c’est trop dangereux avec mon régime alimentaire. », soufflais-je en baissant les yeux avant de lui tourner le dos et de croiser les bras sur mon torse. Je ne pouvais pas aller dans un lieu public. « On a qu’à dire que je vais m’entrainer au ménage ici et que le style épuré aide à la méditation. », soufflais-je en me tournant finalement vers lui, le regard encore fuyant. Je ne pouvais pas espérer vivre dans un endroit où quelqu’un comme moi pouvait se faire remarquer. J’étais trop dangereux à juste titre. Je ne lui en voulais pas de vouloir me garder à distance, il avait raison, pour le moment c’était… Prendre des risques.

« Mais t’as raison c’est trop tôt, je disais pas ça genre en mode définitif, mais même en temporaire je risque d’endommager pas mal de chose je n’y avais pas pensé.  », déclarais-je dans un sourire qui sonnait faux avant de regarder autour de moi. Moins je soutenais son regard, moins je me sentais ridicule en cet instant. Et moins la boule qui venait de naitre dans mon torse ne m’étouffait. « Et ça fait une motivation de plus pour être un élève consciencieux. » ajoutais-je en cherchant à être un peu plus convainquant. Rejoignant le canapé, je m’assis pour reprendre « Et puis au moins j’aurais pas à payer pour la réparation de l’hôtel, sinon tu vas encore me dire que je suis un gouffre financier. » il était préférable de voir les choses comme ça, de relativiser. Tout finirait par venir, là, je devais juste apprendre à rester seul et à ne plus voir la destruction environnante comme une fatalité. Il y avait des leçons à en tirer et je pouvais tourner tout ça à mon avantage. Je devais le faire, ça serait un exercice supplémentaire pour moi. C’était pour notre bien.

M’allongeant alors, je glissais mes jambes vers lui avant de simuler l’arrogance, « Je retiens quand même que tu as la plus belles oeuvre d’art sous les doigts et elle passe après tout un tas de truc poussiéreux… Je pense que je devrais me vexer et partir en claquant la porte… Quoi que ça implique que la porte survive à mon contact, même elle elle me respecte plus et disparait de mon chemin ! », j’étais vraiment à des années lumières de penser quoi que ce soit, mais c’était plus rassurant de jouer cette carte. Je la connaissais et ça évitait de me faire passer pour un crétin qui n’avait aucune idée de ce qu’il faisait.
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Posté le Ven 15 Fév - 16:30
De toute évidence, l’idée de Yerathel ne semblait amusante que pour lui. Son sourire perdit peu à peu de sa superbe alors qu’il sentait l’humeur de Thomas changer doucement pour les abattre tous les deux. L’Occultiste ne comprenait toujours pas bien pourquoi ou comment le jeune homme en était venu à croire qu’ils pourraient vivre ensemble si vite et en d’autres circonstances, il n’aurait eu aucun mal à le lui refuser avec fermeté, mais maintenant… Il culpabilisait sans trop savoir pourquoi. Bien sûr, Thomas avait d’excellentes raisons de refuser l’offre de s’offrir quelques vacances ensemble, même si pas un instant Yerathel n’avait envisagé que tout cela soit un problème. Il était venu ici avec des poches de sang, après tout. Et des pailles. Il baissa les yeux et ravala son sourire alors que le jeune homme lui échappait en prenant sur lui de ne pas paraître trop déçu par le refus dont il venait d’être récompensé. Impuissant, le mage resta immobile et silencieux, à suivre le flot des émotions du pianiste comme des vagues venant caresser tendrement le sable sur la plage. Il parvint à retrouver une contenance à une rapidité exceptionnelle, quoiqu’il ne soit toujours pas en mesure de cacher les secrets de son coeur à Yerathel, qui continuait de sentir son sang pulser avec la déception de l’autre, mais s’entêtait à tenir bon, à ne pas céder. Il n’était décidément pas prêt à ce que Thomas entre davantage dans sa vie, à ce qu’il découvre ses secrets, ses peurs, Enora. Pas tant qu’il n’aurait pas le contrôle sur toutes ces choses. Aussi se força-t-il à faire semblant à son tour, forçant un sourire rayonnant à retrouver le chemin de ses lèvres, son regard à se poser de nouveau sur le jeune homme qui s’installait près de lui et dépliait ses jambes sur ses genoux. “Il n’y a pas un grain de poussière qui soit en contact avec tous ces précieux objets !” fit-il mine de s’offusquer. “Même s’il est vrai que tu serais une addition précieuse à ma collection d’oeuvres d’art, j’ai bien peur d’être de ne pas vouloir choisir entre toi et une partition exclusive de Beethoven ou une toile inédite de Manet…” souffla-t-il, exagérément dramatique.

Tous ses efforts ne suffisaient pourtant pas à effacer le malaise d’un revers de la main. Il se pinça les lèvres en osant enfin poser ses mains sur les mollets du jeune homme, posés sur ses genoux sans aucune gêne. “Je peux rester ici avec toi pour quelques temps.” souffla-t-il en ne regardant pas ailleurs que sur ses propres doigts. Ça revenait au même, dans le fond, mais ça lui semblait moins formel dans ce sens, car il n’abandonnait pas vraiment sa vie, son intimité toujours à portée de main dans son appartement. Et ici, peut-être qu’Enora ne le retrouverait pas tout de suite, ou qu’elle aurait quelques scrupules à s’imposer. “J’aurais toujours besoin d’aller travailler quelques fois, je ne serais pas là sans arrêt, mais ça ne me dérange pas de rester avec toi tant qu’on pourra se supporter l’un et l’autre.” affirma-t-il dans un sourire timide. “À condition, bien sûr, que ton lit soit encore en un seul morceau ! J’ai horreur du camping.” Il fit un effort presque surhumain pour relever les yeux vers Thomas et croiser son regard, pas tout à fait sûr de la manière d'interpréter la torsion soudaine dans son ventre. “Il faudra seulement que je t’abandonne quelques heures aujourd’hui, pour aller chercher des affaires. Si tu es d’accord, évidemment.” conclut-il en repoussant au loin tout ce qui n’était ni important, ni compréhensible.

Il offrit un dernier sourire au jeune homme, mais décida de ne pas s’attarder plus longtemps sur cette conversation trop sérieuse à son goût et préféra plutôt soulever les jambes de Thomas pour s’extirper de sous son corps. Il n’alla pas très loin malgré tout, se glissant contre le jeune homme pour s’allonger dans ses bras, sa tête sur son épaule et ses propres bras autour de sa taille. Il ferma les yeux et fit le vide dans son crâne, autant que possible malgré des pensées et des angoisses qui refusaient de s’en aller. Il y avait tellement de choses à gérer, tellement de détails à prendre en compte désormais. Alors que pour les cinq dernières années, la vie à San Francisco avait laissé croire à Yerathel qu’il pourrait enfin vivre tranquillement, sans avoir à s’en faire pour ses secrets. “Tu m’as manqué.” souffla-t-il distraitement, comme s’il était finalement très loin d’ici et de maintenant. Il était sincère, pourtant. Entre la disparition soudaine de Thomas et la semaine qu’ils venaient de passer sans s’adresser la parole, le rêve d’un moment d’insouciance pesait lourd sur les épaules de l’Occultiste.
Thomas A. Balhian
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Posté le Mer 20 Fév - 15:24
Life is a balance of holding on and letting go + Tholen Malec-gifs-alec-and-magnus-41094574-268-160Je ne savais pas si ça fonctionnait et si j’étais crédible mais l’entendre parler des ses pièces maitresse me laissait croire qu’il ne m’en voulait pas, du moins jusqu’à sa proposition de rester ici avec moi. Il lisait en moi comme dans un livre ouvert depuis bien longtemps et il avait compris ce que je n’avais pas osé dire sans doute. Même si sa présence ici serait ponctué de quelques absences, il acceptait de rester, dans un sens c’était exactement comme si j’allais chez lui non ? Sauf que je n’entrais peut-être pas dans sa vie avec la même importance. Souriant en l’entendant parler de mon lit, je me redressais légèrement pour lui dire finalement, « Je dors par terre pour pas l’abimer mon lit, crois moi il est en vie. », une façon pour moi d’accepter qu’il reste, quelque soit les conditions ça serait toujours moins contraignant que l’hôtel et il serait là, je pourrais me calmer, ne pas craindre le pire. Il serait là. « Ah car tu comptes t’habiller ? À défaut de pouvoir te toucher tu pourrais au moins te balader nu. », déclarais-je excessivement dramatique pour rien d’autre que le plaisir de me détendre un peu plus. Il serait là, tout irait bien.

Et puis il bougea, se lovant contre moi avant de ne plus bouger. Devant me retenir pour ne faire aucun geste malheureux envers lui, je me contentais de poser ma tête sur la sienne et de ne plus bouger. Je lui avais manqué. C’était étrange de ce dire combien la réciproque était devenu vrai en si peu de temps, pourtant c’était le cas. Il m’avait manqué lui aussi, bien plus que je ne l’aurais jamais cru. Il s’était passé quelque chose un jour. Quelque chose qui s’était mit à pulser en moi, à m’animer, je n’étais pas mort, j’étais simplement inhumain et aujourd’hui je comprenais combien les choses pouvait-être différentes. Combien elle devait-être différente. « Toi aussi. », murmurais-je alors que mes lèvres finissaient par embrasser son crâne. J’avais peur de l’absence, peur de la souffrance, mais j’avais surtout peur à présent de ne jamais y arriver. D’être condamné à jamais à ne jamais faire plus que cette étreinte. J’avais de la chance encore, j’en convenais, mais j’avais envie de le prendre dans mes bras, j’avais envie d’avoir le droit de le toucher sans craindre le pire, sans craindre là mort. Cette crainte devait-être une motivation suffisante pour ne pas jouer plus longtemps avec sa vie, pour être un élève assidue et sérieux comme il devait en avoir. Il serait ma motivation, lui, nous, et cette étrangeté que j’avais assumé et qui m’offrait un nouvel horizon.
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